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S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.



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 sweet dreams are made of this (brydaïn)
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MessageSujet: sweet dreams are made of this (brydaïn)   sweet dreams are made of this (brydaïn) EmptyLun 12 Sep - 22:08
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Les lèvres s'entrouvrent pour laisser échapper un cri qui ne viendra jamais, mort-né.
Les paupières se soulèvent en un sursaut et le plafond de sa boutique se dévoile, se voulant réconfortant et salvateur comme pour intimer au cœur de stopper sa course effrénée, il n'y a plus besoin de fuir, ici il est en sécurité. Mais rien n'y fait, le palpitant fracasse la cage thoracique de Bryden tant qu'il peut, tentant de forcer la sortie et de jaillir de cette poitrine qui ne garantit plus sa survie, il en est conscient maintenant.
C'était encore ce rêve.
C'était encore cette même Bryden, celle du premier jour de la fin de sa vie. Celle qui a sonné le glas de l'existence jusque là paisible pour une chevelure aux boucles soleil, pour une poignée de poussière d'étoiles jetée au visage un soir de malchance providentielle.
Elle revoit l'imprudente qui s'écrase dans la forêt de Darwin et soudain tout arrive et c'est décousu, le film se déroule bien trop vite et elle revoit le crâne percé de celui qui lui tend la main pour la relever, elle voit le liquide vermeille qui s'imprègne sur ses vêtements de nuit, qui lui colle à la peau, morbide corps à corps.
Elle assiste, impuissante, encore et encore, à sa propre mise à mort. Et elle ressent encore les balles mercenaires ingénues qui lui trouent la peau et qui se ravissent du spectacle de l'oiseau imprudent qui se vide de son sang, les ailes brisées.
Elle le connaît par cœur, ce film, Bry. Parce qu'il tourne en boucle depuis un mois et qu'on l'oblige à le regarder tout les soirs et elle aimerait changer de programme ou fermer les yeux, retourner à ses douces chimères d'avant-cataclysme et sombrer dans le sommeil sans que ne pèse sur chaque nuitée la menace du démon du jeu qui impitoyable plante ses dents longues dans sa chair d'agneau.
Elle réalise depuis peu qu'il y a des choses impossibles, des vœux inaccessibles qui se moquent de savoir à quel point vous les désirez fort et qu'importe si vous croisez les doigts. Des souhaits sourds qui n'entendent jamais les prières. Elle ne peut pas revenir en arrière. Elle ne peut pas retrouver sa vie d'avant. Et elle ne peut plus dormir.

Elle se redresse, agrippant de ses doigts frêles l'accoudoir du canapé qui l'a accueillie avec ses démons nocturnes. Elle ne sait pas quelle heure il est et n'ose pas toucher à son téléphone portable qui gît à ses côtés de peur qu'il ouvre par erreur le vortex de pixels et l'engloutisse à nouveau. Elle se rappelle qu'elle a joué Bry, beaucoup, avant de finalement trouver une porte échappatoire pour s'arracher un temps du moins des griffes du fauve Darwin, consciente que le répit n'était que temporaire et qu'il la retrouverait tôt ou tard, pour la simple et bonne raison qu'elle irait elle-même sonner à sa tanière. Elle s'est écroulée là, sur un des protégés de sa boutique et le jeu mortuaire a eu tôt fait de revenir à la charge, dans l'univers des rêves qu'il n'épargnait pas.
Elle enfile les baskets qui traînent au sol et se lève, ses pieds la menant devant le grand miroir qui fait face à la porte de sa boutique dont elle a oublié d'abaisser les rideaux. Sa copie est pâle, elle semble minuscule dans l'énorme glace. Elle passe ses doigts sous les opales cernées, jauge l'inconnue qui n'a même pas pris la peine de se changer pour dormir comme si elle avait su que le sommeil ne se laisserait pas attraper. Ses yeux sont injectés de sang. Cette fille c'est moi, elle se le répète mais n'y croit pas, ce n'est pas elle, ce n'est pas Bry, où est passée l'étincelle du regard, où se cache l'éternel sourire ? Elle n'aime pas cette Bryden nouvelle. Elle tourne dos au reflet l'enfant avant de soulever subrepticement son tee-shirt mue par la même inquiétude, chaque soir. Pas de cicatrices, pas d'impact, nulle trace des munitions meurtrières. Les plaies sont invisibles, elles n'ont de place que dans sa tête.
C'est encore pire.
Elle rabat le tissu sur la peau immaculée et échappe à son image, se dirigeant vers la porte. Elle prend le sweat noir qui traîne sur une chaise, l'enfile et s'empare des clés de son royaume qui l'étouffe, princesse à bout de souffle. Elle veut fuir.
Elle clos la porte derrière elle et ferme les yeux un instant, emplissant ses poumons de l'air de la vraie vie, celle qui ne suinte pas la peur et les cadavres. Les pieds automates se mettent en marche. Il faut qu'elle s'éloigne, Bry. Elle laisse les cauchemars dans son antre d'Alice et prie pour qu'à son retour Cheshire les aie dévorés.
Elle n'est qu'au croisement de sa rue lorsqu'elle l'aperçoit. Elle se cache dans l'ombre de la lune et ses iris bleues suivent la silhouette connue qui marche silencieusement, fondant la noirceur ténèbres de cette nuit sans étoile.
Elle ne prend pas le temps de réfléchir, Bryden. Elle a reconnu Caïn et elle sait où il va. Elle sait que le brun va battre et se faire battre, cogner toujours, plus fort chaque fois, y perdre un peu de sang, gagner quelques hématomes parfois. Il n'a jamais voulu qu'elle l'y suive, Bry, et c'est précisément pour ça qu'elle se met à marcher dans la même direction que lui. Elle a des envies de violence, la timorée. Elle ne veut plus être la victime ce soir, elle veut l'égoïste voir qu'il y a d'autres gens qui souffrent, qui pleurent et qui perdent la lutte. Pour sa rassasier d'une misère partagée et se sentir moins seule, enfin.
Elle se fait aussi discrète qu'elle le peut dans les rues mal éclairées, craignant que sa cible ne lui échappe si elle ne presse pas le pas. Elle ne veut pas le laisser partir, Caïn. C'est son échappatoire d'un soir. Elle veut voir ce soir l'enfant, parce qu'elle sait que les démons de nuit ne se laisseront plus rassasier par les contes d’ultra-violence qu'il offre à ses oreilles d'innocente de temps en temps. Elle a besoin de cette bouffée d'interdit pour enlever le poids qui pèse encore sur sa poitrine.
Elle veut goûter à la dépravation des violents pour oublier celle qui est terriblement sienne.


