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S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.



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 Hello again. } Keld
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MessageSujet: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyMer 18 Nov - 19:51

   
Hello again
Keld & Ossian

   
   

Journée fatiguante, patients épuisants, et pourtant quand tu sors de la douche brûlante tu ne trouves rien de mieux que d'ouvrir ton ordinateur portable et de te foutre au lit avec, la machine sur les jambes, une tasse de thé à côté. Le chat – t'as vérifié, il a mangé pour trois semaines si jamais tu sors pas du jeu – vient se poser contre toi. La machine à ronron, c'est le premier truc que tu as récupéré après ta fuite. Avant même d'avoir un lit. Bon, ce n'était pas vraiment volontaire il faut avouer, il s'est pointé dans la porte entrouverte et n'est jamais reparti. Ce n'est pas toi qui aurait eu l'idée de le mettre dehors, même si quelqu'un venait s'imposer chez toi tu ne pourrais pas le virer. Au moins, avec le chat, c'est un peu plus vivant l'appartement, tu n'as pas prit le temps de décorer. Ça ne te passionne pas, et vu que les visites sont rares, ça n'en vaut pas la peine. Des mails, le fil d'actualité qui te fait grimacer, et très vite le jeu s'ouvre sans même que tu n'y réfléchisses. Une douce habitude loin des fous et des gens insolents, des idiots dans les métros et de ceux qui s'amusent à vous prendre de haut.

Quelques minutes qui se transforment en quelques heures de crapahutage dans les bois, l'arc sur le dos, sans vraiment te soucier des bruits environnants. Tu ne restes pas loin du QG pour rentrer rapidement, au cas-où. T'es pas un combattant, et t'es sûrement un des types les plus maladroits au monde, tu n'as même pas besoin d'une de ces grosses bestioles pour te tuer ou te blesser. C'était quoi, la dernière fois ? Une branche d'arbre qui t'a fait dévalé la moitié d'une pente ? Un de ces oiseaux mutants qui s'était paumé ? Maintenant, t'as prit l'habitude de rester vers les endroits sûrs., histoire que les plus observateurs voient le mec étalé par terre et se rappellent qu'il s'agit d'un des leurs. C'est peut-être pour ça que tu ne sors pas souvent, en fin de compte. Pourtant c'est agréable d'être dehors. Des coups de feu au loin, des râles de mutations étranges qui parsèment la forêt, ces bruits dérangeants couvrent la douceur du temps, le soleil qui pointe à travers les feuilles et les ailes des oiseaux. T'inspires avec lenteur, ralentissant tes pas quelques secondes pour prêter une oreille plus attentive. Des bruits, de pas, d'animal, tu ne discernes pas vraiment. La cime d'un énorme arbre te dissimule si on y prêt pas trop attention, et tu déloges l'arc de ton épaule, une flèche de prête. Bon tireur mais piètre assassin, tu espères croiser un de ces animaux étranges plutôt qu'un être humain, histoire de ne pas avoir à décider entre fuir – parce que bon, si tu ne le one-shot pas, tu as peu de chances de survie, le tuer ou... ou bah rien. C'est toujours ces deux choix là, c'est un peu comme choisir de sauter d'une falaise ou de passer sous les roues d'une voiture, il n'y a pas de bon choix. Et là, sur ce fichu arbre, il y a une de ces fichues chenilles qui consignent quiconque la touche à se gratter des heures durant. Joie. Une insulte norvégienne s'échappe à l'égard des créateurs du jeu, et tu ignores royalement l'insecte en priant pour qu'elle se décide à un autre chemin que ton bras qui frôle l'arbre.

Les pas se rapprochent et ta mâchoire se crispe, un peu de désespoir. Un être humain. Il apparaît dans ton champ de vision, encore un peu loin. Assez prêt pour viser. Flèche encochée, corde bandée, tu t'apprêtes à tirer, attendant encore quelques pas sans respirer. Pourtant, les tambours s'éclatent dans ton crâne, tout ton cerveau tente de t'alerter de quelque chose, il refuse de te laisser te concentrer. Un souvenir, la raison pour laquelle tu es ici, à Chicago et dans ce jeu. Tu regardes mieux cette fois, et ta main tremble. Des flash dans la tête.

La Norvège, Keld, la prison, Keld, la fuite, Keld, Keld, Keld.

Perdu dans tes pensées, tes mains ont dévié et tu relâches la corde pour que la flèche aille se planter dans un tronc d'arbre, pas si loin de lui. Tant pis pour la discrétion. Tant pis s'il est accompagné. Tant pis quoi que ce soit, de toute façon toi tu viens de te redresser et de te décaler pour apparaître au grand jour, avant qu'il ne cherche à tirer sur la personne qui vient de rater d'une façon lamentable. « Ne tirez pas. » Peut-être qu'au final, tu ne voulais pas le voir, ça aurait pu rester une douce obsession jusqu'à ta mort, un espoir inutile pour une envie que tu n'as jamais pu expliquer. La dernière fois que vous vous êtes vus, c'était dans les murs gris d'une taule, maintenant tu te la joues Robin des Bois dans la forêt, dans un monde où vous devez tous vous entre-tuer dès que l'autre n'est pas de la même team. Et tu l'as comprit dès le premier jour, il n'est pas de la même team. « Mh. » Paumes vides face à lui, tu réfléchis pour trouver quoi dire. Eh, salut, je suis venu dans ce jeu parce que j'me suis dis que je pouvais te trouver, là tu risquerais de te prendre un coup. Alors tu te contentes d'un simple « Bonjour, Keld. », avec un sourire. Au moins, la chenille ne t'es pas grimpé dessus, c'est un point positif.  


   
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyJeu 19 Nov - 2:21

hello again
Le décor qui file. Les arbres qu’il contourne et la solitude qu’il cherche. Trop de blondes qui passent entre les doigts, trop de parfaites à tuer, mais celle de son clan qu’il n’a pas le droit de briser, qu’il n’a pas le droit de briser, d’en faire des oeuvres parfaites. Les réparer. Les fixer. Le rafistoler.
Le souffle qui file entre les lèvres et les doigts qui s’amusent contre la lame, les doigts qui se serrent autour du scalpel. La lame précise. La lame qui tranche. La lame qui se sert la majeure partie du temps pour voler la vie dans le jeu, pour prendre sans demander. Pas comment avant. La peau des superbes qu’il ne brise pas. La peau des parfaites qu’il garde intacte.

