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 [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà
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Astrid Jallek
Astrid Jallek
NIGHTINGALE
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MessageSujet: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 8 Nov - 11:17
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!
Nightingale avait suivi pendant toutes ces heures de jeu son mentor. Il lui avait tout appris, il l'avait pris sous son aile comme un père l'aurait fait avec une fille. S'il avait façonné le lieutenant qu'elle était, aucun doute possible sur le fait qu'il était intimement lié à la création de Nightingale. Sa façon de parler, de jouer, de chasser, de traquer... Oui ceux qui avaient connu Brave Heart auraient tout de suite vu qu'elle était sa protégée. GAIA lui aussi, il avait guidé sa cadette dans les méandres de DARWIN'S d'une main de maître. Brave Heart savait le sang-froid que pouvait avoir Astrid, alors, il avait essayé de transférer toutes ces aptitudes qui faisaient d'elle une militaire par excellence à Nightingale. Le jeu lui avait appris que les faibles ne survivaient pas et que les expériences de leur vie réelle étaient le seul rempart contre la faucheuse. Astrid/Nightingale avait donc pansé ses blessures dans les bois.
Cet homme qu'elle admirait plus que tout, se tenait agonisant dans ses bras. Des CAHO leur étaient tombés dessus durant un entraînement qui devait être des plus banals. Brave Heart et elle faisaient une fine équipe et était venus à bout des deux assaillants, mais Nightingale n'avait pas vu que son mentor avait reçu un coup de lame bien placé dans le foie. Elle ne s'était également pas rendu compte que le tatouage sur son poignet montrait le chiffre "1".

"Prends mon équipement et ne rachète pas de vies Night... Cela ne vaut pas la peine. Toi et moi... Nous sommes des chiens de guerre, notre place est dans le combat. Tu ne trouveras pas le repos dans une vie posée. Tu as perdu un bras, mais tu es un bon soldat. Ne l'oublie pas. Sois fidèle à ta team et tout se passera bien."


Nightingale ne pouvait pas le laisser mourir, alors elle s'afférait dans des tentatives pour arrêter le saignement. Le foie, cependant, n'était pas soigné si aisément. Le campement était loin, bien trop loin... Elle devait obéir à son supérieur qui réitérait son ordre. Alors, elle entreprit de le déshabiller pour prendre ses armes et sa tenue. La main ensanglantée de Brave Heart s'était posée sur sa joue, laissant un sillon rouge le long de sa joue lorsqu'il rendit son dernier souffle. Son corps ne tardait pas à se dématérialiser, laissant du sang sur le sol et un vide dans ses bras. Fermant ses derniers contre elle, de lourdes larmes coulaient sur son visage. Elle avait envie de crier, de frapper le sol, la terre entière si cela pouvait aider à enlever la peine dans son coeur. Son tatouage la brûlait, non seulement, elle avait le palpitant brisé, mais en plus, son aine en rajoutait une couche. La pluie commençait à tomber, d'abord par petites vagues puis par des albâtres. Se mettre à couvert... Elle le devait ! Le jeu était fini pour Brave Heart, mais pas pour elle. Relevant sa carcasse, Nightingale enlevait déjà sa ceinture pour faire un garrot autour de son bras. Elle ne savait pas si elle avait encore la balle à l'intérieur de sa chair. Elle n'avait pas été assez rapide pour esquiver. Tentant de se répérer, elle savait les grottes pas loin. Nightingale prit la direction de ces dernières tout en pesant le pour et le contre. Après tout, l'odeur de son sang pouvait attirer les bêtes sauvages ? Dieu sait ce qu'il y avait dans ces grottes ! DARWIN'S prit la décision pour elle en abattant la foudre près d'elle. Ne souhaitant pas finir en viande grillée, elle courrait maintenant pour se mettre à l'abri. Tremper jusqu'à l'os, Nightingale commençait à trembler tout en serrant contre elle comme si cela était la chose la plus précieuse au monde les affaires de Brave Heart. Elle devait se protéger de l'hypothermie. Un des pires ennemis pour les soldats en OPEX, une loi naturelle qui était également vraie dans le jeu. S'enfonçant un peu plus dans l'obscurité, sa lampe torche dans sa bouche et son arc prêt à tirer, elle trouva un petit renfoncement contre la paroi. Une sorte de cul-de-sac et s'y installe dans le plus grand des silences. Les histoires que l'on racontait sur l'animal qui habitait cet endroit n'étaient réellement pas le meilleur moyen de la rassurer. La faim justifiait les moyens... Entre se faire, bouffer ou électrocuter, son choix était fait ! Elle avait déjà trop souffert avec l'éléctricité pour se laisser de nouveau toucher par elle. Enlevant son armure, elle éclairait la blessure de son bras et pouvait déjà voir un scintillement. La balle était là. Jurant, elle levait les yeux au ciel. Prenant une grande respiration, elle plongeait ses doigts dans la plaie et un cri de douleur s'échappait d'entre ses lèvres. Se réprimandant en gémissent et en mordant sévèrement la peau intérieure de sa bouche, Nightingale dû s'arrêter à cause des hauts de cœurs qui menaçait de la faire dégobiller. Reprenant le carnage, elle arriva enfin à trouver l'objet métallique. La plaie était encore plus laide qu'on début, mais au moins maintenant, il n'y avait plus rien dedans. Reprenant ses esprits, elle voyait des points lumineux malgré l'obscurité et elle savait que ce n'était pas un bon présage. Lentement, mais sûrement, elle arrachait un morceau de son t-shirt mouillé pour nettoyer l'extérieur de sa plaie avant de serrer un peu plus le garrot grâce à sa ceinture. C'est alors que des bruits de pas se firent entendre. Merde. Jurait-elle intérieurement. Elle n'avait pas attiré une bête sauvage, mais un joueur ! Il n'y avait plus qu'à espérer que cela soit un GAIA ! Ne pouvant plus utiliser son bras pour armer son arc, Nightingale éteignit sa lampe torche une fois sa dague trouvée. Se reposer sur ses instincts, voilà quelques choses qui ne lui étaient pas arrivées depuis des mois !


Dernière édition par Astrid Jallek le Dim 8 Nov - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 8 Nov - 16:09


