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S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.



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 « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]
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MessageSujet: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyLun 9 Mai - 21:25
 

ISAÏAH ∞ DRATHIR.

Une vie pour une vie.


Saloperie de festin de merde. Saloperies de Gaia. Ils avaient l’avantage bon dieu, les caho étaient des foutus sanguinaires qui auraient relancés la guerre d’office, tout ce que ces maudits traîtres auraient dû faire c’était attendre. Attendre pour pouvoir ensuite rayer l’équipe rouge de la carte, à trois contre un cela aurait été un véritable carnage. Mais non, à l’image de mioches impatients ils n’avaient pas pu s’empêcher de tout foutre en l’air, s’attirant au passage les foudres de tout le monde et perturbant les alliances mises en place. Dagger le savait, l’alliance eshu devait demeurer une priorité, elle devait leur assurer qu’elle n’avait jamais eu vent de ce complot et que, si elle devait recroiser lesdits traîtres, elle serait la première à leur planter sa lame dans le gosier. Roy pouvait bien être contre, la blonde savait que les atom ne pouvaient se permettre de demeurer seuls, les alliances étaient essentielles et conserver celle avec les Gaia qui n’ont pas foutu leur merde n’était pas suffisant pour leur assurer une survie décente au sein du jeu. Sans parler du fait que la confiance de Drathir pour ces derniers venait de s’effriter comme jamais. On avait beau critiquer les eshu, il s’agissait de la seule putain d’équipe qui n’avait pas eu à subir des trahisons internes. Comme quoi, et on oubliait bien trop souvent que les Gaia, dans le fond, ne valaient pas mieux que les fourbes. Ce fut en tous les cas en soupirant que la blonde, dague à la ceinture et pistolet à la cuisse, avait pris la décision de patrouiller sur le territoire atom. Seule. C’était pas ce qu’il y avait de plus sûr et sans nul doute que Roman piquerait une crise à la savoir aussi intrépide, raison pour laquelle elle n’avait rien dit, mais elle ne voulait pas voir les siens pour le moment. Elle ne voulait pas expliquer, se justifier, elle voulait juste y réfléchir pleinement avant d’annoncer quoi que ce soit. Et puis, c’est toujours durant ces moments que les instincts loup solitaire de l’atom reprenaient le dessus, la poussant ainsi à errer, en silence. La blonde n’en est pas moins sur ses gardes, consciente du fait que malgré sa rêverie elle se devait de s’assurer qu’aucun ennemi n’était arrivé jusqu’à leurs terres. Faut dire que les territoires atom étaient les plus conséquents et ça demandait de l’entretien : à savoir poutrer ceux qui oseraient s’aventurer ici. Or des ennemis il n’y avait plus que ça désormais tant il semblait impossible de savoir à qui se fier, à peine deux jours après le fiasco de cette trêve généralisée.

Et cette fois ci l’ennemi la prend par surprise. Elle ne le voit pas venir, et n’entend au final que la détonation qui propulse une balle à ses pieds, la stoppant net dans sa marche. D’instinct elle cherche son arme mais une voix l’interrompt tout aussi brutalement : « Je ferais pas ça à ta place. Consciente d’être, de toute manière, à la merci de l’inconnu, la blonde abdique et lève doucement les mains pour l’heure. Ce fut finalement un homme qui s’avança vers elle, la conservant en ligne de mire sans broncher. Il ne lui dit rien et ce fut pour cela que la blonde demanda, dans un sifflement méprisant : Caho ? Non. Eshu, qu’il rétorque comme une évidence, comme si elle méritait d’office la haine de ces derniers. Cela ne plaît guère à Dagger, pas tant parce qu’elle est dans de sales draps que parce que déjà on l’estime à la solde des traîtres Gaia. Putain, ça s’est pas vu qu’elle a agonisé sur place jusqu’à ce que le gaz ne l’asphyxie ? Ça s’est pas vu que tous les atom, sans exceptions, ont couru en tous sens pour sauver leur peau et celle de leurs camarades ? Personne avait prévu ça, et seule la poignée d’individus mal famés avaient su demeurer stoïque. Tous les autres avaient été surpris, effrayés et en colère. Elle ne faisait pas exception à la règle. Aux dernières nouvelles on est alliés. Tes deux chefs retournent déjà leur veste ? »  Qu’elle demanda, ne pouvant retenir l’esquisse d’un sourire un peu moqueur. Cela ne semble pas plaire au concerné. Il se plaint du festin, parle d’une trahison atom avant tout, de sa haine envers eux, de sa colère vis-à-vis de ses supérieures qui n’auraient jamais dû plier devant des garces comme elle ou Mera. Et la blonde elle entretient cette haine avec parcimonie, espérant trouver une faille dans la garde de son interlocuteur pour éviter de crever bêtement. Sauf que rien ne vient, et au fond elle commence un peu à flipper quant à son sort.
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Nils Söderblom
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyLun 16 Mai - 5:13
Jusque là j'avais toujours considéré le Darwin's Game comme étant un simple jeu, incapable de le prendre réellement au sérieux, insensible aux inquiétudes qui grandissaient, aveugle aux violences qui s'intensifiaient, n'écoutant que d'une oreille distraite les stratégies des uns, les alliances des autres, juste suffisamment pour savoir qui j'étais en droit de tuer ou non, jouant simplement mon rôle de garde du corps et continuant à m'en amuser, insensible au monde qui était en train de s'écrouler.
Et puis il y avait eu la trêve, le festin, cette sensation qui ne m'avait pas quitté depuis le matin-même, cette assurance que quelque chose allait mal tourner mais que j'avais fait taire de mon mieux, sans trop la partager, parce que les superstitions, la voyance, toutes ces conneries d'un autre temps, je laissais ça à Gypsy tant qu'elle voulait, mais ça n'existait pas, pas pour moi.
Une erreur que j'avais rapidement regrettée lorsque les bombes avaient explosées, lorsque j'avais vu Dagger se sacrifier pour moi, Harley mourir dans mes bras, lorsque j'avais dû courir, courir pour vivre jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à ce que je m'écroule au QG, des larme aux yeux, utilisant le prétexte de la fumée parce que voilà, les garçons ça ne pleure pas.

C'était de ma faute, tout, si seulement j'avais pris conscience plus tôt de la réalité du jeu, si j'avais cessé d'être si insouciant, si j'avais su écouter ce que mon instinct me soufflait, alors j'aurais pu trouver un moyen, de tous les sauver, de ne pas avoir leur sang sur mes mains, et même si Harley et Nemesis continuaient de me répéter que je n'y étais pour rien, même si j'avais rapidement fini par cesser de l'évoquer je continuais de me blâmer et de me laisser dévorer par la culpabilité en silence, dans le plus grand des secrets.
Deux jours s'étaient écoulés depuis, et c'était tellement peu pour voir un quelconque avenir se dessiner, j'écoutais les conversations autour de moi, je comprenais que la trêve n'était plus assurée et que toutes les alliances devaient se concerter, pourtant à mes yeux, dans mon esprit ignorant, tout sauf formé à la stratégie politique, je ne comprenais pas bien pour quelles raisons il aurait fallu tout modifier alors qu'il suffisait de capturer les traîtres et de les exiler, loin d'ici, loin de nous, sur des terres encore inconnus. Ils avaient rejeté la paix, ils avaient rejeté ce qui avait été si durement gagné, ils ne méritaient rien de plus que de vivre éternellement seuls, entre eux, à se rejeter la faute les uns sur les autres avant de s'entre-tuer.

En soupirant, je me levai sans un mot pour quiconque au QG, j'avais besoin de sortir, d'être seul un peu, besoin de réfléchir aussi et même si je savais que c'était quelque chose de risqué en ces temps troublés, j'avais l'arrogance de croire que je saurais me défendre, que mes connaissances en combat rapproché suffiraient à me sauver.
Déambulant en me laissant aller à mes pensées, sans me rendre compte même que je venais d'entrer en territoire Atom, je continuais ma marche calmement lorsque le son d'un coup de feu tiré non loin de là me ramena brusquement à la réalité.

En théorie j'aurais mieux fait de fuir, de choisir une autre direction et de rentrer mais ma curiosité, plutôt mal placée venait de l'emporter et je me dirigeai dans le sens du bruit, me figeant devant la scène qui se jouait devant mes yeux.
Un joueur qui en menaçait un autre, rien de bien extraordinaire dans ce jeu, j'aurais d'ailleurs probablement continué ma route sans un mot si je n'avais pas reconnu la chevelure blonde de Dagger. Est-ce que je comptais vraiment l'ignorer et ne pas agir ? Alors qu'elle n'avait pas hésité un instant à se sacrifier pour moi deux jours auparavant ? Certainement pas, je n'avais que peu de morale certes mais je n'étais pas un monstre pour autant.

Je ne tardais pas à passer à l'action, tentant de me glisser discrètement derrière l'homme qui agressait Dagger, ayant le temps de capter quelques bribes de son discours, du flot de haine qu'il lui vomissait à la figure avant de l'attraper d'un geste brusque par le menton, lui brisant la nuque, d'un geste précis et efficace, ses dernières paroles venimeuses mourant en plein envol. Je grimaçai pourtant, malgré le nombre de fois où j'avais utilisé cette technique, je n'en restais pas moins répugné, je détestais sentir les os craquer, quand bien même je me raisonnais en me rappelant qu'il n'était réellement fait que de pixel, baissant les yeux sur son visage alors qu'il se dématérialisait.
Eshu.
Il y en avait qui ne perdaient pas de temps.
Retenant un soupir j'adressais un sourire satisfait à Dagger alors que j'abaissais ma capuche pour me rendre identifiable à ses yeux.

