S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.
Elle détestait la forêt. Étouffante, pesante, elle ne supportait pas cette impression de dangerosité constante. Sa jungle à elle était urbaine. Elle savait contourner les immeubles, dévalés les rues et esquivés les voitures. Mais rien ne l'avait un jour préparé à engager une course poursuite parmi les épais arbres du nord de Darwin Harbor. Ceci dit, elle s'y faisait. Callie, ou du moins Frank, avait appris à sauter par-dessus les épaisses racines, à repousser les branches sur son chemin, à contourner les arbres pour mieux parvenir jusqu'à ses cibles. Les gaias. Si jusque lors les caho et les eshu avaient été sa priorité, elle avait découvert avec une certaine stupéfaction que les hommes de la forêt profitaient de leur discrétion et soit-disante neutralité pour agir comme bon leur semblaient. Elle ne les regroupait pas tous dans le même panier, bien sûr, mais elle avait bel et bien fiché trois à quatre visages qui méritaient de retourner à la réalité.
Et voilà qu'elle chassait son quatrième coupable. Le souffle court, la jeune femme puisait dans toutes ses ressources pour tenir la cadence qu'elle menait depuis quelques kilomètres déjà. Elle avait que la fin était proche. Au détour d'une carrière, elle avait profité du champs dégagé pour tirer dans le genoux de sa cible. Elle ne l'avait qu'effleuré, sinon il aurait abandonné depuis longtemps. Mais il n'était qu'une question de temps avant que la fièvre ne s'empare du gaia et le fasse ralentir. C'est comme ça qu'elle avait eu le premier, le deuxième ainsi que le troisième gaia. A défaut de les capturer dans un filet, elle amputait leur principal atout pour atteindre son but. Le joueur, un dénommé Hawl, faiblissait à vue d'œil, si bien qu'elle ne le perdait plus de vue tant il ralentissait. En sachant sa mort proche, il se mit à hurler, de rage, de peur, demandant ce qu'elle voulait dans des mots entre coupés. Callie était sourde et muette derrière son masque peint de trois bandes blanches à hauteur des yeux. Elle se permit même de ralentir. Il n'était qu'une question de temps avant qu'il tombe de lui-même.
Elle décrocha de sa ceinture une lame dans un terrible état, forcée de faire avec tant qu'elle ne trouverait pas mieux. Mais la rouille et le temps avait forgé des dents le long du tranchant tout aussi efficace qu'une meule à aiguiser. Derrière le sang-froid terrifiant que dégageait son accoutrement noir, son cœur battait au rythme d'un tambour frénétique, elle suait de doute et d'excitation. Drôle de mélange. Mais n'était pas encore venu le temps où elle ne ressentait plus rien. Le dit Hawl, au bord du gouffre, finit par supplier. Supplier comme elle avait entendit ses victimes supplier avant qu'il ne les abatte sans la moindre hésitation. Elle tendit le bras, prêt à le saisir dans un dernier pas de course quand elle fit subitement mise à terre. Visage face contre terre, elle entendit sa cible repartir de plus belle, loin de tous ses efforts. Callie vit rouge et poussa un cri rageur.
Grim Petersen
FENRIR
799 PRÉSENT(E) AVATAR : Josh Mario John CREDITS : Rockette Queen ALIGNEMENT : Passif
Coupe-jarret. C'était le surnom qui était naturellement venu aux esprits pour cette ombre traquant ses proies avant de leur briser les jambes. Un mode opératoire toujours similaire. Une fois c'était un hasard, deux fois une grande coïncidence, trois fois une certitude : celui-là avait un soucis avec les GAIA. Sur leurs lèvres, un seul murmure, répété à l'unisson : CAHO. Mais oui, qui d'autre ? Un barbare s'acharnant sur les verts. Tout collait. Alors, peu à peu, l'histoire du Coupe-Jarrêt est presque devenue légende. Difficile de discerner le vrai du faux : certains parlent d'une ombre, d'autres d'un monstre sanguinaire tandis que le reste se contente d'assurer que ce n'est qu'une histoire que trois GAIA ont inventé, afin de se rendre intéressant. De quoi perdre le fil de ses idées. Mais tout cela avait suffit à piquer ta curiosité. Peu importe ce qui finalement était vrai ou non : il y a, dans cette histoire, quelqu'un qui mérite qu'on le remette à sa place.
