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 « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]
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MessageSujet: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyLun 1 Aoû - 0:09
 

LUCILLA ∞ REINAR.



Elle a peur Lucilla. Indéniablement. Les événements à Chicago prenaient une ampleur terrifiante, elle peinait de plus en plus à arrondir ses fins de mois tant les clients se faisaient rares. L’économie ne tournait plus, les manifestations se faisaient de plus en plus régulières et de plus en plus violentes et ce malgré les interdictions du gouvernement. Elle croirait presque à une guerre civile, tout ça pour un jeu. Certes elle comprend, elle-même n’apprécie pas particulièrement d’être jugée pour ses occupations et frissonne de dégoût et de colère lorsque des policiers demandent à la fouiller ou s’assurent d’une quelconque manière qu’elle n’est pas en train de jouer au détour d’une ruelle. Elle gronde lorsqu’on vient la chercher jusqu’au sein de son foyer, l’accusant de causer du raffut alors même que rien n’était de son fait. Et elle angoissait, fortement, lorsque l’on sonnait chez elle, lorsque le téléphone affichait un numéro inconnu, lorsqu’elle se retrouvait seule dans la rue la nuit et même de jour cela s’avérait moins rassurant que d’accoutumée. On sait jamais sur qui on va tomber, et si la brune jouait depuis plusieurs mois déjà elle n’en était pas au point de vouloir trucider tous ceux qui pouvaient se trouver sur son chemin dans la vraie vie, or ce n’était pas le cas de tout le monde et elle craignait sans cesse de croiser le chemin d’un terroriste ou tueur quelconque. Si l’éducatrice canine avait toujours plus ou moins assumé le tatouage de son équipe, situé dans le bas de son dos, c’était différent désormais et si elle se refusait toujours de changer de garde-robe juste pour être sûre de le masquer, elle prenait tout de même ses précautions, évitant de se pencher quand quelqu’un se trouvait dans son dos par exemple, de crainte de voir son haut se relever et révéler la marque qui ornait sa peau. En tous les cas, sa vie se voyait chamboulée et si ce n’était pour son frère, il était certain qu’elle aurait foutu le camp pour se trouver une petite cahute dans un bled paumé où elle ne risquerait pas sa vie à chaque fois qu’elle voulait faire des courses, satisfaisant au passage ses désirs de nomade, à pouvoir aller où elle voulait ensuite. Mais elle ne pouvait pas, tenant trop à rattraper les années perdues avec Aaron et se refusant de le laisser de nouveau derrière elle. Alors elle vivait avec ses angoisses, se faisait violence chaque minute de son quotidien, et essayant de penser à autre chose. Ou essayant de se rassurer avec quelques habitudes simples malgré tout et, malgré la relation houleuse qu’elle entretenait avec le concerné, il était indéniable qu’une de ces habitudes rassurantes était de passer à la station service où bossait Reinar. Il avait beau être antipathique aux yeux de la brune, il ne lui voulait pas de mal et au vu du contexte actuel, c’était tout ce qu’elle désirait.

Ce fut donc plus pour éviter de sursauter toutes les secondes que par envie de faire tourner l’économie des plus petits commerces (surtout quand on voyait les prix exorbitants proposés dans les stations-services) que Lucilla avait décidé de quitter son appartement en présence de son chien, profitant de l’occasion pour le sortir et s’octroyer une balade en sa compagnie. « Assan ! Appela-t-elle dans un sifflement, invitant l’animal à demeurer au pied. De par son métier, il est indéniable que la brune savait s’y prendre avec les chiens et que le sien était parfaitement dressé, et ce malgré la nature énergique du bestiau. Par ailleurs, le chien-loup tchécoslovaque la rassurait également dès lors qu’elle sortait, consciente du fait qu’on irait moins lui chercher des noises lorsqu’elle maintenait à ses côtés un animal dont la rangée de crocs suffisait à dissuader le tout-venant. Fort heureusement, elle ne rencontra finalement pas grand monde en prenant la direction de la station service, esquivant au possible les potentiels passants et s’il lui fallut un petit moment pour arriver à destination, elle arriva au moins sans encombres. Passant la porte du bâtiment, faisant résonner ces foutus clochettes qu’elle avait en horreur et qui agaçaient tout autant l’animal à ses côtés, la jeune femme capta aussi la silhouette de Reinar à la caisse. L’ambre de ses yeux se vrillant sur lui, ce fut instinctivement que l’éducatrice prit la parole avant qu’il ne puisse le faire. Salut mam’zelle tu me files ton 06 ? Fait-elle en imitant les plus gros lourdingues de ce pays, dans un timbre de voix qu’elle veut volontairement plus guttural. Le regard brillant, moqueur au possible, l’esquisse d’un sourire amusé finit par naître sur son visage alors qu’elle s’éloigne déjà en direction des divers étalages, passant entre les rangées, le chien-loup au pied. Ça n’avait rien de nouveau, la brune s’était toujours attaquée à l’égo masculin de son interlocuteur, jouant de ce fait sur la société sexiste dans laquelle ils vivaient et qui estimait qu’une femme était plus apte à jouer le rôle de la caissière qu’un homme. Alors elle le traitait comme une gonzesse, espérant taper quelque part, et faire un peu mal, sans jamais vraiment savoir si cela fonctionnait. Malgré tout, elle n’était pas qu’une personne vulgaire ou provocante, loin de là, aussi lorsque l’animal à ses côtés s’éloigna pour se mettre à renifler à hauteur du comptoir, comme à la recherche de dieu seul pouvait savoir quoi, elle se fit plus tranquille en reprenant la parole : Tu me dis s’il te dérange. » Signale-t-elle simplement, consciente du fait que tout le monde n’aimait pas forcément les animaux, sans parler du fait qu’ils n’étaient pas forcément tolérés dans tous les lieux publics et que, si ça se trouve, elle n’aurait pas dû rentrer avec dans le bâtiment.

Poursuivant sa route entre les rayons, ses prunelles se focalisent sur les éléments à sa disposition et rapidement la brune constate qu’il n’y a pas grand-chose. La moitié des rayons étaient vides, l’autre moitié manquait de l’être à n’importe quel moment. Elle lorgne, hésite, tique d’instinct devant quelques prix mais finit par s’emparer d’une bouteille d’eau, d’un paquet de chips et d’un sachet contenant de la viande séchée quelconque qu’elle pourrait aisément partager avec Assan. Lucilla ne résiste cependant pas à nouveau à l’envie de se moquer de son interlocuteur : « T’as été dévalisé ou t’es juste mauvais quand il s’agit de gérer les quantités à commander ? Qu’elle demande, imaginait aisément la réponse. Soit il était dévalisé, soit au contraire il ne pouvait plus se permettre d’acheter grand-chose tant les gens restaient cloitrés chez eux, ne daignant plus sortir acheter quoi que ce soit. Et, américains oblige, les gens avaient probablement un abri dans leur cave blindé de bouffe qui leur permettront de tenir plusieurs mois. Ce qui n’était pas son cas à elle, clairement. Poursuivant son tour, la jeune femme ne peut s’empêcher de laisser de côté la moquerie à nouveau, jetant un coup d’œil à l’ensemble de la station pour constater avec tristesse que tout était désert. Mort. C’est con, flippant, triste. Et malgré la relation compliquée qu’elle entretenait avec l’homme derrière son comptoir, elle ne lui souhaite pas de perdre son travail ou de vivre indéfiniment dans une situation précaire comme tant d’autres. En vérité, elle ne souhaite ça à personne, pour le moment tout du moins. C’est pour cela qu’elle l’interroge, avec un peu plus de sérieux qui témoigne du caractère sincère et soucieux de sa demande, une interrogation soufflée cependant tranquillement, comme si la réponse ne risquait pas de l’atteindre. Tu t’en sors pour le moment ? » Question sûrement rhétorique, plus elle passait et plus la situation semblait pénible. Elle-même était bien placée pour savoir que les clients en tout genre se faisaient rares et qu’à tout moment ils pouvaient se retrouver à mettre la clé sous la porte. Or, comment vivre dans ces conditions ? Elle-même ne le savait pas trop, craignait d’en arriver à voler, blesser, tuer, juste pour espérer bouffer le soir venu.
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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyVen 5 Aoû - 16:33

Ingrid est-ce que tu baises ?


Un véritable carnage, il n'y avait pas d'autre mot. La vitre brisée en mille morceaux éparpillés sur le sol donnait un aspect de ruine à la station, qui ne faisait déjà pas très bonne figure à la base. La cassure offrait un passage suffisamment grand pour qu'un homme puisse s'y introduire, ce qui lui fait penser immédiatement à un cambriolage. Située au fond de la pièce, il ne l'avait pas remarquée tout de suite, mais il se retourne alors et son regard balaye lentement la pièce pour voir si quelque chose en particulier a bougé dans la petite échoppe, mais il ne constate aucun changement notable. Et il en sait quelque chose, à force de subir ce paysage désolant chaque jour de la semaine. Quelque part, il ne parvient pas à attacher une réelle importance à cette vitre explosée, quand bien même il sait que la remplacer lui coûtera un bras, et une angoisse supplémentaire maintenant que sa station est potentiellement devenue une cible pour les casseurs. Il a beau rester calme, en apparence, face à ce spectacle affligeant, il bouillonne de l'intérieur et serait sans doute prêt à casser la mâchoire de quiconque chercherait à titiller ses nerfs aujourd'hui. S'il ne pouvait même plus se sentir en sécurité ici, les choses ne s'arrangeraient sans doute pas pour lui dans l'immédiat.