« Il parlait trop tu trouves pas ? »


Puis retrouvant un air plus sérieux je posais un regard concerné sur elle

« Ça va ? »
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyJeu 19 Mai - 22:29
 

ISAÏAH ∞ DRATHIR.

Une vie pour une vie.


L'eshu face à elle crache son venin, sa haine encore récente au vu des derniers événements. Il la blâme et si la blonde ne se soucie guère de l’avis d’un individu isolé, elle craint surtout que cet avis soit partagé, que l’équipe entière de son interlocuteur partage les opinions de celui-ci. Dagger n’était pas sotte, elle savait qu’une trahison Gaia fragiliserait son alliance avec ces derniers, et que voir les eshu réclamer le pardon des caho signerait leur arrêt de mort. Elle craint donc véritablement que les deux meneuses violettes n’aient décidé de rompre le contrat qui les liait également aux atom. Ses pensées sont ainsi focalisées vers cette équipe dont elle ignore encore tout, et si sa vie est en jeu, sa situation ne la dérange que trop peu. Ça empêche pas la blonde de chercher une faille dans la garde de son adversaire, ça l’empêche pas de se tenir prête à frapper si l’occasion devait se présenter, mais rien ne vient. Alors quitte à être frustrée, quitte à se faire buter, autant essayer de défendre sa cause et se poser les bonnes questions. Sûrement qu’elle devrait prendre contact avec les meneuses eshu, malgré les risques, quitte à y perdre une de ces vies devenues si précieuses à ses yeux. Mais alors que son assaillant du jour continue de la menacer et de rire de sa position de faiblesse, l’émeraude de ses prunelles capte des mouvements dans le fond et la meneuse atom dû se faire violence pour ne pas regarder en direction des gravats derrière. Elle savait qu’un mouvement oculaire pouvait trahir la présence de n’importe qui, alors elle s’efforce de ne pas trahir cette personne ci. En vérité, entre les efforts qu’elle réalise pour ne pas fixer le nouveau venu et la capuche que semble arborer ce dernier, elle ignore tout de lui. Elle ne sait pas qui il est, ou qui elle est, ni à quelle équipe pouvait aller son allégeance. Drathir se dit juste que tant de discrétion ne devait pas être à l’avantage de l’eshu qui la menaçait, cet inconnu ne prendrait pas autant de précautions s’il venait pour elle. Alors elle ferme sa gueule la blonde, se contentant de répondre aux quelques questions -bien souvent rhétoriques- que peut lui poser son interlocuteur du moment. Or des questions il n’aura plus l’occasion d’en poser car déjà l’ombre dans son dos se redresse et, attrapant vivement le menton, vient briser la nuque avec expertise. Les os qui craquent se font entendre de là où elle est, et un frisson parcourt son échine avant qu’un soupir soulagé, à peine contenu, ne prenne le relais. C’est finalement un sourire qui viendra orner son visage lorsque l’inconnu dévoilera son visage.

Isaïah. Si elle est bien évidemment soulagée de le voir, la blonde ne parvient pas à définir si l’action de ce dernier relevait de l’évidence ou de la plus pure des surprises. Il avait beau faire partie de la famille de Roman, Dagger ne pouvait guère se vanter de le connaître par cœur, d’autant plus que les souvenirs qu’elle conservait de lui étaient souvent liés à l’adolescence du jeune homme. Aussi hésitait-elle : tenait-il suffisamment à elle, passé le fantasme et l’idéalisation qu’il pouvait se faire d’elle, au point de lui sauver la vie en tuant jusqu’à l’un des membres de son équipe ? Etait-ce à ce point évident qu’il irait jusque là pour elle, ou avait-elle le droit de se demander pourquoi diable il avait fait ça ? Ce fut tandis qu’elle se questionnaire intérieurement que le concerné se permit une remarque, celle-ci achevant de tirer la blonde de sa rêverie et lui arrachant un sourire amusé et une réplique tout aussi narquoise : « C’est comme ça que tu coupes la parole aux gens maintenant ? S’amuse-t-elle non sans se détendre presque brutalement. Parce qu’elle le sait, elle ne risquait plus rien, elle est également soulagée de constater qu’Arthas avait su se montrer suffisamment malin pour ne pas se faire griller par son compatriote, elle n’aurait pas apprécié qu’il se fasse prendre et soit jugé pour traîtrise à cause d’elle. Ça aurait été bien trop bête. Cependant, alors que l’heure semblait aux plaisanteries, le regard que vrilla le jeune homme sur elle changea de ton et elle y lut une forme d’inquiétude. ça va ? Qu’il demande naturellement et ce fut avec cette nonchalance parfois irritante qu’elle se contenta d’hausser les épaules. Ouais. S’autorisant l’esquisse d’un nouveau sourire, Drathir précisa finalement : Mieux en tout cas. Sûrement que cela se rapprochait d’un remerciement, c’était le mieux que l’on puisse tirer d’elle. Réajustant ses armes sur elle dans un réflexe, et observant l’endroit où s’était dématérialisé le cadavre fraîchement abattu, la blonde finir par adresser un signe de tête à son interlocuteur afin de l’inciter à l’accompagner. Il valait mieux ne pas rester ici, autant ne pas attendre que l’autre con se reconnecte et les trouve tous les deux. Et puis tant qu’Isaïah demeurait avec elle, il ne risquait rien à rôder en territoire atom bien qu’elle ne put s’empêcher de demander, à la fois amusée et sincèrement méfiante malgré l’affection qu’elle pouvait, au fond, porter pour le brun. Je peux savoir ce que tu fous ici ? Ouais parce que le traité avec les eshu avait été plutôt clair : aucun eshu ne serait toléré sur les terres atom et inversement, leur alliance n’allait pas aussi loin que celle qu’ils entretenaient avec les Gaia depuis longtemps. Mais cette question, qui n’en est pas moins importante tant elle peine à comprendre ce que le garde du corps violet pouvait faire ici, se voit rapidement balayée par une autre inquiétude chez la meneuse atom. C’est pour cela qu’elle garde le silence un instant et qu’elle détourne les yeux, fixant un point invisible à l’horizon avant de demander naturellement mais non sans sérieux : T’as pu t’échapper ce jour là ? » Inutile de prononcer le mot festin, il comprendrait sûrement. Elle voulait savoir s’il s’en était sorti, s’il n’avait pas joué au con et s’il avait bien pris ses jambes à son cou comme elle le lui avait plus ou moins ordonné. Elle voulait s’assurer qu’elle avait pas sacrifié une de ses précieuses vies pour rien, même s’il n’aurait de toute manière pas pu y faire grand-chose.
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyJeu 9 Juin - 1:34
Comme toujours j'avais agis instinctivement, sans réellement réfléchir aux conséquences de mes actes, de toute façon ma tenue habituelle me garantissait un anonymat qui était toujours le bienvenue quand comme moi on était du genre à constamment se fourrer dans des situations incongrues.

Pendant quelques instants, mes yeux ne cessèrent leurs va-et-vient entre le cadavre de mon coéquipier-si tant est que je puisse encore le considérer comme tel- que je venais d'abattre sans la moindre compassion et Dagger qui me regardait, sourire aux lèvres mais une lueur interrogative au fond de ses prunelles émeraude.
Je ne pouvais que trop bien imaginer son questionnement intérieur, pourquoi avais-je fait ça ? Était-ce normal ou complètement inattendu ? Probablement, "normalement inattendu", dans la mesure où j'avais toujours était incapable d'être parfaitement prévisible, même pour moi-même, alors, coupant court à toute interrogation imminente, je me réfugiais derrière une remarque narquoise,  une de celles que j'avais toujours pour habitude de servir à mes interlocuteurs quand je voulais échapper à une confrontation gênante, que ce soit pour eux, ou pour moi, d'ailleurs.
De toute façon, c'était vrai que cet abruti parlait trop, et pour dire des choses insensées qui plus est, il méritait bien une leçon.

Je ne pus m'empêcher de rire en entendant la réponse de Dagger, « C’est comme ça que tu coupes la parole aux gens maintenant ?.
Maintenant, c'était vrai qu'elle me connaissait depuis un certains nombres d'années et surtout qu'elle connaissait tout aussi bien mon incapacité presque maladive à me plier à la moindre règle de politesse ou à la moindre norme sociale. J'étais du genre à mâcher la bouche ouverte, mettre les coudes sur la table, couper la parole et même oublier de dire merci, quel sacrilège...Très clairement, j'étais bon pour finir en Enfer. Haussant les épaules d'un air faussement désinvolte, je finis par lui répondre, toujours sur le même ton.

«Seulement à ceux qui menacent de tuer ma belle-cousine préférée.»