Paupières closes, tu écoutes attentivement les bruits alentours, la respiration profonde et les sens aux aguets. Sur tes joues, s'étendent deux lignes, peintures de guerre censées impressionner l'ennemi. Ta hache entre les doigts, tu te concentres un instant sur elle. Tu ouvres lentement les yeux : désormais, tu es apprêté pour ta chasse. Tu lances un dernier regard sur le QG de ton équipe avant de disparaître dans l'immensité des bois. C'est le troisième jour que tu consacres à cette traque. Tu es patient, l'une de tes plus grandes qualités. S'il te faudra un mois pour retrouver cet assassin, eh bien, cela t'es égale. Rien ne presse. Tu sais que tu finiras par avoir cette ombre meurtrière, peu importe le temps que cela te prendra. Tout semble calme autour de toi. Tu restes cependant aux aguets, nous ne sommes à l'abris de rien au sein du Darwin's Game. Soudain, tu perçois un hurlement au loin. Il y a, dans la voix, comme un profond désespoir. Sans doute une proie au bord de gouffre. Il ne t'en faut pas plus pour t'élancer en direction du bruit. D'autres cris se font entendre, te dirigeant dans ta course. La scène que tu découvres fait battre ton cœur un peu plus fort : ce n'est pas la peur non, c'est l'excitation qui fait pomper un peu plus vite ton myocarde. Coupe-jarret, l'ombre meurtrière est là, prête à frapper une nouvelle fois. Elle est trop prise par sa chasse, tu as le bénéfice de la surprise. Sans ménagement, tu charges le prédateur, l'empêchant ainsi d'abattre une nouvelle victime. Dans sa voix, la rage. La frustration sans limite d'avoir manqué, si prêt du but, un nouveau meurtre.
« Ne t’inquiète pas, le sang coulera. » Mais pas celui qu'elle voudrait avoir sur les mains. Ta voix est sûre, tonne comme la colère des dieux. « Coupe-Jarrêt, c’est donc toi. Ce n’est pas un honneur de te rencontrer, mais plutôt un plaisir : enfin, je vais pouvoir m’occuper de toi. » Et sans plus de cérémonie, tu armes ton coup, abattant ta hache vers l'inconnu.
Dernière édition par Grim Petersen le Mer 27 Juil - 17:12, édité 1 fois
Son visage écrase au sol, plaqué par une force inconnue. Sans son masque, elle aurait surement mangé toutes les racines. Mais c'est vraiment le dernier de ses soucis. La joueuse regarde sa cible s'éloigner qui avait même pris la peine de ralentir en voyant qu'elle était immobilisée au sol. Elle enrage quand une voix s'élève dans son dos. C'est son sang qui va couler si ce taré ne prenait pas immédiatement ses distances -pense-t-elle entre ses dents serrés. Elle renverse ses épaules pour ne plus lui offrir son dos. Et en apercevant l'homme en question, son corps se crispe. S'il n'avait pas parlé , elle aurait hésité plus longtemps entre un vrai joueur et un mob. Et comme s'il s'agissait d'un vulgaire animal, elle pense à l'agripper par sa pilosité débordante pour reprendre le dessus. A cet instant, l'idée de le tuer ne lui traverse pas l'esprit. Elle veut juste reprendre sa chasse avant que le gaia ne fuit trop loin. Mais alors qu'il débite des paroles qu'elle ne saisit pas, elle change immédiatement d'avis lorsqu'elle voit cette hache brandit au-dessus de son visage. La jeune femme dresse aussitôt ses bras en guise de barrage. Et si elle évite une mort certain, elle n'évite pas la douleur électrisante qui lui traverse le bras vivement tranchée dans la chair. Elle étouffe un râle de douleur et le remplace par une insulte. « Enflure ! » Les nerfs à vif, ses genoux jusque lors coincés percutent le torse du joueur pour se dégager de son emprise. Elle revient aussitôt sur ses jambes, l'avant plaqué contre elle alors qu'elle ramasse son arme. « Cesse de marmonner l'animal. Je pige pas un mot de ce tu dis. »
Elle contre-attaque. Son agilité est remarquable, elle file entre tes pattes. Son attitude et ses réflexes laissent deviner qu'elle n'est pas une novice dans ce jeu. Chose plutôt prévisible : jamais les prédateurs ne sont faibles. Sinon, ils deviennent des proies, tout simplement. Le contraire t'aurait déçu : après tout, Coupe-jarret est presque devenu un être de légende. Il faut qu'elle soit à la hauteur de son titre, si peu flatteur soit-il. Et, elle a de la force aussi la demoiselle. Le coup qu'elle t'assène au torse est plus violent que prévu. Assez pour te déstabiliser un instant, ta respiration ayant été coupée. Mais tu reprends rapidement tes esprits. Te redressant également, vous voilà tous deux face à face. De quoi avoir l'occasion de mieux vous jauger l'un l'autre.
