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 QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION
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MessageSujet: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptySam 11 Juin - 11:07
quête : sentiers de la perdition
post pnj

- ripley sørensen
- bloom o'twomey
La route entre Camden Church et la base militaire doit être "nettoyée" avant d'être sécurisée afin de se protéger d'éventuelles attaques des rebelles GAIA. Vous êtes envoyées en éclaireur sur le chemin afin de donner votre feu vert aux ingénieurs CAHO. Malheureusement, en chemin, vous allez devoir vous battre pour votre survie.

OBJECTIF(S) : arriver en vie après avoir lancé les trois pnj "MOBS", "LEVEL DESIGN" et "BETA TESTEUR". pas besoin de les lancer les trois à la suite, gardez une certaine cohérence dans leur utilisation.
JOUEURS : 2 joueurs.
RÉCOMPENSE(S) : 30 écus/joueuse, +5 écus/team si l'une arrive en vie, +10 écus/team si les deux arrivent en vie, +5écus/team en cas de death match vainqueur contre un MOBS.
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyLun 13 Juin - 19:40
DAMNATIO MEMORIAE
Une tâche de plus pour les moins investis du clan. Elle aurait certainement mieux fait de ne pas rentrer à l'Eglise aujourd'hui. De rester hors de la route, d'éviter encore de croiser tout ces joueurs à la mine renfrognés et aux ventres affamés. Le climat de tension qui réglait au sein du jeu n'était même plus une source de divertissement. Ici ou là bas, dans les méandres pixelisés ou dans la dure réalité, rien n'arrivait à s'infiltrer dans l'esprit torturé de la poupée. Le seul nom de sa fille résonnait comme un rythme lancinant qui ne cessait de lui faire savoir combien elle était indigne et incompétente. Combien elle avait osé l'abandonner.
Le pied à l'échelle elle attendait que la rejoigne l'autre gamine qui devait lui servir d’acolyte pour cette mission dégradante. Une nouvelle recrue lui avait-on glissé. Elle aurait largement préféré s'en charger toute seule, mais l'esprit d'équipe était de mise et l'unité proclamée sur tous les visages. L'unité. Tout cela la faisait rire en silence. Si il y avait bien un endroit où l'unité ne primait pas, c'était ici. Dans le jeu maudit.
Jetant un regard au soleil brûlant qui menaçait de lui brûler un peu plus sa peau d’albâtre, elle releva la tête vers la silhouette qui se formait au sortir de Camden Church. Une gosse pour sûr. Une enfant pas encore éclose du ventre de sa mère.
Et elle ne se doutait pas de la véracité de ses pensées avant que n'apparaisse la tignasse rousse si caractéristique. Son coeur rata un battement alors que des iris semblables aux siennes venaient se poser sur son visage médusé.
Un jeu maudit.
Une réplique fantomatique de sa sœur décédée.
La douleur qui céda au creux de son ventre lui fit presque lâcher prise alors qu'elle perdait totalement ses moyens face à cette apparition. Et si... Non c'était tout bonnement impossible.
Le nom oublié franchit toutefois ses lèvres comme pour se prouver la véracité de cette vision. « Max... ? »
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 15 Juin - 18:52

Perdition







i'm gonna show you where it's dark, but have no fear.
Kavinsky.

Tu marches encore, ta map en papier improvisée entre tes mains moites. Tu parles, elle a plus très fière allure, ta carte, maintenant elle est devenue chiffon, esseulée, ou trop érodée par son usage outrancier. Tu marches encore, avec cette feuille entre tes doigts grêles. Tu chemines, et un soleil de plomb vient nimber ta silhouette, tu sens ses brûlures dans ton cou, il vient mordre ton épiderme de carrare.
T'avais décidé de te la jouer solo, mais tout ne s'est pas indubitablement passé comme tu l'avais prédit. D'abord, tu te plantais sur toi, sur tout, sur toute la ligne. Sérieusement, tu pensais que t'allais pouvoir t'en sortir dans ce jeu sanguinaire, ce monde barbare, seule armée d'un poignard qui ne ferait même pas rougir un môme. Et puis tu t'es connectée, t'es apparue là, près de Camden Church, comme si ta team t'avais appelée à elle, à défaut du contraire. T'es apparue pour la première fois là, alors ils t'ont assaillie, ils t'ont harponnée. Et ils ont vite compris que eux et toi, c'était une même team. Ils t'ont enseigné les rudiments, et ils t'ont relâchée comme ça, sans artifices. T'attendais quoi, toi ? Qu'on sorte les cotillons parce qu'un joli minois s'est pointé. Pas de quoi être euphorique. Au lieu, ils t'ont confié cette mission. Tu te gausses, toi qui connaît à peine l'environnement du Darwin Harbor, et une chose est sûre, t'es bien loin de le maîtriser. Mais ils ne sont pas dupes. Encore moins stupides. Ils ont bien remarqué eux que t'étais une novice, une bête novice indolente. Et ils t'ont fourré avec quelqu'un, une autre fille de la team.
Et tu marches là. Sous un soleil plombant. T'approches du bâtiment, tu le longes. Et tu déboules comme une fleur sur un champ de ruines. Encore trop insouciante, trop imprudente, même si t'en es consciente. Tu remarques du coin de l'œil une ombre, là, devant. Alors, tu t'approches à pas comptés. Ça doit être elle, c'est forcément elle, l'autre, l'autre CAHO. T'arrives à sa hauteur. Tu la dévisages pas vraiment, car c'est pas dans tes habitudes d'analyser les gens. Tu t'en fous des autres, dans la vraie vie tu connais personne, t'as pas d'amis, alors à quoi bon mater la tête des gens ?
Mais ce lourd détail ne peut pas t'échapper. Et tu restes là, imbécile, livide, prostrée.
Tu comprends pas tout ce bordel. Non, tu connais pas tout l'univers du jeu, tu connais pas toutes ses règles et lois sadiques ou perverses. Te faire un coup comme ça, c'est te cogner en plein cœur. T'abattre sans même t'effleurer. Sans même achever les battements saccadés qui font mouvoir tes membres disloqués.
Ses cheveux fauve c'est pas un hasard. Ses prunelles flamboyantes, c'est pas un hasard non plus. C'est ton clone, où ? T'y crois pas, t'y crois pas que ce maudit jeu virtuel puisse jouer avec tes sentiments. Jouer avec ta conscience, avec ton passé, avec ta propre histoire. Ils ont fait un clone d'Avalon. C'est possible ça ? L'autre, blafarde elle aussi, chuchote. Elle te souffle un nom. Max.

