S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.
C'est en rôdant dans la forêt que vous découvrez pour la première fois cette drôle de hutte que vous n'aviez encore jamais vue jusqu'à présent. La curiosité vous pousse à vous en approcher et vous découvrez que vous n'êtes pas seul(e) sur le coup. Votre allié(e) de l'Arène est là aussi. Vous sachant puissants ensemble, vous décidez courageusement d'entrer pour l'explorer et découvrez une table emplie de nourriture, de plats de viande, de poissons, de fruits, de gateaux et autres desserts et de boissons succulentes. La faim se faisant largement sentir depuis quelques jours, vous décider de craquer. Juste un peu. Et puis c'est tellement délicieux que vous continuez à engouffrer sans vous en rendre compte l'ensemble des plats qui s'offrent à vous. Dommage que ce soit un piège et que vous soyez maintenant complètement drogués, que le propriétaire des lieux revienne trop tôt et que vous ne sachiez plus distinguer la fiction de la réalité.
OBJECTIF(S) : réussissez à échapper au propriétaire des lieux et à vous éloigner en vie. pour cela, faites appel deux fois au pnj "BETA TESTEUR" (le temps que prend la course pour fuir) en prenant en compte le fait que vous êtes drogués (cf restrictions). facultatif : engagez un death match. (une fois de plus, vous avez des hallucinations). JOUEURS : 2 joueurs. RÉCOMPENSE(S) : 30écus/joueur. +10écus/team si vous vous en sortez en vie. facultatif : +10écus/team vainqueur en cas de death match.
restrictions:
faces 1 & 2 : vous arrivez à mettre de la distance entre vous. à moins qu'il ne vous coure pas vraiment après et que vous l'imaginiez simplement. face 3 : il est toujours là, et vous continuez de courir. face 4 : il blesse gravement l'un de vous. à moins que vous vous blessiez gravement tout seul, rien n'est sûr. face 5 : il vous tue. tous les deux.
(en cas de faces 3 ou 4 au deuxième tour, dites par exemple qu'il décide de vous laisser filer ou qu'il meurt malencontreusement).
Promenons nous dans les bois, tant que le loup n'y est pas... Si le loup y est, il vous mangerai... La belle blonde sifflote entre les arbres, faisant tourner son katana dans les airs. Aujourd'hui, depuis bien longtemps elle en l'avait pas fait, Lagertha s'amuse. Comme un petite folle. Elle savoure. Le soleil à son zénith qui lèche la cime des plus hauts peupliers, le bruit des oiseaux qui gazouillent. Aujourd'hui, la forêt du Darwin's Game est un véritable petit paradis sur Terre. Elle sautille un peu partout, la jeune femme, pendant sa balade quotidienne. Et elle se rend compte de quelque chose, la demoiselle. Cet endroit, elle ne l'a encore jamais exploré. Un sourire s'étend sur le visage. Elle se sent comme Dora l’Exploratrice. Manque plus que le petit sac à dos. Le katana, le colt, le poing américain et les deux couteaux feront bien l'affaire. Elle se la joue Kill Bill, avec ses airs de samouraï caucasienne. Si seulement elle était aussi sexy qu'Uma Thurman. Elle rigole légèrement et continue son escapade.
Lagertha plisse les yeux, elle s'approche doucement, le katana tournoyant toujours dans les airs. Serait-ce bien une magnifique petite hutte qui se tient devant elle ? Mais elle hésite. Oui, elle veut y rentrer, découvrir les secrets de ce charmant endroit. C'est aussi imprudent, qui peut se cacher là-dedans ? Mais le voila qu'il apparaît, lui aussi. Lagertha éclate de rire. Elle a trouvé Babouche. Son fidèle camarade de guerre, la Team Rocket. « Talamasca ! » s'extasie t'elle. « Quelle surprise, tu ne pouvais pas mieux tomber. » Lagertha s'approche de lui, joyeusement. Elle se positionne face à lui et tourne à nouveau la tête vers la hutte. « Allons-y. »
Quand elle pénètre, arme à la main, dans la hutte, ses yeux deviennent tout ronds, comme des soucoupes. Ils brillent comme ceux qu'un enfant. Quelle belle journée. Elle va se régaler.