Reprenant un air plus sérieux, je finis par lui demander si tout allait bien, après tout, quelques jours plus tôt elle était morte en me sauvant la vie, elle venait de se faire agresser par un taré d'Eshu pas complètement terminé -le pauvre gars-, il y avait de quoi faire paniquer ou au moins faire ne serait-ce que réagir un peu même le plus fort d'entre nous, ce qu'elle était indéniablement, toujours aussi fière, arrogante et incroyablement sexy, même si ce n'était pas franchement le sujet du jour. Pourtant elle acquiesça simplement en souriant et je la suivis sans un mot. Elle avait raison, c'était mieux de partir avant que l'autre débile décide de se reconnecter et de se mettre en quête de son assassin j'ai nommé Moi.
Je marchais à ses côtés en silence, lorsque la blonde finit par reprendre la parole, me demandant ce que je foutais là, je commençais par lui jeter un regard teinté d'incompréhension, pas certain de comprendre où elle voulait en venir avant de tenter une réponse hasardeuse.

«Je me promène, j'observe le paysage, je bute des mecs, je sauve des demoiselles en détresse, la routine quoi. »

Et c'est à cet instant précis que je compris, en regardant autour de moi, en connectant mes deux pauvres neurones esseulés, que j'étais en plein milieu du territoire ATOM, quant à savoir comment j'étais arrivé là exactement, ça restait un mystère, je n'aimais pas suivre les règles mais j'avais toujours suivi à la lettre les traités, sérieusement qu'est-ce que j'avais branlé ?
Essayant de retrouver un visage moins étonné, je me tournai à nouveau vers Dagger, lui proposant cette fois une réponse plus sérieuse, même si à travers celle-ci je me doutais qu'elle finirait par comprendre que je n'allais pas aussi bien que ce que je m'efforçais de prétendre. Moi qui fuyait le QG pour être seul, sérieusement ? Ça ne ressemblait pas au Arthas qu'elle connaissait.

« Plus sérieusement, j'avais besoin d'être un peu seul, je me suis éclipsé du QG et, je crois que je me suis perdu en route,désolé »

Et je l'étais sincèrement, je n'avais pas du tout envie d'attirer des ennuis à mon équipe, les ennuis savaient très bien nous trouver seuls, tout comme les traîtres avaient parfaitement su trouver le chemin idéal pour tout foutre en l'air au festin...
Le festin, on y revenait toujours n'est-ce pas ? Tous, que ce soit elle ou moi et je me passais les mains sur le visage en entendant sa question, c'était légitime après tout, elle voulait savoir si son sacrifice avait payé, personne ne pouvait lui en vouloir pour ça, les vies étaient précieuses, elles ne devaient pas être gaspillées.

« Ouais...Ouais, j'ai survécu.»


Mais à quel prix ? Non seulement je ne m'étais pas assez fait confiance pour prévenir tout le monde des pressentiments que j'avais mais en plus je n'étais même pas mort comme eux, le prix à payer était sans nul doute la culpabilité. Mais ça Drathir n'y pouvait rien, comme tous elle ne se doutait pas de ce que j'avais ressenti, parce que j'étais définitivement le genre de con qui ne disait rien puis regrettait ensuite..Le mieux restait toujours de la remercier, encore, parce qu'après tout elle était morte pour moi, et elle n'avait eu aucune raison de faire ça.

« Merci, de m'avoir sauvé, je veux dire rien t'y obligeais et puis... »

Et puis tout ça prenait une tournure beaucoup mélodramatique pour moi,  je n'avais pas envie de garder ce ton sérieux un instant de plus, je n'avais pas envie de lui montrer une seconde de plus à quel point je me sentais mal alors je forçais un sourire en coin sur mon visage, repoussant loin de moi mes émotions comme je l'avais déjà fait tant de fois auparavant.

« La dernière fois qu'on s'était croisé, t'avais plutôt préféré m'achever pourtant si je me souviens bien »

Si je me souviens bien...Douce ironie, je n'étais pas prêt d'oublier ça.
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyLun 13 Juin - 22:30
 

ISAÏAH ∞ DRATHIR.

Une vie pour une vie.


Les bonnes manières n’avaient jamais étouffé l’eshu, c’est un fait. Isaïah n’avait jamais réussi à se plier aux normes sociales mais ce trait de caractère chez le jeune homme ne l’avait jamais dérangé. Comment diable aurait-elle pu le juger de toute manière, elle-même n’était guère un exemple de citoyen modèle et elle-même se sentait bien trop souvent oppressée par les conventions sociales pour se permettre de blâmer son interlocuteur lorsque celui-ci se contentait de laisser son instinct prendre le dessus. D’autant plus que cette fois ci, son irrespect des règles et le peu d’intérêt qu’il semblait accorder à ce membre eshu en particulier, venaient de lui sauver la vie. La blonde était bien des choses, mais elle n’était pas ingrate, même lorsqu’elle grognait et se vantait de pouvoir se débrouiller sans personne pour l’aider, elle finissait toujours par payer ses dettes. Même lorsqu’il s’agissait de ses ennemis. Or, Arthas était tout sauf un ennemi. Par ailleurs le concerné se permet de plaisanter à son tour, précisant qu’il n’en arrivait à de telles extrémités que lorsqu’on s’amusait à menacer sa belle cousine préférée. A ce moment précis, un champ infini de possibilité se dévoila à l’infirmière, celle-ci devant se mordre férocement la langue pour retenir toutes les plaisanteries plus ou moins subtiles qui menaçaient de passer le barrage de ses lèvres. Car il s’agissait là d’une question à laquelle elle n’avait jamais eu de véritable réponse : pourquoi faisait-il tout cela ? Prenait-il ces risques uniquement parce qu’elle était la compagne de son cousin, comme il se plaisait à l’affirmer avec humour, ou bien étais-ce parce que son attirance pour elle, qui n’avait jamais rien eu d’un secret tant il ne savait pas se montrer discret, était la base de ce sauvetage ? Drathir avait toujours plaisanté sur le sujet, se jouant de son interlocuteur, le provocant et se faisant parfois un peu trop aguicheuse. Ce n’était qu’un jeu pour elle, bien que cela puisse paraître un peu cruel, mais en cet instant précis elle se demanda si ce n’était pas trop cruel justement. Elle craignait parfois que le fantasme qu’il avait d’elle, que l’idéal qu’il se faisait d’elle, soit en vérité plus profond que cela et témoigne plutôt d’un amour véritable. Auquel cas elle se sentirait bien con et ne saurait guère comment remédier à la situation. C’est par conséquent par respect soudain pour les sentiments qu’il avait peut être vis-à-vis d’elle que la blonde se retint de trop jouer avec lui, se permettant toutefois naturellement une remarque moqueuse, le regard brillant ancré dans celui de son interlocuteur. « Parce que t’en as beaucoup des belles cousine peut être ? » C’était facile d’être la préférée quand on était la seule.

La plaisanterie laisse toutefois rapidement place au sérieux, de nouveau, lorsque le boxeur s’inquiéta pour elle, lui demandant si elle allait bien. La réponse s’imposa bien vite comme étant un oui, elle n’était de toute manière vraiment pas à plaindre étant donné qu’elle n’était pas en train de se vider de son sang de part en part. Et ici, au sein du Darwin’s Game, elle n’était pas non plus du genre à paniquer pour un rien. Elle était habituée, habituée des menaces, habituée à la sensation de la chair perforée ou lacérée, habituée aux veines qui se vident lentement mais sûrement. Et, à dire vrai, elle préférait perdre une vie ici plutôt que d’être de nouveau menacée à Chicago, chose qu’elle ne saurait pas encaisser aussi facilement. Consciente toutefois du danger qui planait encore sur eux, que ce soit à cause d’une reconnexion que de l’arrivée potentiel d’un atom revanchard, la blonde se promit intérieurement de veiller sur son comparse tout en invitant celui-ci à la suivre afin qu’ils s’éloignent de la scène du crime. Bien qu’elle ne souhaite pas véritablement blâmer Arthas pour sa présence en ces lieux, encore une fois elle n’était pas ingrate à ce point, elle n’en était pas moins curieuse. Et sûrement un peu méfiante malgré tout, le jeu ne cessant d’avoir un impact sur elle et ses émotions. Dans un premier temps le boxeur ne fait que plaisanter un peu plus, réussissant à lui arracher un nouveau sourire amusé avant qu’elle ne pose sur lui un regard insistant, lourd de sous entendus. C’est qu’elle semblait ne pas véritablement apprécier d’être considérée comme une demoiselle en détresse. Elle n’a pas le temps de véritablement s’en offusquer toutefois que déjà il précise sa pensée, expliquant qu’il avait eu besoin de sortir prendre l’air, d’être un peu seul. Ça la surprend la blonde, suffisamment pour qu’elle en oublie de se plaindre de sa remarque précédente, suffisamment pour qu’elle fronce les sourcils sous le coup de l’incompréhension. Qu’est ce qui pouvait bien le tourmenter pour qu’il éprouve le besoin de quitter les siens, et de s’éloigner aussi loin au détriment des risques. Car, au fond, il avait également eu de la chance de tomber sur elle. Un autre atom aurait pu se montrer moins clément. Estimant soudainement que la cause du trouble de son compagnon était peut être le récent festin, la blonde se permet de le questionner à ce sujet, cherchant à savoir s’il avait bien survécu et, par conséquent, cherchant à savoir si elle s’était ou non sacrifiée en vain.