Son agacement s'intensifie encore davantage lorsqu'il se coupe avec un morceau de verre au niveau du pouce pendant qu'il tentait de ramasser tous les éclats disséminés sur le sol. S'il le pouvait, il jetterait tout et casserait une seconde vitre pour faire passer sa colère, mais il se contente d'essuyer le sang qui s'écoule de l'entaille dans sa peau avec un mouchoir en tissu sorti de la poche de son vieux jean. La coupure n'était pas bien profonde, mais la douleur particulièrement virulente lorsqu'elle se situait aux extrémités des doigts. Il jette alors le reste des bouts de verre à l'extérieur en les balayant avec son pied, il terminera de nettoyer ça plus tard, l'important était seulement que personne ne se blesse avec et il avait déjà dégagé l'essentiel. Il retourne près de la caisse en traînant les pieds, déjà démotivé par ce début de journée désastreux, il cherche dans ses tiroirs de quoi désinfecter sa blessure sans même faire attention à la porte d'entrée qui vient de s'ouvrir en faisant sonner bruyamment les clochettes ; les putains de clochettes qu'il lui faudrait retirer un de ces jours tant elles l'agaçaient. Il se retrouve obligé de forcer pour extraire le désinfectant et la petite boîte de pansements de son tiroir bordélique, et une voix de lourdingue émise derrière son dos vient s'ajouter à son état d'irritation extrême, comme la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Tu vas voir un peu ce que mam'zelle va te filer, pense-t-il lorsqu'il se retourne et aperçoit une silhouette familière se dessiner devant ses yeux. Une ribambelle d'insultes toutes plus outrancières les unes que les autres lui traversent l'esprit ; morue, catin, grognasse, boudin, et bien d'autres. Cette harpie avait au moins le mérite de réveiller un peu son imagination lorsqu'il s'agissait de trouver les bons mots pour l'envoyer chier. Mais aujourd'hui, il était si abattu par l'enchaînement de mauvaises nouvelles qui lui était tombé dessus ces derniers jours qu'il trouvait à peine la force de lui offrir l'accueil belliqueux qu'il lui réservait habituellement. « Lucilla. » lâche-t-il d'un ton las, accompagné d'un sourire crispé et hypocrite qu'il se force à esquisser lorsque son regard noir croise le sien. Il ne remarque pas immédiatement l'animal qui la suit, trop concentré à essayer de contenir l'énergie négative qui se dégage de sa personne. Il avait appris à se maîtriser et limiter la casse lorsqu'il était de mauvaise humeur, mais malgré tout, il ne se priverait jamais de faire savoir à cette femme qu'elle n'était pas la bienvenue. « Va donc infecter l'oxygène de quelqu'un d'autre pour changer. » Est-ce qu'il la détestait réellement à ce point-là, il n'en était pas certain, mais quelque chose chez elle l'agaçait profondément ; peut-être la façon qu'elle avait de le regarder de haut alors qu'elle ne valait pas mieux que lui à l'évidence.

Il détourne le regard et se penche à nouveau sur sa blessure à la main, sur laquelle il applique délicatement le désinfectant, non sans que cela lui arrache une grimace de douleur. Pendant que Lucilla fait le tour de l'échoppe, elle ne peut évidemment pas s'empêcher de faire des commentaires désobligeant, et Reinar pousse un léger soupir qui lui donne l'air plus désolé qu'énervé. Il n'a pas envie de se lancer dans un affrontement d'ego stérile avec elle, mais il sait pourtant d'avance que c'est inévitable. « Tu n'as qu'à m'apprendre à faire mon boulot, si t'es pas contente. Tu dois bien connaître le principe puisque c'est un métier de gonzesse, je me trompe ? Allez vas-y, montre-moi comment devenir une vraie petite femelle modèle comme toi. » lance-t-il d'un ton acerbe, un brin sarcastique. L'image était cocasse, car il n'imaginait pas vraiment cette femme en gentille bonniche bien docile, elle avait même plutôt tendance à être l'exact opposé. Là où Reinar ne la comprenait pas, c'est qu'en le rabaissant ainsi elle dénigrait par la même occasion le genre auquel elle appartenait. Un métier de gonzesse, quelle stupidité. « J'adapte la taille des rayons à la quantité de clients, c'est aussi simple que ça. » Ses mots revêtent à nouveau une neutralité totale, il se débarrasse de son agressivité et de ses jugements de valeur habituels. Il ne se donne pas non plus la peine de préciser le nombre exact de clients qu'il voyait passer chaque jour, ils se comptaient sur les doigts de la main et Lucilla était tout à fait capable de faire le calcul elle-même.

Soigneusement, il applique un pansement sur la blessure désinfectée, sur laquelle il laisse dériver un regard perdu, désespéré. Ses prunelles couleur noisette se posent alors à nouveau sur elle lorsqu'elle formule une question qui le met réellement mal à l'aise. Il ne parvient pas à déterminer si elle est sincère ou si elle compte seulement se foutre de sa gueule une fois de plus. Pendant qu'il se perd dans sa réflexion, le museau humide du chien vient frôler ses mains, il observe les billes vives de l'animal qui remue la queue avec enthousiasme, avant de se jeter sur lui de tout son poids. Pour jouer, sans doute. C'est un gros bestiau, mais il parvient à garder son équilibre et se surprend même à esquisser un sourire franc, le genre qu'il ne pouvait offrir qu'à une créature aussi innocente et affectueuse qu'un chien. Il adorait les chiens, tous sans exception. L'animal réussit même l'exploit de calmer un peu sa mauvaise humeur, il l'en remercie en lui grattant le dos. C'était une sacrée belle bête tout de même. Une race peu répandue par ici, c'était la première fois qu'il en voyait un comme ça. Il reporte finalement son attention sur sa cliente, qui sera probablement la seule de la journée, à n'en pas douter. « Au fait, les pompes sont temporairement épuisées, mais j'ai quelques bidons d'essence en stock si tu en as besoin — même si j'pense pas que tu le mérites. » dit-il avec un léger apaisement dans sa voix, quand bien même il n'était pas encore tout à fait calmé.


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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyMer 10 Aoû - 3:21
 

LUCILLA ∞ REINAR.



Lucilla. Le nom sonne tellement mal dans la bouche de l’homme, comme si sa simple identité était une insulte à elle seule. Le sourire forcé qu’il lui offre lui arrache un bref rictus amusé, avant qu’elle ne détourne les yeux pour s’occuper de ses achats, l’ambre de ses prunelles s’attardant sur les moindres détails du bâtiment. Cela ne l’empêche pas de provoquer, de titiller, et force est d’admettre qu’il le lui rend bien. Faisant preuve toutefois d’une lassitude qui ne lui est pas coutumière, donnant l’impression qu’il ne désirait pas se battre aujourd’hui. Difficile de le blâmer pour cela, ils avaient tous leurs humeurs et elle-même était suffisamment habituée aux journées merdiques pour savoir qu’il y a des moments où l’on ne désire pas être emmerdée. Mais elle ne le comprend que trop tardivement et, surtout, la fierté de Reinar le pousse malgré à renchérir, ce qui ne faisait que la pousser à son tour dans ses retranchements. Un cercle vicieux dont il se passerait volontiers, mais qu’il encourageait malgré tout. Va donc infecter l’oxygène de quelqu’un d’autre, pour changer. Nouveau sourire pour la brune bien qu’elle s’abstienne du moindre commentaire cette fois ci encore. Bien trop focalisée sur les étalages, et le dos ainsi tourné à son interlocuteur, il serait impossible pour le caissier de déceler la note mélancolique qui teinte les prunelles d’ambre de la brune. Parce qu’elle voudrait bien. Elle voudrait bien rendre l’air irrespirable pour quelqu’un d’autre, elle voudrait bien acheter ce qu’elle doit acheter et partir emmerder un autre individu qui serait peut être plus prompt à partager quelques joutes verbales en sa compagnie. Mais qui ? Elle n’avait personne, personne sur qui passer ses nerfs, personne sur qui passer ses frustrations et ses angoisses. Elle n’avait que lui à pourrir, à maudire, que lui à détester et blâmer pour tout ce qui pouvait foirer au quotidien. Et même sans parler de haine ou de mépris, elle n’avait personne de manière générale. Il y avait bien son frère, qu’elle préférait toutefois laisser maître de leurs rencontres, peu envieuse de le harceler ou de se faire trop présente dans son quotidien au vu de leur passé. Mais mis à part lui, qui y avait-il ? Jack ? Le parfait garagiste ô combien gentil qui serait incapable de trouver quoi que ce soit à lui redire. Non. Décidément, elle n’avait que Reinar. Reinar pour combler ses pulsions masochistes qu’elle nie farouchement, Reinar pour la conforter dans l’idée que les hommes sont des abrutis finis qui ne méritent ni attention ni respect, Reinar pour qu’elle puisse se tester. Elle n’avait que lui, en un sens, aussi triste que cela puisse sembler.