« Lagertha... ? » A distance, l'ATOM n'était pas certain que ce soit elle. Les dix derniers mètres franchis, il est surpris. Ça n'a rien d'étrange qu'elle soit là ; c'est plutôt lui qui n'a pas sa place dans la forêt, si loin du chantier naval, de Darwin Harbor ou de toute autre cachette propice. Pourtant, le malaise, sinueux, s'installe doucement à l'arrière de son crâne et il se souvient, amèrement, que la dernière fois qu'ils se sont vus, l'usine tenait encore debout. L'ATOM goûte à peine ce souvenir, angoissé à l'idée que sa mémoire souffrante l'emporte. Il pourrait articuler des excuses, des sortes de condoléances... D'un pied sur l'autre, il hésite alors que Lagertha se fiche éperdument de cet épisode. En tous les cas, c'est le discours de sa bonne humeur manifeste. Ça le fait froncer les sourcils, estomaqué qu'elle affiche tant de légèreté alors qu'il se titure le-dedans. Plus docilement, il tourne le regard vers la hutte et il n'aime pas exactement l'idée qu'elle leur soumet. « Comment quelqu'un qui gagne dans l'Arène peut être assez stupide pour... Elle m'attend même pas ! »
Si elle est agréablement surprise, Talamasca est ravi. Il n'a pas mangé depuis... Le temps s'écoule d'une curieuse manière dans le Darwin's Game, et son exclusion comporte tout un chapitre sur la famine. Incapable de chasser, de pêcher et tout juste bon à voler de quoi survivre, jour après jour, il ne réfléchit pas vraiment. « Je propose de tout bouffer jusqu'à vomir ? » L'intonation tourne à la question, mais il a déjà rangé son flingue. Un rapide coup d'oeil pour toute inspection, son estomac grogne et se plaint. Bien sûr, il sait que la scène comporte de très nombreux défauts, que ça pue le piège ou, tout du moins, la situation à emmerdes, mais la scène exerce un charme précieux sur lui. Il meurt de faim et, surtout, être accompagné de Lagertha lui donne un sentiment de puissance, même d'invincibilité. A eux deux, ils feront bien la peau des propriétaires s'il leur prenait l'idée de revenir. Quelque chose cloche mais, les doigts plongés dans la sauce, Talamasca s'en moque. « J'suis content que t'ailles bien, dit-il machinalement. Je savais pas si tu... » Il sait qu'il va faire référence à l'usine, à l'incendie, et à la période trouble qui a suivi. Avalant une gorgée d'un jus au goût singulier, il reprend : « Content que t'ailles bien. »
Lagertha s'empiffre de gâteaux et plonge ses mains dans les bocaux. Elle lève à peine le regard quand Talamasca la questionne. De drôles de questions, en somme. "Je vais toujours bien." Elle replonge son attention dans les plats. Elle n'a plus envie de parler de l'arène, de tout les problèmes qui en découlent, le choc post-traumatique. Ils avaient brûlé l'usine, Lagertha sombrait de plus en plus dans la culpabilité. Ce repas, ce buffet hors norme, il lui apparaît comme sa sauvetage. Le temps d'une pause, pour oublier que tout ce qui se passait dans ce jeu était foutrement terrible et traumatisant. Elle ne voulait pas se poser de questions, elle n'avait plus la tête à cela. Je vais bien, tout va bien. "Mange et tais-toi." La blonde relève la tête et regarde, le sourire aux lèvres, Talamasca l’interrogeant du regard tout en mangeant. "Hm, tu te rends compte de la team de choc qu'on fait, Tala ? Nous sommes inséparables. Notre amitié est formidable. Tous les deux on se connaît depuis, si longtemps ! Même si nous n'en parlons jamais. Nous gardons à l'esprit notre serment ! Ensembles pour toujours et même un peu plus ! Amis jusqu'à la fin des temps ! Aujourd'hui et demain, c'est une certitude ! Nous serons près l'un de l'autre. Quoi qu'il nous arrive. Toujours les meilleurs amis du monde !".