Ce fut avec un soulagement certain qu’elle l’entendit affirmer qu’il avait pu s’en tirer et la meneuse se contenta d’hocher la tête pour approuver, satisfaite. Satisfaite mais à moitié seulement car une fois encore le mal être soudain du polonais la frappe de plein fouet, il se masse le visage comme elle pourrait le faire sous le coup de la lassitude et soudainement elle le sent fatigué comme cela lui arrivait rarement. Elle avait toujours connu le jeune homme turbulent, arrogant, rieur, incapable de tenir en place, incapable de se plier à une quelconque autorité. Et là il venait de prendre une bonne dizaine d’années dans la gueule, sans qu’elle ne parvienne à comprendre pourquoi. Elle n’a par ailleurs pas le temps de se poser les bonnes questions que déjà le boxeur poursuit, la remerciant pour son sacrifice. Après tout rien ne l’y obligeait et il avait raison sur ce point, elle aurait pu se préoccuper de son équipe avant tout, se préoccuper de Roman quitte à en oublier le reste. Mais il y avait cet honneur chez elle, cette droiture qui la poussait à payer ses dettes et à ne jamais vivre dans la culpabilité constante. C’est ce qui l’avait poussé à sauver le jeune homme, parce qu’elle regrettait, oh que oui elle regrettait infiniment de lui avoir pris une vie des semaines plus tôt. Il semblerait d’ailleurs qu’elle ne soit pas la seule à y penser et Dagger se crispe d’instinct lorsqu’Isaïah s’autorise une pause, un blanc qui suffit à lui donner des sueurs froides, car elle ne voulait pas l’entendre en parler. Elle ne voulait pas de ses reproches et de sa colère, elle voulait encore moins de son pardon ou de sa compréhension. Il était en droit de la blamer, de lui en vouloir pour ce qu’elle avait fait, mais son égoïsme naturel la poussait à ne pas vouloir encaisser lesdits reproches. La situation était donc complexe, un bourbier inextricable tant aucune issue ne semblait la satisfaire pleinement. Cela ne dépendait pas d’elle de toute manière et ce fut en serrant les dents qu’elle encaissa le commentaire final de son interlocuteur, détournant brutalement les yeux pour ne pas avoir à en supporter plus. Si j’me souviens bien. Que c’est risible. Evidemment qu’il se souvenait, comment pourrait-il oublier que sa belle cousine préférée l’avait saigné sans une explication, sans l’once d’un remord sur le moment. Pire, qu’elle l’avait enjoint à ne pas oublier le repas qui devait se dérouler le soir même chez elle, en compagnie de Roman. Elle avait été ignoble et si la situation avait été inversée sans nul doute qu’elle se serait sentie trahie, humiliée, et qu’elle aurait méprisé son interlocuteur pour cela.

Pourtant lui ne semble pas la blâmer, malgré les mots, malgré tout. Elle ne perçoit nulle ironie, capte même le sourire qu’il arbore comme si ce n’était pas grave, pas important. Comme si c’était facile que de penser à autre chose. Mais ça ne l’était pas, pas pour elle en tous les cas. « La dernière fois… Entame-t-elle difficilement, la gorge nouée par les regrets et par les excuses qui menaçaient de lui échapper mais qui, de par sa fierté bien trop grande, entaillaient sa chair avant de même de franchir le barrage de ses lèvres. Elle cherche à se justifier, pour soulager sa culpabilité mais rien ne vient, ou en tous les cas rien ne semble suffisant, acceptable. C’est pathétique au possible mais c’est tout ce qu’elle peut offrir, une vérité pitoyable, une vérité amère. J’étais en colère. J’étais furieuse. J’ai cherché à me venger de ton équipe et c’est tombé sur toi. C’était aussi simple, aussi bête, aussi méchant que cela. Elle avait eu besoin d’un eshu sur lequel passer ses nerfs, sur lequel se venger des torts qu’elle avait subi. Arthas s’était trouvé sur son chemin, cible facile aux yeux de la prédatrice qu’elle fut. C’était aussi irréfléchi et stupide que ça. Et elle s’en veut, une culpabilité qui s’exprime soudainement sous la forme d’un grondement rageur, une colère qu’elle se dédie tandis qu’elle poursuit en le regardant, l’émeraude de ses yeux scintillant d’une détermination nouvelle. Ça n’aurait jamais dû tomber sur toi. Je n’aurais jamais dû faire passer la forme de ton tatouage avant… Avant toi. Qu’elle siffle, péniblement. Elle avait honte, d’avoir pu estimer que l’équipe à laquelle il appartenait était plus important que tout le reste, plus important que le fait qu’elle le considérait comme faisant partie de sa deuxième famille, cette famille qu’elle avait trouvé en côtoyant Roman et les siens, cette famille qu’elle avait aimé plus qu’elle ne pourrait jamais aimer la sienne. Et c’est peut être parce qu’elle n’était justement pas habituée à accorder de la valeur à ce genre de lien, qu’elle n’avait pas estimé sur le moment que ce qu’Isaïah incarnait pour elle était plus important qu’une vengeance. Je suis désolée. Ces mots là sont plus faciles tant ils semblent évidents, logiques. C’était bien là le minimum à offrir. Je suis désolée depuis le moment où j’ai pris ta vie. Qu’elle insiste sans le lâcher des yeux, s’étant arrêtée à mi-chemin pour pouvoir offrir son discours, comme si son immobilité en augmenterait l’importance. Je voudrais te promettre que cela ne se reproduira pas mais… Je sais pas de quoi demain sera fait. » Conclut-elle en jetant un regard en arrière, là où un eshu en colère avait essayé de la tuer. Elle ne sait pas ce que deviendraient leurs équipes respectives, ignore ce que ses responsabilités en tant que meneuse atom iront réclamer d’elle. Mais bon dieu ce qu’elle voudrait promettre, ce qu’elle aimerait pouvoir lui offrir la garantie qu’il n’aura plus jamais à se méfier d’elle, qu’il n’aura plus jamais à la craindre.

Mais toute cette histoire, ce n’était pas la seule chose qui formait un étau autour du cœur de la blonde. Ce n’était pas que les regrets, ce n’était pas que constater qu’elle était capable du pire au nom d’une colère indescriptible, c’était le fait que, indéniablement, elle ne méritait pas la loyauté de son compagnon du moment. Isaïah était eshu, pourtant de ce qu’il lui montrait, il aurait mérité d’être atom. Parce qu’elle avait beau l’avoir tué, il n’avait jamais rien dit, il n’avait jamais révélé à Roman qu’elle avait eu le malheur de lui voler une de ses vies. Pourtant il devait le savoir, que ça ferait son petit effet, que s’il fallait se venger d’elle, il n’y avait rien de mieux que de révéler au policier ce qu’elle avait fait. Pourtant, Arthas n’avait rien dit, gardant le silence et se contentant de jouer le jeu dans le cadre de ce fameux repas, le soir même de l’attaque. Elle ne méritait pas une telle loyauté, de telles attentions. Quoi qu’il puisse fantasmer, quoi qu’il puisse idéaliser ou désirer chez elle, la meneuse était convaincue qu’elle n’en méritait pas tant. « Pourquoi n’as-tu rien dit à Roman ? Qu’elle demande dans un souffle, comme de crainte d’entendre la réponse à cette question. Elle le toise, le jauge, tantôt avec incompréhension tantôt avec gratitude. Peu importe les raisons au final, même les plus mauvaises et les plus égoïstes des intentions ne sauraient s’attirer sa fureur. Tu aurais pu… Avouer. Que ce soit pour rétablir la vérité ou pour véritablement me blesser pour ce que j’ai fait. Mais t’as rien fait. Et ça lui reste en travers de la gorge, cette charité qu’il ne cessait de lui faire, cette compassion, cette… Tous ces bons sentiments qu’elle ne méritait vraiment pas. Je comprends pas. » Qu’elle avoue sans honte, son regard cherchant des réponses, suppliant pour les obtenir. Elle voulait comprendre. Elle voulait savoir.
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Nils Söderblom
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyVen 17 Juin - 2:01
Comme à chaque fois que le sujet du festin était évoqué, j'avais senti la culpabilité m'envahir, me rappelant à quel point j'avais été stupide ce jour là, stupide de m'y être rendu alors que je me doutais de ce qui allait se passer et encore plus stupide de ne pas en avoir parlé à mes coéquipiers, à tout le monde...
Tous ne m'aurait pas cru c'était une certitude, mais certains m'auraient forcément fait confiance, j'aurais pu sauver quelques vies, au lieu de tous les sacrifier, les envoyer à l'abattoir sans un mot, malgré moi je n'arrivais pas à me défaire de ce sentiment, cette honte d'avoir leur sang sur les mains, et même si je luttais pour ne rien montrer à Drathir, pour lui cacher à quel point en réalité j'allais mal malgré mes sourires et mon arrogance habituelle, j'avais la sensation que je n'arrivais pas à être convaincant, même à mes propres oreilles chaque mot que je prononçais sonnait terriblement faux, comme si je récitais un texte, jouant simplement le rôle qui était supposé être le mien.
Alors comme d'habitude, quand je sentais que je perdais le contrôle, quand je sentais les questions venir alors que je n'avais pas envie de parler, j'avais fuis à ma manière, amenant dans la discussion un autre sujet, tout aussi délicat, que nous n'avions plus abordé par la suite mais que je n'oubliais pas, comment pouvait-on oublier avoir été assassiné par sa belle-cousine préférée ?
Pourtant en voyant l'expression sur son visage, en entendant le ton de sa voix puis ses explications, ses excuses même, je regrettais d'en avoir parlé, après tout de quel droit je la faisais souffrir elle pour échapper à ma propre souffrance ? C'était terriblement égoïste de ma part, comme toujours j'aurais mieux fait de réfléchir avant de parler, avant d'agir sous le coup d'une impulsion quelconque et tout ce que je pouvais faire à présent, au lieu de me blâmer était de la rassurer, de lui expliquer qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser, que je comprenais pourquoi elle l'avait fait et que je ne lui en voulais pas, je n'étais pas en position de juger, qui sait ce que j'aurais fait dans la même situation ? J'aurais bien aimé dire que j'aurais épargné ma famille, fait passer mon amour pour eux avant ma colère envers leur équipe mais je n'en savais rien, c'était le plus effrayant dans tout ça, dans ce jeu, ne pas savoir si on finirait héro, ou bourreau.