the devil's tears



Le soleil carmin déguisait le ciel d'un masque brutal et inflexible, à l'aspect âpre, tel un sentiment acide fondant sur sa langue éveillé. Ses yeux d'enfants s'attardent sur ce monde en ruines, respirant chaos et fatalité d'une vie dépassé. Plus rien ne semble être doué d'authenticité. Ce rêve opaque et brumeux danse sous ses yeux en des valses effrénées. Et le monde tourne, tourne, tourne, sur lui même, de travers, de tout côté, exhumant la douce déchéance d'une âme en peine. Les reflets obscurs de ces volutes ténèbres enveloppent son cœur d'une nostalgie bien définie, la nostalgie de celle abandonnant son âme d'enfant, la nostalgie de celle jouant les démons sous un fond sanguinaire aux teintes mortelles.
La nostalgie de celle qu'elle fut, celle qui craignait de ne jamais vivre, jamais assez. Elle était là, et soudainement, dans la confusion de cet idéal atteint, elle se perdit dans un au-delà utopique. Un au-delà aux promesses infinies.
Elle peut tuer, elle peut venger, elle peut hurler.
Sans que l'humanité ne vienne entraver sa démarche. Devenant sulfureux océan à l'horizon illimité, Aura ressent pourtant l’étau de son âme innocente et naïve, cette âme de bonté n'ayant pas sa place en un lieu d'atrocité. Cette âme dont elle ne veut pas, ne veut plus, au cœur de cette nouvelle vie barbare. Pourtant, elle lutte, elle se démène pour exister, cette part d'elle-même entravant ses mouvements, apaisant la fougue de sa sauvagerie, la rendant vulgairement faible.
Le désir d'obscurité caresse sa peau blafarde, lamine sa chair éreintée, prend possession de son être surpassé. Il s'aventure en chaque recoin de ce qui la constitue, l'envenime d'un besoin qui ne devrait pas être. Céder à la tentation du pêché, céder à ce mal résidant en elle, sagement, attendant sa fin en un sourire limpide. Et entre les douceurs du paradis, milles et uns anges contemplent sa décadence, priant pour le repos de sa fougue intérieure s'éveillant en un rugissement. Leurs murmures touchent son esprit confus, effleurent les lambeaux de raison demeurent en elle.
Ayez pitié de son âme.
susurrent-ils précipitamment, alors que sa lame aiguisé pénètre dans la chair de la pureté en un glapissement épais, résonnant tel un écho sous les vastes nuances sanglantes éclairant les cieux. Ses yeux larmoyants contemplent le visage de la Mort se dressant face à elle, portrait sordide demeurant en elle tel un poignard niché dans sa poitrine. Celui qui oserait lui retirer causerait sa mort définitive. Elle sent le poids du remord peser sur son esprit, ressent les cris de son altruisme s'éparpiller entre les rafales glacés de cet hiver pénétrant.
Parce qu'elle n'est plus qu'hiver translucide, parvenant à esquisser un sourire au plus atroce des génocides. Neige, dense corps de glace,
stalactite prisé.
Elle ne peut plus parler, seulement écouler quelques larmes givrés s'évaporant aussi vite qu'elles se glissèrent sur ses joues livides. Alaska rêvait de force, du grand, de la liberté. Jamais elle ne rêva de devenir monstre sans pitié. Mais, c'était le prix à payer pour ses plus vastes souhaits.
Un prix qu'elle était prête à endosser, prête à supporter jusqu'à clamser sur le bas côté. Au moins pourra t-elle proclamer avoir respirer, réellement respirer,
avoir vécu, réellement vécu,
avoir ressenti, réellement ressenti.
Avoir été plus qu'un corps de poupée laissé à l'abandon dans un monde sans saison. Elle n'était plus qu'hiver, mais peu importait. Cet hiver lui appartenait, la constituait, lui offrait l'espoir d'un avenir plus beau, d'un avenir aux promesses indéfinies.
Pourtant, le regard calculateur de sa victime ne cessait de la pénétrer. Des yeux autrefois si vivants, brillants d'une luminosité si réelle, des yeux qui respiraient un bonheur à présent éteint.
Toute vie est si futile, éphémère euphorie d'une nuit d'été.
Alors, dans toute sa sensibilité réveille, Aura étend le corps du défunt sur le sol tourbeux, fermant ces deux sphères exhumant un vide abyssal la tuant à petites feux.
Jusqu'à ce qu'il s'évapore.
Soudainement, il n'est plus.
Sa vie n'est plus.
Son être n'est plus.
Elle, Alaska, Aura, ce corps d'enfant au regard insondable, lui ôta son ultime souffle de vie, dont le tatouage barré s'imprima en sa mémoire, entre les spirales de l'éternité.
Courte éternité, mais sienne, la voilà condamnée à se souvenir de ce visage distordu par la fin, la véritable, l'absolue.
Et dans ses derniers instants, la poupée renversée savait qu'elle ne l'oublierait jamais. Première véritable mort,
zéro despotique se mouvant sous ses yeux embués.
Elle venait de tuer, ôter toute pensée à une âme aimé, causant des rafales de souffrances à tant de proches endeuillés avant l'heure.
Quittant le lieu du crime, fond d'un noir abyssal aux tâches carmins, elle déambula entre les rafales de l'enfer, sans un mot, le visage perdu, jusqu'à atteindre l'obscurité tant recherché, où elle pourrait se confier, se laver de tout pêché, se défaire de cette culpabilité inestimable.
" Je pourrais me battre jusqu'à la fin, mais peut-être n'est je pas envie de gagner." murmure t-elle entre les mailles des ténèbres. Sans lampe allumé ni espoir de survie, elle perpétue son chemin de rédemption, ne cessant de trébucher, se cogner, s'écrouler sur toutes ces roches aussi dures que fer s'incrustant en sa chair ensanglanté. Elle n'est plus que
larmes,
sang,
culpabilité.


Jusqu'à ce des sons humains se fassent entendre, dans la beauté de son châtiment. Si elle n'était qu'Alaska, se serait-elle laissé mourir sous les dagues tranchantes de l'inconnu. Mais, elle était aussi Aura, celle qui avait tué, celle qui voulait survivre. Peu importait l'étendue de sa peine, elle ne se laisserait pas crever sous prétexte du sentiment. Le démon vivant en elle ne songeait qu'à perpétuer son ignoble existence, dans l'espoir d'éliminer tous ces prétendus anges jonchant un monde détruit. Ainsi, allumant faiblement sa lampe torche glissé dans sa ceinture, le visage de celle qui accompagna ses premiers combats et accompagneraient probablement ses derniers se dessina entre les courbes de l'obscurité envolé.
" Nightingale. "

▬ alaska


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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 8 Nov - 23:34
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!
Nightingale voulait sortir du jeu, elle avait l'impression de s'étouffer à cause du poids sur son cœur. Brave Heart n'était plus là... Il était parti bien trop tôt ! Pourquoi n'avait-il pas racheté des vies ?! Pourquoi l'avait-il abandonné ainsi à son propre sort ? Elle n'était qu'un bébé dans le jeu, un enfant qui apprenait encore à marcher et à parler. Elle ne connaissait que très peu de GAIA et elle avait énormément de mal à s'ouvrir à ses coéquipiers. Elle avait peur. Elle était terrorisée par l'idée qu'on ne pourrait jamais l'apprécier. De plus, elle était venue dans le jeu pour protéger les miches de son mentor. Celui-ci n'étant plus, elle devait se trouver une nouvelle fonction, donner au jeu un nouveau sens, parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait pas en sortir vivante. Quand DARWIN'S vous prend, il ne vous lâche plus. Elle avait entendu parler de certains cas où les joueurs devenaient fous s'ils ne se connectaient pas à intervalle régulier. Ce risque, elle avait été prête à le prendre pour Brave Heart, pour celui qui l'avait élevé au rang de Lieutenant. Maintenant partis... Elle se sentait de nouveau vide, comme si toutes ces heures de jeu n'avaient été qu'un songe et dont elle devait se réveiller. De la pire façon qu'il soit, en perdant la seule personne qui était un pont stable entre sa vie précédente et actuelle. Oui. Il faisait la jointure, il était celui qui lui aurait permis de redevenir celle qu'elle était. Il était maintenant bel et bien mort... Il n'y avait donc plus aucune chance pour que celle qui avait survécu des enfers renaisse de ses cendres tels un phénix. Elle devrait construire une nouvelle vie sur les ruines de la précédente en essayant de ne pas faire les mêmes erreurs et de colmater le tout avec de la colère et de la rancune.
Seule dans le noir, seule avec ses démons, Nightingale luttait contre le sens commun pour ne pas retirer ses doigts de sa blessure. Si Brave Heart lui avait donné ses vies, lui avait pris tant de choses : ce n'était pas pour mourir comme une merde dans une grotte froide et humide. Elle ne lui ferait pas cet affront. Voilà. Elle resterait en vie dans DARWIN pour pouvoir faire honneur à sa mémoire. N'était-ce pas après tout le plus bel hommage qu'elle pouvait lui faire ? Il lui avait bien dit depuis le début : ne te laisse pas aller. Bats-toi comme lorsque tu voulais prouver à tous que tu valais mieux qu'un homme. Elle tentait de se focaliser sur les conseils qu'il aurait pu lui donner en cet instant. Cependant, lorsque vous devez vous infliger de pareilles souffrances : vous comprenez au combien la folie humaine est profonde ! Elle avait envie d'abandonner, de laisser le projectile pour laisser un doc' de GAIA s'occuper de la plaie. Malgré tout, elle avait vu les effets que pouvait avoir une balle qui restait dans la chair. Et puis, avec le jeu, rien n'était sûr ! Non. Il valait mieux enlever une bonne fois pour tout le bout de métal. Lorsqu'un cliquetis se fit entendre sur le sol, la douleur se fit plus intense. Il n'y avait plus rien pour tenir les tissus en charpies. Le seul moyen, serrer encore et toujours la bande de cuir qui lui servait de ceinture. Nightingale était à court d'idée, mais surtout de temps, car déjà, des bruits de pas arrivaient vers elle. Ni une, ni deux, elle attrape sa dague et se tient prête. Le cœur battant à un rythme effréné, elle avait presque l'impression que cet inconnu pourrait danser sur les battements de son palpitant. Une lumière l'aveugle, son pseudo est prononcé, sans même savoir qui avait prononcé ce dernier : le soldat se jeta sur la personne. La lampe, maintenant au sol, Night sur son adversaire pouvait enfin voir son visage.