Oui, Lagertha était bien entrain de chanter à gorge déployée une fameuse chanson tout droit sortie de Pokémon. Elle se sentait étonnement très légère, joyeuse. Elle avait l'impression d'être enveloppée de coton. Elle ne pouvait plus s'empêcher de tapoter du pied et de bouger la tête. Puis elle l’aperçut, cette ombre devant la porte, épée à la main. Un autre ami ? Lagertha sourit de plus belle. Jusqu'à ce qu'elle lève le regard vers le visage de l'homme. Elle tapota sur l'épaule de son coéquipier qui continuait de manger, manger et manger. "Je crois qu'on est dans la crotte, mon petit gars."
Même s'il l'a deviné, Talamasca acquiesce avec conviction lorsqu'elle lui assure qu'elle va bien. Lorsqu'il y réfléchit, il sait qu'il ne la connait pas et qu'il n'y a presque aucune chance qu'ils se découvrent un jour, et tout ce qu'ils ont l'un sur l'autre est cette force commune, et cette victoire passée. Ça suffit à Lagertha, et il décide de s'en contenter lui aussi. Pour être honnête, cette étrange euphorie le fait flipper, ce qui relativise tout de suite le péril affiché par ce gigantesque festin. Alors il obéit, et il se tait. La viande fond sous la langue pendant que les petits os se broient sous les dents. L'ATOM avale plus qu'il ne mâche, et il prend à peine le temps de savourer la précédente bouchée qu'il en a enfourné une autre. Même à Chicago, il ne mange pas autant et aussi bien. Ce qui veut aussi dire qu'il n'a pas intérêt à quitter le Darwin's Game dans l'immédiat... La prochaine fois qu'il aura l'estomac aussi rempli n'est pas près de naître et certainement pas encore conçue. Pour faire passer l'accumulation, il engloutit plusieurs verres et, finalement, le goût passe de lui-même. Bientôt, il apprécie des nuances qu'il n'avait même pas aperçues. C'est là qu'il devrait comprendre, mais les exactions musicales de sa comparse le distraient prodigieusement. « Je me rends compte que si t'avais chanté au lieu d'avoir une bouteille à fracasser sur le crâne d'Atlas... on serait sûrement morts et, pire, tout le monde se foutrait de not' gueule ! » Ils fêtent ça en trinquant dans des godets remplis d'on ne sait quel liquide, et ils reprennent leur repas comme s'ils ne venaient pas déjà de se goinfrer. Mais tout est bon, et relève l'appétit. On dirait que les mets ont tous été cuisinés pour appeler à davantage de leur voracité et étendre leur ventre, encore et encore, jusqu'à les gonfler, énormes et gras comme des bestiaux d'abattoir. C'est là qu'il devrait comprendre, mais la main de Lagertha le distrait. « Qu'est-ce que t'as ? » Talamasca s'essuie la bouche d'un revers de main et lève les yeux vers la jeune femme. Il suit son regard jusqu'à la porte et avaler devient pénible après ça. « T'es qui, bordel ? exige la voix de crainte et de colère mêlées. » Malgré la modeste distance qui la sépare des convives, la silhouette reste indistinctes tandis que la masse des épaules évoque plutôt un homme. L'ombre dans sa main ne dit pas, en revanche, si elle est un couteau, un flingue ou n'importe quel accessoire inoffensif. « Qu'est-ce que tu veux ! » En s'arrachant de son siège, l'ATOM veut attraper son pistolet et apprendre deux-trois politesses au visiteur. Ce que son corps veut, c'est se rassoir immédiatement et un malaise prend le corps tout entier. Une nausée. De la chaleur, et comme un voile lancé devant ses yeux. Talamasca s'en rassoit le cul sur sa chaise. « Ok, on est dans la merde... à ce stade, je crois qu'on peut dire qu'on est dans la merde. » Et si son bras pèse une tonne, bien trop pour qu'il pense soulever le flingue, ses yeux lui montrent trop de formes et de couleurs. C'est là qu'il se met à gerber. Deux doigts fourrés dans la gorge, il se fait vomir.