« CAHO, n'est-ce pas ? » Tu finiras par l'anéantir, peu importe son appartenance. Un peu de curiosité, tout simplement. Aussi, tu veux sans doute mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de cette chasseuse, quelles sont ces motivations ? Une haine infinie envers les GAIA et leurs rebelles ? Un hasard malencontreux ? Tu aimerais saisir. « ESHU, peut-être ? Qui d'autre pour choisir la lâcheté de l'anonymat ? » Tuer est une chose ; ne pas l'assumer en est une autre. Tu ne permettrais jamais de te cacher sous un masque : il faut que tes victimes voient visage la justice a choisi afin de punir leurs fautes. Bombant un peu le torse, resserrant l'emprise sur ton arme, tu es prêt à riposter en cas de nouvelle attaque. Si tu te permets le luxe de tenter la conversation, c'est parce que tu veux connaître cette ombre qui hante les tiens. Il est bien connu qu'il faut connaître ses ennemis.
50 placesVIE 08/10
Dernière édition par Grim Petersen le Lun 15 Aoû - 18:27, édité 1 fois
De se voir désigné comme CAHO immédiatement la déstabilise. Bien sûr qu'elle avait tout d'une CAHO mais elle refusait de l'admettre. Elle avait leurs même méthode mais pas leur mentalité. Néanmoins, être assigné à une ESHU la frustra encore plus. En réalité, qu'importe la team à laquelle elle soit comparée, elle ne veut pas l'accepter. Elle n'appartient pas à ce jeu. Le jeu est un outils, elle n'est pas un outils du jeu. La tension menaçante qui brouille les environs a quelque chose d'excitant. Un sourire se perd derrière son masque abîmé alors qu'elle trouve soudainement une certaine satisfaction à se tenir devant cet homme. Jamais on lui avait demandé de faire tomber son masque. Souvent parce que ses ennemis en avait pas le temps.
Ses épaules se rabaissent, tout comme sa garde. Elle aurait pu lever les mains pour dire qu'elle imposait une pause mais elle considérait que ça suffisait pour qu'il remarque les quelques secondes qu'elle prenait. Elle tira sur la sangle derrière sa tête et dans un long bruit déchirant, elle fit tomber son anonymat. Difficile de retenir un sourire. Elle lui accorda alors un verre regard, relevant son menton dans un signe de défis. « Ne cligne pas des yeux. » Qu'elle lance en même temps qu'elle lui envoie son masque en plein visage. Une diversion pour qu'il oublie sa garde le temps d'un instant. Elle brandit sa machette derrière son lancée et l’abat sur son épaule. Si elle aurait désiré avoir la force nécessaire pour enfoncer la lame suffisamment dans sa chaire, elle ne peut que se résoudre à la faire glisser la rouille le long de son torse. Après ça, elle espérait qu'il garde la balafre des jours durant. Qu'il se souvienne ne jamais déranger un animal en chasse.