«Eh...C'est rien, c'est pas si grave, j'étais au mauvais endroit au mauvais moment, c'est tout, c'est le jeu qui veut ça»

J'essayais de lui sourire, pour dédramatiser les choses mais je perdis rapidement ce sourire lorsqu'elle me dit qu'elle aurait voulu me promettre que ça ne se reproduirait pas, jamais, mais qu'elle ne le pouvait pas, parce qu'elle ne savait pas de quoi demain serait fait. Et je le savais, l'avenir n'avait jamais été aussi flou, impossible de déterminer si la guerre allait reprendre, quelles alliances allaient perdurer, et pourtant un peu naïvement j'avais espoir, quoique ça puisse me coûter je protégerais les alliances, je protégerais la paix, je ne m'en étais jamais préoccupé jusque là mais depuis que j'avais vu tout le monde mourir sous les bombes, depuis que Suzanne était morte dans mes bras, j'avais légèrement changé ma manière de penser.

« Tout se passera bien tu verras »

Ce n'était pas une promesse, juste une affirmation, celle de mes espoirs naïfs mais que je tenais à lui transmettre.
Pourtant je voyais bien qu'il y avait encore quelque chose dont elle voulait parler alors je l'encourageais du regard jusqu'à ce qu'elle pose enfin la question qui la perturbait.
Pourquoi est-ce que je n'avais rien raconté de tout ça à Roman ? Pourquoi est-ce que je n'avais pas dit à mon cousin que sa copine m'avait tué, alors que je ne lui cachais rien habituellement ? La réponse me paraissait pourtant évidente, peut-être pas tant que ça si j'en jugeais par l'incompréhension dans les yeux de la blonde. Je me mordis les lèvres doucement, cherchant la meilleure manière d'expliquer les choses, et pour une fois dans ma vie, je décidais que je pouvais bien me dévoiler, légèrement du moins.

« Écoute Dra... »

Je continuais de me mordre les lèvres nerveusement, ne réalisant même pas que je l'avais appelé par son diminutif plutôt que par son pseudo.

« En toute honnêteté j'aurais préféré que tu sois ma copine plutôt que celle de Roman, même si on a dix ans de différence et qu'à mon avis tu me vois encore comme le sale gosse que tu as connu »


Et je ne pouvais clairement pas la blâmer, j'avais été tellement insupportable comme adolescent, toujours dans la provocation, en recherche permanente de conflit, incapable d'accepter les règles de vie, qu'il était plutôt compliqué d'oublier une chose pareille, pourtant si j'avais pu, j'aurais bien aimé lui effacer la mémoire et qu'elle puisse voir l'homme que j'étais à présent et non pas l'ombre de l'ancien petit délinquant.

« Enfin bref, là où je veux en venir c'est qu'il est heureux avec toi et même si je suis pas franchement doué pour le lui montrer, c'est tout ce que je veux pour lui, tout ce que je lui souhaite...Alors j'aurais franchement eu aucun intérêt à lui dire que tu m'avais tué, il avait pas besoin de cette vérité. »
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyLun 20 Juin - 17:07
 

ISAÏAH ∞ DRATHIR.

Une vie pour une vie.


C'est là tout ce qu’elle craignait, bien que la haine du brun l’aurait blessé, cette dernière aurait été compréhensible. Mais plutôt que de cracher son venin, plutôt que de l’enfoncer en signalant qu’elle avait bel et bien merdé en le tuant, il ne fait que lui offrir sa compassion. La blonde se heurte à la compréhension qu’il lui offre et ça la rend folle, de rage, de dégoût, de mépris envers elle-même. Pourquoi diable le boxeur ne lui refaisait pas le portrait à coup de poings dans la gueule, hein ? Pourquoi ne cherchait-il pas à lui clamer la vérité, celle qui faisait mal mais qui n’en était pas moins sincère et méritée, cette vérité qui permettrait à la meneuse atom de se rappeler que la famille et les proches passaient avant tout, que si elle se battait sans répit pour Roman elle en ferait de même pour le cousin de celui-ci. En théorie. Car elle avait oublié, se laissant guider par ses instincts les plus primaires. C’est sûrement pour ça que Drathir ne peut retenir un ricanement amer lorsque son interlocuteur cherche à la défendre et à lui trouver des excuses. « Arrête de dire des conneries, qu’elle siffle, plus haineuse envers elle-même qu’envers lui. Je me sers déjà assez de cet argument pour justifier tout ce que je fais. » Murmure-t-elle en détournant les yeux, songeant à l’ensemble des actions qu’elle avait pu mener car le jeu l’exigeait. Le nombre de morts, par vengeance ou par nécessité, nécessité pour sa survie à elle, ou celle de l’équipe, ou de ses proches. Ça l’aidait à mieux dormir le soir, que de se dire qu’elle avait une excuse, que le jeu amplifiait sa violence mais que c’était pour le bien commun. Ça l’aidait à éviter les cauchemars que de se dire qu’elle portait pas le premier coup, que ce sont les actions d’autrui qui la poussaient à de telles extrémités. C’était plus simple de rejeter la faute, toutefois il y avait des limites à ce que sa conscience pouvait ou non supporter et elle venait d’en frôler les contours : s’attaquer à ce qu’elle considérait comme étant sa propre famille en était une, et une grande, ce qui expliquait sa culpabilité croissante. Le sourire de l’eshu n’y changea rien mais la meneuse comprit qu’il n’y avait de toute manière rien de plus à en dire, s’il lui pardonnait c’était tant mieux bien évidemment, bien qu’il y avait quelque chose d’agaçant à le voir dédramatiser la situation.

Pas le temps de se focaliser là-dessus de toute manière, déjà la blonde admet gravement ne pas pouvoir faire de promesse, ce qui la tuait au fond. Elle aurait aimé pouvoir lui offrir la garantie qu’il n’aurait plus à se méfier d’elle, ou à la craindre. Elle aurait aimé pouvoir lui dire qu’il pouvait lui faire confiance, aveuglément, mais c’était faux et ça l’emmerde. Profondément. Parce que les alliances, c’est bien souvent que du vent et les événements récents l’ont par ailleurs largement démontré. Mais alors que la jeune femme analysait la situation avec son naturel pessimisme, le boxeur reprit la parole, affirmant que tout se passerait bien. Drathir se doute bien qu’il ne peut s’agir d’une promesse, juste d’un avis bien plus optimiste que le sien, c’est les espoirs d’un homme qui ne possède sûrement plus que ça pour avancer. Et ça la fait sourire, lui arrachant même l’esquisse d’un ricanement amusé avant qu’elle ne vrille son regard dans le sien. Elle avait l’impression d’entendre Roman, ce policier qui ne cessait de lui assurer que les choses finiront par s’arranger, que ce soit naturellement ou en forçant un peu les choses. Cet homme qui s’assurait qu’elle ne soit pas accablée par le poids des responsabilités, celui qui s’assurait qu’elle ne culpabilisait pas pour des faits sur lesquels elle n’avait aucune influence. Décidément. Faut croire que c’était de famille, cette manie de vouloir la préserver, la protéger. Isaïah saignerait sûrement pour elle comme Roman le ferait, peut-être même qu’elle n’aurait qu’à demander. La grande Dagger qui n’avait qu’à exiger, reine capricieuse qu’elle savait être, et l’on obéirait, même à ses demandes les plus stupides. Si elle appréciait la confiance ou l’obéissance qu’on pouvait lui octroyer la plupart du temps, elle avait parfois envie de rire aux éclats, en se demandant pourquoi diable irait-on la suivre jusqu’en enfer. Qu’avait-elle de plus ? Qu’avait-elle de si intéressant ? Et en cet instant précis, elle en arrive surtout à demander à son interlocuteur ce qui avait bien pu le décider à garder le secret quant à leur altercation passée. Pourquoi n’avait-il rien révélé à son cousin, qu’y avait-il chez elle qui avait pu lui permettre de s’octroyer la loyauté du boxeur avec une telle aisance ? Elle a hésité à demander la blonde, mais le regard percutant du brun l’avait convaincu à se laisser aller à ses interrogations. Il se doutait bien que quelque chose la travaillait de toute façon, inutile de nier plus longtemps.