— C'est qui Max ? que tu réponds, du tac au tac. Mais ce jeu à peine débuté ne t'amuses déjà plus. On ne joue pas avec le passé, et encore moins avec les morts ensevelis depuis une éternité. On enlève pas le sable au désert. Ni l'eau à la mer. Et pire que tout, on ne joue pas avec ta jumelle. Je sais pas qui est Max mais toi, laisse-moi deviner, tu dois t'appeler Avalon. T'es altière, mais que de de façade. Parce qu'au fond t'es qu'une pleurnicharde, parce que si tu te retenais pas tu crèverais de chagrin sur le champ.

Tu restes à bonne distance, parce que tu sais pas encore très bien si c'est un piège. Un bon vieux traqnard. Tu sais même pas si la créature est réelle ou pas. Si c'est le fruit de mon imagination, ou si c'est une espèce de reproduction.

HRP.

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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptySam 25 Juin - 23:31
DAMNATIO MEMORIAE
Est-ce l'effet pervers d'une énième vie dérobée au compteur ? Est-ce le résultat de la folie qui s’insinue pernicieusement dans ses veines ? Ou est-ce là ce qu’elle mérite pour ses insomnies chroniques, ses journées décousues et son travail minable ? Une punition diabolique, une descente au purgatoire pour lui rappeler la raison des actions délictueuses qu’elle ose entreprendre chaque jour sous l’œil discret mais néanmoins brûlant de son nouveau maître. Les divinités n’ont rien à interférer, elles ne peuvent la libérer et seule sa dure marche en enfer peut mener à l’achèvement de cette dette infernale. Alors voir cette môme chérie reparaître devant ses yeux, dans cet univers défendu, dangereux, elle croit réellement que son esprit n’est bon qu’à lui jouer de mauvais tours. C’est pourtant bien Max qui se tient là, sa petite Max bien grandit. Et alors que ses émeraudes verts parcourent la gamine, étudiant chaque détail de ce visage depuis trop longtemps disparu, elle ose poser la question qui lui brûler les lèvres, elle ose demander dans sa folie si cette enfant est bien sa sœur, est-elle bien Max ?
La jolie môme rousse défait tous ses espoirs, les écrasant d’une simple question en retour.
Aurait-elle oublié ? Ce jeu serait-il une oubliette pour les âmes défuntes ? Serait-ce un refuge pour les fugitifs du loup de Chicago ? Tant de questions affleurent à son esprit et aucune ne trouve une réponse vraisemblable.
Le corps sans vie de sa sœur, gisant sur le sol humide de son passé lui revient en mémoire comme un boomerang alors que son ventre se serre encore un peu plus, rétrécissant son estomac qui ne peut décemment plus rien avaler depuis des semaines.
Max n’est pas là. Cette rouquine n’est qu’une pâle copie d’une sœur défunte, d’un poids passé qui pèse encore sur la conscience de Ripley. Poids si rudement payé, qu’aujourd’hui encore le fantôme de sa sœur vient hanter et sa réalité, et son irréalité.
Un nouveau nom vient se placer entre elle.
Un nom de fantôme.
Un nom de défunte.
Un nom qui n’évoque rien à la jolie poupée.
Avalon.
Vulpina secoue doucement la tête, baissant ses yeux vers le gouffre des égouts qui lui tend les bras, un peu plus en contrebas. « Avalon ? Tu rigoles j’espère ? » Ses sourcils se haussent alors qu’elle reporte son attention sur la gamine, réplique écœurante de son passé. « C’est toi Avalon. C'est ton pseudo non ? On t’a assigné à cette mission avec moi. » Un léger ricanement lui échappe alors qu’elle entreprend de descendre les barreaux de l’échelle qui la mène vers ce monde souterrain. « Je n’sais pas ce que t’as ingurgité, mais vaudrait mieux pour toi que t’ai l’esprit clair avant de descendre là dedans. » Et pour moi aussi d’ailleurs.
Sa voix se perd dans les profondeurs alors qu’elle pose le pied dans l’humidité ambiante des lieux. S’habituant aux alentours morbides elle relève la tête vers le ciel, appelant cette étrangère avec qui elle semble avoir beaucoup à partager. « Bouge tes fesses un peu, j’aimerai en finir au plus vite. »
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 29 Juin - 18:38

Perdition







I'll sick you out, flay you alive. One more word and you won't survive. (Blue Fondation)


Tu restes plantée là. Poupée désenchantée. Désarticulée. Et tu sais pas vraiment quoi faire, et encore moins comment réagir. Tu peux pas t'empêcher de garder tes distances, de te méfier. Parce que t'as déjà trop longtemps été idiote, à épuiser inutilement les cartes de ton jeu. Pour quoi au final ? Une antipathie de façade pour un cœur de môme bousillé à vie ? C'est clair que t'as su lutter contre la mort d'Avalon. Et encore plus contre la leucémie. T'es ironique avec toi-même là. Au fond tu sais très bien que t'es abrutie. Une pauvre gosse à chialer sur le bord des trottoirs. Incapable de faire le deuil d'une seule personne quand à d'autres époques les guerres décimaient des familles entières, rasant ascendants et descendants d'un seul coup de maître.
Mais tu peux pas t'empêcher de rester béate, au-delà même de la pétrification qui saisit chacun de membres disloqués par une terreur enivrante. Ouais, extatique à lorgner ses mèches roussâtres grignoter le vent tiède qui ronge son épiderme d'albâtre. Béate devant sa vénusté pathétique. Comme Avalon était belle, quand toi tu te regardes dans un miroir et que tu vois en ton reflet qu'une pâle copie totalement grotesque, aux traits grossiers. Quand tu la toises de ton œil noir, elle, le clone de ta frangine spectrale, une sensation de manque inéprouvée te décime les entrailles. Une insoutenable privatisation imposée, t'es soudainement esclave du supplice de Tantale. T'as cru être aguerrie à la solitude qui t'a annexée dès que t'as clos les yeux devant le cercueil de ta sœur, à l'église de Dun Laoghaire, en Irlande. Tu t'en souviens comme si c'était hier, l'édifice se situait a même pas quinze minutes du fastueux manoir des O'Twomey. Quand t'as dégrafé tes deux prunelles luisantes de jérémiades, c'était trop tard, t'étais déjà condamnée ; tantôt gosse indigne, tantôt rejeton répudiée. T'as plus jamais trouvé ta place. Sinon dans le cœur d'une morte. Une morte qui a pourri au bord de la mer glaciale du Nord pendant deux jours entiers avant d'être retrouvée. Une morte dont le teint bleuté et la putrescence insupportable de sa dépouille inonderont les méandres de ton crânes à jamais. Jusqu'à la fin de ta propre histoire, de ta propre existence.
Une morte qui se tient face à toi, bien vivante, bien en chair, pour la première fois depuis huit ans. Mais tu sais qu'elle est fausse. Tu te doutes bien qu'une aubaine comme ça, c'est peu possible. Jamais t'aurais envisagé que le jeu puisse tenter une telle audace avec toi, si bien qu'il joue déjà avec tes limites physiques. À quoi bon jouer avec ta psychose désormais ? Tu te demandes si tous ont ici un tel traitement de faveur. Un cadeau empoisonné, que tu te dis. Tu te demandes si les autres voient tout ça eux aussi. Si les défunts prêts à hanter leur maudite vie parcourent le jeu à la recherche de leur proie. Sur le coup, la question te brûle les lèvres, mais t'as personne à qui la demander. T'es seule. Une fois encore. Et tu restes là, à la jauger durement de ton regard provocateur.