« Aurà... »


Soufflait-elle. Son regard se fit un peu plus dur, un peu plus froid, meurtrier. Les CAHO avaient tué son mentor. Ils payeraient pour cela ! Tous ! Voilà ! Elle venait de trouver son but, affronter et vaincre sa pire ennemie. Elle payerait pour les membres de son clan ! Et puis, ne disait-on pas que l'on jugeait la qualité d'un homme sur celle de ses ennemis ? Aurà était une combattante vaillante, qui avait fait ses preuves, qui savait manier son katana aussi bien que Nightingale maniât son critérium pour dessiner les fantômes de son passé. Si elle voulait la vaincre au corps-à-corps, il allait falloir qu'elle s'entraîne...
En se jetant sur son ennemi, la GAIA se rendit compte de sa connerie, rapidement, des étourdissements la firent tanguer jusqu'à ce qu'elle tombe de déséquilibre libérant son ennemie. Elle avait dû perdre plus de sang qu'elle ne le pensait. Obnubilée par la mort de son compagnon de jeu, la douleur avait fait abstraction de ce détail plutôt emmerdant. Surtout quand vous avez devant vous celle qui a juré de vous prendre vos 10 vies. Allongée sur le sol, en brassière, vulnérable, faible, elle demandait ironiquement :

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu ne veux pas finir le travail de tes potes ? »

Night serrait encore sa dague, elle était prête à se défendre... Enfin, a essayé parce que dans la situation actuelle : il ne suffisait à Aurà que de planter son arme dans son corps pour la tuer.

« Je préfère mourir de ta main t'façon. »


Sifflait-elle.
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyMer 11 Nov - 15:45


the devil's tears



Et dans son cœur meurtri par la violence d'une vie de haine, l'ange déchu songe à ressentir à nouveau, les valses de la sensibilité incarné. Une simple et légère pensée se déposant telle la délicatesse d'une feuille d'automne à la surface de son esprit confus. Ses yeux respirant culpabilité espèrent se défaire de ce mal-être saisissant, étripant le moindre de ses os de verres. Elle pourrait tuer, encore, encore, jusqu'à en oublier qui elle est réellement, qui elle souhaite être, aurait aimé être. Mais, elle ne peut pas simplement désapprendre ce qu'elle sait. Sur ce qu'elle ressent , au fond d'elle, au fond de ce blizzard hivernal ne cessant de lutter contre la chaleur des sentiments. Elle pourrait céder son être à Aura, la solitaire et cruelle âme habitant son regard de poupée. Elle pourrait céder à l'atroce humanité sanguinaire brûlant en elle. Cependant, l'infamie de ses actes la retiennent de se précipiter dans le chaos ambiant d'un monde tirant son ultime révérence. Elle paraît pourtant si belle cette déchéance, si magnifiquement réconfortante englobant tout dément dans sa coquille d'oubli, tandis que votre carcasse, livrée à elle-même, ne cesse d'assassiner dans l'ombre de son trouble.
Et cela est impardonnable.
Conscient ou non de ses agissements, jouer les démons est irrémédiable. Ce désir d'être plus qu'émotions demeure en votre être insensé et vous lamine doucereusement, continuellement, jusque ce soit votre tour, d'abandonner les armes et de se laisser porter vers l'intense obscurité à la dimension irrévocablement éternelle.
En cet instant, ses yeux embués ne quittent plus ceux de celle étendue sur elle, l'arme à la main, la défiant de se battre à nouveau, de prouver sa valeur et sa force, de survivre à la puissance de sa rancœur. Si près de son visage, elle en entrevoit les moindres détails, et toute cette douleur aiguë peignant ses traits d'un blanc âcre et misérable. Et elle la comprend, elle comprend ce qu'elle ressent. Ce qui boue en elle, n'est autre que cette émotion de désespoir et d'incertitude étreignant toute âme éperdue. Elle s'imagine alors le visage accablé des proches de sa victime peinte de carmin, arborant cet identique visage accablé par le poids de l'injustice et de cette amère incompréhension. Elle aimerait changer ce qu'elle est, recommencer une nouvelle fois et agir telle une ange fidèle aux délectations de la lumière véritable. Mais, elle ne peut pas, ne pourra jamais. Sa lame se nichera inévitablement dans l'être malheureux se trouvant sur son chemin, cet être qui la défiait du regard la suppliait de l'achever, de le délivrer de l’enivrement d'un monde qui tel une drogue, ne cessait d'appeler son cœur malade.  Aussi se dit-elle qu'elle l'avait soigné. Vulgaire pensée soulageant sa culpabilité.
Son ennemie à la douleur insurmontable paraissait bouillir d'une rage palpable, la rage se résultant du manque de l'être aimé.
Elle paraissait avoir perdu la moitié de son être, la moitié de son soi, et cette perte l'emplissait d'une peur à la grandeur insondable. Et Alaska partageait toute cette souffrance avec elle, elle souhaiterait panser la moindre de ses plaies si cela pouvait apaiser ce qu'elle avait commis, d'un sang froid pétrifiant. Elle était prête à tout pour ne plus ressentir ce goût de sang pétillant dans sa bouche déshonorée.
Prête à tout.
Aussi ne bougeait-elle pas d'un seul centimètre, se laissant aller à l'anémie. Son ennemie méritait le droit de l'achever, d'abandonner toute sa fureur dans son corps maléfique. Parce qu'au fond, retirer une vie humaine s'avérait inévitablement être le commencement de sa fin. Aura venait d'enclencher l'engrenage infernal de sa déchéance vertigineuse. Et lorsque le rouage aux cliquetis incessants se perdrait dans le silence absolu, son corps ne sera plus qu'une carcasse vide de tout, emplie de rien.

Mais, le Destin semblait en avoir décidé autrement. Sa meilleure ennemie tomba à la renverse, soumise à une douleur languissant au creux de son bras ensanglanté. Cette vision qui aurait du l'emplir d'une jouissance pernicieuse, l'emplissait uniquement d'horreur. L'idée qu'elle meure sous ses yeux la tuait littéralement. Se levant sans un mot, l'Ange déchu ne cessait de la contempler d'un regard indescriptible, combat outrageant battant en son cœur défait. Pourtant, Aura ne vaincrait pas.
Pas cette fois ci.
Aujourd'hui, ses émotions dompteront tout désir d'abysse.
Aujourd'hui, Alaska est plus que le vulgaire souhait de meurtre.
Elle se rapproche peu à peu d'elle, ignorant son arme la défiant, et entreprend de nouer un garrot autour de son bras à l'aide de sa ceinture afin de stopper l’hémorragie. Elle ne s'y connait que peu, mais ses quelques connaissances suffiront à éviter la mort à celle qu'elle aurait pourtant du embrocher sans la moindre compassion.
Mais, pour cette nuit, elle n'est plus ainsi.
Alors, en un pâle murmure dénué de tout défi, elle murmure simplement:
" Je suis désolé.
Parce qu'elle sait que perdre un être cher est la pire des souffrances. L'idée de ne plus pouvoir le revoir en vie, lui parler en des rires, jusqu'à la fin de notre existence, est tout simplement une idée que personne ne souhaite accepter. Et personne ne l'accepte. Jamais.
Le déni est un concept purement humain, duquel on ne peut se défaire sans se détacher de tout sentiment.
" Ne te laisse pas détruire par la souffrance. Cette peine à l'intérieur de toi, finira par s'envoler. Jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un murmure lointain agonisant. "
Un sourire se glisse alors sur ses lèvres, un authentique sourire tentant d'offrir un vague réconfort à leurs deux âmes en peines. Le sourire du démon repenti.