Dans les alentours qu’il part. Fuir les femmes. Fuir les autres. Les envies qui rongent, mais plus rien qui n’ose. La peur d’y retourner. La peur qui le rend instable. La peur qui change. Le monstre brisé. Le monstre qui ne sait plus comment jouer.
Les pas qui s’enfoncent dans le sol. Les idées qui se percutent au crâne. Les envies de tuer, mais la peur qui le ronge, les idées qui se tournent vers lui. Ossian. L’homme à manipuler. Que les doigts sur la peau pour soigner, que les conneries accumulées pour le retrouver. Que les mensonges, que les coups endurés pour le rencontrer. La première fois dans le but de le manipuler, de pouvoir avoir les clefs, de prendre la fuite, mais l’attachement qu’il n’a pu contrôler. Cette envie de revenir. Cette envie de le retrouver. Pris à son propre jeu. L’attirance qui ronge. L’attirance qui le rend fou. Il ne peut pas. Il ne peut pas être faible. Pas ressentir pour qui que ce soit.

« Ne tirez pas. »
La voix qu’il entend, la voix qui fait monter les souvenirs au fond du crâne. Le palpitant qui se serre au fond de la poitrine, le cœur qui se serre un peu trop. Les doigts qui se serrent contre la lame et les pas qui contournent un arbre. Le visage qu’il a besoin de voir. Le visage qu’il a besoin de voir se dessiner.
Un pas qu’il faut et lui qu’il voit. Ossian. Ossian. La mâchoire qui se contracte sans qu’il ne contrôle rien, les muscles qui se tendent et la pression qui file dans les veines. « Bonjour, Keld. » Les mots qui ne sortent pas. La fuite qu’il a pris. Le point de rendez-vous qu’il n’a pas attendu. Pas d’idylle. Pas d’amour. Il ne peut pas ressentir. Il ne peut pas s’attacher. Que les touchés insistants, que les doigts pour el soigner, que les regards qui en disent trop long. Un pas qu’il fait dans le sol. Cette impression qu’il n’est pas vrai. Cette impression qu’un piège lui est parfaitement tendue pour lui prendre une vie, pour lui faire payer. Le regard qu’il sonde un moment. Le regard dont il n’arrive pas à se défaire et les doigts qui se font moins insistants contre la lame, les doigts qui perdent un peu de leur force. Lui. La faiblesse. Lui qui fait vaciller le cœur. Lui qui rend fragile. Keld. Il n’accepte pas les faiblesses.
Un pas. La distance qui se réduit et la lame qu’il présente, la lame qu’il porte au cou. La menace qui plane. Il ne peut pas être faible. Il l’est déjà.
Le dos d’Ossian qui percute l’arbre le plus près. La distance qui se réduit. Le monstre dans son environnement. « Ruud.» Souffle. Un souffle. La voix qui file s’échouer sur les lèvres. La promiscuité étouffante. « Tu n’es surement pas de la même équipe que moi. Impossible. Je ne t’ai jamais vu là-bas.» Le regard qu’il croise, l’odeur qui revient se percuter au crâne. Les moments. Les souvenirs. La fuite. Les conneries.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyJeu 19 Nov - 21:22

 
Hello again
Keld & Ossian

 
 
Ton arc a retrouvé sa place sur ton épaule, et quelques millisecondes avant de te montrer tu regrettes d'avoir probablement détruit une flèche pour rien. Elle aurait pu être utile un jour, on ne sait jamais. Aujourd'hui, non, il va sans doute t'assassiner avant même que tu ne puisses prononcer un mot, tous ces fous sont bien trop à cran dans le jeu, à craindre la mort au tournant. T'es comme eux, bien sûr, mais t'aurais plutôt tendance à discutailler avec l'ennemi avant de voir s'il a envie de te tuer ou non. Mais là c'est Keld, et tu ne sais pas quoi dire. Faut dire, tu n'y as jamais pensé, t'étais surtout concentré pour le trouver dans n'importe quel endroit où il pouvait se dissimuler, et pas à réfléchir à une quelconque phrase de retrouvailles. Un bonjour, ça va bien. Pas pour lui, visiblement, tu te retrouves une arme sous le nez et le dos enfoncé dans un arbre. Pour d'autres raisons, tu n'aurais pas grimacé et ça aurait pu être intéressant, mais la lame fausse tout et tu soupires, déjà lassé par la tournure des événements. « Belles retrouvailles. » Un peu moqueur, mais surtout inquiet. Ce n'est peut-être qu'un mirage, ton cerveau malade qui t'envoie une image que tu désires bien trop pour te satisfaire, et cet homme au fond ne pourrait être qu'un fou parmi d'autres. Pitié que ce soit un fou des Gaïa ou des Atom, ça pourrait éviter une fin prochaine. Mais tu reconnais sa voix et ton myocarde tressaute, impatient et ravi. C'est lui, pas un mirage, et il pose même des questions stupides.

La lame contre ta gorge, et un sourire. Et  même un rire. « Bien sûr que nous ne sommes pas de la équipe. Ça aurait été trop simple. Je ne suis pas comme toi. » Première attaque, et rien ne t'effraie. Ni lui, ni l'environnement, ni la menace de mort placardée contre ta peau. Au contraire, ta main libre se relève, tes doigts effleurent le bras d'un corps bien trop longtemps désiré. Il est là. Tu l'as trouvé, tu as deviné qu'il serait dans ce jeu. Une lame comme arme, ça ne t'étonne pas. Un nouveau rire, mais il fait mal celui-là. Celui de la colère, de la tristesse, du mépris et des souvenirs. Maintenant qu'il est là, tu te souviens d'avant, de là-bas. De sa tromperie, de sa fuite sans toi qui avait été trop con pour le croire et lui accorder ta confiance. Maintenant qu'il est face à toi, tu te rappelles n'avoir été qu'un objet utile, une clé pour sa liberté. « Alors, tu vas faire quoi ? Me tuer ? » Dents serrées, tu n'pensais pas être aussi brisé. « Achever ce que tu n'as pas pu faire là-bas ? Je t'ai sauvé la vie, alors la mienne servirait à combler la balance non ? » Tu craches ta colère et tout ce qui te broie le ventre comme une main qui agripperait ton estomac pour le tordre dans tous les sens jusqu'à l'arracher et le jeter au feu. C'est faux, tu avais réussi à t'en persuadé pendant des mois, quelque chose l'avait obligé à te laisser. Ce n'était pas volontaire, il ne voulait pas te mettre en danger, il a du fuir plus rapidement, tu devais te débrouiller pour le rejoindre, que des trucs que tu as répété inlassablement au fond de toi pour ne pas dévoiler à quel point ta vie s'est évaporée à ce moment. Mais il t'a abandonné pendant la fuite, voilà l'unique vérité. Et toi, trop con, tu t'es pointé à sa recherche. La rancœur bouffe le cœur et tes doigts se portent jusqu'à son épaule, demie-caresse amère, un murmure. « A toi de décider. sois lâche et tues-moi, ou assume. » La voix sèche, le cœur un peu fêlé, c'est juste dans tes yeux qu'on peut apercevoir à quel point tu es heureux de le voir là, vivant. Il aurait aussi bien pu se faire tuer pendant sa fuite, à son arrivée, ou par des voyous un peu trop pressés et ses passions sanguines trop risquées. Tu vas sûrement trop loin, t'es toujours sur la mince faille entre folie douce et l'esprit saint. T'as son odeur qui s'agrippe à toi pour te traîner dans l'horreur, dans l'addiction la plus terrible.
 