— Avalon ? Tu rigoles j'espère ? elle lève un sourcil vers toi, et te lâche ce même regard répugnant, à te faire vomir. Et ça finit de t'achever dans ta décision. Ouais, qui qu'elle soit, quoi qu'elle soit, tu t'en balances, tu l'approcheras pas de sitôt. Et tu l'aideras encore moins. Alors tu demeures muette à ses questions en suspens. Enfin vos regard western se relâchent. Temps de pause. Cessez-le-feu. T'en peux plus, du soleil, de sa chaleur embrasante, de la tension palpable. Ton front suinte, une perle de sueur navigue le long de tes sourcils pour glisser à quelques centimètres de ton œil céruléen. T'essuies ta peau du revers de la manche de ton blouson noir écussonné, pendant que l'autre s'enfourne dans les égouts miasmatiques en gloussant. Bouge tes fesses un peu, j'aimerais en finir au plus vite. et pourtant tu restes figée. Quelque chose te chiffonnes. Son regard. Son foutu regard, il te laisse de marbre. Parce qu'il était humain. Ouais, un regard humain, un regard de détresse, un regard hanté, possédé. Un regard comme le tien. Elle a vu ton visage, et elle a perdu ses moyens. Elle s'est écroulée de l'intérieur comme ça t'a fait à toi. Et si elle voyait en toi autre chose ? Tu fronces les sourcils. T'es vraiment égarée, tu sais pas quoi en penser. Alors tu te cantonnes sur ton idée originelle. Tu fais trois pas en avant, et t'arrives à la bouche d'égout. L'échelle descend jusque tout en bas, sur un sol douteux où la créature t'attend avec impatience. Tu penches la tête vers l'ouverture, lui faisant de ton corps plus d'ombre qu'il n'en faut. Et tu sens déjà le nectar immonde des profondeurs t'embaumer le visage dans un cocon étouffant. Tes narines brûlent. Oui, tu vois très bien ce qu'elle veut dire, ton clone chimérique. D'autant plus qu'il fait sombre là-dedans, et qu'un tas de bêtes sauvages doit se planquer, prêt à assaillir quiconque ose s'aventurer dans cette prison incommensurable, fusse-t-il fou ou suicidaire.
Et puis quoi ? Basta ! Tu lâches un sifflement dédaigneux du haut de l'échelle avant de la descendre avec constance. Tu t'en fous de ce qui t'attend. Toi t'es naïve à souhait, en dépit de tout ce que tu connais, en dépit des zones sensibles que tu fréquentes sans soucis. T'y penseras en temps voulu. Tu poses un pied au sol, à tâtons. Au moins ici le soleil t'accablera pas.  Tu te tournes vers l'autre fille, et tu tentes de voir ce que le tunnel te propose derrière sa silhouette. Tu sais pas trop vers où aller, mais t'avances, tu la dépasses sans même lui jeter un regard, et tu t'engouffres dans l'ombre écorchante que t'offre le premier chemin. T'entends les gouttes d'eau qui tombent en rythme dans un fracas métallique. T'entends tes pas qui résonnent. Tu sens les effluves de pourriture mêlées au parfum humide. Tu stoppes tes quelques pas au bout du couloir quand il se divise en deux. T'as beau faire la maligne, tu connais rien ici. Et tu sais absolument pas où chacun d'eux va vous amener.

— Ouais moi c'est Avalon. tu siffles sans te retourner vers elle, sans l'apercevoir. Parce que dans le fond ça te fais mal de la voir, ça te détruit. Bon, droite ou gauche ? Si t'as un emploi du temps chargé, je voudrais surtout pas te mettre en retard. et là tu décides de faire l'effort de virevolter. Tu la perçois à nouveau, plus sombre que dehors, parce qu'ici on y voit rien. Mais elle est toujours là.

Et puis, tu tressailles. Sur ta gauche, un bruit. Un bruit qui n'a pas lieu d'être. Un bruit tout sauf accueillant. Le bruit de quelque chose qui vous dit que vous êtes pas les bienvenues par ici.

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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 29 Juin - 18:38
Le membre 'Bloom O'Twomey' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptySam 2 Juil - 19:50
MOBS
5 : death match

///
Le rat gigantesque est attiré par les voix des deux CAHO et le bruit des pas qui résonnent dans l'immensité labyrinthique des égouts. Ses yeux d'un rouge sang brillent dans l'obscurité, et soudain il se jette sur ses victimes à peine plus grandes que lui.