Et c’est parce qu’elle n’avait que lui à détruire et à laisser la détruire, qu’elle rétorqua de nouveau, signalant les rayons vides qui laissaient penser soit qu’il avait été dévalisé, soit qu’il était mauvais pour gérer ses commandes. La répartie du brun n’attend pas cependant, et le contraire aurait été étonnant, une remarque acerbe quant au fait qu’elle serait sûrement plus apte que lui à exercer sa profession. C’était un métier de gonzesse après tout et elle se plaisait à le lui rappeler régulièrement, dans l’optique de blesser son égo de mâle. Elle ne connaissait aucun homme prêt à se laisser insulter de la sorte, aucun homme prêt à entendre qu’il effectuait un métier normalement attribué aux femmes à cause du sexisme de notre société. Pourtant Reinar ne s’en offusquait jamais, mais bien incapable de mettre cela sur le compte de son indifférence à ce sujet, Lucilla préférait penser qu’il ne faisait que rétorquer à chaque fois pour ne pas laisser entendre que cela pouvait le toucher d’une quelconque manière. En tous les cas, elle-même ne s’offusque pas de la remarque sexiste. Au contraire elle s’en réjouit presque car encore une fois ça ne fait que lui donner raison, ça ne fait qu’approuver cette voix de gamine désespérée et déçue nichée dans un coin de sa cervelle, cette gamine qui avait trop subie la fureur des hommes pour envisager de les respecter pour ce qu’ils étaient. « Pas possible, daigne-t-elle répondre en levant sa main pour qu’il la voit agiter cet annuaire dépourvu d’alliance. Je suis pas bonne à marier : je sais pas cuisiner, j’ai en horreur le repassage et j’veux pas d’enfants. Je suis une déception pour mon genre. » S’amuse-t-elle, jouant aisément sur les clichés basés sur son sexe pour mettre en évidence le fait qu’elle n’avait rien de la femme modèle. Quant à cette histoire d’enfants… Difficile de dire si elle est sincère ou non, elle-même ne le sait pas trop. La question des enfants ne s’est jamais posée de toute façon, nomade qu’elle était, incapable de garder un homme à ses côtés tant elle finissait par éprouver le besoin de le quitter… Un gosse n’irait rien arranger. Et elle ne saurait guère s’en occuper seule, or pour s’en occuper avec un compagnon encore fallait-il avoir confiance en ce dernier. En tous les cas, malgré leurs répliques acerbes, Reinar finit par expliquer simplement qu’il adaptait la quantité de produits à son nombre de clients, et il n’a pas besoin d’en dire plus pour que la brune finisse par comprendre que personne ne devait passer ici. Pourquoi le feraient-ils ? La station service était éloignée de la plupart des habitations et personne n’osait plus faire un pas dehors, alors qui diable irait prendre le moindre risque juste pour venir ici ?

C’est ce triste constat qui ravive quelques élans de sympathie chez la brune, bien que cette dernière préfère arborer un masque indifférent pour ne pas laisser entrevoir le fait qu’elle était incroyablement fragile. Elle ne pouvait guère se permettre de montrer la moindre faiblesse à son interlocuteur, or se soucier de lui en était déjà une qu’elle ne devrait pas laisser passer. Et pourtant. Ce fut sincèrement qu’elle s’inquiéta de sa situation, demandant s’il s’en sortait malgré tout ou s’il ne suffisait plus que quelques jours ou semaines avant qu’il finisse par mettre la clé sous la porte. Elle ne souhaitait ça à personne, pas même à lui. Pourtant, lorsqu’elle le questionne sans daigner le regarder pour autant, il ne répond pas de suite. En vérité il met même un sacré bout de temps, mais sur le moment elle est trop occupée à observer la vitre brisée qui lui faisait désormais face, au fond de la pièce si bien qu’elle ne l’avait pas remarquée en rentrant. Les débris ont été grossièrement repoussés dans un coin, pour éviter aux clients de se blesser sûrement, mais les dégâts sont là, parfaitement observables. Lucilla se fait la remarque que ce n’était pas là, la dernière fois qu’elle est venue, et à moins que Reinar soit un fainéant de première, si les débris sont là c’est que le grabuge a eu lieu durant la nuit. Cela expliquerait particulièrement la lassitude de son interlocuteur, il n’avait probablement pas de temps à perdre avec elle, du moins pas avec ses conneries. La brune s’apprêtait par ailleurs à l’interroger, en ayant presque oublié sa question précédente, pivotant vers lui pour cela. Ce fut ainsi qu’elle constata que son chien venait de prendre ses aises avec l’employé de la station. Pourquoi se méfierait-il ? Il sait que je ne veux de mal à personne. C’est ce qu’elle avait dit à Jack lorsque celui-ci avait constaté avec surprise que son chiot apeuré s’était dirigé vers elle sans crainte quelconque. Et désormais c’était à l’éducatrice canine de constater que, malgré l’animosité qu’elle peut éprouver à l’égard de Reinar, celui-ci n’avait sûrement rien de mauvais. Sans quoi, jamais Assan n’aurait pris la peine de s’en approcher. Les animaux avaient un instinct infaillible pour ce genre de choses, et elle doutait encore moins de celui de son propre chien. Alors elle garde le silence Lucilla, prête à rappeler son chien à l’ordre en cas de nécessité mais n’ayant pas à le faire au vu de la satisfaction qui se lisait désormais sur les traits de l’homme. Indéniablement, il aimait l’animal. Elle ne commente pas toutefois, se contentant de le fixer sans un mot, toujours prêt de la vitre brisée. Ce fut finalement Reinar qui releva les yeux vers elle, signalant qu’il n’avait plus d’essence pour le moment aux pompes, mais qu’il possédait toujours quelques bidons si elle le désirait. Bien qu’elle ne le mérite pas.

Cette dernière remarque arrache un ricanement à la brune. « Je ne le mérite pas ? Nouvel éclat de rire, franchement narquois, un peu triste peut être malgré le mépris évidemment que lui inspire l’idée soufflée par Reinar, avant qu’elle ne détourne les yeux pour contempler de nouveau la vitre brisée. Elle en effleure les bords encore solidement ancrés à leur support, redessinant les contours du matériau dans un sourire amusé. Depuis quand le mérite a-t-il quelque chose à voir avec le commerce ? Ou même, depuis quand cette notion a-t-elle sa place dans ce monde, hein ? C’est qu’elle le jugerait presque naïf. Elle a beau comprendre qu’il ne fallait prendre ces quelques mots au pied de la lettre, sûrement désirait-il simplement souligner qu’elle était une de ces mauvaise personne, exécrable au possible, elle ne parvenait pas à tolérer qu’on puisse utiliser ce mot avec elle. Le mérite. Putain. Tu ne le mérites pas. Son père lui sortait la même excuse, mais en sens inverse. Lui avait toujours estimé qu’elle avait mérité ce qui lui arrivait. Qu’elle avait mérité le moindre coup offert, la moindre fois où la ceinture avait pu s’écraser sur son épiderme délicat de gamine. Elle le méritait parce qu’elle était une sale mioche, le genre de gosse qui, plutôt que de fermer sa gueule et de baisser les yeux à table, avait eu le malheur de demander à son paternel de lui passer le sel malgré le fait qu’elle y mettait les formes et la politesse. C’est pas de ma faute Lucilla, c’est de la tienne. Tu as été une vilaine fille, tu mérites ce qui t’arrives. Tu comprends n’est ce pas ? Tu comprends que papa devait te punir ? Un frisson de haine pure parcourt le dos de la jeune femme tandis qu’elle se détourne brutalement de sa contemplation, se raclant fermement la gorge, une lueur agacée au fond des yeux alors qu’elle revenait vers la caisse. J’pense pas que tu méritais ça, fait-elle en désignant du pouce, par-dessus son épaule, le carnage qu’elle abandonnait derrière elle. Et pourtant… Pourtant c’était arrivé. Et dans le cadre de la proposition du caissier, elle imaginait pas qu’il puisse se permettre de refuser qu’une de ses clientes accède à de l’essence, pas au vu du prix de celle-ci. Ce fut pour cela que, désormais à hauteur du comptoir, elle déposa les quelques sachets de bouffe et la bouteille d’eau qu’elle s’était appropriée, sortant déjà son portefeuille, les yeux baissés vers celui-ci. Rajoute moi un bidon alors, j’te le rendrai quand j’aurai fini de l’utiliser. Pas comme si elle avait besoin d’un bidon vide de toute façon. Sortant les billets, prête à payer, ce fut finalement Assan qui abandonna sa place près de Reinar pour rejoindre sa maîtresse, se plaçant à ses côtés et levant les yeux vers elle. Un sourire franchement amusé naquit sur le visage de la concernée alors qu’elle faisait un signe de tête en direction de l’animal comme pour le provoquer. Regarde moi cet emmerdeur. Trop têtu pour comprendre que si quelqu’un s’assoit sur le lit ça veut pas dire qu’il peut grimper dessus, mais suffisamment intelligent pour assimiler que lorsque je sors les billets ça veut dire qu’il y a de la bouffe à la clé. »
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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptySam 13 Aoû - 15:09

ingrid est-ce que tu baises ?