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyDim 22 Nov - 16:24

hello again
Le cœur déviant qui s’emporte, mais le visage qui ne change pas. Keld qui sait manier les émotions et la lame qui se tient contre la gorge d’Ossian. La mort qu’il devrait donner. L’équipe adverse, il le sait. Ils ne sont pas pareils. Trop de différence pour les réunir, mais le cœur éclaté qui vacille pour lui. « Belles retrouvailles. » La mâchoire qui se contracte. Un souvenir. Une folie. Son esprit malade qui ne peut se détacher de lui, mais l’odeur singulière qu’il respire, le corps qu’il reconnait. L’homme abandonné, mais l’homme aimé. La lame qui s’accroche à la peau, mais qu’il finit par retirer, la menace qui ne plane plus. Pas autant, mais la mort qu’il devrait donner, surement. Une vie à prendre.

« Bien sûr que nous ne sommes pas de la équipe. Ça aurait été trop simple. Je ne suis pas comme toi. » Un rire qui file entre les lèvres. Un pas en arrière parce que se trouver près de lui le rend fou. Les sens qu’il ne contrôle pas. Pas de réponse qu’il offre, que le regard qui reste planter au fond du sien. Que la lame qu’il range en guise de trêve. « Alors, tu vas faire quoi ? Me tuer ? » - « Il faudrait[/b].» La voix qui glisse entre les lèvres. « [b]C’est le jeu.» Le venin qu’il lance, mais la menace qui ne plane plus pour le moment. « Achever ce que tu n'as pas pu faire là-bas ? Je t'ai sauvé la vie, alors la mienne servirait à combler la balance non ? » Un pas en arrière. Les phalanges qui se laissent enfouir au fond des poches. « C’est le jeu. Le jeu c’est la mort. Ce n’est pas la réalité ici Ossian. » Le regard qu’il finit par planter au fond du sien. Les mots. Les mots qui filent. La folie au crâne. Les peurs de retourner derrière les barreaux. Les hommes qu’il ne tue pas dans la réalité. Que les femmes. Que les blondes parfaites.
Pourquoi lui. Il ne sait pas. Lui. Incapable de le tuer. Incapable de le briser. L’homme laissé derrière. Le pion à bouger, mais l’attache qui a fini par le posséder. La fuite plus simple. Trop de faiblesse. Il ne peut pas en avoir une de plus.

« A toi de décider. sois lâche et tues-moi, ou assume. » Le corps déjà loin. La proximité rompue, parce que les contacts te manquent. Les autres que tu évites depuis ta fuite. Le monstre qui reste enfermé pour ne pas se faire attraper. « Il ne risque pas d’apprécier que tu laisses un eschu partir. S’en sortir.» Sourire. Sourire carnassier, mais la lame qui dort, la lame qu’il ne tient plus. Les bras qui se croisent. La distance qu’il doit mettre entre eux, mais les envies de retourner dans la salle, les mains à lui pour soigner la peau brisée, pour soigner les plaies. Les visites trop récurrentes, les charmes lancés, les regards trop lourds.
Le souffle qui vacille et le regard qu’il détache un moment. Il ne comprend pas ce qu’il fait là, lui. Il ne veut pas comprendre. « Pourquoi tu es venu dans le jeu Ossian?» Un pas. Il s’approche à nouveau. Plus fort que lui. Cette envie de plus. Cette envie qui n’a jamais pu le quitter. Cette envie de lui, mais il est malade. Il est fou. La paume qui se pose au visage, la peau qu’il caresse un instant avant de la retirer. Il est fou Keld. « Tu es toujours en Norvège ou tu as du prendre la fuite après?» La curiosité qui l’emporte. Les questions qu’il doit poser, les questions qu’il lance, mais il ne sait pas ce qu’il attend du reste.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyDim 22 Nov - 23:56

 
Hello again
Keld & Ossian

 
 
« Il faudrait.» Mais il ne le fera pas. Il ne te tuera pas. Tu vois l'hésitation, ou quelque chose comme ça, scintiller dans ses yeux. Lame rangée, plus de menace. Il faudrait oui, il devrait te tuer avant que tu ne puisses parler, avant que tu ne puisses t’éprendre de nouveau. Devenir fou, de nouveau. De plus, il est le seul à pouvoir mettre fin à ce moment, ton arc est rangé, tes flèches accrochées dans ton dos, tu ne prends jamais ne serait-ce qu'une dague pour te défendre. « Pourquoi tu es venu dans le jeu Ossian?» Rien ne laisse paraître, toujours avec ce rire sur le visage, mais ça te ramène bien trop en arrière d'entendre ton nom entre ses lèvres. Tu as du mal à te souvenir de tout, tes journées se mélangent jusqu'à la fuite. « Je suis venu pour m'amuser. » Un mensonge inscrit sur la face puis tu finis par hausser les épaules. Puis la main qui se pose sur ta peau, diffusant une douce chaleur que tu n'attendais que trop. A quoi bon raconter n'importer quoi quand ton visage se brise au moindre contact intime ? Puis il te connaît peut-être assez pour savoir qu'un tel jeu ne t'amuse pas. Tuer t'amuse, parfois, rarement, mais tu ne cherches pas à achever des vies plus que tout au monde. Comment pourrais-tu être convaincant avec cette réponse quand la vraie te tend les bras. « Pour te trouver. » Tout simplement et sans demi-mesures. Sans cette raison, si tu étais resté en Norvège avec ta douce femme, tu n'aurais jamais connu ce jeu. Vous auriez eu des enfants gambadant dans le jardin de votre petite maison, vrillant tes tympans de rires insolents. Avant de connaître Keld, vous en parliez. Puis les regards et les caresses, et tu détournais la question, refusant d'en parler à nouveau. Tu t'étais évadé trop longtemps en croyant à la vie tranquille.