50 places vie 10/10


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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 6 Juil - 16:47
DAMNATIO MEMORIAE
L'enfant aux mèches ardentes la toise longuement. Peut-être un peu trop. L'instant qui dure éternellement, de deux êtres inconnues qui croient voir en l'autre la précieuse soeur que l'a faucheuse a emporté trop tôt. Et ce jeu infernale qui se complaît à leur faire miroiter une vérité pixelisée. Doucement mais fermement Vulpina tente de se défaire de ce regard envoûtant, de ces yeux aussi clairs que les siens qui miroitent des fantômes du passé.
Ses pieds se dérobent sur l’échelle alors qu'elle descend dans le brouillard pestilentiel des égouts, alors que la jolie môme laisse ses questions sans réponses. Avalon ou non, la rouquine n'en a cure, tant qu'elle l'accompagne achever cette mission, silencieuse ou bavarde, la torture en sera la même.
Ses yeux se perdent dans le soleil qui décline à mesure qu'elle entre un peu plus profondément dans le boyau puant. Bientôt elle ne verra plus aucun des rayons brûlants qui rependaient leur chaleur factice sur toute la map. Bientôt elle allait se faire engloutir sous terre, et ne plus pouvoir que tâtonner dans ces lieux qui suintent des relents du monde. Le coeur au bord des lèvres, elle descend les échelons alors que la tête flamboyante de la supputée Avalon entre dans le cercle de lumière qui lui indique le chemin. Elle pose finalement un pied à terre et aboie un ordre disgracieux à l'attention de sa coéquipière.
Intérieurement elle prie pour que cette torture s'achève. Elle prie pour que la seconde CAHO se rompe le cou dans cette échelle et la laisse continuer seule. La présence d'un fantôme à ses côtés ne la réjouie guère.
Mais d'un autre côté, elle a tellement de questions à poser à cette apparition étrange. Et si son cauchemar s'achevait aujourd’hui, si quelqu'un dans ce monde irréel avait le pouvoir de lui rendre le sourire qu'on avait écorché sur ses lèvres pour la rendre aimable mais qui dès que le bonheur menaçait de la faire sourire vraiment, lui entaillait un peu plus la bouche. Comme une interdiction d'être heureuse depuis les malheureux événements de son passé.
Beaucoup d'idées, beaucoup de questions s'entassaient dans l'esprit de Vulpina alors que l'autre demoiselle entamait sa descente. Les yeux rivés sur ce petit être de chair sensiblement humain et réel, la rouquine sans s'en rendre compte portait une grande attention à la pseudo Avalon. Une attention de soeur apeurée pour un angelot qui chute des cieux. Quoiqu'elles puissent trouver dans les bas fonds, l'idée de se débarrasser d'une coéquipière étrange s'en était bien vite en allée. Soeur ou pas soeur, illusion ou réalité, Ripley derrière son écran avait besoin de cette môme. Tant pour se sentir en compagnie presque connue que pour avoir un nouvel être important à protéger du danger extérieur. Un angelot qu'elle n'avait pu sauver et qui croupissait déjà bien six pieds sous terre.
« Ouais moi c'est Avalon. » siffla-t-elle un fois arrivée en bas. « Bon, droite ou gauche ? Si t'as un emploi du temps chargé, je voudrais surtout pas te mettre en retard. » Et à peine les mots venaient-ils d'être prononcés que déjà l'enfer commençait. Un glapissement suivit de l'apparition étrange de deux néons rouges dans le noir ambiant fit reculer la téméraire Vulpina d'un ou deux pas, entraînant Avalon avec elle, alors que celle-ci avait eu la mauvaise idée de s'avancer un peu trop. « Recule ! » tonna-t-elle. Et déjà son instinct de mère ou de soeur éplorée avait repris le dessus. Ce besoin d'exorciser ce qu'elle avait foiré. Ce besoin de protéger, ceux qu'elle n'avait pu épargner.
Un coup raisonna dans le noir, un coup de canon qu'elle venait de tirer juste dans la bête énorme qui surgissait de sa tanière, se jetant sur elle dans un claquement de dents retentissant. Un coup de griffe bien placé lui arracha un juron alors qu'elle était prête à viser de nouveau le monstre écœurant.

40 places vie 38/40
relique du sadique supérieure : +5 dégâts/tour

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Dernière édition par Ripley Sørensen le Jeu 7 Juil - 12:34, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 6 Juil - 16:47
Le membre 'Ripley Sørensen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'DEATH MATCH ' :
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyJeu 7 Juil - 12:32

Perdition







Rien n'est éternel. (The Grandmaster)