Les deux yeux ambrés du chien parviennent à capter son attention, il se laisse absorber par son regard innocent, pétillant. Inconsciemment, il laisse échapper un sourire idiot face à cette grosse boule de poils et de bienveillance. Il en oublie même l'existence de Lucilla l'espace de quelques minutes, trop occupé à admirer le pelage magnifique de l'animal, à lui offrir des caresses sur le haut du crâne, qu'il semble accueillir avec joie. La simplicité du moment lui fait oublier furtivement ses problèmes, et il aurait presque envie de serrer le chien dans ses bras pour le remercier d'avoir un peu enjolivé sa journée merdique. Il n'a pas non plus de friandise ou de baballe à lui offrir, juste des grattouilles derrière l'oreille et l'affection d'un type qui respecte bien plus les chiens que les êtres humains.

Sa sérénité retrouvée est alors brutalement interrompue par la voix de la maîtresse, qui semble s'offusquer de sa remarque sur le mérite. Elle se moque ouvertement, ne retenant pas ses éclats de rire agaçants, aussi désagréables à l'oreille de Reinar qu'aurait pu l'être l'explosion de la vitre. Irrité, il tourne la tête et lui lance de loin un regard assassin, qu'elle n'aura sans doute pas le plaisir de discerner de là où elle se trouve. « Depuis que je l'ai décidé. » La réponse est sèche et spontanée, nullement réfléchie, ses propos ne se basent sur rien de concret. La seule motivation qui l'anime est directement puisée de son machisme salé qui lui dicte de ne surtout pas laisser le dernier mot à Lucilla. Lui qui était encore un parfait gentleman quelques années plus tôt, il se laisse aller aujourd'hui à un comportement qu'il exécrait à l'époque. Mais les valeurs morales auxquelles il était extrêmement attaché autrefois ont perdu tout leur sens dans le contexte actuel.
Depuis quand cette notion a-t-elle sa place dans ce monde ? Il hausse les épaules avec lassitude, il n'a aucun argument à opposer à cela. On pourrait difficilement trouver paroles plus véridiques, mais il n'est pas d'humeur à débattre là-dessus. Il a seulement balancé cette remarque par pure méchanceté, sans honte. Après tout, c'est lui le patron ici, et Reinar est le genre de patron qui emmerde royalement les clients râleurs, quitte à se construire une sale réputation dans le coin. De toute façon, à l'évidence, son antipathie exacerbée ne semble pas empêcher les mêmes cafards indécrottables de revenir quotidiennement, alors pourquoi se forcer en vain à les traiter avec respect ?

J'pense pas que tu méritais ça, dit-elle tout en désignant la vitre brisée. Il lève les yeux au ciel, nullement offensé. Il perçoit cela plutôt comme une subtile invitation au sarcasme, et il attrape habilement la perche, comme toujours. « Ah bon, et qu'est-ce qui te permet de l'affirmer ? Tu dois avoir une excellente opinion de moi pour penser que je ne l'ai pas mérité... » répond-il d'un ton mielleux, sous-entendant qu'il a peut-être mérité qu'on lui casse sa vitre. Beaucoup de gens en veulent à Reinar, il pourrait d'ailleurs aisément citer tout un éventail de bonnes raisons logiques de s'en prendre à lui. Elles sont pour la plupart stupides et puériles, mais suffisantes pour casser les vitres de sa station, apparemment. À elle d'en juger. « Je me suis mis dans cette situation tout seul, en connaissance de cause. Alors distribuer des vieux bidons d'essence à toutes les têtes de con qui défilent, déblayer des vitres cassées et supporter les commentaires de merde d'une chieuse mal baisée, je l'ai sans doute amplement mérité, qu'est-ce que t'en dis ? » ajoute-t-il en la gratifiant d'un sourire narquois dont lui seul a le secret, la tête appuyée légèrement sur son avant-bras. Il ne veut surtout pas qu'elle le prenne en pitié, ce serait la pire des insultes. Il préfère qu'elle le haïsse de tout son être, c'est bien plus facile, pour lui comme pour elle.

Il donne une dernière grattouille au chien et se lève alors de son siège pour aller chercher un bidon d'essence dans l'arrière boutique, puis il revient et le dépose sur le comptoir sans la moindre délicatesse. Il fait passer tous les articles devant la caisse à la hâte, et laisse à Lucilla le soin de récupérer tout ce qu'elle a payé. À nouveau, l'animosité disparaît comme par magie, une magie produite simplement par le chien qui n'a pourtant rien fait de spécial à part être là, juste être là pour apaiser le climat hostile. Reinar se penche légèrement par-dessus le comptoir pour l'observer, avant de lever les yeux vers Lucilla qui semble tout de suite plus calme et plus douce lorsqu'elle s'adresse à son compagnon. Une attitude qui pousse inconsciemment Reinar à enterrer momentanément la hache de guerre. « Il est superbe, et il a l'air d'être en très bonne santé. Ce n'est pas commun comme race, où l'as-tu trouvé ? » questionne-t-il avec curiosité, les deux coudes appuyés sur le comptoir, les traits de son visage étrangement apaisés. « C'est difficile à dresser, un chien comme celui-là, j'imagine. »


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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyMar 16 Aoû - 0:32
 

LUCILLA ∞ REINAR.



Depuis que je l’ai décidé. Lucilla se retient péniblement de grincer des dents face au constat. C’était tout ce qu’elle pouvait avoir en horreur, ce petit côté mâle dominant, cette façon de prendre de haut et de se croire en mesure de prendre des décisions. Alors qu’aux yeux de la brune, il ne pouvait décemment pas se permettre de décider qui parmi ses clients méritait ou non de lui acheter quelque chose, c’était ridicule, ça revenait à signer son arrêt de mort même si la condescendance et les propos irrespectueux de l’homme ne donnaient déjà pas franchement envie aux gens de revenir. Il pouvait pas se permettre de décider à qui vendre ou non, c’était pas le but du commerce et ça l’était encore moins au vu des circonstances actuelles. Cependant la jeune femme préfère ne rien rétorquer, sachant pertinemment qu’elle s’emporterait de trop, or elle ne souhaitait pas lui donner ce plaisir. Elle préfère estimer que son interlocuteur n’avait sûrement pas mérité de se faire défoncer les vitres de son magasin et ce dernier rétorque de nouveau, sarcastique, précisant qu’elle devait avoir une bien bonne opinion de lui. Bien sûr que non. Elle ne se faisait pas d’idées le concernant, ayant rapidement classé Reinar dans la catégorie des gros connards, ceux là même qu’elle désirait même pas se taper malgré son masochisme flagrant. De là à estimer qu’il fallait exploser son magasin, et sa source de revenus, il y avait une limite. En théorie, Lucilla estimait que pas grand monde méritait ce genre d’événements, pas même Reinar. Il avait toutefois raison sur un point : elle ne savait rien de lui. Quand bien même elle estimait honteux de s’en prendre à lui juste pour sa langue acérée, elle ignorait tout de sa vie. Peut-être était-il un tueur en série, ou un ex taulard en tous les cas qui se serait fait un paquet d’ennemis. L’esprit de la brune s’emballe rapidement, lui proposant des idées toutes plus vicelardes les unes que les autres et elle s’efforce à se calmer dans un soupir. Fallait voir à cesser d’être parano comme ça, aussi odieux puisse être son interlocuteur il n’était peut être rien de plus que ce qu’il paraît être : un pauvre con. Un constat qu’il ne fait que confirmer en l’insultant violemment, cet éternel sourire narquois aux lèvres, lui balançant en quelques mots tout ce qu’il pouvait de méchanceté.

Lucilla tique, bien évidemment, face à la brutalité des mots, mais finalement ce fut en fronçant les sourcils, sceptique, qu’elle l’observa. Qu’est ce qui avait bien pu lui arriver dans la vie, ou qu’avait-il bien pu faire, pour éprouver le besoin de finir par bosser dans une station service aussi merdique, à s’imposer de la sorte des clients à la con comme il le disait si bien. C’est pas franchement un choix de vie recommandé par tout le monde, et c’est rarement un rêve de gosse. Alors pourquoi faire ça ? Pas le choix ? Il semblerait que si pourtant. Punition qu’il s’impose ? Peut être. Les questions fusent dans l’esprit de l’éducatrice canine qui ne se réveille véritablement que lorsqu’elle capte sincèrement ce sourire narquois qu’il lui offre, et qu’elle songe à ce qu’est ce que t’en dis soufflé avec provocation. « J’en dis qu’ils auraient mieux fait de te casser la gueule. Rétorque-t-elle dans un sourire moqueur. Ça aurait au moins eu le mérite d’arranger tout le monde. Et que tu te donnes définitivement beaucoup de mal pour blesser une vulgaire cliente mal baisée. » Beaucoup de mal, trop pour que ça paraisse anodin. On pourrait croire à un adolescent qui se refuse à avouer aimer quelqu’un, ou à un individu trop blessé qui préférait de ce fait passer pour le pire des connards, à rembarrer tout ce qui pouvait s’approcher de lui à moins de dix kilomètres. C’était possible, elle envisageait cette option d’autant plus facilement en sachant que si elle-même provoquait les hommes, c’était bien à cause de ce mépris qu’elle leur vouait, mépris qui découlait de lui-même d’une enfance merdique. Une enfance franchement pas méritée non plus. L’ambre de ses yeux ancré dans les prunelles du rouquin, la jeune femme ne se permet pas de commentaires supplémentaires à ce sujet toutefois. Si ça l’amusait d’envoyer chier tout ce qui était à sa portée, soit, c’est pas comme si elle était mieux sur le sujet. Et de toute manière, ce n’était pas elle non plus qui irait s’offusquer d’un tel commentaire. Lucilla était parfaitement au courant de sa vie sexuelle et sentimentale, suffisamment pour savoir que c’était la merde, que c’était compliqué, tiraillant, agaçant et tant d’autres termes encore. Elle savait que c’était le vide aussi, malgré les conquêtes, c’était juste un putain de vide qu’elle arrivait pas à combler, qu’elle osait pas combler non plus. Alors sans nul doute que Reinar avait raison à propos d’elle : elle était une chieuse mal baisée.