Un geste du bout des doigts, tu lui effleure la joue, la mâchoire avant qu'ils ne disparaissent de nouveau à tes côtés. Tu t'en fous, comme il le dit si bien, ce n'est pas la réalité. Ce n'est qu'un jeu. Un jeu où tu es libre de tes choix, libre de tes envies, où tu te connectes pour être assassiné quelques heures plus tard dans l'espoir fou de le revoir. Il n'est plus enfermé dans une cage, tu n'as plus de chaîne pour retenir quoique ce soit. Ça te fait sourire, et t'élances, un peu plus sur de toi, les doigts contre son torse sans fuir cette-fois. T'as ces mains tremblantes qui t’embarrassaient quand il était ton patient dans ces murs tout sales, le souffle un peu forcé dès que tu le voyais là, dans ton domaine. Tu t'es rendu criminel pour ce qui dérive sous tes doigts... et sans le moindre regret. Pour rien au monde tu n'aurais voulu qu'il meurt, même pour sa disparition. « Comme tu dis, ce n'est qu'un jeu. Rien ne nous oblige à nous entre-tuer à l'instant même. Pas nous. » Qu'aucun de vous ne disparaisse tout de suite, pour profiter de quelques instants, pour comprendre. Pourtant, tu devines facilement pourquoi il est ici. Tu mettrais ta main au feu qu'il n'a plus tué depuis des années. Mais ici on lui accorde cette liberté, ce droit de tuer. Il peut prendre la vie de qui il désire, sans répercussions, après-tout ce n'est qu'un jeu. Et toi, t'en es pas si sûr, que ce ne soit qu'un jeu. Tu n'es pas sûr qu'un jour, tu ne vas pas te retrouver mort quelque part à cause de ça, ou de fous. Mais ça vaut le coup, non ? Le voir, ça vaut le coup. « Je ne suis plus là-bas, je n'allais pas attendre qu'ils me mettent derrière les barreaux à ta place. Chicago, maintenant.» Voix toujours un peu froide, tendue, mais le bout des doigts bouillant contre son haut. Pas de juste milieu, et qu'il essaye de reculer ou de virer ta main tu reviendras aussitôt. Tu veux juste le toucher, voir s'il est vivant. Voir s'il est lui. « Ta team sait ce que tu es ? » Tu glisses vers son cœur, devenant un murmure à peine plus fort que la brise. « La raison pour laquelle tu es ici ? » Ils en auraient peur, peut-être. Keld n'est pas un homme normal, c'est pour cette raison qu'il te fout en l'air de cette façon. Il est loin d'être le compagnon désiré dans un jeu de la mort. Un tueur enfermé, qui n'est sorti de là-bas que grâce à une aide extérieur, celle d'un monstre qui n'a que faire du nombre de morts qui pourrait s'accumuler. Tu ne vaux pas mieux que lui, peut-être es-tu pire, toi qui essaye de te faire passer pour un tendre, un gentil.
 
AVENGEDINCHAINS
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyLun 23 Nov - 1:41

hello again
Les sens qu’il ne contrôle pas. Les pensées qui se percutent au fond du crâne. Les envies qu’il ne contrôle pas, mais qu’il refoule. Il n’assume pas. Céder. Il ne peut pas céder. Il ne peut pas le posséder. Le prendre. Le garder. L’amour déviant qu’il peut donner. Le cœur qui bat trop fort pour lui, mais les mots qu’il ne prononcera jamais, les mots qu’il ne sait pas dire.
Le regard qui se percute au sien, les billes qu’il observe, le noisette des iris. « Je suis venu pour m'amuser. » Un sourire qui passe sur les lèvres. Il sait. Il se doute que ce n’est pas le cas. Pas un tueur comme lui. Trop de différence. Trop de choses pour les séparer. Il soigne les autres Ossian. Lui. Il tue. Il tue les femmes et il soigne aussi, pour oublier, pour ne pas penser, pour fouiller les corps. « Pour te trouver. » Le cœur qui s’emporte, mais l’indifférence qu’il laisse au visage. La connerie qu’il a faite de ne pas le prendre, mais les faiblesses qu’il ne veut pas laisser paraître. Ossian qui le rend faible. Ossian qui le rend fragile.

Les muscles qui se contractent, le soupir qu’il retient quand il sent la pulpe des doigts sur la peau, quand il sent le brun s’approcher. Foutues sensations qu’il ne doit pas ressentir. Il n’a pas le droit. Il ne sait pas comment. Le regard qu’il baisse aux doigts sur son torse. Aucun geste pour le repousser. Il n’en ressent pas la force. Les contacts qu’il n’a pas depuis sa sortie de prison, les autres qu’il repousse depuis un an. « Comme tu dis, ce n'est qu'un jeu. Rien ne nous oblige à nous entre-tuer à l'instant même. Pas nous. » – « C’est le jeu justement, je devrais te tuer Ossian. Te prendre une vie. C’est mon clan.» La main qui bouge et les doigts qui effleurent le cou, la pulpe qui glisse contre la pomme d’Adam pour se séparer à nouveau. Le cou qu’il pourrait prendre entre les phalanges. Briser la nuque. « Je ne suis plus là-bas, je n'allais pas attendre qu'ils me mettent derrière les barreaux à ta place. Chicago, maintenant.» Le regard qu’il sonde et un sourire sur les lèvres à l’entente de la ville. « Tu vas finir par me trouver Ossian. Je ne suis pas loin surement.» Sourire. Sourie vague. La main qui brûle sur le torse. Les mains tremblantes qui s’occupaient de lui par le passé. Jamais un baiser. Jamais rien pour le rapprocher. Les non-dits. Les regards.

« Ta team sait ce que tu es ? » Sourire. Sourire qui ne part pas quand il est là. Quand il est près. Les sensations qui rongent. Les sensations qui le rendent fou. « Qu’est-ce que ça change? Il faut tuer ici.» - « La raison pour laquelle tu es ici ? » Pas de réponse. Il n’a pas envie de répondre. Ils ne savent pas. Il ne va pas dire les mots. Il ne peut pas avouer ce qu’il est réellement. Personne ne sait. Personne sauf lui.
Les phalanges qui s’enroulent autour du poignet pour rompre le contact. Le contact qui rend fou. Le seul à faire naître des sentiments. Sentiments qu’il ne comprend pas. Lui qui ne sent jamais rien. Les phalanges qui se font plus fortes contre le poignet et la distance qu’il réduit, le souffle carnassier qui vient se percuter contre le visage. « Tu vas venir me voir?» En vrai. Il sait Ossian de quoi Keld est en train de parler. Qu’il vienne le voir. Qu’il vienne le voit en vrai. En dehors du jeu. Proposition qu’il lance. La main qu’il relâche. Les souffles qui se percutent doucement. « Je n’ai pas eu de compagnie depuis longtemps.» Un sourire qui file. Le contact qu’il rompt. Le contact qu’il aime trop.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyLun 23 Nov - 22:17

Hello again
Keld & Ossian


Son visage reste de glace mais il ne peut te fausser. Si seulement tu avais posé tes doigts sur son cœur à ce moment, tu es certain que tu aurais pu sentir les palpitations augmenter, le rythme cardiaque s'accélérer. Ou tu aimerais t'en convaincre, pour ne pas crever sous le ridicule dont tu t'affubles. Est-il heureux de te revoir ? Est-il satisfait que tu l'ais traqué tel un animal ? Tu joues au prédateur ici alors que tu n'as toujours été que sa proie heureuse de son statut inutile. Rien d'autre qu'un outil, un objet, ne l'oublies jamais. « C’est le jeu justement, je devrais te tuer Ossian. Te prendre une vie. C’est mon clan.» Haussement d'épaules, s'il voulait tant te tuer pour son clan il l'aurait déjà fait. Idiot mais pas assez pour ne pas savoir que tu l'intrigues, que tu l'étonnes. Peut-être que tu lui es toujours utile d'une certaine façon. Alors il ne dégainera pas sa lame tout de suite pour en finir avec toi. La créature veut jouer, encore un peu, et toi tu ne demandes que ça. C'est heureux que tu n'ais pas vraiment d'amis ici, comment leur expliquer que tu n'es venu que pour trouver un homme qui t'a laissé, dont tu es fou alors qu'il ne s'est rien passé ? Ils te feraient enfermer, ou programmeraient des interventions pour qu'enfin tu l'oublies. Ça serait une bonne chose. Plutôt que de rester là, à essayer de le toucher dès que l'occasion te porte. Ridicule.