Peut être qu’elle aurait du se taire malgré tout. Elle le comprend en le voyant se mordre la lèvre inférieure, sous le coup d’une gêne ou d’une nervosité qu’elle ne saurait guère expliquer. Il y a bien une petite voix dans sa tête, qui lui souffle qu’elle a été conne tout ce temps et que la réponse était pourtant évidente, mais elle l’ignore farouchement, espérant presque entendre son interlocuteur lui avouer qu’il avait tout révélé à Roman mais qu’il n’y avait juste pas eu de conséquences. Il n’en est rien. Elle le comprend à sa façon de la regarder désormais, et à ce surnom qui échappe au brun. Dra. Quoi, Dra ? Pourquoi Dra ? Pouquoi pas Dagger ? Hein ? Sentant son cœur louper un battement, sous le coup d’une angoisse irrépressible, la meneuse s’assure malgré tout de demeurer impassible, attendant la suite, priant pour que tout s’achève vite. En toute honnêteté j'aurais préféré que tu sois ma copine plutôt que celle de Roman. Bam. Prend toi ça dans la gueule vieille chaudasse. Tu te sens con maintenant hein ? A t’être amusée à foutre des décolletés provoquant juste pour le voir y baisser les yeux, à plaisanter avec ton compagnon de l’attirance que son cousin semblait avoir à ton égard. Tu te sens con, de constater que c’est pas que du cul, que c’est pas juste tes putains de formes ou ton regard insistant qui le fait bander, mais qu’il aurait aimé plus. Qu’il aurait aimé t’embarquer au restau’, de te voir passer l’ensemble de tes journées et de tes nuits dans le même appartement que lui, te récupérer au travail ou cogner quelques individus durant ses leçons de boxe sous ton regard émerveillé. Tu te sens con, d’apprendre que c’était pas juste un délire d’adolescent, un fantasme qui foutrait le camp. C’était sérieux. Et la gorge se noue face à ces aveux, les doigts se crispent instinctivement sur le pommeau de la dague qui pend à la ceinture. Faut qu’elle s’accroche à quelque chose la blonde, parce qu’elle peut rien faire d’autre, et désormais elle espère que le brun n’en finira jamais de parler, car il lui faudrait bien une éternité pour trouver quoi répondre à pareil discours. D’autant plus qu’elle sait pas ce qui est le pire : apprendre qu’il en pinçait sincèrement pour elle, ou de savoir que les raisons qui la rendaient insensible au charme du brun seraient jugées particulièrement connes par ce dernier.

Parce qu’elle se contrefout de l’adolescent qu’il a été. Ça ne l’a jamais gêné, cette arrogance, ce non respect des règles, ce mépris vis-à-vis de l’autorité. Bon dieu elle avait été pire, tellement pire, qu’elle n’a jamais jugé le comportement du boxeur. Au final, la seule chose qu’elle s’est jamais dit c’est : ça lui passera. Ça lui passera en grandissant, il changera en devenant homme. Et elle le voit, l’homme qu’il est devenu, elle a remarqué les changements, apprécie ce qu’il devient. Mais il avait dix ans de moins, une différence telle que cela rendait impossible toute relation entre eux, la possibilité même se heurtant à des barrières invisibles au creux de sa petite cervelle. Son cerveau lui disait non. Peut être aussi qu’elle préférait les traits plus durs, peut être aussi qu’à force de l’avoir côtoyé sans que jamais rien ne se fasse, la possibilité qu’il puisse se passer quelque chose s’était transformée en une vaste blague dans son esprit. C’était juste impossible. Et la blonde imagine aisément la réaction qu’elle aurait eu si les places avaient été inversées, si c’était elle qui s’était éprise d’un homme qui ne la regarderait même pas, jamais. Y avait de quoi être fou, à se demander ce qu’on avait pu foirer, à se demander pourquoi on était pas assez bien. Pire, à se dire que décidément on est juste né au mauvais moment, un peu trop tard. C’est tellement con. Pourtant ça justifiait tout, et ça se ressentait jusqu’au vocabulaire employé par Isaïah. Elle était la copine de Roman. Sa copine. Ça lui donnerait presque envie de rire. Elle a été sa copine à la fac, mais depuis elle estimait être autre chose : une compagne, une conjointe. A défaut d’être véritablement sa femme, ces termes lui convenaient toutefois bien mieux que celui de copine qui la renvoyait à une amourette d’adolescent. Mais elle dit rien la blonde, trop occupée de toute manière à prêter attention à la fin du discours du jeune homme. Isaïah lui expliquant que Roman n’avait pas besoin de cette vérité, parce qu’il était heureux avec elle, et que c’était là tout ce qu’il pouvait lui souhaiter. Encore une fois l’eshu faisait preuve d’une compréhension désarmante, d’une empathie telle qu’elle ne saurait en faire preuve. A sa place elle aurait été tellement égoïste, à foutre sa merde, à essayer de posséder ce qu’elle pouvait désirer. Si jamais Roman avait eu le malheur de s’être trouvé une autre gonzesse lors de leurs retrouvailles, Drathir savait pertinemment qu’elle aurait fait vivre un enfer à cette dernière. Mais peut-être qu’ici, c’était plus compliqué, dans ce cas précis c’était la famille et elle n’avait jamais véritablement témoigné de l’intérêt pour le boxeur non plus.

« Je sais pas quoi te dire… Qu’elle lâche alors dans un souffle, l’observant, les sourcils froncés. Elle passe une main sur son visage comme pour en effacer les traces de tension, dévie dans ses cheveux et se stoppe à cette hauteur avant de détourner les yeux, ne sachant guère quoi faire. Que pouvait-elle dire de toute façon ? Se dire désolée de ne pas éprouver quoi que ce soit pour lui si ce n’est un attachement qui ne saurait jamais le satisfaire ? Lui dire qu’il était juste bien trop jeune, sans parler du fait qu’elle aimait désespérément Roman et n’envisageait guère faire sa vie avec un autre ? Non. Ces vérités-là, il les connaissait, ou alors il n’avait pas besoin de les connaître. Tout n’était pas bon à dire. Alors c’est pour cela qu’elle ancra de nouveau l’émeraude de ses yeux dans les prunelles du boxeur, affirmant simplement : Tu m’oublieras va. Tu trouveras bien mieux. Mieux qu’elle. Il l’idéalisait sûrement, il voyait pas le revers de la médaille, il imaginait sûrement pas non plus tout cet aspect sombre qu’elle cache plus ou moins péniblement. Elle était pas parfaite, loin de là. Roman ne l’était pas non plus mais il l’était sûrement plus qu’elle. Et elle se rendait compte que, de par sa présence, il changeait. Cela lui importait peu à elle mais les faits sont là : il changeait, à cause d’elle, de ce qui lui arrivait. Elle ternissait tout ce qu’elle touchait. C’est un fait, ça aussi. Et ce fut ainsi sur ces quelques paroles que la blonde reprit son chemin. Elle n’attendra pas longtemps cependant pour reprendre la parole, envieuse d’en finir avec cette conversation : elle voulait passer à autre chose. Définitivement. Ton copain là. Il m’a attaqué juste parce que ma gueule lui revenait pas ou ton équipe a vraiment décidé de mettre fin à notre alliance à cause de ce festin de merde ? Qu’elle demande dans un ricanement méprisant. Ce festin ne passait décidément pas. Les atom n’étaient pas au courant. J’en savais rien. » Il s’en doutait sûrement, mais elle avait besoin de le dire. Les eshu ne devaient pas s’inquiéter d’eux, ne devaient pas revoir leurs plans. Les atom tenaient leurs promesses, elle comptait bien tenir les siennes. Quitte à devoir apporter en personne des preuves aux deux reines.
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyVen 24 Juin - 2:00
Pour une fois, face à la question de la blonde, j'avais décidé de me dévoiler, de parler de moi, de mes sentiments au lieu de simplement fuir lâchement comme je le faisais d'habitude, me cachant constamment derrière des plaisanteries, des remarques sarcastiques, ou un habile changement de sujet, des milliers d'astuces que j'avais fini par intégrer au fil des années.
Car les faits étaient là, la plupart du temps je refusais catégoriquement de me confier, je ne faisais confiance à personne, on m'avait trop abandonné pour que je donne encore une fois gratuitement, généreusement les clefs pour me blesser, et pourtant, c'était exactement ce qu'il venait de se passer et je me détestais déjà pour l'avoir fait.
En osant enfin confier mes sentiments à Drathir, en lui expliquant qu'elle n'avait pas été qu'un fantasme d'adolescent mais qu'elle avait été mon plus grand secret, celui que j'avais le mieux gardé, je lui avais déjà donné bien trop donné, et, alors même que je m'apprêtais à ouvrir la bouche, pour lui dire d'oublier ça, d'oublier ce que je venais de dire, d'oublier ma stupidité, c'était déjà trop tard et elle admettait ne pas savoir quoi dire.
Qui aurait pu la blâmer ? Pas moi en tout cas et je la suppliais du regard, je la suppliais de ne rien dire, je n'avais ni la force, ni le courage, ni même l'envie de l'entendre m'expliquer, même avec tout le tact du monde, qu'elle ne voulait pas de moi, ce n'était pas la peine, je le savais déjà, elle était la copine de mon cousin, elle ne serait jamais à moi, c'était bien assez douloureux sans en plus en rajouter, sans en plus le rendre concret.
Pourtant mes supplications, mes prières à un Dieu quelconque qui n'écoutait pas restèrent vaines et la torture continua.
Tu m'oublieras. Tu trouveras bien mieux. J'avais à la fois envie de rire et de pleurer, tellement c'était idiot, tellement ça sonnait faux.