Si elle encaisse plus ou moins facilement les commentaires désobligeants de son interlocuteur, la brune ne tient pas à s’éterniser pour autant, sortant rapidement son argent dès lors qu’il passe au scanner l’ensemble des articles qu’elle avait déposé. Ce fut cependant avec un amusement sincère, et une affection tout aussi profonde, qu’elle observa son chier s’approcher, le gratifiant d’un simple signe de tête provoquant et d’une remarque visant à mettre en avant le caractère aussi borné que futé du canidé. Elle ne s’attendait pas cependant à entendre le caissier reprendre la parole, sur un ton bien plus doux que d’accoutumé. Il était rare de ne pas voir l’employé lui sauter à la gorge et c’est ce qui la pousse à lui jeter un bref coup d’œil méfiant, avant qu’elle ne s’offusque franchement dès la première remarque. « Evidemment qu’il est en bonne santé ! C’est pas parce que j’veux te voir crever de faim sous un pont que j’traite mon chien de cette façon. A chacun ses priorités, et clairement celles de l’éducatrice étaient tournées vers son chien. Qu’il la juge mal baisée, qu’il la traite de conne, emmerdeuse, fille facile, n’importe quoi, peu lui importait. Mais qu’il ne s’avise pas de laisser sous-entendre qu’elle puisse mal s’occuper de son animal, car il était la prunelle de ses yeux, et qu’il le lui rendait bien. Consciente malgré tout de la curiosité et de l’intérêt réel de son interlocuteur, ce fut dans un soupir et un haussement d’épaules qu’elle finit par expliquer : Je l’ai acheté dans un élevage paumé du Michigan. C’est pas commun comme race ici, surtout qu’on a nos propres chien-loup typiquement américains, mais ça se trouve. C’est pas donné ceci dit. Admet-elle simplement, conscience de la valeur de l’animal à ses pieds, tant financière que sentimentale. Payant son interlocuteur, elle s’empresse alors de s’emparer d’un de ses paquets de nourriture qu’elle ouvrit, piquant dedans négligemment. Et Assan, à ses côtés, assis, qui la toise avec envie sans broncher toutefois. Ce fut en mangeant et sans se soucier de lui qu’elle poursuivit ses explications. Rien que ça c’est délicat, s’assurer que ton chien va pas se jeter sur toi pour quémander. C’est d’autant plus compliqué que les gens sont cons et donnent de la nourriture à ton clebs sans demander l’autorisation de personne, lui faisant prendre de mauvaises habitudes. Jetant un coup d’œil à l’animal, elle siffla légèrement pour attirer son attention avant de lui donner un morceau de son bien, qu’il s’empressa de dévorer avant de reprendre sa position initiale en se léchant les babines. Relevant les yeux vers Reinar, ce fut narquoise qu’elle conclut son petit discours. Je suis éducatrice canine, donc tu vois moi c’est pas une question de : est ce que c’est un métier de gonzesse ou de bonhomme… Parce que pour les gens, c’est pas un vrai métier tout court. » Dernier haussement d’épaules, comme pour signaler le fait qu’elle s’en contrefoutait pas mal dans l’immédiat.
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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyMer 17 Aoû - 17:18

ingrid est-ce que tu baises ?


C'est vrai, peut-être qu'ils auraient dû lui refaire le portrait au lieu de casser sa vitre. Depuis longtemps Reinar aurait mérité un bon coup de poing dans le nez pour le remettre dans le droit chemin, puisque tenter calmement de le raisonner n'avait jamais véritablement fonctionné. Son sourire s'intensifie légèrement, ravi par la contre-attaque de Lucilla qui lui semble être la preuve qu'elle commence à manquer d'arguments. La joue appuyée contre son poing fermé, il continue de l'observer fixement, le regard vide et insondable. Curieusement, il n'avait jamais souhaité blesser qui que ce soit, contrairement à ce qu'elle semblait penser. Reinar ne voulait de mal à personne, en réalité, il avait toujours été quelqu'un de pacifique même s'il se plaisait à montrer les crocs et sortir les griffes lorsque se présentait l'occasion d'user mentalement le premier malchanceux à lui tomber sous la main. L'acharnement qu'il mettait à envenimer les conversations et déclencher des guerres froides à tour de bras découlait certainement d'un autre problème. Les regrets et la rancœur qui le rongeaient à petit feu, et le poussaient à déverser sa colère sur des gens qui n'avaient rien demandé, ni même mérité de subir ça. Lucilla incarnait l'exemple typique : la pelote de laine sur laquelle il se fait les griffes pour passer ses nerfs.

Pendant qu'elle s'offusque de sa remarque sur l'aspect bien portant de son chien — une réaction inexplicable aux yeux de Reinar qui avait davantage formulé sa phrase comme un compliment que comme une injure — il sort un paquet de clope de la poche de son jean, ainsi qu'un zippo usé et criblé de rayures, et s'applique à allumer la cigarette coincée entre ses lèvres. Il laisse couler les secondes, il attend patiemment que la furie finisse de déverser son torrent de haine sur lui et encaisse en silence. En signe de désintérêt, il recule son siège et pose ses deux pieds sur le comptoir avec désinvolture, avant de souffler les premières volutes de fumée grise hors de ses poumons, dans la direction du plafond. Elle veut le voir crever, vraiment ? Il hausse les épaules avec détachement face à cette remarque. « Pourquoi sous un pont ? De nous deux, c'est quand même toi qui ressemble le plus à une clocharde qui dort sous les ponts avec son chien et son vieux carton. » En faisant un petit effort d'imagination, il voit très bien Lucilla endosser des fringues de punk à chien et errer dans les rues avec son molosse, un bière et un joint à la main, d'une démarche de bonhomme. L'image est plutôt amusante et le fait vaguement sourire, mais il préfère la garder pour lui. Il n'ajoute donc rien et la laisse poursuivre et écoute ses explications avec beaucoup d'intérêt. En quelques minutes à peine, elle réussit l'exploit de devenir quelque chose d'un petit peu mieux qu'une chieuse mal baisée aux yeux de Reinar. Il hausse cependant un sourcil étonné lorsqu'elle reconnait avoir dépensé une petite fortune pour acheter son chien, et ne résiste pas à l'envie de l'attaquer sur ce détail. « Je me doute bien que c'est pas donné. C'est pour ça que t'es devenue pauvre et que tu t'habilles comme un sac ? » questionne-t-il avec arrogance en baladant son regard sur les vêtements qu'elle porte. Tout de même, quand on ne roule pas sur l'or, acheter un chien dont la race est particulièrement onéreuse n'est clairement pas un choix très judicieux. Mais après tout, c'est son problème.

Il tend le bras pour ramasser les quelques pièces sur le comptoir et compte soigneusement le montant, avant de relever les yeux vers Lucilla qui commence déjà à manger ce qu'elle a acheté sans se soucier de l'endroit. Typiquement un comportement de clochard, mais pour une fois il se retient de faire la remarque et la laisse s'exprimer. Ce qu'elle dit lui est tout à fait familier, lui aussi étant propriétaire d'un petit chien, il connait ça. Mais le sien n'était pas aussi sage que celui de Lucilla lorsqu'il le voyait manger, clairement pas. Il l'observe, et esquisse inconsciemment un petit sourire en la voyant si affectueuse avec son compagnon. Elle était presque touchante. Je suis éducatrice canine. La déclaration ne l'étonne même pas, il a remarqué tout de suite qu'elle savait y faire avec les chiens, dès qu'elle est entrée avec le sien. Même si elle prenait toujours un malin plaisir à se moquer du boulot qu'il faisait ici, lui ne se permettrait pas d'en faire de même pour elle. Il n'avait aucune raison de le faire de toute façon et ne trouvait définitivement aucun argument valable pour la rabaisser sur ce point. « J'imagine que les gens ont simplement une vision erronée de ton job — un peu comme toi tu as une vision erronée du mien, en fait. Mais il n'y a pas de sot métier. » Il fait une pause pour expulser la fumée de ses poumons à nouveau, et fait tourner doucement son siège à roulettes de gauche à droite en émettant un petit grincement agaçant. « Peut-être aussi que l'éducation de leur caniche n'est pas leur priorité actuellement. Tu as mal choisi ton moment pour lancer ta carrière, à mon avis. » Elle n'y pouvait rien, en même temps, ce n'est pas comme si elle était responsable de ce qui se passait à Chicago ces temps-ci. Et qui aurait pu deviner que la situation de la ville finirait par dégénérer à ce point juste à cause d'un jeu ?