▬ alaska


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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyJeu 12 Nov - 22:27
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!
Nightingale impuissante, l'oiseau tombé du nid se retrouvait sans protecteur dans un monde où les faibles n'ont pas de chance. Elle avait tenté d'échapper à la pluie et à la foudre en s'abritant dans ces grottes, sans avoir idée qu'elle y rencontrerait celle avec qui elle croisait le fer souvent. Dans cet état, elle ne ferait pas long feu sous la lame experte de son adversaire. Alors, à peine eut-elle le temps d'entendre son pseudonyme qu'elle était déjà sur elle : la lame contre sa peau opaline. Il lui suffisait d'un coup de main, une simple pression un peu plus accentuée pour lui trancher la gorge et abreuver la terre de DARWIN'S avec son sang. Pourtant, elle n'arrivait pas à faire cela. En temps normal, elle n'aurait pas hésité, cependant son cœur était bien trop lourd pour avoir sur la conscience une nouvelle mort. Son regard dans le sien, l'ancienne militaire avait l'impression devoir son reflet. Une chose terrifiante, perturbante : qui a le don de tout remettre en question. Elle sentait déjà sa main trembler sous l'effet qu'avait ce duel silencieux. Dans une autre vie, elles auraient pu être sœur, meilleure amie, mais dans celle-ci, elles étaient condamnées à se battre encore et toujours pour des Dieux invisibles qui devaient prendre un malin plaisir à voir des hommes s'entre-tuer. Au nom de quoi ? Tel est la question. Nightingale était lasse de ce jeu... Elle regrettait de s'y être inscrit dans un premier lieu, d'avoir suivi son mentor, de penser qu'elle pourrait se reconstruire dans une nouvelle forme de guerre. Oui. La GAIA s'était lourdement trompée et aujourd'hui, elle en payait le prix fort. La douleur de son bras l'élançait de plus en plus, le garrot ne servait plus à rien selon elle. Trop de sang avait coulé de la plaie... La preuve étant qu'elle tomba sur le côté libérant son adversaire. Au sol, comme le serait une pauvre créature face à son prédateur, Night savait que la Faucheuse avait enfin répondu à ses prières. Si elle avait encore des vies, si elle n'était pas à l'article de la mort : elle voulait être arrachée de ce monde virtuel pour ne plus y retourner. Elle avait été folle, sotte, il n'y avait pas d'échappatoire ni de rédemption possible dans ce jeu. L'espionne s'attendait à recevoir un coup fatal, qu'importe l'endroit, elle était prête à passer son arme à gauche. Pourtant, Aurà restait là, à ne rien faire. L'intensité de son regard ne baissait pas, elle toisait son ennemi avec cet air de défiance qui les caractérisait tant. Même dans leur dernier souffle, il était hors de question de paraître faible. De plus, il y avait ce brasier ardent dans son bas-ventre, un désir de vengeance, de faire couler le sang des CAHO.
En voyant Aurà se rapprocher, ses reflexes la font se redresser et reculer pour atteindre la paroi de la caverne. Nightingale s'attendait au coup fatal. C'est alors qu'elle fit une chose on ne peut plus surprenante. Elle la soignait... Fronçant les sourcils, aux aguets, ne voulait clairement pas croire à cet élan de générosité de la part de sa pire ennemie : la GAIA serrait un peu plus sa dague de sa main valide. Des excuses... ? Voilà l'hôpital qui se foutait de la charité ? Où était passée son adversaire ? Où était leur promesse de se détruire mutuellement à la moindre occasion ? Serrant ses mandibules, elle détournait son regard lorsqu'Aurà serrait un peu plus la pression exercée par leurs deux ceintures. En reposant son regard sur son adversaire, Nightingale se rend alors compte qu'elle lui sourit. Ce n'était pas une risette malsaine et sadique comme elles avaient tendance à arborer durant leurs affrontements. Non. C'était un sourire qui semblait, on ne peut plus, sincère. C'est alors que la GAIA remarquait la douceur de ses traits. Si elle était belle durant les combats qu'elle menait, la voir ainsi lui donnait une aura particulière.

« Mon amie, tu te fourvoies. La peine ne passe jamais, la douleur ne diminue pas, la rancœur ne fait que s'accentuer aux fils des années... Il n'y a rien à faire si ce n'est embrassé ce mal-être. Tu es folle d'imaginer qu'il y a une paix qui t'attend quelques parts. Ni ici, ni là-bas. »

Répondait-elle en révulsant sa tête, lâchant par la même occasion sa dague, elle avait froid. Elle tremblait comme si soudainement un étau de glace enserrait sa carcasse pâle et affaiblis.

« Pourquoi tu ne me tues pas ? Je pensais qu'on avait un pacte toi et moi... On s'entretue, on montre notre affection l'une pour l'autre en faisant couler notre sang. Pourquoi Aurà... ? »

Un murmure, voilà comment elle avait traduit ses pensées. Dans un chuchotement comme si les ombres autour d'elles pouvaient entendre.

« Puis... Tu fais quoi ici seule ? Tu n'es pas avec les tiens à chercher quelqu'un à torturé ? C'est votre spécialité non ? »
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 22 Nov - 19:16