« Tu vas venir me voir?»  Tu ne sens plus son cœur battre avec douceur contre tes doigts. Quelques secondes avant de percuter, de comprendre. « Venir te voir ? » Une envie puissante, délirante. Le tournis s'annonce, te plombe, il n'est pas loin de toi là-bas non plus. Dans la même ville. Une bouffée de chaleur, et l'envie de le supplier de te tuer ici pour le rejoindre là-bas, mais tu te contiens, inspires avec lenteur. Et puis il y a ces doigts qui brûlent contre ton poignet, que tu ne peux qu'observer, fasciné par les sensations qui s'en échappent. Comme si tu étais resté dans un carcan de coton des années durant avant que lui ne t'en défasses. « Je n’ai pas eu de compagnie depuis longtemps.» L'envie de lui claquer que ce n'est pas si étonnant. Keld est terrifiant, inquiétant. Mais tu te tais, grimaces à ses doigts qui t'abandonnent, à son souffle qui s'éloigne, tu n'as pas envie qu'il soit loin de toi. Tu es trop bête, trop dingue. Trop doux. T'en as oublié que le jeu rime avec la mort ici. Il reste le goût amer de la colère sur ta langue, et tu la claques avec faiblesse. « Tu aurais pu l'avoir. » Ce vieux relent d'abandon, comme un gosse qu'on a oublié dans un magasin et qui le fait payer à ses parents jours après jours pendant des mois. Tu n'es qu'un enfant effrayé au fond, encore plus en sa présence, lui aussi t'a abandonné. Et ça, tu ne pardonnes pas. Tu n'oublies pas, et ça te creuse le ventre, ton ressentiment est si ridicule que tu voudrais l'enterrer au fond de cette forêt. « Bien sûr. Maintenant que je t'ai trouvé... » un sourire un peu tordu, et tes doigts qui se posent bien trop rapidement sur sa joue, une caresse sur ces défauts, sur l'âge qui le marque d'une belle façon. « … je ne compte plus te perdre de vue. » Ce ne sont que des murmures, tu oses à peine formuler tes pensées à haute-voix, à te couvrir ainsi de honte. C'est plus fort que toi, un an sans le voir, un an à te demander s'il n'était pas mort ou enfermé par des pires que lui. Tout ceci n'est peut-être qu'un rêve, tu as pu t'endormir sous les ronronnements du chat en oubliant de lancer le jeu, et te voilà plongé dans les limbes de ce que tu désires le plus en ce moment. Si c'est un rêve, ou un jeu, autant en profiter. Jouer au plus con. « Mais pourquoi voudrais-tu me voir ? Tu m'as bien laissé pour une raison. » Tu te doutes de la raison. Si les rôles avaient été inverses, tu aurais agit de la même façon. Fuir, fuir le plus loin possible des regards. Juste des regards, jamais rien de plus, à part tes mains pour le soigner et que tu aurais aimé poser ailleurs.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyMar 24 Nov - 4:45

hello again
« Venir te voir ? » Un sourire. Les doigts au poignet. La pression qu’il exerce sur le bras. Parce qu’il veut le tenir loin de lui. C’est plus simple. C’est plus saint. Il ne répond pas. Que la tête qu’il hoche. Ossian en comprend parfaitement le sens. Ossian comprend la tournure des mots et la demande qu’il lance.
Le corps qu’il lâche. Le corps qu’il crève d’avoir depuis des années, les images de lui qui s’impose à l’esprit, mais les autres qu’il prend, les autres qu’il possède. Le cœur qui ne sait pas aimer réellement, pas correctement. « Tu aurais pu l'avoir. » La rancœur qu’il entend dans le fond de la voix et un sourire qui passe aux lèvres. Des raisons qui le pousse à se tenir loin. Le monstre qui ne supporte plus rien. Ossian qui est une faiblesse de plus. Il ploie encore. Il est faible. Trop faible. Qu’un pion pour sortir, mais les idées de lui qui s’impose, les envies de l’avoir pour lui. «  La rancune ne te va pas bien Ossian. Tu as laissé ta femme en Norvège?» Lui qui le connait trop. Lui qui a fini par obtenir les informations à force de rencontre, à force de venir, de se rapprocher, de laisser les plaies s’accumuler sur la peau.

« Bien sûr. Maintenant que je t'ai trouvé... » La main qui se pose à la peau qui fait réagir le corps. Les contacts qu’il n’a plus depuis son départ, depuis la fuite. Qu’une parfaite qu’il a tenté de tuer, mais les mains trop tremblantes, le souffle trop vacillant. Que les corps qu’il répare dans le jeu, que les maux qu’il calme.
Le contact qu’il ne repousse pas. La main qu’il devrait repousser, le bras qu’il devrait briser, mes la faiblesse qui ne cesse de ronger. Les billes sombres qui s’ancrent au fond des siennes et le cœur éclaté qui arrive à s’emporte, qui arrive à battre un peu plus fort. Lui qui ne ressent rien. Que les folies pour le ronger. Que le carmin qu’il sait faire couler. « … je ne compte plus te perdre de vue. » Un rire. Un rire qui file entre les lèvres. C’est plus fort que lui. Il ne sait pas comment réagir autrement. Il ne sait pas quoi dire de différent. La folie qui gagne du terrain. L’animal terré entre les murs d’un sous-sol. Une autre prison. L’endroit qu’il ne quitte que rarement. Le jeu qui prend trop de place dans sa vie. Les autres qu’il tue, mais pas comme avant. Pas les effigies parfaites. Rien qu’il ne répond. Les mots rassurants qu’il ne sait pas prononcer, les mots gentils qu’il ne sait pas donner.

