Poupée de cire au coeur des enfers, la petite Mercuriale a la rage au ventre. Une mort injuste de sa Snake lui a suffi à chercher justice et à se repentir. Frêle, fragile, elle s'est lancée malgré tout dans ces flammes de l'enfer aux portes de la forêt qui l'écoeure. Elle ne craint pas le feu, elle ne craint pas l'ennemi car le mal est déjà fait. Ca grouille de gens mais Mercuriale se lance à coeur perdu, l'esprit alourdi par ses envies de suicide et de vengeance. Elle voit cette femme qu'elle connait sans connaître. Une Gaia. Elle l'a vue gagner un jour de l'unité, elle l'a vue pourrir dans leur QG. C'est son heure. C'est cette femme mais ça aurait pu être quelqu'un d'autre. Mercuriale s'approche vers Nightingale munie de son piolet et prête à dégainer un couteau quand cette dernière fait de même. Leur regard traduit leur envie de meurtre. Mais Nightingale aussi fourbe que l'ombre devance la gamine et se rue sur elle, à ses dépends...

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Le cri de Nightingale la surprend. Dans cette chaleur ambiante et malgré la sueur qui perle, la lame de la Gaia brille en sa rétine. Cette énergie ravagée  ainsi que la surprise la courent à sa perte. Elle n'a pas encore saisi l'énergie de la lionne qui se trouvait face à elle. Mercuriale fait tomber son piolet. Prise au dépourvu, elle pointe son couteau vers le visage de Nightingale. Malgré les mèches de cheveux et la lumière orangeâtre, la gamine perçoit le sang couler de l'écorche. Le spectacle est beau. Trop beau. Pour Snake, pour Eurydice, pour ce deuil qu'elle n'arrive pas à faire, pour cette guerre injuste, pour sa lâcheté, pour ses cris sourds, ses appels au secours, Mercurial peut faire mieux. Elle doit changer ce beau portrait de femme torturée et éclater cette beauté et son coeur qui respire. Mercuriale a le coeur qui pleure, le corps qui tremble et l'esprit en fièvre. La maladie du meurtre la prend de plus en plus. Un virus versus un virus.

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Mercuriale touche Nightingale. C'est un petit coup de crayon sur une toile : c'est brouillon et incertain. La blonde apprend face à une Gaia qui connait, et la différence se voit directement. Erreur d'attention ou fragilité extrême, sans rien comprendre Mercur' finit à terre.  Ses jambes ont flanché à cause d'une douleur métallique. Une lame l'a pénétrée, voire deux. L'eshu ne sait plus. Parmi ces flammes, elle a froid. Elle sent l'échec. Comment un chat peut défier un lion ? C'est la loi de Darwin. Mercur' miaule et grimace ses souffrances quand  le monde et la Gaia lui semblent rugir. Elle a rarement été dans un sale état de la sorte. Aimantée au sol, même si la gamine le souhaitait elle ne pourrait pas se redresser. Sa respiration est saccadé. De l'affolement à cause de ses maux ? Non. Ce n'est pas tant ses plaies que son immobilité qui la condamne. Mercur est un lapin piégé, elle ne peut pas fuir, ce qu'elle aurait fait. Elle profite que son adversaire soit encore debout pour se saisir de l'une de ses lames. La première est tombée loin et Mercuriale n'ose pas détourner son attention, peur de se prendre un coup à la nuque. Elle fixe Nightingale. Elle dégaine un second couteau, elle vise l'un des poignets de la jeune femme mais elle rate son coup. C'est stratégique mais son arme se loge dans un endroit inutile. L'erreur de Mercuriale pourrait lui coûter sa deuxième vengeance, sa deuxième chance.

50 places vie 02/30