the devil's tears



Dans le théâtre de l'humanité, l'ange de la mort sourit pour la première fois au cœur de son existence aux reflets carmins. Un sourire aussi futile qu'une étoile filante écarquillant les cieux de son éclat passager, un sourire aussi sincère que l'éclat lancinant du soleil à l'aube du matin, un sourire aux consonances presque irréelles. Mais qui signifie pourtant tant.
Incarnant les ébats de son âme endoloris, la souffrance d'un être perdu, désillusionnée avant l'âge, perdu au sein d'un monde sauvage. Aura n'est plus qu'une lointaine illusion, un masque de cire massacré par l'assaut de milles et unes émotions éclatant dans la nuit noire. Seule Alaska demeure en elle, Alaska et la beauté indécente de sa douceur. L'enfant aux os de verres fait face à la lionne, l'enfant aux pensées brisées fait face à sa propre humanité. Elle ne peut plus se battre, combattre les valses de son cœur meurtri lui dictant de tuer, jusqu'à ce que son âme ne soit plus qu'un souvenir aux courbes chimériques s'éteignant définitivement.
Elle n'a pas, n'a plus peur de montrer qui elle est réellement. Dans le regard dévasté de cet être de chair et de sang bouleversée par les sentiments, elle entrevoit ce qu'elle était, ce qu'elle est. Elle discerne sa propre souffrance se refléter en elle tel un écho, elle perçoit la détresse de son esprit embrasé par la fatalité. Un choix impossible entre le bien et le mal.
Mais, est-il réellement nécessaire de choisir ? De céder à l'un, ou à l'autre, d'être peint de noir ou uniquement de blanc ? Est-il nécessaire d'incarner l'ange, ou le démon ? Tant d'interrogations pour un si frêle corps, déchiré par son passé, ce passé troublé par une rancœur se transformant en tempête dévastatrice ravageant tout sur son passage.
Alaska se souvient du jour où elle parvenait à ressentir, chaque émotion dans toute sa complexité. Elle se souvient de ce mal-être l'envahissant, pourtant si bienfaisant face à son corps ne ressentant que souffrance, jour après jour. Elle voudrait le ressentir à présent, elle voudrait oser retourner à sa naïveté enfantine, retourner à l'idée que tout n'est pas que mal, que tout n'est pas que bien, retourner à ce croisement entre deux rues, ce pont magnifiquement sculpté où tout se joue, où tout est encore possible. Elle aimerait aimer à nouveau, se repentir sous le soleil ardent des plus puissants et vivre comme une mortelle, dans toute l'étendue de sa douleur, dans toute la fatalité de ses faiblesses, demeurant elle, l'enfant aux os de verres au sourire brillant d'une authenticité que personne ne parviendrait à remettre en cause, que personne ne jugerait.
Mais, a t-elle atteint ce point de non retour, se dressant sous ses yeux comme une amère fatalité ?
Soigner, aimer l'ennemie de toute une vie peut-il incarner la délivrance de son âme noirci par l'obscurité ?
" J'ai pourtant la foi qu'elle s'évanouisse un jour. " murmure l'ange repentie sans se départir de ce sourire éclosant sur ses lèvres tel un acte d'espoir.
Elle lit dans son regard une incompréhension qu'elle appréhende. Pourquoi soudainement rechercher la paix, après avoir causé tant de mal. Pourquoi tenter de se délivrer du mal lorsque celui-ci est pourtant si profondément ancré, comme enraciné entre ses organes, au creux de sa chair. Exprimant son incrédulité face à son masque de bonté, son ennemie de toujours la contemple d'un regard vague, hésitant entre haine et abandon.
" J'en ai assez de tuer, tu comprends ? Assez d'être réduite à la mort, réduite à un animal dans l'incapacité de contrôler ses pulsions meurtrières. Je ne suis pourtant que ça, tout comme toi, comme tous les autres. Nous ne sommes que des putains de bêtes qui cherchent à survivre. Alors, pour une seule heure dans ma vie, j'ai décidée d'être plus que ça. Tenter, du moins." déclare l'enfant brisé, ne la quittant pas du regard, luttant contre les larmes de la culpabilité. Parce qu'ils sont là, les remords, mordillant à la surface sa peau lancinante, la lacérant de reproches, d'images de ce visage plein de vie et de fougue à qui elle a osé éteindre cette lumière brillant en lui tel une chandelle romaine. De quel droit, peut-elle considérer humainement possible de lui ôter la vie ? Comment peut-elle décider du droit de vie et de mort sur cet être lui demandant pourtant clémence ?
" Je crois que j'ai commis l'irréparable et ça me tue. Une heure sans violence, ni sang est-elle impossible selon toi ? "
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 22 Nov - 22:31
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!
Nightingale était confuse. Aurà n'agissait pas comme d'habitude. Il y avait quelque chose d'inquiétant quand rien ne se passait comme prévu. Elle s'attendait à être mise à mort, à ce que la CAHO mette un terme à ses souffrances. Au lieu de cela, elle parlait et d'une façon calme. Son sourire était doux, bienveillant, comme si elles ne s'étaient jamais battues l'une contre l'autre. Déstabilisé, la GAIA ne savait pas si elle devait montrer les crocs, ou bien commencer à baisser les armes et voir son ennemi comme une alliée l'espace d'une seule nuit. Cette adversaire montrait un nouveau visage, faisant tomber son masque de violence, meurtrier. L'espionne avait alors l'impression de se voir. Dans les débuts de sa capture, puis de sa convalescence. Quand l'espoir animait chacun de ses gestes, quand elle prenait chaque jour comme une victoire et non comme une défaite. Aujourd'hui, la mélancolie, la douleur étaient si profonde qu'elle restait démunie. Allongée dans son lit, sans pouvoir bouger. Demain, au réveil, lorsqu'elle se souviendra que son mentor était mort dans ses bras : elle saurait que la douleur serait plus profonde, ses traits un peu plus las. Elle devrait encore trouver une raison valable de se lever, d'aller tatouer et dessiner sans sursauter aux moindres bruits. Sans avoir dans le creux de son estomac la peur de voir d'autres personnes chères à son coeur tomber. Même dans le jeu, Nightingale avait peur de voir les fantômes de son passé resurgir. De voir qu'un de ses hommes avait survécu et était maintenant désireux de prendre sa vengeance. Un acte qui serait, on ne peut plus, justifié. Elle était coupable d'avoir pris leurs vies par mégarde, parce qu'elle avait été fidèle aux enseignements de ses pères. Une erreur qu'elle ne pouvait et ne voulait pas refaire. Une nouvelle fois, malgré tout, en regardant Aurà : elle savait déjà que c'est la CAHO qui la mènerait en enfer. C'est ce visage qui semblait fait de porcelaine qui ferait office Faucheuse. La risette qu'esquisse son ennemie atteint le cœur de Night qui lui répond d'un sourire en coin. Maladroit. Peu habitué à rire ou bien à sourire que cela soit ici ou bien là-bas.

« Il faut bien qu'il y en est. Sans quoi, le monde tournerait encore moins ronds. »

Nightingale avait depuis longtemps abandonné l'idée de reposer en paix un jour ou l'autre. Elle ne croyait pas au paradis, mais s'il y avait un temps, soit un peu une justice après la mort : alors autant dire qu'elle ne ferait pas long feu. Elle ne pouvait empêcher son corps de se méfier, ses sens d'être à l'affût. En entendant sa question, son être se raidit : elle s'imaginait déjà que le loup CAHO s'était réveillé. Brisant cette pause. Elle s'attendait à ce qu'il se jete sur elle pour lui arracher sa vie. Pourtant, elle ne fit rien. Continuant de parler, de chercher pénitence auprès de celle qu'elle avait le plus tuée probablement. La GAIA n'avait pas choisi au hasard sa meilleure ennemie. Soupirant, Nightingale comprit alors qu'il n'y aurait pas de combat ce soir. Aurà ne cherchait pas un adversaire, mais une oreille attentive.

« Oui. Je comprends. Nous sommes tous maîtres de nos actions, si tu ne veux pas tuer de façon sauvage, pourquoi tu le fais ? Pour te faire une place dans la meute des CAHO ? Il y a mille et une façon de prendre la vie d'un joueur. Survivre est une chose, tuer les autres pour le plaisir du sang en est une autre. »

Elle avait toujours été franche, avec ses ennemis, ses amis. Nightingale ne savait aucun différence dans ce domaine. Elle croyait en ses paroles. Elle n'aimait pas tuer, mais quand elle le faisait : c'était avec douceur et miséricorde. On pouvait dire ce qu'on voulait des GAIA, les traiter de faibles, mais au moins la plus parts respectaient leurs victimes s'élevant ainsi à un niveau supérieur. Ils vivaient dans la forêt et pourtant, ce n'étaient pas les bêtes sanguinaires de DARWIN'S. Ils avaient laissé ce titre mortel aux CAHO. Se focalisant sur les expressions de son visage qui lui apparaissait fatigué à la lumière artificielle de leurs torches : Nightingale en oubliait presque la douleur et la blessure de son bras. Le bruit de tonnerre raisonnait dans la grotte, la pluie continuait de tomber. Elles allaient être coincées là pendant un bon petit moment. L'humidité viendrait bientôt à elles. De sa main valide, hésitante, elle s'approchait de son visage pour chasser une larme qui venait de quitter les rangs. Nightingale comprit alors qu'elles semblaient être dans le même bateau. Et sur cette mer houleuse, la meilleure chose était de rester en groupe pour se protéger.

« Pour le sang, je ne peux rien te promettre vu que j'en ai mis un peu partout, mais pour la violence oui, on peut la ranger et la garder pour notre prochaine rencontre. Puis avec un bras en moins, ce n'est pas de moi qu'elle risque de venir. »

Laissant sa main retombé, elle attrapa la veste de son mentor avant de faire signe à son ennemi de s'approcher pour se mettre dans ses bras :

« Allez, viens. En opération militaire c'est ce qu'on faisait pour se tenir chaud et tenter de recoller les morceaux. »


Nightingale attendit qu'Aurà soit dans ses bras pour mettre tant bien que mal la veste sur elle. Elles étaient humaines après tout. Si absolument tout semblait les séparer, tant sur le plan idéologique que sur la façon de tuer : ne fallait-il pas faire des trêves dans les guerres ? Pour mieux se comprendre, pour s'affronter de plus belle et permettre d'entretenir une rivalité à la fois belle et terrifiante. De plus, elle avait sentit la détresse de la demoiselle et elle ne supportait pas voir les autres souffrir. Ce n'était qu'un jeu n'est-ce pas ? La joueuse d'Aurà avait peut-être des problèmes aussi important que les siens. Elle voulait montrer par ce geste qu'elle enterrait la hache de guerre l'espace de quelques instants. Pour se ressourcer.