« Dis pas de conneries. Ça fait au moins dix ans Dra' »

Dix années déjà à la désirer, à l'aimer même, à ma façon, dix années à passer de bras en bras, de lit en lit, alternant hommes et femmes, pour une nuit, des nuits pour oublier, pour ne plus penser, des nuits à espérer trouver quelqu'un pour l'égaler mais jamais personne qui n'y parvenait.
Ou peut-être que si, peut-être une fois...
L'image d'un brun se dessinait derrière mes paupières fermement closes, un brun dont l'image revenait constamment me hanter,  peu importe mes tentatives désespérées pour le chasser de mes pensées, c'était peut être lui la clef de tout ça, Micah. Au fond, si j'avais été un peu honnête avec moi, je savais très bien, je savais déjà, que cet étrange sentiment que je ressentais à ses côtés avait depuis longtemps dépassé le stade du simple désir mais je me forçais à l'ignorer, encore trop tôt, pas assez prêt.

Je secouais la tête, rouvrant les yeux espérant que toute trace de tristesse ou de douleur, cette faiblesse que je me refusais les avait quittés, accueillant le changement de sujet avec soulagement, un soulagement de courte durée quand j'entendis ses mots. Le festin, on y revenait et les alliances fragilisées , cette guerre qui menaçait d'exploser si rien n'était fait.
J'aurais aimé, pouvoir la rassurer, lui dire que personne n'avait parlé de briser l'alliance mais tout se murmurait et le chaos régnait, je ne pouvais pas lui assurer la paix, je ne pouvais rien lui promettre, la seule chose que je pouvais faire était de résonner, de faire preuve de logique.

« Personne n'en savait rien, sinon personne ne serait venu, il faudrait être stupide pour ne pas le voir et mes chefs ne sont pas stupides »

C'était ce que je croyais et ce dont je me persuadais en tout cas, si je l'avais compris, alors elles aussi.
Pourtant je ne pouvais pas empêcher cette petite voix dans ma tête de me susurrer que je me trompais, de m'assurer que très bientôt j'allais observer notre monde brûler.
Cette même voix qui me rappelait, me chuchotant à l'oreille que je mentais, qu'il y avait bien quelqu'un qui savait, qu'il y avait une personne qui avait senti les choses arriver et qui au lieu de se dresser contre ça, au lieu de prévenir et de sauver ce qui pouvait l'être avait préféré faire taire ses peurs, ses sentiments comme il le faisait tant, il y avait bien quelqu'un qui avait su mais qui était quand même venu.
A nouveau je me stoppais, plongeant mes yeux dans ceux de Dagger, déterminé à entendre une nouvelle fois la vérité sortir de sa bouche.

« Répond moi honnêtement. Si quelqu'un s'était douté de ce qui allait se passer, en ayant, comme un pressentiment par exemple, mais n'avait rien dit à personne, à quel point cette personne est coupable ? »

L'angoisse devait se lire sur chaque trait de mon visage, je martyrisais à présent mes lèvres en les mordant à sang si bien que si elle avait eu ne serait-ce qu'un instant un doute sur l'identité de la personne en question, à présent tout devait être plus que limpide à ses yeux.
Ce gars c'était moi et intérieurement je l'implorais à nouveau, en parfaite contradiction avec les paroles qui m'avaient échappées plus tôt. S'il te plait Dra', mens moi.
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyJeu 30 Juin - 0:16
 

ISAÏAH ∞ DRATHIR.

Une vie pour une vie.


Qu’est ce qu’elle aurait pu dire ? Quels sont les mots justes, les propos qui mêlent à la fois vérité et tact. Y a-t-il une seule bonne façon de refuser quelqu’un ? De dire non à l’amour qu’on vous porte ? Existait-il seulement un moyen à sa portée qui lui permettrait de ne pas le détruire ? Sûrement que non. Et c’est sûrement pour cela qu’elle aurait du se contenter de quelques mots brefs, qu’elle aurait du admettre ne pas savoir quoi dire ou faire face aux aveux du brun, et en rester là. Mais elle y arrive pas Drathir, poussée par une compassion aussi soudaine que rare, elle essaye d’arranger les choses, de rassurer même si ses propos s’avèrent finalement bateau au possible. Tous ceux qui avaient connaissance de l’affection d’Isaïah pour elle avait dû le lui dire au moins une fois : tu l’oublieras. Ça passera. Tu trouveras mieux. T’en rigoleras. La meneuse atom se fout des baffes invisibles, se sentant particulièrement stupide même si tout ce qu’elle faisait en cet instant précis partait d’une bonne intention. Mais elle fait que l’enfoncer, elle fait que s’enfoncer elle-même également car bien évidement à peine eut-elle murmurée ces quelques mots que ce fut au tour de l’eshu de rétorquer. Dis pas de conneries. Ouais. Pardon. Elle fait pas gaffe la pauvre, elle fait au mieux. Mais elle se souvient t’avoir dit la même chose il y a quelques secondes, quand t’as essayé de la soulager de sa culpabilité, quand t’as essayé de lui éviter des excuses. Alors elle se sent encore plus con là, de se faire griller de manière aussi stupide, de voir que ses tentatives pour apaiser ton cœur à toi sont vaines. Elle se sent bête, et la culpabilité la prend aux tripes à nouveau alors que tu finis ta phrase. Ça fait au moins dix ans Dra’. Dix ans. Dix longues années. Autrement dit il l’aime depuis le premier jour, depuis que, passé les premiers temps de sa relation avec Roman, elle a fini par rencontrer sa famille, dont cet adolescent braillard et rebelle. Et si Dagger comme Drathir savent jouer de leurs charmes, parfaitement conscientes de leurs potentiel, l’une comme l’autre sont désormais d’accord sur un point : elles s’en veulent d’avoir joué avec lui. L’infirmière se blâme pour avoir joué inconsciemment avec des sentiments, et elle s’en voudrait presque d’avoir pu paraître désirable aux yeux de son interlocuteur. Comme si c’était de sa faute, alors qu’elle y pouvait rien et que dans d’autres circonstances elle serait capable d’en avoir conscience.

Mais outre le malaise que cet aveu provoque chez elle, le message d’Isaïah lui fait l’effet d’un véritable électrochoc tant il est porteur de vérités terrifiantes. Car outre la durée de ce désir qu’il entretenait pour elle, la blonde pense à sa rupture avec Roman. Elle pense à ce putain de moment dans sa vie où elle a touché le fond, continuant même de creuser, et où il est parti. Elle pense à la douleur éprouvée ce jour là, lorsqu’elle l’a vu claquer la porte sans être capable de le retenir. Et elle pense aux deux années qu’elle a passées ensuite sans le revoir, sans réussir à tourner la page. Deux années qu’elle aura cependant passées dans d’autres bras, d’autres lits, comme pour effacer le souvenir de l’homme qu’elle avait aimé. Et tandis qu’elle cherchait à prendre son pied dans des draps qui ne l’attiraient pas sur le long terme, Isaïah avait continué de la désirer. Tandis qu’elle ne se cachait pas spécialement de voir ailleurs, il avait toujours été là, comme un con, paumé avec son putain d’espoir. Elle s’octroyait un orgasme avec un homme qu’elle ne considérait pas et qu’elle ne reverrait pas, et lui s’en tapait peut être une autre en imaginant son visage à elle. Roman était parti, Roman avait foutu le camp, Roman avait achevé de la bousiller. Et Isaïah, lui… Bon dieu ça la tue rien que d’y penser, rien que de se dire qu’elle peut pas lui rendre ce qu’il mériterait pourtant au centuple. C’est con. Pour lui comme pour elle. Son cœur s’emballe, elle détourne les yeux, se mordant férocement la lèvre comme dans l’espoir de faire taire les sentiments contradictoires qui naissent au creux de ses organes. La meneuse fut tentée de s’excuser, encore, mais sait que cela ne ferait que le blesser un peu plus. Lui avait toujours plus ou moins su qu’elle appartenait à un autre, à son cousin. C’est elle qui, finalement, se prenait en pleine gueule des informations qu’elle n’aurait probablement jamais voulu connaître. Parce que c’était plus simple que de pas savoir, plus douloureux pour lui mais plus facile pour elle. Alors elle se décide à changer de sujet, pour les épargner tous les deux. Et, pour éviter de foutre un peu plus la merde dans des relations pourtant déjà bien compliquées, la blonde se promet également de ne pas s’entretenir avec son compagnon de tout ceci. Ça leur ferait plus de mal que de bien, et ça bousillerait sans nul doute la relation qu’il entretenait avec le dernier membre de sa famille. Non. Décidément il n’avait pas besoin de cette vérité là.