« Mais pourquoi voudrais-tu me voir ? Tu m'as bien laissé pour une raison. » Le sourire qui brise les lèvres. Le rictus qui change le visage. Rien de rassurant sur les traits.
La main qu’il retire du visage. Le pas qu’il enfonce dans le sol pour réduire la distance, pour rompre le gouffre qui se glisse entre eux. Ce gouffre qu’il tente d’imposer depuis le début de la rencontre. Pas ici. Les autres qui risquent de les surprendre, mais l’odeur qui lui manque, la texture de la peau. Foutue faiblesse. Foutue attache. Il n’aurait pas dû ressentir, il n’aurait pas dû sentir les regrets de le laisser en arrière. Le souffle qui s’évade au cou, la peau qu’il n’a jamais pu gouter. Que les doigts à lui pour le soigner, que les mains sur la peau pour le calmer. Rien de plus. Que des envies. Que des images au crâne, mais rien de réel. Des regards trop lourds. Des contacts trop longs. « Tu es comme un enfant. Tu poses des questions dont tu connais la réponse. Tu as besoin d’entendre les mots. Tu as besoin d’être rassuré.» Provocation au cou. Il n’aime pas avouer. Il n’aime pas prononcer les faiblesses. Il n’aime pas laisser entendre les sentiments déviants. Il n’y a rien de saint. Rien de bien à offrir. L’odeur masculine qu’il respire. La pulpe des doigts qui file au bras pour escalader l’épaule et dessiner la ligne de la mâchoire. Le premier contact qu’il fait de son plein gré. Que des effleurements dans la prison. Que des regards. Rien de précis. Rien de réel. Des semblants pour rendre fou. « Tu es une faiblesse. Te faire venir avec moi ne faisait qu’en exposer une de plus.» Les lèvres qui effleurent le cou. La peau qu’il a envie de prendre. Le corps qu’il a envie de faire sien, mais le pas qu’il n’ose pas faire. La voix dans le cou. La voix qui file et les mots qu’il prononce enfin. « La prison.» Les yeux qu’il ferme. Les maux qui ne quittent pas. L’esprit brisé par les années enfermées. « Je ne suis plus comme avant.» La tête qu’il tourne. Les lèvres qui effleurent la peau, l’épiderme qu’il goûte avant de se reculer, de remettre la distance. L’envie qui rend fou. Il ne peut pas. Il ne peut plus. Il n’a jamais pu.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyJeu 26 Nov - 19:04

Hello again
Keld & Ossian



«  La rancune ne te va pas bien Ossian. Tu as laissé ta femme en Norvège?» La rage s'invite dans tes tripes et tu grognes. Ta femme. Ton ex-femme. Celle avec qui tu parlais de fonder une famille, de déménager dans une maison un peu plus grande, pour avoir une de ces vies comblées d'enfants et de gros animaux plein de poils. Cette femme-là que tu as oublié, abandonné, pour des relents d’obsession qui n'ont jamais dépassé les frôlements de peau. Comme s'il ne le devinait pas en posant cette question. Comme si ta femme aurait pu te laisser partir à la recherche d'un fou au creux d'un jeu-vidéo. « J'ai laissé bon nombre de chose en Norvège. » Ta santé mentale. L'amour indestructible de ton travail. Ta femme et votre avenir qui aurait été si doux. Tu n'as pas pu t'empêcher de laisser échapper un point de regret et de colère. Sans lui, oh oui, sans lui tu serais resté là-bas, couvrant toujours tes pensées étranges dans la tendresse du quotidien. Alors tu veux savoir que tu n'as pas tout perdu pour rien. Qu'il ne te laisse pas dans le néant, tu t'y presses déjà trop. « Tu es comme un enfant. Tu poses des questions dont tu connais la réponse. Tu as besoin d’entendre les mots. Tu as besoin d’être rassuré.» Un soupir, encore un rire stupide. « Je n'ai jamais eu ce besoin ridicule avant. » Avant toi, tu le retiens du bout des lèvres avec une grimace. Tu ne veux pas tout lui offrir sur un plateau d'argent, tu es suffisamment faible sans avoir à parler.


« Tu es une faiblesse. Te faire venir avec moi ne faisait qu’en exposer une de plus.»  Adolescent tu aurais défaillé à ces lèvres contre ta gorge, il n'en aurait pas fallu plus pour te terrasser, petit monstre fragile. Tes mains l'auraient projeté contre un arbre et tu serais devenu maître de la situation avant de te confondre en excuses. Aujourd'hui tes cils s'entrechoquent et ton myocarde s'emballe avec férocité, les doigts sur son épaule, imprimant une demande, non, une prière. Encore un peu. Keld a raison, tu es un enfant. Comme eux tu désires à la folie, à l'impossible, comme eux tu réclames ce dont tu as envie. Tu n'oses plus t'imposer alors tu te contentes de prendre ce qu'on t'offre, ce qu'il se permet d'abandonner. Le voir te paraît si impossible. Une idée bien trop éloignée de ce dont tu as pu rêver. Tes pensées s'étaient arrêtées à vos retrouvailles possibles dans ce monde pixelisé, et puis après ? Tu n'avais osé te le figurer, peu convaincu de ta réussite. Les mots te manquent, tu pourrais presque panteler de ce frôlement insignifiant, ridicule. Tu es une faiblesse, une des siennes, les mots dont tu te délectes sans montrer. Tu ne réponds rien d'autres qu'un faible mouvement sur son épaule, craignant de tout défoncer si tu oses parler ou même murmurer. « Je ne suis plus comme avant.» De nouveaux ses lèvres, de nouveau il fuit et tu soupires, cette-fois tu réagis, tes doigts entourent son poignet pour le retenir, l'empêcher d'aller trop loin. « Arrête. » Un ordre, une supplique, tu t'éloignes de l'arbre pour l'approcher, un peu craintif. « Arrête de fuir. » T'as prit de l'assurance en un an, tu n'en as pas eu le choix. C'était ça ou t'applatir devant les insultes de ton ex-femme quand elle menaçait de jeter ton adresse à la police norvégienne qui semblait t'avoir oublié. Elle n'en aurait rien fait, mais le nuage a plané au-dessus de toi plusieurs mois avant que les papiers de divorce ne soient signés. Et même la séparation notifiée, tu gardes stupidement ta bague au doigt, un simple anneau d'argent ancré dans ta peau. Une marque de bêtise. « Si tu m'abandonnes encore une fois... » Tes mains remontent dans ses cheveux, s'accrochent sans ménagement. Tu grondes, tu menaces, un chat courbant le dos pour faire fuir ses ennemies. Tu ne fixes rien d'autre que ses yeux et ses lèvres, avide, impatient. Cet idiot est plus grand que toi, dix fois plus menaçant mais ça ne t'empêche nullement de te rapprocher, de faire échouer tes mots contre son oreille, « ...c'est moi qui risque de t'achever. » Vous savez très bien que tu en es incapable mais la question n'es pas là. Tu oses, tu risques ta peau pour lutter contre lui, tu n'es plus le pion sur son échiquier. Tes lèvres glissent contre sa joue avant de s'éloigner, un sourire en coin, comme un gosse tu veux le pousser à bout. Qu'il quémande à ta place. « Plus comme avant, alors ? Les cadavres blonds ne sont plus ton genre ? » Tu tentes, t'essayes. Tu glisses un peu plus sur la folie, les clichés des morts te reviennent en mémoire.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyVen 27 Nov - 18:25