Il range la poignée de pièces rutilantes dans sa poche et lance un regard inquisiteur à son interlocutrice, après qu'une vague idée lui soit venue à l'esprit. « J'ai aussi un chien chez moi, mais c'est juste un jack russel stupide et hyperactif que j'avais acheté pour ma fille il y a quelques années. Pas vraiment le même style. » Une race commune, qui ne sortait pas spécialement du lot. Mais ça restait un chien, le meilleur compagnon qu'un homme puisse avoir, le plus affectueux et le plus fidèle quoi qu'il arrive. Alors quelle importance s'il est petit, laid et maigrichon ? « En tout cas si ton planning n'est pas trop chargé, il fait une pause dans ses propos et réprime un petit rire, avant de reprendre, je veux bien te le refiler. »


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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyMer 17 Aoû - 20:04
 

LUCILLA ∞ REINAR.



C'était la première fois qu’on se permettait de la traiter de clocharde, tout du moins ouvertement et la brune ne parvint qu’à hausser un sourcil et esquisser un sourire un peu moqueur. Généralement on préférait soit l’estimer baisable dès lors qu’elle était juchée sur sa moto, soit l’on jugeait simplement qu’elle avait un chien magnifique à ses côtés qui méritait un peu le détour, que ce soit pour l’animal ou pour elle. Lucilla elle-même, malgré qu’elle comprenne d’où sort ce cliché absurde à son sujet, peine à s’imaginer comme une sans abri quelconque, pas tant parce que sa situation financière la tient à l’abri de ce genre de danger -car c’est loin d’être le cas- que parce qu’elle ne picolait pas. Difficile donc de s’imaginer avec l’haleine putride, des cadavres de bouteilles autour d’elle, et autre images du genre. Alors, peut être s’était-elle plus imaginée en gangsta, avec le clebs potentiellement hargneux à ses côtés ? Il manquait que le collier à clou et la casquette à l’envers, mais ça pouvait être crédible tiens. S’abstenant du moindre commentaire cependant, elle préfère répondre aux interrogations du rouquin en expliquant où elle avait réussi à se procurer une race pareille, ne niant pas le prix exorbitant qu’elle avait dû débourser pour le posséder. Un choix qu’elle n’avait jamais regretté, loin de là, mais là encore l’employé de la station ne parvient qu’à la provoquer un peu plus, signalant son manque de goût en matière de vêtements et la pauvreté à laquelle son achat irréfléchi l’avait conduite. Une fois encore elle ne s’offusque guère de l’avis qu’il peut émettre quant à sa silhouette ou sa manière de la mettre en valeur ou non, c’est pas comme si elle tenait à faire des efforts pour le faire bander et il était certain que si son délire c’était les femmes un peu plus branchouilles, il avait tout intérêt de voir ailleurs. Cette fois ci cependant la jeune femme ne résiste pas à l’envie de rétorquer : « Donc d’après toi j’aurais juste dû passer à côté du meilleur chien au monde juste pour pouvoir me trimballer avec une panoplie de chez Channel ? Un ricanement lui échappe, désapprobateur avant qu’elle ne secoue légèrement la tête, comme si elle n’en revenait pas d’un pareil discours. Mais je comprends, les apparences ça doit être important pour toi. C’est ce qui te permet de faire bonne impression aux gens avant de leur rappeler en quelques mots que t’es définitivement un crétin. Sourire moqueur aux lèvres, elle lui jette un bref regard avant de se focaliser de nouveau sur Assan à qui elle souffla dans un sourire franc : L’écoute pas, il sait pas de quoi il cause. » T’es la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie, clament ses yeux tandis qu’elle observe l’animal.

Elle, en revanche, savait de quoi elle parlait. La brune n’avait jamais été particulièrement cultivée, ni même franchement intéressée par ce qui pouvait se passer dans le monde. Elle se contrefoutait de la majorité des domaines existant, se contrefoutait encore plus des gens, et cela lui convenait bien. Mais les chiens… C’était son domaine, sa maîtrise, sa putain d’existence toute entière qui se résumait à sa profession. Alors, elle, elle savait de quoi elle parlait et elle défiait quiconque de trouver quelque chose à lui redire à ce sujet là. Fort heureusement, et tout de même pour sa plus grande surprise à elle, Reinar ne cherche pas à la provoquer sur ce terrain précis. Elle doutait sincèrement du fait qu’il puisse être effrayé à l’idée de la pousser à bout, aussi estime-t-elle qu’il doit lui vouer en cet instant précis une certaine forme de respect. Ou tout du moins lui exprime-t-il clairement sa curiosité, ce qui était déjà un sacré pas en avant quand on connaissait un tant soit peu l’individu en question. En tous les cas, le voilà en train de s’abstenir de cracher sur son travail comme elle pouvait le faire avec le sien, ou comme pouvait le faire n’importe qui avec elle. C’était surprenant en soi, mais Lucilla s’abstient surtout de relever le fait qu’en vérité elle se moquait pas mal du métier de son interlocuteur. Elle n’avait rien contre les caissiers, pas plus que contre n’importe quel employé quelconque en vérité. Mais il était question de Reinar, celui là même qui l’agaçait prodigieusement, celui là même qui la provoquait et qu’elle avait tout bonnement méprisé jusqu’alors. Tout était bon pour lui cracher des insultes au visage. Mais il n’est pas question d’insultes en ce moment, malgré les piques encore échangées par instant, plus par habitude et pour ne pas perdre la main que pour réellement blesser cette fois, et ce fut simplement que le rouquin signala qu’elle avait peut être mal choisi son moment pour exercer sa profession. Nouveau sourire, amusé, tandis qu’elle focalise de nouveau son attention sur lui, sa main s’étant instinctivement nichée dans le pelage de l’animal à ses pieds, le gratifiant de quelques caresses qu’il saurait apprécier et qui avaient le don de l’apaiser elle. « Tu serais surpris. Certes la demande est moindre actuellement, mais tout de même, elle demeure. C’est juste qu’avant on me demandait d’apprendre au chien à se tenir correctement, alors que maintenant on me demande de lui apprendre à attaquer sur commande. » Elle hausse les épaules, montrant le peu de cas qu’elle faisait de ce genre de demandes. Elle comprenait parfaitement, elle-même avait enseigné ce genre d’ordres à son compagnon, ce dernier grondant lorsqu’elle le demandait et étant clairement capable de la défendre. Indéniablement c’était rassurant, foutrement rassurant même. Alors si autrui désirait la même chose, elle n’allait pas critiquer, d’autant plus que peu lui importait tant que ça lui permettait de gagner sa croûte.

C’était la première fois ceci dit qu’ils évoquaient le Darwin’s Game, même de façon aussi détournée et l’espace d’un instant elle ne peut s’empêcher de se demander si lui-même y jouait. Sûrement que oui… Aux yeux de la jeune femme tout Chicago s’y était mis ou presque et c’est en partie pour cela qu’elle s’accrochait désespérément à ses habitudes du quotidien, bien plus prompte à faire confiance à des visages familiers qu’à des inconnus qui pourraient avoir envie de la taillader par simple envie. Or, le fait d’y penser n’a rien de rassurant, surtout lorsqu’il était question de Reinar. C’est sûrement pour cela que, instinctivement, sa poigne s’était faite un peu plus ferme sur le pelage d’Assan tandis que de l’autre, elle tira relativement discrètement sur son débardeur, dans le dos et profitant du fait que son interlocuteur rangeait sa monnaie, comme pour s’assurer qu’il masquerait correctement le tatouage qui ornait sa peau à cet endroit précis. Elle achevait à peine son geste que déjà le rouquin reprit la parole, annonçant tranquillement qu’il possédait lui-même un chien. Un Jack Russel et un sourire amusé naquit aussitôt sur les lèvres de la brune. « Les petits sont les pires. » Hargneux, toujours à sautiller partout comme des puces. Un véritable enfer lorsqu’ils n’étaient pas canalisés correctement, aussi imaginait-elle sincèrement que cela pouvait s’avérer fatiguant ou problématique, voir les deux. Cependant, si Lucilla se permet de commenter avec un amusement sincère la race du chien, ne critiquant pas cette dernière pour autant, elle ne relève pas le fait qu’il venait de parler de sa fille. Sa fille. Putain si on lui avait dit qu’un petit con dans son genre avait une femme et une gosse, elle aurait éclaté de rire en demandant où pouvait se trouver la caméra. Puis elle aurait éprouvé une petite pointe de jalousie aussi, face à cette vie de famille, et sans nul doute face à ce bonheur éclatant. Les gens heureux ne faisaient que la renvoyer à sa propre médiocrité, ce qui n’avait rien de plaisant. L’espace d’un instant, elle a peur aussi, se demandant si la mauvaise impression qu’il donnait à ses clients se répercutait chez lui. Est-ce qu’il cognait sa fille, comme son propre père l’avait cogné elle ? Frissonnant à cette simple pensée, la brune se rassure en se disant que jamais il ne lui aurait acheté un chien dans ces conditions. C’était pas compatible. Encore que… En guise d’excuse ?