50 placesVIE 08/10
Dernière édition par Callie Morrigan le Dim 28 Aoû - 15:58, édité 2 fois
Le comportement de ton adversaire t'intrigue. Est-elle réellement en train de baisser toute garde ? Tu te méfies, resserrant ton emprise sur ton arme. Puis tu comprends son geste : elle se découvre, se révèle à toi. Tu te redresses un peu, l’observant presque avec curiosité. C'était donc à cela que ressemble Coupe Jarret. Vous voilà à égalité, face à face. Tu avais deviné qu'il s'agissait d'une femme, par sa voix. Cela ne t'a pas vraiment étonné : elles peuvent être toutes aussi dangereuses que tes comparses masculins - voire bien plus, à vrai dire. La demoiselle en face de toi te le prouve. Elle t'a eu et tu enrages intérieurement de t'être laissé berné aussi facilement. Trop tard, tu as déjà sa machette coincée entre tes chairs. L'arme est émoussée, rouillée, la sensation qui en résulte, terrible. Elle t'arrache un cris sourd, rauque que tu étouffes comme tu peux. Il ne faut pas que tu perdes la face, pas complètement. Tu as encore tes chances de reprendre le dessus. La chasseuse s'est approchée un peu trop dangereusement de ton être et tu en profites. Exploitant l'effet de surprise, tu agrippes ton adversaire à l'arrière du crâne, la ramenant violemment contre toi. « Prends mieux soin de tes armes. » lui glisses-tu à l'oreille entre deux souffles rauques avant d'abattre à plusieurs reprises ton genou au creux de son abdomen. Une diversion assez efficace pour que tu aies le temps d'armer un nouveau coup : ta hache fond sur elle, visant ses côtes. L'attaque est probante mais les étoiles dansant devant ton regard te font prendre du recul. Tu mets alors un peu de distance entre vous, la respiration saccadée, le temps de récupérer un peu. L'entaille barrant sauvagement ton épaule te fait souffrir et tu ressens un peu trop à ton goût tes forces commencer à te manquer. « Pour toutes tes victimes... » Ton regard se pose sur elle. Un regard noir, perçant qui murmure que tes paroles ne sont pas veines. « Pour chacune d'entre elles... Je me vengerai de toi. Je te traquerai. Jusqu'à ce que tu crèves. » C'est une promesse. Car en cet instant, tu te sens faiblir. Tu ne la laisserais pas t'arracher la vie pour autant, tu continueras à te battre avec ferveur jusqu'au dernier moment. Mais il faut qu'elle sache, que tu sois certain qu'elle comprenne qui elle s'est mis à dos ; celui qui lavera ce monde des démons qui le peuplent.
50 placesVIE 03/10
Dernière édition par Grim Petersen le Lun 29 Aoû - 17:12, édité 1 fois
Le contact est douloureux. Étrangement, se retrouver ainsi plaqué contre lui fait bien plus souffrir la caho que n'importe quel coup qu'il pourrait lui infliger. Elle serre les dents, signe de rage et de colère tandis qu'elle tente de se défaire de son imposante poigne. Ses bras pousse son torse ensanglanté, mais rien à y faire. Elle n'est libérée qu'à son bon vouloir. Et alors qu'elle pense à reculer, dans la précipitation et l'erreur, elle sent la chaleur envahir ses cotes. La chaleur du sang qui coule abondement puis celle de la chair tranchée à vif. Soudain elle prend conscience de la douleur et elle manque d'inspirer. Elle vacille alors, manque même de lâcher son arme.
A quelque pas de lui, elle s'aperçoit alors qu'elle a perdu l'avantage si justement gagné. Dans ce même piteux état, seul le plus enrager repartirait mourant. Elle grogne pour s'être aussi facilement avoir. Elle grogne à ses mots qu'elle ne comprend à peine. Elle qui partage pourtant la même folie que son adversaire. La caho pousse du dos de sa main les mèches de cheveux qui s'étaient collés à son front par la sueur. Un moment de latence qu'elle se permet avant de vouloir en finir. Elle resserre sa machette lui demander de la fermer, « Ferme-la. » avant de bondir un pas en avant. Elle veut l'achever. Elle peut l'achever. Si seulement elle avait fait preuve d'un minimum de finesse. La joueuse ne peut à peine toucher son ennemi que celui-ci réplique d'un nouveau coup, tout aussi brutal que le précédent.
La blonde s'écroule au sol, la gueule pleine de sang. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle retrouve son appartement, elle le sait. La gorge serré par la douleur de l'échec, elle regarde un instant autour d'elle comme pour y revoir la proie qu'elle chassait alors quelque minute plus tôt. « T'es trop con. Foutrem-ment con... Elle ravale un gémissement de souffrance alors qu'elle palit à vu d'oeil. C'était lu- » La vague de pixel l'emporte, éteignant sa phrase avant qu'elle ne s'achève.
50 placesVIE 00/10
Dernière édition par Callie Morrigan le Lun 29 Aoû - 21:07, édité 3 fois
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