hello again
La promiscuité qui le rend fou. Les années enfermées. Les années à ne pas céder. Les années à imaginer, les images qui s’imposent à la caboche. « J'ai laissé bon nombre de chose en Norvège. » L’esprit. La femme. La vie parfaite. Il a semé le doute au fond du crâne Keld, mais la faiblesse qui ne cesse de se faire sentir. Pour lui. Pour elle. Pour la femme qui a réussi à le mettre en prison. Se venger. La briser, mais elle qui a su le persévérer de la folie avec ses visites. Elle et Ossian.
L’odeur qu’il respire, mais les mains qui restent loin. L’envie de les poser au corps. L’envie de prendre ce qu’il n’a jamais pu prendre. Pas maintenant, pas comme ça. Jamais. Il ne peut pas. Ossian. Sa faiblesse. Le cœur défaillant pour lui. Le cœur qu’il se sait pas calmer, qui ne cesse de s’emporter. « Je n'ai jamais eu ce besoin ridicule avant. » La main libre qui se pose sur l’arbre derrière. Qu’il se calme. Qu’il cesse d’avoir envie de céder, de faire le premier pas. Il n’est pas comme ça. Trop fragile. Il n’est plus le monstre. Il n’est plus comme avant. « Il faut croire que nous avons changé. Toi et moi.» Un sourire. Un sourire qui file aux lèvres.

Un pas qu’il veut faire en arrière, parce que l’odeur le rend fou, parce que la promiscuité le rend fragile. Le regard qui se pose au phalanges sur le poignet, cette impression que les doigts brûlent contre son épiderme. « Arrête. » Aucun pas qu’il ne fait. Les pieds ancrés dans le sol. Il s’approche. Il s’approche et Keld ne bouge pas. Le palpitant qui s’emporte et le regard qui dévore le sien, les prunelles qui sondent les siennes, l’éclair de folie au fond des iris. « Arrête de fuir. » Les mots qu’il ne lance pas, les mots qui restent enfoncés au fond de la gorge. Il ne sait pas parler. Il ne sait pas répondre. Il ne sait pas la tendresse. « Si tu m'abandonnes encore une fois... » Les doigts qui filent sur la peau et les frissons qui rongent l’épiderme, la réaction qu’il ne peut contenir. Le corps qui n’a rien sentit depuis trop longtemps. L’enfermement pendant des années. La folie pour le ronger. Les contacts qu’il ne connait plus. L’animal qui ne sait plus aimer. L’homme qui ne sait plus baiser. Elles. Lui. Personne. Le souffle à son cou et le soupir qui file entre les lèvres. La bête qui gronde. La bête qui ronge. Pas ici. Pas comme ça. Jamais. Oui. Il ne sait plus penser correctement. « ...c'est moi qui risque de t'achever. » Un rire qu’il ne peut empêcher et la main qui s’accroche à la nuque, les doigts qui s’enfoncent dans la peau pour pencher la tête en arrière, pour reculer le visage de son cou, pour ne plus sentir le souffle. « Vraiment
Il se recule. Il vacille et tu ne bouges pas. Le cœur qui bat trop fort. Le cœur qui s’emporte. Le cœur qui éclate. Les doigts qui filent au fond des poches pour attraper un papier et l’adresse qu’il écrit, l’adresse de son sous-sol, de sa prison dans la vraie vie. Pas un mot. Pas rien. Que le papier qu’il glisse entre les doigts.

« Plus comme avant, alors ? Les cadavres blonds ne sont plus ton genre ? » Le carmin qui manque. Les œuvres qu’il ne sait plus faire. Le manque qui se fait sentir, mais la bête qui reste enfermée. La peur. La peur qui ronge. « Je ne peux pas y retourner.» L’aveu qui glisse entre les lèvres. Il a peur. Il ne peut pas. Il ne veut pas. Il ne le supporterait pas. Un pas qu’il fait de plus, un autre pas et le corps qui se percute à l’arbre à nouveau, les souffles qui se mélangent. « J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider. Me soigner. Je ne supporte pas ce que je suis devenu. Tu veux le faire Ossian? Tu veux venir me voir?» Lui demander de l’aider pour tuer à nouveau. C’est ce qu’il est. C’est ce qu’il a toujours été. La paume qui se pose au visage, l’épiderme dont il prend possession et le regard qui s’enfonce au fond du sien. Le regard qu’il sonde. La demande qu’il lance. « Je ne vais pas t’abandonner Ossian. Est-ce que tu vas m’abandonner? Est-ce que tu vas me laisser être faible, fragile. Je ne le supporte pas.» La manipulation. Les mots qu’il souffle au crâne. Il n’a rien de bon Keld. Rien pour rien. Rien pour personne. Les lèvres qui s’effleurent. Un sourire. La main qui tremble. La folie qui arrive. « Pas ici.» Un souffle. La poigne qui se fait trop forte sur le visage. Le corps qu’il risque de briser. « Tu devrais fuir Ossian. Je vais te briser.» Pas une menace. Un aveu. La vérité.
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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptySam 5 Déc - 12:01

Hello again
Keld & Ossian


 
Comment en es-tu arrivé ici ? Tu connaissais pourtant le dossier sur le bout des doigts, tu sais sa manipulation, ses crimes, toute son horreur et tu l'as observé pendant des mois et des années, peinant peu à peu sous les sentiments qui te cerclaient le cœur. Quand ses barreaux te mettaient en sécurité, tu pouvais encore te convaincre qu'il ne s'agissait d'un rien, juste d'un amour dérangeant pour le danger. Ton ex-femme t'a écrit une lettre sanglante, désignant ton instabilité comme responsable, tes mensonges comme complices, te mettant face aux années qui s'étaient écoulées : c'était bien plus que ça. Tu l'as fait sortir de prison, en signant ton exil définitif du pays que tu aimais à la folie, merde ! « Il faut croire que nous avons changé. Toi et moi.» Bien trop. Tu n'es pas sûr de son changement, ce serait trop simple pour lui de te faire croire ça. Le premier à plier, à courber l'échine pour lui venir en aide, c'est bien toi n'est-ce pas ? Il peut te faire avaler ce qu'il désire, te laisser croquer une pomme empoisonnée sans même ciller. Mais tu as laissé une mue en Norvège, une peau disloquée abandonnée, une peau crépie de souvenirs et de bonheurs que tu voudrais oublier, tu te fais à cette nouvelle carcasse de maladresse teintée d'horreur. De nouvelles envies et de nouveaux dégoûts, tu te surprends à fixer parfois le sang qui coule au creux des batailles, attentif, passif, avec un nouvel espoir de comprendre l'attrait de Keld pour le carmin. Tu deviens fou, tu dois l'attaquer, le rejeter, agir. « Je ne peux pas y retourner.»  En prison, n'est-ce-pas ? Le cœur douloureux à chaque fois qu'il échouait dans tes soins, tu essayais de le réparer. Un peu. T'en as vu devenir fous dans les cellules, mais lui tu ne supportais pas. Jamais tu n'as vu la prison et ses traitements aider un coupable. Il ne peut pas y retourner, tu le sais. Un murmure; « Je ne veux pas que tu y retournes. »