Se raclant la gorge pour penser à autre chose, s’estimant parano au possible et préférant dans un sens ne pas savoir, malgré ce cœur qui se tordait dans sa poitrine, la brune fut surprise d’entendre son interlocuteur lui proposer de lui refourguer son chien hyperactif, si son planning n’était pas trop chargé. Quelle ironie. Et l’ironie est encore plus grande en sachant les propos qu’ils ont pu échanger avant, et qu’elle n’avait pas oublié. De ce fait ce fut dans un sourire odieusement satisfait qu’elle s’étira presque, faisant mine de réfléchir avant de lui jeter un coup d’œil moqueur, déposant ses coudes sur le comptoir, ses mains croisées sous son menton en guise d’appui. « Vraiment ? Je sais pas si tu le mérites Reinar. S’amuse-t-elle. Comme quoi il lui en fallait peu. Ceci dit son interlocuteur avait une telle façon de présenter les choses… Estimant qu’il voulait bien lui refiler le clebs, comme si cela témoignait de sa grandeur d’âme. Sans parler du fait que… On dirait que tu veux me le refourguer pour que j’en fasse un chien parfait avant de le te rendre. Ça marche pas comme ça. De nouveau ce sérieux, teinté d’une sérénité apportée par la certitude de savoir ce qu’elle faisait. Au final j’éduque plus le propriétaire que le chien, ce sera au propriétaire de faire le travail, de prendre les bons réflexes et de savoir comment s’occuper de son animal à l’avenir. Donc évidemment je veux bien faire mon taff, mais pas seule. Viens avec ta fille, je lui apprendrais et puis elle s’amusera bien. » La gamine aura l’occasion de s’occuper d’elle-même de son animal, c’est ce que voulaient tous les gosses non ? Même s’ils râlent quand faut sortir le chien alors qu’ils n’en ont pas envie, ils tiennent à s’impliquer. Aussi Lucilla ne doutait pas du fait que la gosse en question prendrait un plaisir certain à constater les progrès de son chien. Et puis la présence de Reinar, d’un adulte en somme, était préférable également. Cependant, si l’éducatrice canine n’avait que de bonnes intentions en faisant cette proposition, il était certain qu’elle aurait préféré fermer bien comme il faut sa gueule si elle avait seulement eu conscience de la réalité. Mais comment pouvait-elle savoir ? Comment pouvait-elle envisager la mort d’une gamine ? Au mieux, l’emploi du passé lui aurait fait penser à un divorce peut être, une garde alternée qui posait un peu problème. Mais jamais, ô grand jamais, elle n’aurait envisagé qu’il ait pu évoquer sa fille décédée.

Hors-jeu:
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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyJeu 18 Aoû - 18:33

ingrid est-ce que tu baises ?


C'était bien une femme, une vraie, pour prendre tous ses mots au pied de la lettre, détourner le sens de ses phrases dès qu'elle en avait l'occasion pour mieux se braquer et tout lui renvoyer à la figure, violemment. À croire qu'elle le faisait réellement exprès juste pour lui rendre la vie dure, comme si elle puisait sa bonne humeur dans la noirceur de celle de Reinar. C'est partiellement pour cette raison qu'il avait fini par devenir si hostile envers le sexe opposé ; plus le temps passait et plus les bons côtés d'une femme se laissaient éclipser par les mauvais. Bien que dans le cas de Lucilla, il n'y avait eu que des mauvais côtés, alors il pouvait difficilement éprouver de la déception vis-à-vis d'elle. C'était presque positif en y réfléchissant, car elle ne pouvait pas tomber plus bas dans son estime, elle ne pouvait que remonter, rien d'autre. Il n'ira pas jusqu'à reconnaître qu'elle venait de monter d'un cran cependant, non, mais pour cette fois il acceptait de lui accorder le privilège d'être un peu plus qu'une simple potiche décorative. Une potiche tout juste bonne à écraser ses mégots dedans.

S'offrir une panoplie Chanel, quelle idée saugrenue. Il avait bien compris que les fringues n'étaient pas sa came, contrairement à de nombreuses femmes un peu simplettes et superficielles. Reinar lui-même avait renoncé à sa garde robe de luxe pour revêtir des vêtements simples et bon marché, et il ne s'en portait pas plus mal finalement. Le faste n'était que de la poudre aux yeux, et ceux qui ne juraient que par ça étaient décidément passés à côté de l'essentiel. « Je n'ai jamais dit que tu aurais dû, j'ai seulement fait un constat, rien de plus. Pourquoi tu te sens obligée d'extrapoler tous mes propos et de les interpréter comme ça t'arrange ? » Des fois, il ne faut tout simplement pas chercher à comprendre le mode de pensée d'une femme. C'est incroyable les conneries qu'elles peuvent déballer juste parce qu'elles veulent absolument avoir raison. Faire bonne impression, quelle vaste blague. Ce n'était certainement pas lui qui allait faire bonne impression, avec son vieux jean usé, son chandail rouge délavé et ses cheveux en bataille, sans parler de la gueule dépitée qu'il tirait à longueur de journée sans gêne. On voyait bien que Lucilla avait tout compris à sa personnalité et à son mode de fonctionnement. « Et puis t'as raison, je suis typiquement le genre de mec qui cherche à tout prix à préserver les apparences, c'est pour ça que je me pointe ici tous les jours avec un petit costard et un petit parfum pour épater tes beaux yeux de gazelle. Je fais assez bonne impression ou je dois aussi t'offrir des roses et des chocolats pour que ce soit plus crédible ? » rétorque-t-il d'un ton théâtral, surjoué, et profondément sarcastique. Jamais il ne s'était caché derrière une quelconque sympathie fabriquée de toutes pièces pour attirer la clientèle. Il avait toujours été ainsi depuis qu'il travaillait dans cette station, naturellement venimeux. Un authentique et fier connard.

D'un geste un peu las, il fait tourner son siège pour allumer le ventilateur qui se trouve derrière lui, posé sur une étagère recouverte de bouquins de chimie et de paperasse inutile. Il a bien besoin d'un peu d'air, l'échoppe n'étant pas climatisée, la température pouvait rapidement devenir insupportable. Pendant ce temps-là, il écoute Lucilla lui expliquer que son job consiste plus à apprendre aux chiens à attaquer qu'autre chose, ces temps-ci. Rien d'étonnant, plus personne ne sortait sans prendre de précautions tant la situation était tendue. Même Reinar avait pris ses dispositions en s'équipant d'une arme à feu qu'il avait acheté à un marchand clandestin, et qu'il portait constamment sur lui. Mais il se garde bien de le faire savoir à la jeune femme, elle pourrait le prendre pour un fou furieux en liberté, et c'était bien le seul cas où il était préférable de préserver effectivement les apparences. Quoi que l'idée était intéressante... mais même s'il ne l'appréciait pas beaucoup, il n'était pas salaud au point de sortir son flingue juste pour lui faire peur, ce ne serait pas très classe. D'autant plus qu'elle se montrait moins désagréable maintenant que le sujet des chiens avait été abordé, un sujet qui visiblement les touchait tous les deux autant. Pourtant, la question du mérite revient inlassablement comme un refrain ennuyeux, comme si elle avait pris très au sérieux la simple boutade qu'il avait balancé en lui donnant le bidon d'essence. Inexpressif, il observe les yeux malicieux de Lucilla et lui souffle lentement toute la fumée de sa clope au visage. « Non je ne le mérite pas, mais je sais que tu le feras quand même. Je t'offre du boulot, tu ne peux pas refuser. » Lui refourguer pour qu'elle en fasse un chien parfait, ce n'était pas vraiment l'idée cependant. Mais comme la femelle idiote qu'elle était, elle comprenait toujours ses paroles de travers et il fallait sans cesse réexpliquer les choses. Pourtant malgré son léger accent, Reinar s'exprimait assez distinctement pour être compris de n'importe qui. Toutes les excuses étaient bonnes pour rabaisser Lucilla, de toute façon.

Il voulait continuer sur sa lancée, lui cracher son venin au visage et miroiter toute la connerie qu'elle lui inspirait à chaque instant, mais à peine ouvre-t-il la bouche pour lui répondre que les derniers mots de la jeune femme lui clouent le bec instantanément. Viens avec ta fille. En une fraction de seconde, son expression change radicalement et toute trace de moquerie ou d'amusement disparaît définitivement. Elle n'est pas au courant, elle n'a donc pas pu dire ça par méchanceté, c'est impossible. Elle voulait bien faire en vérité, parce qu'il le sait, il a beau la mépriser et la traiter comme la pire des connes, Lucilla n'a pas un mauvais fond. Mais à cet instant, il se sent pris au dépourvu et incapable d'articuler le moindre mot, il se fige sur son siège et le grincement agaçant se stoppe net. Immobile, il n'arrive plus à réfléchir correctement, il sent qu'il va étouffer. Il rejette la fumée de ses poumons en soufflant par les narines comme un buffle enragé, avant de broyer le mégot de sa cigarette dans son poing fermé. La braise encore vive lui brûle les doigts mais il se force à sourire, un sourire crispé et empli d'amertume, difficilement contenue. « Ouais, je viendrai avec elle. Elle sera ravie... » répond-il d'une voix fébrile en tentant de garder son calme. Il n'a plus envie de plaisanter, ni même de discuter avec qui que ce soit. Sans le savoir, Lucilla avait violemment remué le couteau dans la plaie et maintenant, il était au bord du pétage de plombs. Pourtant son sourire ne s'estompe pas, un sourire faux qu'il s'efforce de maintenir pour ne pas perdre la face, une égide protectrice destinée à repousser les larmes. Un homme ça pleure pas. « Casse-toi, Lucilla. » conclut-il d'un ton autoritaire, lui faisant bien comprendre qu'il valait mieux qu'elle s'en aille au plus vite si elle ne voulait pas noircir davantage sa colère.