« Qu'as-tu fait chère ennemie ? »

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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyJeu 26 Nov - 19:29


the devil's tears



Et son âme enterrée hurlait, se débattait, expirait ses ultimes souffles teintés d'espoir givré. C'était si beau, cette lutte perpétuelle d'une humanité voué au silence. Ce même son unique et strident ne cessant de résonner d'une même tonalité au creux de ses oreilles engourdies, entre les tourbillons de son corps endormi.
Parce qu'il ne s'agissait que de cela, d'un être somnambule déambulant entre les corps immatériels de milliers d'êtres de chairs et de sangs se pensant dieux, le temps d'une infime et si fragile seconde. Elle aussi, elle se sentait divine.
Divine tel l'aube du matin, divine tel le crépuscule du soir.
Entre les troubles de son sommeil agité, elle avait oublier d'ouvrir les yeux et d'entrevoir le massacre qui était sa réalité. Elle l'avait réalisé trop tard, elle avait ouvert ses yeux ors trop tard.
A présent, ce sang carmin peignait les murs de son esprit éveillé, si vif, la transperçant de milles et uns remords. Pourquoi ne s'était-elle pas extirpé du sommeil langoureux saisissant son cœur plus tôt ? Pourquoi la détresse dans le regard épouvanté de sa victime n'avait-il pas atteint cette fragilité profondément enfoui au fond d'elle ? Elle aurait du lui offrir la clémence, le soulever de sa main et lui demander en des gémissements le pardon absolu. Mais, personne ne pouvait le lui offrir. Elle ne le méritait aucunement, ni hier ni aujourd'hui, ni demain, ni aucun autre jour de l'engrenage du temps.
Elle ne méritait que le néant, devenant sien désormais.
Parce qu'au fond d'elle, elle le savait. Elle avait conscience que chacun des corps qu'elle transperçait de sa lame étaient réels, concrets, de véritables entités. Et cette conscience de l'atrocité qu'elle commettait la rendait monstre, d'une laideur marquant ses traits de poupée prétendant s'être égaré. Jamais elle ne le fut, chacune des morts qu'elle causa, elle la ressentait en elle pareille à un déluge infernal. Tout comme toutes les fois où elle acheva sa meilleure ennemie, tentant à son tour de lui adresser un sourire en coin. Sourire appartenant plus au rictus de l'incompréhension. Elle ne pouvait comprendre son changement psychologique, mais elle semblait comprendre son besoin de ne plus se battre, du moins pour un temps infime, mais significatif.
Et la question de Nightingale la toucha en plein cœur, flèche ardente l’assiégeant littéralement. Pourquoi faisait-elle ça ? Pourquoi tuer en un sourire, alors qu'elle pourrait proclamer la paix en un rire ? La réponse, détonante et intense, éclata dans son esprit comme un feu d'artifice. Elle aussi, Alaska, n'était qu'artifice, fausseté humaine. "La vengeance. Je pense que je tue dans une idée de vengeance." Un mot qui sonnait faux, mal, dans sa bouche de princesse apeurée par la réalité de ce qu'elle était. Elle se vengeait ouvertement de toutes ces personnes qui l'avaient par le passé sous-estimé, oublié alors qu'elle pourrissait entre quatre murs d'un blanc dérisoire, massacré de moqueries, de rires cette pauvre enfant aux os brisés. Et elle haïssait l'idée d'être, irréfutablement, comme tous les autres. Elle ne valait pas mieux qu'eux, pas mieux que ces prétendus dieux. Le regard brouillé par quelques larmes teintés, l'ange vaincu tentait de ne pas succomber à la faiblesse de ses désirs. Pleurer face à celle qui ne devait, ne pouvait pas connaître ses faiblesses était loin d'être l'idée la plus ingénieuse dans une optique de survie future. Pourtant, peu lui importait à présent de paraître fragile. Parce qu'elle l'était, elle n'était que cela, fragilité et désillusion mortelle.
Chassant une larme de son visage, sa meilleure ennemie à la douceur légendaire parvint à lui arracher un rire, l'invitant à la rejoindre près d'elle. Le démon qui brûlait en elle paraissait hurler de cette fureur insoutenable, la bousculant en tout sens, l'assaillant pareil aux éclairs. Mais, l'ange, le doucereux cœur blottit en elle, rêvait d'un peu de chaleur humaine, rien qu'une parcelle, pour un instant. Alors, ne combattant pas plus longtemps, elle vint dans les bras de celle qui lui offrit le plus grand nombre de ses morts, en un sourire incertain. Se blottissant sous la veste, toutes deux n'étaient plus que deux humaines paumés le temps d'une soirée, loin du climat de guerre, loin de toute ces violences, de toute cette réalité de trop l'attendant à l'entrée de la grotte. Personne pour les surprendre, si ce n'est la beauté palpable du silence nageant autour d'elles.
" J'ai franchit la limite de l'humanité. Je pense l'avoir quitté, définitivement... j'ai tué... une fois de trop." murmure l'enfant perdue en une voix pâle. Elle ne devrait pas le lui révéler, celle-ci ne la haïrait que plus. Mais, pourtant, elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle devait se confier, expier ses pêchés.
" Je suppose que je suis condamnée à errer dans le chaos de ce maudit jeu jusqu'à ma mort. Je suppose qu'il ne me reste plus que ça, au final. Une fade réalité devenant mienne." Les larmes s'échappèrent telles des traînées de poussières sur ses joues rougies, comme éreintées par cette nouvelle cascade dorée.
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyDim 29 Nov - 5:42
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!
Nightingale n'avait jamais été comme cela dans le jeu, le fait que cela soit une CAHO devant elle et que son corps n'était pas encore inerte au sol était un exploit. Cette équipe lui rappelait que trop les militaires violents avec qui elle avait dû faire équipe quand elle était encore au service. Le genre de gros dur avec rien dans le pantalon qui se prenaient pour Rambo. Elle les détestait. La plupart du temps, ils avaient dû aller les extriper. Ils ne calculaient pas les risques. C'était pour cela que sa façon de jouer différait totalement de celle des rouges, de celle d'Aurà. Elle ne tuait pas pour le plaisir, elle tuait pour survivre, pour défendre son clan et ceux qui avaient de l'importance à ses yeux. Si ce genre de comportement, à la fois doux et compréhensif pour ne pas dire calme, était nouveau pour son anthonyme: il l'était encore plus pour Astrid qui même avant la guerre ne s'était jamais considérée comme une personne douce. Avec sa famille, oui, un peu de tendresse venant de sa tante ou bien de son oncle voir de son frère était toujours apprécié. Malgré tout, quand vos amis sont militaires, qu'ils partent sans vous au combat et prennent le risque de revenir dans une boîte : vous apprenez à ne pas vous attacher. Astrid s'en était mordu les doigts plus d'une fois. Et puis, qu'importe qu'elle ait été adoptée par une femme incroyable : une mère et un père ne sauraient être remplacés si facilement. Surtout s'ils ne vous avaient rien fait de mal, du peu de souvenirs qu'elle a d'eux, en apprenant à les connaître en retrouvant de vieilles vidéos : leur seul crime fut de s'aimer trop et d'aimer leurs enfants encore plus.

Nightingale ne prit pas de pincette et demandait déjà de but en blanc pourquoi elle n'arrêtait pas de tuer si cela la blessait tant que cela. Chaque joueur était maître de son destin, de ses actions, si elle ne voulait pas agir de la sorte : il n'en tenait qu'à elle. Qu'importe que les CAHO soient des bêtes sanguinaires, il y avait des exceptions et c'est cela qui rendait les gens uniques. Le mot qui sortit de ses lèvres vermeilles arracha un sourire forcé à Night. Oh oui, elle connaissait ce mot. Elle avait expérimenté ce genre de désir pendant quelque temps. Après son sauvetage, quand elle était sur son lit d'hôpital à souffrir le martyr : refusant de devenir dépendante aux anti-douleurs. Elle aurait aimé retourner sur le terrain, torturé ses bourreaux de la même façon qu'ils avaient créé des maux indélébiles sur son corps. Elle se souvenait de tout. C'est certainement pour cela qu'elle ne la jugeait pas et que son langage corporelle se voulait réconfortant maintenant qu'elles s'étaient mis d'accord. Nightigale ne devrait pas faire confiance à une CAHO. Cependant, Aurà lui avait montré à plusieurs reprises qu'elle était unique et qu'elle respectait toujours ses paroles. Alors, la GAIA essuya une larme sur le visage de la demoiselle. Il n'y avait que cela à faire. Cela lui montrait que cette pire ennemie qui se prétend si cruelle, terrible avait en réalité un cœur qui saignait, qui souffrait comme le sien. Oui. Nightingale et Astrid considéraient les larmes comme une forme d'humanité. Car l'eau salée qui coulait sur ses pommette n'étaient absolument pas faussés.