Deux ronds vermeils se dessinent dans la teinte opaque et ténébreuse du tunnel. Et déjà tu sais que tu t'es approchée trop prêt. T'as flirté avec le diable. Putain. Mais t'es conne. Ouais, vraiment.
Alors que tu restes figée là, le fantôme de ta sœur se jette sur toi, histoire de te faire reculer, au lieu de te sacrifier bêtement. Vite elle te fait barrière de son corps. Vite un coup de feu retentit jusqu'aux confins de tes entrailles. Tu sais plus. T'es perdue. T'es égarée.
Parce qu'au fond t'es que ça, toi. Une gosse esseulée qu'un doit toujours tenir par la main. Une pauvre môme incapable de décrocher un crochet sur un chétif bambin. Une idiote qui se laisserait volontiers mourir pour renaître de ses cendres. Le feu ne vit que si on le nourrit. Et ton feu à toi, il est éteint depuis des lustres. T'en as assez de devoir fouailler jour et nuit juste pour survivre. T'en as assez de respirer péniblement en pensant au dernier souffle salvateur auquel t'auras droit. Alors que les autres vivent leur vie simplement. Comme un cadeau du ciel. Y a dû y avoir une erreur quelque part, forcément, quelque chose qui n'a pas fonctionné comme Dieu l'aurait voulu. Sacré type ! Un incapable lui aussi, sûrement. Si seulement tout était possible. Tu clos tes deux yeux bleuâtres un instant. Deux grands yeux qui doivent pétiller de lumière comme brûlent ceux de la bête qui s'invite à tes pieds.
Alors oui. Tu gardes tes yeux fermés. En fait, tu crois que tout est fini. Que ce coup de feu a fini de t'achever. Et quand tu dégrafes enfin tes deux orbes luisantes, quand t'harponnes ton pull avec rage pour le relever jusqu'au coup, tu t'attends à lire un tout nouveau chiffre sous ton sein. Parmi tous tes autres tatouages. Tu t'attends à y lire un 9. Mais non, rien. Rien n'a changé. T'as mal nul part. Et une seconde, tu te mets à penser que peut-être l'acmé sera moins pénible que la vie. Vaincre n'est pas l'essentiel.
La fille spectrale a pris le coup à ta place. Et elle vocifère de douleur, quand la bête vient effleurer avec effervescence sa douce et délicate peau d'albâtre. Tu restes médusée quand t'aperçois l'immonde hydre qui vous fait face désormais, prêt à livrer son ultime combat s'il le faut. Sous un faisceau lumineux tu le remarques distinctement. C'est un rat. Immense et difforme. À en gerber, en plus de l'odeur qui inonde tes narines de sa putrescence.
Et puis tu t'animes de toi-même. Tes cartilages d'abord hésitants viennent s'agripper autour de ton poignard que tu dégaines. Tu te jettes au sol, sur le monstre. Et ta lame vient se planter dans sa chair. Sous ses poils encrassés et gras. Il rugit. Il miaule. Un cri strident qui t'arrache les tympans. Tu désires plus qu'une simple chose désormais. Qu'il se taise. À tout jamais. Alors tu ressors le poignard de sous sa peau et tu l'enfonces avec haine, une seconde fois. Puis une troisième. Quatre. Cinq coups au total. Tu sers les dents, t'enrages quand la bestiole répugnante se tait enfin. T'es haletante. Et ta peau suinte encore plus que si t'étais sagement restée sous ce soleil de plomb qui t'attend dehors. Tu restes allongée au sol, tu bascules sur le dos. T'es immobile, encore une minute. Tu crèves de chaud. Tu veux sortir de ce trou à rat, mais pour maintenant, t'es coincée avec cette fille ici. Et une autre nuée de rats peut débarquer à chaque instant. Alors tu t'appuies sur tes deux paumes et tu te redresses enfin, arrachant le couteau à la plaie du cadavre au passage. Il est humide de sang. Tu l'astiques sur le pan de ton blouson, et tu le ranges.
Vous pouvez pas rester ici.
Ton regard se tourne de lui-même vers l'autre rouquine, tu distingues sa silhouette qui se meut dans la pénombre environnante, quasi étouffante. Tu la jauges toujours aussi mauvaise, mais tu peux empêcher tes doutes de se dissiper. Tu l'observes en silence, et tu te dis que si elle a mal c'est une vraie personne. Si le rat a pu l'atteindre, c'est qu'elle est réelle. Une réelle poupée diaboliquement ressemblante aux vestiges du passé. Un passé trop pesant pour pouvoir passer inaperçu dans ton existence. Un passé qui ne peut te laisser vivre sans la moindre séquelle. Oui, cette fille-là existe. Sa chair, son sang, sa peau, rien de factice. Comme t'aurais pu te laisser supposer. Ne pas se l'admettre serait une trop vaste étroitesse d'esprit.

— Et ton nom à toi, c'est quoi ? tu finis par dire, mais tu lui cracheras certainement pas encore un merci à la figure. T'es pas prête, t'hésites encore, peut-être un peu trop. Peut-être pour rien. T'es blessée ? T'as mal ? tu t'enquières paresseuse, fausse.

Sans attendre sa réponse, tu virevoltes. Et tu t'enfournes dans le piège de noir qui s'invite sous chacun de tes pas nouveaux. Mais tu fais moins la maligne maintenant. Tu sais à quoi t'attendre. Et t'as plus envie de jouer. T'es juste avide d'en finir. Tu trouves ton zippo fétiche au fond de ta poche et t'éclaires le couloir de sa flamme téméraire indocile.

— Je trouve que t'es bizarre. Parce que tu ressembles un peu à ma sœur. tu finis par lâcher méprisable à souhait, comme une flèche tirée en plein cœur. Parce que les hasards, t'as du mal à y croire. Parce que les hasards, ils ont tendance à s'accumuler dans ta vie, et que t'en as assez de toutes ces règles bafouées. Parce que toi aussi, tu veux souffler sur le château de carte du jeu.