Tout tourne, tout est difforme, et Lagertha a bien du mal à ne pas flancher. Elle agrippe sans énergie le rebord de la table et assiste au spectacle : Talamasca qui vomit. La blonde, tremblante, perdue, porte la main à sa bouche et détourne le regard, qui se plante dans celui de l'étranger. L'ennemi. Elle recule, effrayée. Elle ne comprend plus rien, elle ne distingue plus rien, si ce n'est l'odeur du vomi. La GAIA transpire à grande goutte et retire très lentement le katana de son fourreau, katana qu'elle a bien du mal à tenir. Elle voit la lame en double, tout se bouscule et tape contre son crâne. "Arrête de dégueuler et viens !" parvient-elle à articuler. Avec bêtise mais surtout par peur et envie de fuir, elle fonce vers l'homme. Elle le percute de plein fouet, mais arrive à sortir de la maison. Elle court sans relâche mais entend un cri guerrier derrière elle qui ne cesse de s'approcher. C'est alors qu'elle se retourne, mais au lieu d'attaquer, elle tombe. Sans le vouloir, elle s'écroule, ne contrôle plus son corps. Comme si elle avait perdue toute son énergie. Et dans la chute, sa propre larme déchire son bras, de l'épaule jusqu'au coude. "TALAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !"
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Sujet: Re: QUÊTE : HANSEL & GRETEL Dim 6 Mar - 13:28
Il ne sait pas ce qu'il a réussi à cracher de drogue ou de poison... Il a englouti de telles quantités qu'il est peut-être infesté dans le sang, et dans tous ses organes. L'ATOM ne se demande pas s'il va mourir. Son corps, à l'inverse de celui de Lagertha, est plus accoutumé à ces substances hostiles. Si ça change quelque chose ? Talamasca s'imagine que non. Il comprend plus rapidement, c'est tout, et il ne tente pas la folie de s'enfoncer dans ce mirage ou cette menace. Si ce type est réel, ils sont morts. Si ce n'est pas le cas, ils doivent rester là, en sécurité, entre ces quatre murs et attendre que cela passe en espérant ne pas s'être entre-tués d'ici à ce que les effets s'estompent. Il se croit capable d'accepter son sort, et de contenir son flingue. Il a envie de prendre le risque, mais elle fend l'ombre, qui s'écroule ou s'efface. Talamasca a beau plissé le regard, il n'est pas sûr de ce qu'il voit. Quand on ne peut pas se fier à ce que les yeux montrent, on inspire et on s'attache aux autres sens. L'ouïe, par exemple. Le cri de Lagertha déchire le silence forestier, et il réalise avec un effroi remarquable qu'il est sorti de la cabane sans se souvenir de comment il a fait. Il tient maladroitement sur ses deux jambes, et il croit pouvoir courir, sinon marcher à un rythme soutenu. Et sa comparse gueule toujours après lui. C'est à l'oreille qu'il la cherche. C'est du bout du pied qu'il la trouve ; en butant sur elle, il s'affaisse. « Putain, tu... » Parce qu'il lève sa paume à hauteur de vue, Talamasca voit le sang. Et ce n'est pas le sien. « Tu pisses le sang. » La bouche un peu trop sèche, il a le ton du commentaire indifférent. Son cœur ne s'affole pas. C'est l'effet de la drogue ? Elle ralentit leurs réactions ? Ça veut dire que leur bonhomme n'est pas une hallucination, dans ce cas, et que les pas qu'il foule l'amas de feuilles et brise le chemin de branches sont bien réels. L'ATOM fait volte-face, et braque le pistolet droit devant lui. L'autre est tellement plus rapide. Il n'y a qu'une détonation, et Talamasca a bien le sentiment que son poignet s'est agité, mais une brûlure affreuse lui traverse le thorax. Et, soudain, il a froid. Les mains secouées de tremblements, il veut se palper la poitrine. Il n'y arrive pas. Sur le sol, il se tortille, le regard dans le vide opaque, glacé. Pourtant, il ne meurt pas. Pas encore.
Dernière édition par Vincent Talbot le Dim 6 Mar - 14:08, édité 1 fois
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