Ouvrant ses bras, elle proposait un refuge à Aurà. Il ne lui suffisait que de planter une lame entre ses côtes pour prendre sa vie. L'espionne se reposait sur le bon esprit de son adversaire. Et puis, de toute façon, elle n'aurait pas besoin de l'achever. Bien que le sang avait arrêté de couler : elle se sentait incroyablement faible. Alors, pour rester conscience, elle posa la question fatidique. Quel mal rongeait la CAHO. Posant ses lèvres dans les cheveux humides de son ennemi, elle serra un peu plus son étreinte de son bras valide pour qu'elle vienne se blottir à loisir. Perdre son humanité n'était pas une expression légère. En trois mots, elle résumait une situation qui impliquait un point de non-retour. En sentant le corps de son ennemie jurée trembler, elle se tourna un peu plus pour combler tout vide entre elle. Pour avoir pris des vies sur le terrain, en Irak, en Afgha et en Syrie : Astrid savait le prix d'une âme humaine. Elle connaissait également au combien chaque fois une part de vous-mêmes meurt. Même si ce sont des « méchants » ou bien des gens qui le méritaient. Ce n'était jamais par plaisir que le Lieutenant Jallek avait tué. Elle n'estimait pas que son devoir en tant que militaire était de répandre la mort, il était de protégé la vie.

« Tu ne peux pas la perdre définitivement. Le fait que tu pleures montre que tu as encore des sentiments, des remords. Rien n'est jamais perdu si tu ne le souhaites pas. »

Aurà s'était confiée et Nightingale savait qu'elle en avait trop dit ou pas assez. Alors, elle fit part de son expérience pour tenter de conforter son ennemi. Si cela pouvait lui permettre de garder un semblant d'humanité, même une pâle réflexion, alors elle le ferait. La GAIA n'était pas un monstre, si une de leur activité favorite était de s'affronter : l'espionne s'était attachée à elle. Justement parce qu'elles étaient liées par la mort. Comme quoi, d'une chose horrible pouvait naître quelque chose de beau.

« Nous le sommes tous. DARWIN'S GAME est un jeu qui fait perdre pied à ses participants. C'est comme ça. Pour avoir tué dans le monde réel, je ne peux pas dire que les sensations soient différentes. Abattre une personne revient à s'amputer d'une partie de notre personnalité. On prend tous ce risque en se connectant. Les joueurs sont ici par choix, s'ils ne veulent pas expérimenter la douloureuse sensation de mourir : alors ils ne se connectent pas en premier lieu. »

Nightingale avait réfléchi à la question. Trop de fois sûrement pour pouvoir l'avouer. Parce qu'il fallait justifier ses actes, à ses yeux, elle ne pouvait pas tuer une personne sans avoir une bonne raison. C'était certainement à cause de ce principe qu'elle n'était pas violente, méchante avec Aurà en cet instant : la CAHO n'avait encore rien fait pour métier son courroux.

« Aurà... Je parle en connaissance de cause, il n'est jamais trop tard pour changer et garder une ligne de conduite ou bien en retrouver une. On ne naît pas cruel et sanguinaire : on le devient. Ce n'est pas une fatalité, mais un choix. »

Embrassant son front tendrement, elle posait son regard sur son bras.

« C'est comme tout. Ou tu te bats contre les sentiments négatifs, ou tu les embrasses et tu les assumes. Je viens de perdre la seule raison que j'avais de me connecter. Mon mentor vient d'être tué par ton équipe, pas seulement ici, mais là-bas aussi. Le seul qui me faisait sentir normal malgré mon handicap. J'ai deux choix, ou je me laisse mourir ici voir à Chicago, ou je donne un coup de pied dans la vie et force mes chances en continuant d'avancer. Ici, j'ai un bras normal, mécanique, artificiel qui me permet de vivre normalement. La joueuse derrière Nightingale n'a pas cette chance. Elle doit vivre pour toujours avec les stigmates de son passé apparent. »

Posant sa main sous son menton, elle releva le visage d'Aurà :

« Ce qui ne te tue pas, te rends plus forte. Tu me rends plus forte quand tu ne me tues pas, si c'est le prix à payé pour que je te rappelle ton humanité, alors j'accepte. »

Sa voix était sincère. Elle aurait tout le temps de pleurer son ami une fois à Chicago. Son ennemie avait besoin d'elle en cet instant. C'était ça être militaire : mettre ses peines de côtés pour aider les autres. Faire passer son prochain avant soit. Une empathie qui avait toujours animé le cœur de Nightingale et d'Astrid.
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyMer 16 Déc - 20:46


the devil's tears



Misère de son cœur engourdi par sa coupable humanité, l'enfant des larmes abandonne son regard à la profondeur dévastatrice de celui de sa seule ennemie, et pourtant véritable amie. La seule, qui, entre les méandres de son âme éreinté, comprend ces milles et unes dimensions la définissant comme être destiné à la poussière. Dans l'intensité de son regard, elle en voit tant, Alaska. Elle y contemple des sourires en déferlantes, des émotions si fulgurantes la poignardant à mainte reprises, elle y voit toute la profondeur rendant l'être humain désirable et désireux. Elle y contemple un ciel cerné par ces étoiles si vivantes, dans l'éclat de leur vie à demi éternelle. La gamine perdue rêverait d'y sombrer toute entière, de se délaisser à l'intensité de ses pupilles, de ne faire qu'une avec la seule personne qui constitua jamais un danger pour elle, personne colorée par la haine, personne animée par l'amour. A elles deux, elles ne sont que paradoxes indiscernable, le paradoxe de deux gosses perdues sur le bas-côté, entre des rues sinueuses et endeuillées, des rues probablement peu recommandées.
Elles sont là, ensemble, se toise du regard dans la fraîcheur glaciale de ce sanctuaire de paix. Et c'est si beau, cette harmonie palpable entre deux cœurs, deux corps, littéralement opposés. Les contraires s'attirent, mais pourtant, ne sont-elles pas semblables, d'un certain côté ? Ne sont-elles pas deux humaines marchant sur les pas de la violence dans l'espoir de rencontrer ce fulgurant bonheur, si rapide, si futile, passant tel une comète dans le ciel noir de la nuit. Pourtant, ensemble, elles parviennent à explorer cette part d'allégresse saisissant leurs êtres, d'une main aimante et légère. Et elles se laissent aller, elles abandonnent toute règle, toute pensée, leur dictant d'agir à l'opposé. Elle n'est plus Aura, autant qu'elle n'est plus Nightingale. Ces deux êtres en quête d'un Idéal similaire se rejoignent dans cette recherche effrénée, probablement, certainement, sans issue. Au fond, ces deux anges déchues ne sont que Spleen éperdue. Une tempête fulgurante balayant toute idée d'extase sur son passage. Mais, elle ne peut pas Alaska, elle ne peut pas continuer sur cette voie, la voie du désespoir, la voie du trou noir continuel et infini. Elle a besoin d'être plus qu'un simple blizzard perpétuel. Elle aussi, elle veut connaître l'ardeur sensible, elle aussi, elle veut toucher du regard la béatitude dans sa complète complexité, elle désire explorer les confins de l'ivresse, cette putain d'ivresse de vivre qui manque à son corps égaré.
" Je suppose que tu as raison. Je suppose que mon humanité est encore quelque part, dans le noir de mon âme." murmure la môme déshabillant de ses yeux enflammés le visage pâle de sa compagne de douleur.
Pleine d'émotions, elle aimait se perdre entre les mots sauvages de celle acceptant ses souffrances partagé en un sourire, un sourire offert pourtant à celle qui tenta de la tuer tant de fois. Mais, peut-être est-ce vrai, cette idée que l'amour parfait n'est qu'un mirage dompté. La seule et authentique relation n'est que l'union de la haine, feignant la passion le temps d'une nuit, une unique nuit, avant que l'engrenage de l'animosité ne reprenne son cours. C'est si sublime, cette jongle entre maintes émotions, si subtil. Nightingale est la seule à lui offrir cela, cette dimension changeante, la rendant plus vrai, au travers ses maux.
" Je suis désolé pour ton mentor. Désolé pour les stigmates de ton passé. Si je pouvais t'offrir le bonheur, je te l'offrirais, à toi, qui le mérite plus qu'aucun autre."
La fille au cœur bouillonnant ne ressent plus que la vague sensation grisante de n'être plus qu'un corps, soumis aux décisions d'une âme trop étroite pour endurer tant de frissons. Des frissons causés par sa main sur son menton, ses paroles glissant sur sa peau pareille à de la glace, ses yeux caressant son visage d'une douceur presque indécente. Pour la première fois depuis si longtemps, Alaska ose se perdre en cette ange redéfinissant les barrières de son soi intérieur. Elle ose l'écouter, la contempler sans ressentir cette vague de peur l'envahir, la peur de ressentir, de ressentir trop, toujours trop pour elle et sa capacité d'accueil limité à la tendresse. Pourtant, l'effroi n'est plus en elle, comme envolé, disparaissant en son désir foudroyant d'être à elle, le temps d'une simple nuit, cette nuit, pas une autre. Elle devrait avoir peur de franchir le pas, peur d'oser un tel acte, mais qu'à t-elle à perdre ? Il est là, face à elle, cet Idéal oscillant. Elle n'a plus que le capturer.
Ainsi, lentement, l'enfant devient plus, l'enfant devient Femme éperdue. Déposant délicatement ses lèvres sur les siennes, à des millions d'années lumières de toute cette violence dictant vents et passions, elle ressent enfin, cet océan s'embraser en elle en un feu de forêt, acharné et déterminé.  
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MessageSujet: Re: [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà   [FB] Nous n'étions que des enfants à cette époque. || Aurà EmptyVen 18 Déc - 0:43
Aurà ₪ Nightingale