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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyJeu 7 Juil - 12:32
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptySam 6 Aoû - 11:49
DAMNATIO MEMORIAE
Le gouffre noir avait manqué de l'emporter, comme le précipice qui se tenait juste sous ses pieds. Ses pauvres pieds meurtris, endoloris, qui luttaient contre la gravité, la chute inexorable vers ce qu'elle redoutait. Dans sa bouche, le goût amer de sa mortalité, de son incapacité. Dans ses yeux ruissellent la faiblesse de sa condition. Pauvre poupée à la con. Un jouet cassé, disloqué, au coeur éventré. On pourrait croire qu'elle ne tourne plus très rond cette môme rebelle, on pourrait la confondre avec la folie salvatrice d'une suicidaire. Elle qui se jette en travers, qui prend les coups pour les autres, qui subit la violence de tout un monde et cherche le réconfort dans les pièges d'un autre.
Elle ne réfléchit pas Ripley, elle ne réfléchit plus. L'âme errante et le corps qui suit. Incapable de protéger ceux qu'elle aime, l'amante indigne et la mère malsaine, c'est au secours des pauvres fantômes décédés qu'elle se jette la belle infortunée. C'est vers cette Avalon aux yeux meurtriers et à la langue d'acier qu'elle accourt. L'immonde monstre caverneux aux yeux rougeoyants lui inflige un coup retentissant, déposant au creux de sa hanche les griffes luisantes de ses pattes gigantesques. Le sang éclot, cascade vermeille alors que la rousse pose sur la blessure une main tremblante pour atténuer le saignement, titubant légèrement à la recherche d'un repère que le noir ambiant ne souhaite pas lui délivrer. L'odeur nauséabonde qui règne dans les égouts écœure les pauvres estomacs tordus des deux gamines. Ripley s'échoue contre un mur écoutant le combat qu'entame Avalon à ses côtés, le palpitant tambourinant dans sa pauvre poitrine affolée. Ses yeux verts cherchent à comprendre ce qui se joue là, sous son nez, sans qu'elle puisse discerner l'issue du combat. Les cris qui surgissent dans les ténèbres lacèrent les murs, emplissant le pauvre corps faiblard de Ripley.
Mais ils ne sont pas humains. Ils sont monstrueux.
Ils témoignent de l'agonie lente qu'engendre la section de la lame qui crépite dans le noir. Ripley compte. Elle compte dans sa tête le nombre de secondes que demande le crève coeur d'une condamnation. D'une exécution.
Et c'est le silence qui répond à ses questions.
La gamine, le témoin de la résurrection de sa cadette, elle vient d'exterminer le cauchemar qui rodait dans cet égout. L'un des cauchemardesques monstres qui pullulent, parmi les milliers d'autres qui reviennent jour après jour, témoins d'un monde où la virtualité expose ses lois indéfectibles. Doucement, elle repousse le mur suintant d'humidité, cherchant de ses yeux perdus une trace de mouvement alors qu'à ses pieds se relève la guerrière. Les flammes rouges de ses cheveux semblables aux siennes irisent l'obscurité, permettant à Ripley de se repérer un instant. Le son de sa voix transperce l'espace, reprenant leur discussion comme si rien n'était venue la troubler. « Et ton nom à toi, c'est quoi ? » Elle n'a plus tellement la force de mentir à ce double étrange, elle ne veut pas jouer de rôle avec cette môme qui porte le visage de son propre sang, même si tout cela n'est qu'une affreuse farce, une illusion abominable. Ripley veut être celle qu'elle est et non un personnage aux pixels mensongers. « Ripley. Tu peux m'appeler Ripley. » Peut-être était-ce une terrible erreur de stratégie que de révéler son véritable nom dans un jeu aussi dangereux, mais plus rien n'avait réellement de prix aux yeux de la poupée tuméfiée, si ce n'est les échos déviants de son passé. « T'es blessée? T'as mal ? » demande la voix presque automatique de la CAHO d'en face. Haussant ses maigres épaules, elle répond dans un souffle, se doutant que la réponse n'a guère d'importance dans le fond. « C'est rien. Ça va passer. »
Et si cette réalité déguisée lui arrache une grimace elle ne la montre pas, suivant le pas incertain d'Avalon qui s'enfonce dans le dédale de couloirs nauséabonds. Sa main reste plaquée su sa hanche pour arrêter le flot de sang qui s'écoule doucement contre son t-shirt, rependant sur ses mains sa texture poisseuse et son odeur cuivrée.
Futée la fausse sœur illumine le décor concave de la flamme d'un briquet, laissant danser leurs ombres sur les parois verdâtres des lieux. Sans se soucier de l'état de santé de Ripley, elle marche devant, ouvrant le bal des monstres, et défiant le silence. Elle ne se tait pas. Elle semble avoir besoin de parler, d'exprimer quelque chose. Soit pour évacuer cette ambiance macabre, soit pour exorciser les démons qui se chamaillent en elle. « Je trouve que t'es bizarre. Parce que tu ressembles un peu à ma sœur. » La froideur du ton exprime une douleur sous jacente qui échappe à la rouquine. Et même si elle ne peut que palper ce qui tiraille la pauvre gamine, elle n'ose pas non plus poser toutes les questions qui lui meurtrissent la langue. Oubliant le ton acerbe et cette animosité qu'elle instaure entre elles-deux, elle demande doucement, suivant toujours la silhouette d'Avalon pour masquer les grimaces que lui arrache sa blessure. « Drôle de coïncidence. » Son souffle se fait difficile alors qu'elle découvre sa main rougit à la lumière du zippo. « En quoi ça fait de moi quelqu'un de bizarre ? » Le décor de son propre passé chute peu à peu sous la révélation d'Avalon. Si Ripley est la réplique de la sœur de cette fille et que cette fille est la réplique de la sœur de Ripley, le jeu ne fait pas que se foutre de leur gueule. Il les trompe délibérément.
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyJeu 11 Aoû - 18:08
Perdition
Ripley & Bloom
Je suis l'alpha l'oméga, dit le seigneur dieu, celui qui est, qui était et qui vient. Je suis le tout puissant ▬ APOCALYPSE DE JEAN + theme song

‒ Ripley, tu peux m'appeler Ripley. et le cœur crève sous ce soupçon de vérité ; sous la faiblesse de cette âme fragilisée. La Ripley tangue dans sa blessure physique ; dans sa lésion psychique. Une plaie gangrenée qui ne se refermera jamais. Elle dissimule trop peu sa tristesse meurtrière dans un semblant de bile passagère. Mais toi tu devines comme un sourd sur les lèvres ; tu démasques dans les yeux le chagrin de ceux qui crèvent. La luisance qui s'éteint comme la vénusté avec l'âge. Tu lis le braille parfois même entre les lignes comme un aveugle ; les lueurs ne mentent jamais elles crèvent l’œil.
Même dans ces égouts de géhenne et de Satan la vision est double, le spleen est trouble. La névrose t'a rendue âpre ; râpant l'essence la fendant fielleuse comme un simulacre. Il fait noir, trop noir. Un noir qui engouffre aux abîmes des martyrs tout l'espoir. L'espoir d'un monde entier au bord de l'apocalypse pour une question de psychose pixelisée ; une théorie bringuebalante de conformité. Et si la fin du monde pouvait nous changer ? Si elle pouvait nous changer comme l'a fait le divin avec Noé et son arche ? Si la fin de nous. La fin du tout pouvait nous exécuter. Nous faire retrancher nos saignées, nos contrées, nos passés ? Pourquoi le mal n'est-il pas un bien en soi. Et peut-être qu'au final c'est inégalement que je m'aperçois. Si la mort n'était qu'une seconde vie qui permettait d'échapper aux pensums de la première plus tachée que l'enfer lui-même ; sinon Satan en personne. C'est dans ce burlesque de rédemption que tu te noies. Une goutte détournée dans l'espace-temps du cosmos. Un gouffre effaré par l'amas de chair et d'os. Sa plaie sanguinolente s'illumine presque sous la lumière vacillante. Elle est trop faible. Un petit cœur sans amorce prêt à tonner au prochain éclair. La fantomatique réplique rousse suit tes traces dans une pénombre de glace. Tu la distingues à peine et curieusement ça te déplaît pas. Non ça t'amuse pas. Ça t'amuse plus. Bang ça te tue de stérer le mal-être dans ses mirettes tout juste dissimulé ; par une insolence trop diaphane pour y croire le temps d'un instant meurtrier. D'une balle logée. D'un arrangement singulier. Drôle de coïncidence. En quoi ça fait de moi quelqu'un de bizarre ? qu'elle peste à nouveau dans l'opaque désespoir du caniveau.