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MessageSujet: Re: « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar]   « Est ce que tu baises ? [Pv Reinar] EmptyLun 29 Aoû - 21:52
 

LUCILLA ∞ REINAR.



Pourquoi tu te sens obligée d'extrapoler tous mes propos et de les interpréter comme ça t'arrange ? La brune tique, l’espace de quelques secondes, lui jetant un regard amer sans se permettre de commenter pourtant. Parce que t’es un connard. C’est la première réponse qui lui vient à l’esprit, la seule qui lui semblait par ailleurs franchement valable. Reinar n’était qu’un con, provocant, arrogant, insultant, et si les remarques acerbes qu’il pouvait lancer auraient pu être désignées comme étant de l’humour un peu douteux chez d’autres individus, avec le rouquin cela ressemblait simplement à des saloperies lancées par simple plaisir de faire mal. Pour Lucilla, il semblait donc évident qu’elle ne se contenterait pas de le laisser la rabaisser, préférant largement extrapoler plutôt que de l’entendre faire des constats désobligeants en pensant qu’il est dans son bon droit à agir de la sorte. Qu’il vienne pas lui dire que juger l’habillement de son interlocutrice revenait à simplement constater, c’était du sarcasme et de la méchanceté gratuite, et si elle ne se plaignait guère ouvertement de la nature pourrie de son interlocuteur, elle ne tenait pas à se laisser faire, aussi puériles puissent être ses armes en comparaison. Indéniablement, la jeune femme ne voulait surtout pas admettre qu’il lui semblait inconcevable de lui laisser avoir le dernier mot. Un homme, qui aurait le dessus ? Un homme, qui prétendrait pouvoir la rabaisser sans qu’elle n’offre aucune résistance ? Autant lui tendre la joue en lui demandant de cogner le plus fort possible, cela reviendrait au même. Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle n’en démord pas, qu’elle se refuse à abdiquer même quand il rétorque de nouveau, s’excusant dans un sarcasme de ne pas avoir apporté roses et chocolats pour la séduire. « Ils seraient périmés, non merci. » Siffle-t-elle pour toute réponse, un peu plus venimeuse. Et la situation a beau évoluer, la conversation déviant sur un sujet plus précieux aux yeux des deux interlocuteurs, ça ne l’empêche toujours pas de provoquer, chercher, ironiser. Un peu. Avant qu’elle ne redevienne sérieuse, comme à chaque fois qu’elle abordait la question de son métier et de la façon dont elle procédait tant avec les chiens qu’avec leurs propriétaires. Elle rencontrait trop d’individus qui demeuraient persuadés qu’elle ferait tout le travail, qu’elle changerait leur chien indocile en un parfait exemple de tranquillité et d’obéissance en moins d’une semaine et ce sans aide quelconque. Ça ne fonctionnait pas ainsi.

Bien évidemment Lucilla ne relève pas le commentaire de Reinar quand au fait qu’elle ne pouvait guère se permettre de refuser quoi que ce soit. Non, elle était comme lui, bien obligée de se taper des clients merdiques juste pour avoir quelque chose à bouffer le soir venu. A défaut d’avoir des vêtements élégants, elle tenait à avoir quelque chose dans son assiette. Et c’est bien pour cela qu’elle offre des détails, peu envieuse de l’entendre critiquer sa manière de procéder et surtout désirant le tenir au courant de ce à quoi il s’engageait avec elle. Il s’agissait de ses règles à elle, si ça lui convenait pas, il pouvait tout bonnement l’oublier. Elle ne lui céderait pas, en aucune manière, sur ce point là. D’autant plus que, pour une fois, elle s’estimait bien aimable et bien attentionnée, à ainsi lui proposer de venir avec sa fille. Certes c’était pour que la gamine puisse s’occuper correctement de son chien, la brune ayant en horreur tous ces enfants à qui on confiait des chiots comme s’il s’agissait de peluches sans s’assurer qu’ils savent en prendre soin, mais aussi pour qu’elle puisse s’amuser un peu. Elle aimait bien les gosses, du moins les moins turbulents d’entre eux et sûrement qu’une gamine ne pourrait pas faire de mal de ce côté-là. Pourtant à peine eut-elle prononcé ces quelques mots, gratifiant son chien d’un regard doucereux par la suite, l’ambiance change aussitôt. Le silence qui suit son discours lui pèse brutalement et le grincement agaçant de la chaise de Reinar prit fin dans le même temps, ne faisant qu’attirer son attention. Dans un froncement de sourcils, la concernée releva donc les yeux vers lui, se demandant s’il venait de voir passer un fantôme. Et elle comprend. Pas tout. Mais elle comprend qu’elle a franchi une limite dont elle ignorait l’existence. Elle le sait à ce regard qu’il vrille sur elle, vide et uniquement teinté par une rage à peine contenue par endroit. Elle le comprend lorsque l’ambre de ses yeux s’abaisse sur la cigarette qu’il écrase vivement entre ses doigts, dans un masochisme soudain inexplicable qui n’annonce toutefois rien de bon. Elle aurait presque pu se faire avoir, par ce sourire crispé qu’il lui offre, tout en garantissant qu’il viendrait avec sa fille. Elle sera ravie, qu’il dit. Et peut-être est ce vrai, mais lui ne semble pas l’être, lui semble plutôt sur le point de vouloir la tuer. « Pourquoi tu… » Elle tente de comprendre, de se rattraper aussi, n’arrivant pas à mettre de mots sur le comportement du rouquin et peinant à savoir ce qu’elle avait pu faire ou dire de déplacé, tout du moins qui serait encore plus déplacé que tout ce qu’ils avaient pu échanger jusqu’alors.

Casse toi, Lucilla. De nouveau son prénom sonne affreusement mal dans la bouche de Reinar, chargé d’un mépris qu’elle estimait ne pas mériter à ce point, comme si elle était une insulte envers l’humanité à elle seule. Elle encombrait, faisait chier, donnait la nausée, au point qu’il exigeait d’elle qu’elle foute le camp, purement et simplement. Le ton autoritaire qu’il emploie lui arrache un frisson dédaigneux alors que l’ambre de ses yeux se met à scintiller d’une colère qu’elle estime légitime. Elle lui en veut, de couper court à la conversation, de décider pour elle du début et de la fin de leurs entretiens, de tolérer ou non sa présence. Elle s’en veut à elle-même, également, en constatant qu’elle envisageait purement et simplement d’obéir à l’injonction, alors même que toutes les fibres de son corps lui hurlaient de lui cracher à la gueule en lui disant d’aller se faire foutre. Cordialement. Mais quelque chose la retient, la même chose qui l’a poussé à faire tous ces choix dans sa vie : la peur. Une peur instinctive qui la prend aux tripes car si la brune ne s’est jamais dit que ses échanges haineux avec le rouquin iraient plus loin, soudainement elle en doute. Elle songe encore une fois au jeu, à la haine, aux meurtres, et à la folie de manière générale qui régnait en ville et soudainement elle craint qu’il puisse être de ce genre là, au fond. Du genre à lui vouloir du mal, véritablement, autrement qu’avec des mots acerbes ou des regards assassins. C’est ce putain d’instinct de survie, niché en elle, qui lui souffle de pas faire de vagues, de pas chercher à préserver sa dignité de toute manière maintes fois bafouée. Il n’en valait pas la peine, après tout, non ? Il méritait pas qu’elle perde encore de son temps, méritait pas qu’elle lui offre une occasion de se déchaîner sur elle. Elle méritait pas ça, surtout. Ce fut donc en ravalant un nombre incalculables de propos furieux qu’elle se recula légèrement du comptoir, comme brûlée ou piquée à vif, glissant dans ses poches ses quelques achats dans un geste brusque avant de récupérer ensuite le bidon d’essence. « Je sais pas pourquoi je m’obstine de toute façon. Siffle-t-elle entre ses dents, essentiellement pour elle-même. Pourquoi, oui ? Pourquoi s’obstiner à venir ici, à croiser le même dégénéré et à supporter ses inepties. Son masochisme était, vraisemblablement, plus profond qu’elle ne l’envisageait. Par ailleurs, il avait beau avoir affirmé qu’il viendrait avec sa gamine, Lucilla espérait désormais ne plus avoir à le recroiser. Qu’il l’oublie, qu’il l’oublie, lui, son chien, sa putain de gosse. Assan ! » Rappelle-t-elle à l’ordre dans un léger sifflement, l’animal répondant aussitôt en la suivant, se glissant à ses côtés tandis qu’elle abandonnait Reinar, quittant le bâtiment en brutalisant quelque peu la porte en voulant sortir.

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