Il était une fois...

GleekOut!


Nightingale se retrouvait dans une situation à la fois inconfortable et agréable. Inconfortable parce qu'elle tenait maintenant dans ses bras sa pire ennemie, celle qui avait juré de lui prendre ses dix vies et de ne laisser aucune autre âme vivante faire le décompte à sa place. Agréable, parce qu'elle découvrait Aurà. Elle le voyait brisé, comme elle ; seule, comme elle ; à la merci de ses démons, comme elle. Leurs points communs nécessitaient bien plus de deux mains pour être énumérés. Il en fallait quatre. Les leurs combinés pour le meilleur et pour le pire. L'espionne n'aurait jamais cru pouvoir un jour se lier avec une CAHO, pas de la sorte, pas de façon aussi intense. Amour, haine, n'était-ce pas le même combat, mais avec un vocabulaire différent ? On aimait comme on détestait, on aimait ce qui nous détruisait ou finirait par le faire un moment ou bien à un autre. Sa destruction se retrouvait tapis dans ses bras, contre son corps chaud qui combattait la blessure et refrénait cette envie de tendresse. De céder, de lâcher prise, de perdre le contrôle. Un comble pour un militaire, encore plus pour un lieutenant qui a passé sa vie à maîtriser ses émotions et son corps. Cela faisait des années qu'elle ne s'était pas laissé aller. Quand ce n'était pas des missions en OPEX qui la tenait éveillé, s'était le bruit des bombes, des balles, du champs-de-bataille qui étaient couverts de leurs « ennemis ». Cela passait aussi par des cauchemars où elle voyait de jeunes enfants dans les décombres : certains avec le regard remplis de haine, d'autres de peur. La guerre changeait les hommes, comme les femmes, il n'y avait pas de vainqueurs : juste des rescapés. Le jeu avait permis de canaliser tout cela, ce flux d'émotions même si une fois déconnecté, il ne lui restait que l'amertume des souvenirs bien trop heureux avec ses hommes dans ce temps d'insouciance où elle pensait encore pouvoir changer le monde.

« Il ne suffit que d'allumer la lumière pour y voir plus clair. Si tel est ton souhait, tu trouveras toujours la force d'appuyer sur l'interrupteur et non la détente. »


Son corps tremblait, elle avait froid, elle était fatiguée, la seule chose qui la maintenant consciente se trouvait être dans ses bras. Blottis contre elle comme un oisillon tombé du nid. C'était ce qu'elles étaient après deux. Deux jeunes enfants jetés dans la torpeur, la violence d'un jeu sans queue, ni tête, sans but. Survivre, il n'y avait pas besoin d'appuyer sur le bouton de connexion pour le faire. Son regard dans le sien, Nightingale comprend en cet instant que leur lien est bien plus fort qui ne lui paraissait. Elles s'étaient condamnées ensemble, elles partageaient le même fardeau. Et c'est en cela qu'elle l'aimait. Aurà ne l'avait pas jugé, l'avait toujours respecté : faisait presque toujours déshonneur à son clan en lui offrant une mort clean et sans souffrance. La guerrière CAHO fascinait la GAIA. Encore plus aujourd'hui. Son image n'était pas ternie, bien au contraire. Pour tomber amoureux des méchants dans les histoires : ils devaient un passé lourd, une humanité bafoué, parfois dénié par la vie elle-même. Aurà lui semblait être comme cela. On ne choisissait pas son passé et son futur était fortement influencé par les événements vécus.
Les paroles de l'espionne achevèrent définitivement Nightingale et Astrid. Elle succombait, venait de baisser sa dernière défense. Passant une main sur sa joue, elle enleva une mèche de cheveux collés à son front pour la remettre derrière son oreille dans un geste qui se voulait tendre, pour ne pas dire affectueux.

« Si tu pouvais faire une telle chose, je te le redonnerais : les gens comme moi ne méritent pas de la bonté, de la miséricorde, d'être heureux. »

Un sourire en coin apparaissait. Nightingale ne disait pas cela avec pitié. Elle pensait chaque mot qui était sorti de sa bouche. Qui était-elle pour être heureuse alors qu'elle avait condamné ses hommes ? Était-ce si égoïste de sa part pourtant en cet instant de vouloir être faible, de vouloir vivre quelques minutes et arrêter de se maudire ? Scellant ses lèvres aux siennes, elle ne la repoussa pas. Un frisson la parcourut, et même si elle avait envie de fuir : elle se força à rester ainsi. C'était la première fois qu'elle embrassait une femme. Astrid laissa échapper une larme. Elle pensait ne jamais connaître une telle chose, un tel sentiment. Posant sa main derrière sa nuque, elle mit un peu plus de pressions dans ce baiser, de la passion, du désir : d'oublier qui elles étaient pour une nuit. Un moment volé sous le nez même de DARWIN'S et de la cruauté que le jeu entraînait avec lui. La douleur dans son bras, toujours bien présente, se fit soudainement minime alors que d'un geste naturel, elle se décala pour s'allonger sur elle avec une douceur infinie comme si elle était une chose précieuse. Nightingale, tout comme sa joueuse, était presque désemparée face à temps de sentiments, de sensations. Il n'y avait plus de gestes brusques, violents, visant à faire souffrir. Non. L'espionne ne voulait qu'apporter du plaisir et du bonheur à sa pire ennemie. Un pléonasme, une chose tellement contradictoire que cela était risible ! La GAIA n'avait pas rompu le baiser, elle ne voulait pas faire une telle chose, ce sacrilège de briser une chose aussi agréable. Parfaite. Pure car justement tellement imparfait.

« Aurà... »
Murmurait-elle en décalant ses lèvres pour descendre à son cou : « Promets-moi que tu seras la dernière chose que j'aurais la chance de contempler dans ce bas monde ? » Continuant de dévorer son visage de baisers, elle les cessa pour regarder son adversaire dans les yeux : « Me laisse pas passer l'arme à gauche sans me donner la chance de te revoir. »

C'était une évidence, cela coulait de source. Elles se l'étaient promis dès leur premier combat. Aurà et Nigthingale feront trembler le jeu tout entier avec leurs combats et le jour où elles s'allieront : personne ne sera à l'abri. Enivrée par la situation, par la douceur entre elles, par ces sentiments qu'elle pensait à jamais enfouis au fond de son être : Astrid n'avait pas peur d'être ridicule. De dire des âneries qui feraient peut-être rire son adversaire. Tant pis si cela était le cas. Elle avait toujours parlé avec son cœur, ses tripes, étant dès lors capable d'émouvoir ou bien de motiver ses hommes, car dans chaque discours, elle offrait une partie d'elle-même.

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