‒ Ça fait pas de toi quelqu'un de bizarre. Ça fait de toi quelqu'un de difficile à regarder. tu répliques illico dans un silence de rat mort comme le cadavre que vous laissez derrière vous en offrande. Ouais la Ripley fauve, elle est comme un simulacre déterré du passé d'un désert aride consumé, consolé, achevé. Une fable mal-aimée qui revient à la charge sans pitié. Une comptine pour gosses anéantis par le déluge à en faire geindre des larmes de sang par tous les orifices. Une ritournelle de malice. Une pénitence de supplice. J'sais pas c'est quoi ton histoire, mais t'as des cicatrices sur le visage qui trompent pas. parce que c'est triste à dire putain. Mais elle est comme toi la lueur lancinante d'une suicidaire au bord du ravin. Une de ces tarées qui s'inscrivent au complot de Darwin pour se venger d'une enfance au goût malsain. Le goût acide amer qui reste dans la bouche et annexe la langue trop conquérant. Elle est venue ici pour trouver un refuge dans le monstre qu'elle n'a jamais été et qui embaume sa silhouette son corps tout entier. Alors qu'elle était vénusté et joliesse. Le jeu grille les étapes et amoche les pécheresses. Le jeu condamne chaque maladresse. Et toi, t'es la première sur la liste. Alors. À défaut de simplement vous ressembler, vous persistez dans ces égouts infectes pour les mêmes combats. Les combats perdus d'avance, à s'en mordre les doigts. À s'en bouffer les ongles à sang tant qu'il y en a encore qui abreuve comme la pluie nourrit le vent. La pensée file de ton crâne desséché. Elle est ton ombre et t'en as la gerbe ; asphyxiée. Mais ton cœur d'être humain se soulève et se meurt en silence ; il chasse les créatures des cieux qui couvent en leurs seins leurs sous-fifres de fer. L'être humain qui étrangle la bête qui rugit aux entrailles les moins sincères ; il renaît de ses cendres et te pousse à venir l'approcher pour plonger à ton tour dans les méandres.
La flamme du zippo fait ressortir la teinte rouge du ventre. Le rouge CAHO le rouge ferreux qui règne en son antre. La vétuste rouquine s'est adossée aux abords du tunnel ; comme bercée glissée dans des draps, charnelle. Mais elle jappe elle ne retient pas la douleur comme le font les fiers cœurs. Le menton s'incline ; le regard impassible ne veut plus supporter la vision des âmes enterrées. Mais les pupilles trop avides ne peuvent s'ôter à un évanescent coup d’œil vers les siennes. La lumière ouatée est faiblarde ; et sous ses quelques traits esquintés la ressemblance te rend blafarde. Alors tu clos tes deux orbes céruléens sous tes paupières moites de sueur de frayeur de rancœur. T'essayes en vain de lutter mais tu t'écorches. La bouffonnerie du jeu poisseux est sans taches, trop féroce. T'as pas les armes pour lutter. Personne n'a d'armes ni d'armées pour un adversaire si bien apprêté. Un instant tu recules d'un pas et son visage s'éteint sous une nuée d'ombres innovatrices. La flamme expire et tu fais rouler la molette sous tes pouces pour redonner jour à la pièce. T'hésites à effleurer la lésion rougie du bout des doigts, mais l'inconscient est trop ardue, le terrain trop pentu. La guerre trop abrupte. C'est pas ton domaine. Vous faîtes plutôt dans le cancéreux toi et ta moelle. Une moelle pourrie qui respire enfin dans le jeu. Mais la promesse d'une nouvelle tourmente artificielle qui ne se soigne pas dans les hôpitaux est peut-être un prix trop onéreux. Trop cher à payer et déjà le manège s'arrête et chancelle. Le jeu n'en vaut franchement pas la chandelle.
Alors tu laisses telle quelle la blessure du diable et ton bras chavire sous le sien pour l'aider à l'acheminer jusque la sortie. Attends ! que tu crépites tout près de son crâne de fièvre algide. Tu la reposes contre un mur qui la berce qui la guide. Parce que sur ces parois des inscriptions s'illuminent au passage de la flamme rebelle. Des lettres indicibles qui s'affichent sous les prunelles exténuées qui harassées fêlent. Mais t'y captes ton attraction parce que tu sais qu'ici le hasard n'a pas la moindre chance de survie. Tout est programmé pour aller de mal en pis. Enfin un alphabet qui t'encorcèle limpide et dévoué. T'y frottes le bout de tes doigts manucurés. La réussite vous attend si vos pieds vous conduisent à gauche, à moins que vous ne préfériez tourner à droite et devenir riche. que tu lis tout doucettement en déchiffrant le charabia d'un autre siècle. D'une autre secte. Gare à celui qui voudrait être trop gourmand. la flamme virevolte droit en avant. Deux issues se dénudent allégrement ; des putains mises à nues dans le nirvana des gamins déchus. Mais tes pas reculent plutôt que quêter. T'es pas de bon conseil et tu veux pas condamner l'autre donzelle dans ton précipice. Parce que tu parviens constamment à te sortir de bordels qui te piègent aveuglement. Parce que tu t'es tirée la tête hors de l'eau bouillonnante épargnant l'égarement. Mais t'es qu'une autre cinglée sur la liste incommensurable. Et le doute se permet de jouer avec la mélasse de ton crâne impénétrable. Les cartilages harponnent de nouveau sa rose chair idéale. T'es prête à la suivre, à plonger dans un dédale inénarrable. Parce que presque aussi douloureux que cette morbide épreuve te rend vulnérable ; tu peux t'empêcher de vouloir garder le clone intact tandis que l'authentique frangine pourrit dans sa tombe loin loin dans une autobiographie mémorable ; sinon détestable. C'est toi la blessée, c'est toi qui choisis. Moi je m'en branle. ouais bordel, de tout, de toi, de ta vie, de ta team. Parce que c'est la loi de Darwin qui prêche désormais. Survivre ou crever. Creuser sa propre fosse et s'y jeter.