Drathir préfère de ce faire reprendre ses responsabilités de chef d’équipe et ses questions vont dans ce sens. Elle s’interroge, cherchant à savoir si l’attaque de l’eshu était un cas isolé ou si toute l’équipe venait bel et bien de lui tourner le dos à cause de ce festin de paix désastreux. Arthas a le mérite de la rassurer à ce moment précis. Il n’avait pas tort, très peu d’individus auraient été capables de venir au festin pour sacrifier volontairement l’une de leurs vies. Elle-même n’aurait sûrement pas été capable de le faire. Et le jeune homme la rassure également en affirmant que ses deux meneuses n’étaient pas assez stupides pour être aveugles à ce qui se tramait actuellement. Venant d’un autre eshu, ces propos teintés de respect l’auraient laissée de marbre, mais elle connaît Isaïah, suffisamment pour savoir qu’il n’était pas du genre à suivre aveuglément une personne qu’il estimait indigne de confiance ou incapable de la moindre réflexion. S’il avait décidé de protéger les deux reines, c’est qu’il croyait en elle, ou tout du moins qu’une des deux le méritait et d’office Dagger pensa à Harley Quinn, meneuse avec laquelle elle entretenait des relations bien plus cordiales qu’avec la seconde, trop provocatrice et de ce fait stupide à son goût. En tous les cas, elle le croyait, ce dont pouvait témoigner son léger hochement de tête. Poursuivant sa route, cette fois ci ce fut au tour du brun de se stopper soudainement. Elle le suit dans cet arrêt imprévu, pivotant vers lui et vrillant sur sa personne un regard étonné, témoignant de son incompréhension et de son interrogation. Et il y a ce nœud, qui lui tord fermement les entrailles, qui demeure. Ce nœud qui ne partirait pas de sitôt. Ce nœud qui cherchait à lui rappeler qu’Isaïah était capable de la mettre à mal avec sa sincérité. Quelle autre ignoble vérité allait-il lui balancer à la figure cette fois ? Sauf que la vérité, ce n’est pas lui qui la donne finalement, mais c’est lui qui la réclame. Réponds moi honnêtement, qu’il demande. J’ai peur de le faire, qu’elle se dit. Parce que depuis le début, l’honnêteté faisait décidément trop mal et chamboulait bien trop de choses. Plus rien ne serait pareil et ce n’est pas véritablement la faute au festin cette fois ci.

Se contentant d’hocher discrètement la tête malgré son appréhension, Dagger cherche à savoir ce qui le perturbe tant et lorsqu’il eut fini de s’expliquer elle ne put retenir un soupir soulagé suivit de l’esquisse d’un sourire amusé. Si ce n’est que ça. Elle pouvait bien gérer cette interrogation ci, et elle pouvait également être honnête sans le blesser une fois de plus, vérité et douceur n’étant pas incompatibles pour une fois. Elle sourit parce qu’il angoisse, elle se rapproche comme dans l’optique de le rassurer juste parce qu’elle demeurait à ses côtés et maintenant qu’elle est face à lui, la blonde se contente de prendre la parole, calmement malgré les élans de colère qui pouvaient parfois faire trembler sa voix. « Les caho ont torturé des atom. Les eshu, entre autre, ont fait cramer le QG Gaia. Nous, on vous a empoisonné vos gueules. Et après ça, il aurait fallu manger tous ensemble main dans la main sans que rien n’arrive ? Bon dieu Isa’ j’y croyais pas une seule seconde à ce festin, je l’envisageais pas le moins du monde cette paix. Qu’elle rigole en levant les yeux au ciel tant cela lui semblait évident. Tu veux mon avis alors le voilà : ça pouvait pas marcher. La vérité c’est que je ne voulais pas que ça marche. Je suis venue à ce festin en traînant des pieds, car je savais que je ne pouvais pas me permettre de rester à l’écart d’un tel événement. Mais j’en attendais rien, pire, j’me suis mise à espérer que les caho fassent une erreur. J’attendais que ça, voir cette idiote d’Hannibal piquer une crise d’adolescente comme elle sait si bien le faire, je voulais qu’elle me saute à la gorge, qu’en grosse capricieuse elle mette fin à cette trêve qui n’arrangeait pourtant que les caho. Car sans cette paix, ils auraient du mourir, tous, jusqu’au dernier. Elle s’en faisait la promesse depuis trop longtemps. Le regard de la meneuse atom se fait plus acéré et son ton plus sérieux. Tout le monde savait que ça se passerait mal, certains avaient même gardé leurs armes alors que normalement c’était interdit. Alors si se méfier, si avoir toujours su que ça se passerait mal, c’est être coupable… Crois moi, on l’est tous, et moi la première. Elle hausse les épaules, montrant de ce fait que cela ne l’empêchait visiblement pas de dormir. Ce qui était plus ou moins vrai. On s’est juste planté d’ennemis, on s’est méfié des mauvaises personnes. Je pensais pas que le danger viendrait des Gaia et c’est une erreur que je ne ferais plus. On a pas de temps à perdre avec la culpabilité Isa, c’est un luxe qui nécessite un temps que nous ne possédons pas. Alors je culpabilise pas. Et je me promets simplement de m’améliorer, de devenir meilleure. C’est un peu bref, un peu résumé, un peu faux aussi. Elle culpabilise pour trop de choses, mais sait aussi que c’est ce qu’on attend d’elle dans un sens. Elle est chef. C’est à elle de culpabiliser pour l’équipe entière, à elle de souffrir en leur nom. Un fardeau qu’elle ne désirait pas partager cependant. Ce fut finalement dans un sourire taquin et sur une œillade toute aussi moqueuse, qu’elle conclut alors : De toute manière, qui irait écouter un crétin dans ton genre, hm ? »
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Nils Söderblom
Nils Söderblom
DAREDEVIL
<b>bavardages</b> 521 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Andy Biersack
CREDITS : Schizophrenic
<b>NIVEAU</b> « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] TWecpPJ <b>VIES</b> « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] RDXCUBZ
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MessageSujet: Re: « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah]   « Une vie pour une vie. [Pv Isaïah] EmptyVen 1 Juil - 4:48
Sans vraiment savoir pourquoi, je m'étais à nouveau arrêté, bien décidé à demander une nouvelle fois la vérité à Dagger, probablement parce qu'après tout ce qu'il s'était déjà passé je n'étais plus vraiment à ça près, ou tout du moins c'était ce que je pensais mais alors que je lui posais ma question, l'angoisse commença à nouveau à me dominer, la même qui m'avait forcé à partir du QG sans prévenir personne et qui me donnait une fois encore envie de m'enfuir en courant, m'empêchant de respirer correctement et me faisant monter les larmes aux yeux sans que je puisse y faire quoique ce soit, complètement impuissant.
J'avais peur, peur de sa réponse mais peur qu'elle ne réponde pas, peur qu'elle dise la vérité mais aussi peur qu'elle mente, je redoutais qu'elle m'interroge encore plus, qu'elle me demande des détails sur ce qu'il s'était passé ce jour-là...A cet instant précis alors que je mordais mes lèvres jusqu'à m'en faire saigner, serrant les poings jusqu'à sentir les ongles déchirer ma chair comme si la douleur allait finir par me ramener sur Terre, je voulais juste disparaître, pourtant je restais là, muet, paralysé comme un gamin terrorisé alors qu'elle me souriait, s'approchant de moi comme pour me rassurer avant de commencer à parler.

Heureusement, cette fois, au lieu de me blesser, ses paroles me rassurèrent, d'autant plus que je les sentais sincères et que je sentais au fond de moi qu'elles étaient également justes, c'était stupide de ma part d'avoir cru que j'étais le seul à avoir su que tout se passerait mal depuis le début, au vu des événements, des meurtres, des attaques, des empoisonnements, de tout nos antécédents, c'était simplement du bon sens que de s'être méfié, que de s'être dit que ça ne pourrait jamais fonctionner...
Quant à savoir si nous étions tous innocents ou tous coupables, elle avait une nouvelle fois raison, c'était des préoccupations d'un autre monde, d'un autre temps, celui du Chicago d'avant l'apparition du jeu maudit, ce monde où nous avions toute la vie devant nous et le temps nécessaire pour analyser chacun de nos actes, où nous pouvions prendre du recul avant de décider, un monde en paix contrairement à notre monde de guerre, de chaos et de désolation...Je supposais qu'avoir culpabilisé à ce point n'était qu'un réflexe, vestige, témoin de ce passé, parce que je ne réalisais encore qu'à moitié à quel point tout était en train de changer, à quel point tout avait déjà changé.

Souriant sincèrement, sentant mon cœur s'alléger, rassuré de savoir que je n'étais pas un monstre ou tout du moins que si j'en étais un je n'étais pas le seul, je lui soufflais juste un  « Merci », presque inaudible alors que déjà elle reprit d'un ton moqueur, demandant qui, de toute façon, aurait bien pu écouter un crétin dans mon genre.

« Comment t'as su que... »


Que c'était de moi dont je parlais.
C'était ce que j'allais dire avant de réaliser à quel point cette question était stupide et la réponse évidente, n'importe qui doté d'un cerveau en état de fonctionnement aurait rapidement compris que c'était de moi dont il s'agissait, puis me rappelant brutalement qu'elle venait juste de se moquer de moi, je grognais l'air faussement vexé

« Eh mais j'te permets pas »

Puis je me mis à rire, retrouvant le sourire et le visage qu'elle me connaissait, après tout au fond ça finirait bien par s'arranger, tout s'arrange toujours à la fin non ?

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