L'air se fait rare quelques secondes quand l'arbre devient à nouveau ton rempart contre la chute, son souffle oppresse le tien, tu essayes de les accorder pour ne pas sombrer. Pour ne pas craquer. Trop près. « J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider. Me soigner. Je ne supporte pas ce que je suis devenu. Tu veux le faire Ossian? Tu veux venir me voir?» T'as envie de lui gueuler que t'as essayé pendant des années. Il est irréparable. Un tueur ne peut être changé, il le sait aussi bien que toi, sinon il ne serait pas là, dans ce jeu. Ses yeux te plantent à l'arbre, impossible de bouger, de refuser. « Est-ce que tu vas me laisser être faible, fragile. Je ne le supporte pas.» Tu perçois avec une infinie précision le moment où tu perds. Le moment où ses mots te frappent, où ils désamorcent le moindre refus. Tu ne peux pas le laisser comme ça, pas après avoir sacrifié ton bonheur pour sa liberté, tu aurais tout perdu pour... rien. Comme un poison, le désespoir s'accroche à tes veines, paralyse les moindres pensées objectives, et il scelle ta promesse d'un simple geste.

A-t-il osé ? Tes ongles coupés trop courts raclent son bras avec faiblesse. Pensées paumées, lèvres pincées, tu hésites à réclamer. Un baiser, juste un. Tu sens l'obscurité te happer, une ombre qui se dresse au-dessus de vous deux, menaçant ce mince équilibre. La main t'enserre et tu luttes pour ne pas fermer les yeux et le laisser t'envahir, une douce expiration en attendant la suite. « Tu devrais fuir Ossian. Je vais te briser.» Un rire, comme s'il plaisantait. Brisé ? Tu l'es déjà, brisé, asphyxie, paralysé dans tes sentiments, t'es déjà crevé à mille pieds sous terre. Qu'as-tu de plus à perdre, Ossian ? Ta vie ? Grand bien lui fasse s'il te la vole, elle n'est déjà plus grand chose. Son geste est plus féroce et tu ne fais que sourire, stupide. « Qu'ai-je à craindre de plus ? » Mais tu ne comprends pas au fond ce qu'il te demande. Ce serait trop absurde, un idylle qui ne le serait que pour lui. C'est pourtant simple de savoir, mais tu n'oses pas réfléchir pour ne pas faillir sous ses demandes. Non, il ne tuera pas de nouveau. Non, il ne te demande pas de l'aide pour cela, tu restes le soignant, l'ami. Pas un assassin en devenir. Alors cette idée ne te viendra jamais à l'esprit, elle paraît trop grosse pour seulement exister. « Je viendrais. » Confiance aveugle pour celui qui s'est déjà amusé une fois. Trop bon, trop con. Le papier emprisonné entre tes doigts, sans rien dire, sans même faire un seul signe. L'autre main, tu l'accroches à sa nuque, tu infliges un effleurement réciproque avant de le reculer d'un geste brutal, poing contre le torse, imposant entre vous une distance de sécurité. « Quand ? » Le voir, en vrai. En chair et en os. Une odeur réelle, pas imaginée, un corps à pouvoir toucher, soigner, agripper. Te soumettre à sa volonté. Et n'avoir qu'une seule vie, la mettre en péril en allant voir celui qui t'a trahis, abandonné. Es-tu sûr de vouloir cela, Ossian ? Oseras-tu bouger de chez toi pour traverser la ville, pour le retrouver ? Et maintenant qu'il n'y a ni femme, ni barreaux, qu'est-ce que de nouvelles retrouvailles deviendront ?


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MessageSujet: Re: Hello again. } Keld   Hello again. } Keld EmptyMar 8 Déc - 3:00

hello again
Rien de saint pour lui. Rien de saint pour personne. Que la folie au crâne. Que les souffrances au fond de la caboche.
La promiscuité qui le rend fou. La sensation de la peau sous les doigts, le souffle qu’il sent s’échouer contre le sien. Le cœur vacillant. Le cœur palpitant. Cette envie de prendre sans demander, mais il tente de lutter, il tente de ne pas céder. Pas ici. Pas maintenant. Ennemis. La mort qu’il devrait donner, mais il n’y arrive pas. C’est impossible. C’est difficile. « Qu'ai-je à craindre de plus ? » La réponse qu’il n’offre pas. Il a raison. La vie qu’il a brisée, l’esprit qu’il a volé et la fuite qu’il a fini par prendre. L’homme abandonné, les sentiments refoulés.

« Je viendrais. » La peau qui réagit. La peau qui aurait dû ne pas réagir. Rester insensible. Rester ans frémir, sans frissonner. La mâchoire qui se serre et un pas qu’il fait vers l’arrière pour briser la promiscuité, pour ne plus sentir l’envie de le posséder, de le prendre et le soulagement qui se fait sentir. La solitude qui va finir par se briser. « Quand ? » Un sourire qui fend les lèvres. « Bientôt.» Il ne suppose plus la solitude. Il ne supporte plus d’être enfermé seul au fond de la maison, incapable de sortir, incapable de tuer à nouveau. Il a besoin de quelqu’un pour soigner le crâne, pour le rendre normal. Pas lui. Pas cet homme incapable. Pas le chien abandonné. Pas le chiot apeuré. Le baiser qu’il a envie de voler, les lèvres qu’il a envie de gouter. Pas là. Impossible. Les contacts qu’il n’a pas pu avoir depuis longtemps, les corps qu’il n’a pas goutés et le sien qu’il a trop imaginé. Un pas. Une dernière fois. La main à la gorge. Le souffle au cou. « Demain.» Il ne peut plus attendre. Il ne peut plus attendre. Ce besoin de le voir. En vrai. La faiblesse qui le prend de part en part. Ossian. Sa foutue faiblesse. Sa folie. L’odeur qu’il respire et un pas en arrière, un pas en arrière pour les séparer, pour fuir, pour s’en aller. Il ne pensait pas le revoir, mais l’envie ne le quitte pas. Les pensées qu’il n’a jamais pu oublier. Pas lui. Pas le seul qui sait faire battre le cœur défaillant, le coeur déviant.
Un pas en arrière. Il s’enfuit. Il s’en va.
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