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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyJeu 11 Aoû - 18:08
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyJeu 11 Aoû - 23:00
LEVEL DESIGN
1 : aide

///
Tandis que les jeunes femmes avancent, de multiples inscriptions font leur apparition sur les murs. La plupart sont illisibles, mais une phrase distincte se détache du reste : LA RÉUSSITE VOUS ATTEND SI VOS PIEDS VOUS CONDUISENT A GAUCHE, A MOINS QUE VOUS NE PRÉFÉRIEZ TOURNER A DROITE ET DEVENIR RICHE. GARE A CELUI QUI VOUDRAIT ÊTRE TROP GOURMAND.

hj. au prochain carrefour, elles ont le choix entre deux passages. vous l'avez compris, en tournant à gauche elles prennent le chemin de la sortie, à droite elles trouveront 20 écus (en plus pour la team), mais ne pourront pas prendre l'un et l'autre sans danger. (si vous décidez de tourner à droite, il faudra relancer une fois le pnj level design.)

hj2. normalement y pas d’égouts sous la forêt les meufs, y a que la mine gaia :uuh:
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyLun 29 Aoû - 10:45
DAMNATIO MEMORIAE
Il n’y avait pas qu’elle qui se mordait les doigts de voir le reflet d’un être de chair raviver en elle des souvenirs douloureux. Les plaies à vifs que l’on rouvre pour les recoudre et les découdre, elle était cette Avalon l’une de ses blessures. Et la réciproque semblait tout aussi vraie dans le sens de Ripley. La Ripley qui tremblait derrière son écran, qui laissait les frissons la consumer alors que la douleur de sa blessure physique elle était bien réelle, bien sanguinolente sous ses doigts qui tentait de retenir les gerbes de sang vermeil. « Ça fait pas de toi quelqu'un de bizarre. Ça fait de toi quelqu'un de difficile à regarder. » s’était cantonné à répondre la rouquine farouche. Baissant ses yeux face à cet aveux, la poupée continuait de cogiter les paroles énigmatiques de son acolyte. Lui inspirait-elle le dégoût ? La pitié ? Ou un souvenir semblable à celui d’une sœur meurtri par les démons du passé ? « J'sais pas c'est quoi ton histoire, mais t'as des cicatrices sur le visage qui trompent pas. » Cette fois elle leva les yeux, vivement, alors qu’un éclair passait au fond de ses iris.
Elle n’est qu’un mur de marbre blanc où sont gravées sur la face visible les lésions de ses déchirures.
Est-ce que ça se voit tant que ça ?
Vulnérable, la poupée se sent épiée de toute part, capable d’être perfidement découverte à la seule lecture de ses traits angéliques tuméfiés. « Me r'garde pas alors. » répond-t-elle en haussant ses frêles épaules. Elle se recroqueville un peu plus sur cette blessure suintante qui recouvre maintenant une bonne partie de son ventre. Si elle ne succombe pas à ces lieux pestilentiels c’est bien cette vilaine bavure qui l’achèvera.  Ses doigts tremblent sur le tissu imbibé, alors qu’elle grimace tant pour les mots que vient de prononcer Avalon que pour la douleur que lui arrache sa plaie.
Il était peut-être temps. Temps de laisser filer sur son visage ce qu’il lui restait de fierté, évacuer l’orgueil pour mieux apprécier l’aide qu’on lui offrait. Une aide peut-être chèrement acquise mais qu’elle ne pouvait refuser. La plus jeune des rousse vint servir d’appuie à la blessée, la soutenant d’un bras valide et plus sûr que les membres tremblants de Ripley. Elles titubent dans les noirs, les fausses jumelles aux pensées morbides, elles bravent les flammèches qui redessinent les parois, ne promettant aucun espoir de sortie.
« Attends ! » L’esprit bien embrumé au bord de sombrer dans les limbes de Morphée, tentée de succomber au retour sur Terre, elle se réveille Vulpina, discernant dans les gestes confus d’Avalon un indice vers la suite de leur mission suicide. Elle repose sa tête contre la paroi retenant un gémissement alors que les mots énigmatiques du mur franchissent les lèvres de la rouquine. « La réussite vous attend si vos pieds vous conduisent à gauche, à moins que vous ne préfériez tourner à droite et devenir riche. Gare à celui qui voudrait être trop gourmand. » Elle secoue la tête Ripley, réfutant l’instant de réflexion qu’on leur impose. Les gouttes perlent à ses pieds répandant sur le sol ses veines esquintées. « C'est toi la blessée, c'est toi qui choisis. Moi je m'en branle. » lui assène le démoniaque fantôme de sa sœur. Est-ce encore un jeu idiot auquel elles ont eu le malheur de jouer ? Est-ce encore un piège tendu vers la mort assurée ?
Parce que putain Maxyne, tu m’as clouée pieds et poings liés en enfer avant d’te tirer.
Y’a des larmes d’abandon qui menacent d’éclore dans ses yeux.
C’est toi qui choisi Ripley, tu condamnes ou tu gagnes.
Elle observe la môme qui lui fait face, le ventre noué. Elle voudrait réparer les erreurs du passé avec cette gamine qui lui ressemble traits pour traits, elle voudrait sauver cette enfant aux traits perçants, parfois durs et peu avenants, mais qui cache une plaie semblable à la sienne.
Elle voudrait.
Mais on ne sauve pas les morts. On les enterre. Et avec nos faibles moyens, nos faibles espoirs, peut-être qu’on peut tenter de réparer les vivants.
« A droite. » grince-t-elle entre ses dents serrées sous l’effort.
A droite Ripley. Parce qu’à droite on te promet de l’or. Et d’or est la dette qui putréfie tes mains, d’or est la somme qu’on te commande de rassembler. D’or est la vie que tu aurais souhaité mener.
Mais sombre est l’avenir qui vous englouti une fois la décision prise. D’argent sont les lames irradiantes qui transpercent chaque parcelle de votre avatar pixelisé. Pardon crient tes prunelles dématérialisées à cette enfant que tu n'as et que tu ne pourras jamais sauver. La mort qui guette toujours au bout du chemin, c’est ce qui te traverse l’esprit quand l’enfer vous dévore et marque au fer rouge et brûlant, le décompte satanique de votre fin.
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyLun 29 Aoû - 10:45
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MessageSujet: Re: QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION   QUÊTE : SENTIERS DE LA PERDITION EmptyMer 31 Aoû - 22:08
LEVEL DESIGN
5 : mort

///
Les indications étaient claires. Pourtant, les jeunes femmes décidèrent de tourner à droite malgré la menace. Une dalle piégée et c'en fut fini d'elles : des lances acérées sortirent de part et d'autre des murs et embrochèrent leurs victimes sans possibilité de survie.

quête terminée. n'oubliez pas de retirer une vie dans votre profil. :snif:
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