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Dernière édition par Bryden Beale le Dim 6 Nov - 18:55, édité 1 fois
Caïn Moriarty
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (brydaïn)   sweet dreams are made of this (brydaïn) EmptyJeu 15 Sep - 3:47

sweet dreams are made of this

- BRYDEN — CAÏN -


Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire, quand le mal a choisi votre âme pour empire, quand tous les romantiques et les tristes du monde, ont choisi votre cœur pour se mettre à pleurer.

Encore une soirée à se cacher. Encore une soirée pour se défoncer. Encore une soirée pour oublier. La précarité, la violence enfouie au fond de ce palpitant dérangeant, béant d’un trop pleins de sentiments. L’égaré abandonne les battements de son palpitant pour un peu plus de néant. Un vide pesant qui lui vole les instants passés, les moments convalescents. Pauvre blessé qui file vers sa condamnation à perpétuité. Pour une drogue que seule la violence peut lui donner, lui concéder après tous ces regrets, toute cette culpabilité. Cette erreur qui ne cesse de se répéter lorsque Morphée vient l’encercler dans une étreinte empoisonnée. Cette fameuse soirée où il avait tout sacrifié pour un intérêt futile, pour une protection livide. Depuis l’enfer se pavanait, le maintenait entre les flammes de Lucifer. Consumé, brisé par tout ce brasier infligeant, béant. Mais l’étincelle elle brille encore, elle pétille encore. Elle vit dans un sursis doré, elle survit dans une société pourrie gâtée. Filant entre les visages ternes, et les yeux cerclés de cernes. Elle lutte et elle chute. Malgré les restrictions, les affronts de ses lois sans bénédiction. Cette ville étant condamnée à se consommer à cause des gens qui la peuplaient. Caïn il vacille et s’éparpille sur le fil tangible de l’équilibre perfide, il joue à un jeu très très prenant. Attrapes moi si tu peux. Tues moi si tu le veux. Il fuit pour subsister aux heures interdites, lorsque la nuit s’éteint sous les lumières bipolaires. Oubliant le monde pour s’élever loin de la précarité, pour se confesser de tous ses pêchés dans un vice encore plus damné. Il veut se battre, il veut sentir son coeur battre. Dans la débâcle de l’adrénaline, dans la mélasse du danger. Suicidaire au palpitant nucléaire. Il veut prouver ce qu’il vaut, ce qu’il coûte. Il veut se sentir admirer pour se sentir un peu moins mauvais. Car la culpabilité l’égorge et l’écorche. Et que son existence misérable a besoin de cet argent sale. Pour encore respirer, pour encore s’affamer, pour encore bouffer, pour encore donner à celle qu’il a rejeté, pour encore sauver la poussière de son foyer.

Alors il fuit et sévit dans les ruelles mal éclairées des bas quartiers. Il se teinte et s’éteint sous les étoiles de clarté. Se cachant puis se lamentant. S’échappant puis se stoppant. Son regard se disperse et tergiverse sous le labyrinthe de cette ville bien trop vile. Sous les sirènes et les gyrophares, il se fait opaque, veillant à sa sécurité, à sa liberté. Puis il fonce et se défonce à courir comme un dératé pour mieux éviter de se faire chopper. Mais il ne se doute pas de la silhouette qui course ses arrières. Comme une ombre qui se nourrit de ses envies carnassières. Elle le suit et il fuit. Puis le bâtiment isolé, ce bar paumé où aucun bruit ne résonnait. Le brun il s’infiltre dans la bâtisse délabrée pour mieux s’y engouffrer. Puis les yeux curieux se posent sur ce triste enjeux. Et déjà les murmures s’enchainent et se déchainent. Pourtant, Caïn il traverse la pièce sans écouter les échos qui reflétaient si bien l’ampleur de ses maux. La bête ! L’impulsif ! Le sans pitié. Voilà les mots qu’on lui attribuait dans ce décor de saleté. L’homme qui n’avait plus rien à perdre. L’homme qui n’offrait que son atrocité aux regards désincarnés. Le déchet, l’égaré, le gamin précipité. Le brun il va se cacher dans les vestiaires pour se changer, pour effacer ses dires qui trop de fois le hantait. Bandant ses phalanges bleutées, cachant son tatouage d’un simple pansement déchiré. Malgré tout, il continue de se préserver. Puis le gong. Puis l’alarme. L’heure du naufrage. Il ferme ses paupières le dommage. Un instant, un moment. Pour respirer, pour inspirer toute l’adrénaline qui fourmille dans ses veines creusées. Son afflux de sang s’accroissant soudainement. Et son coeur qui en paye les antécédents de cette drogue dure à l’usure. Un simple sourire sur sa façade de dureté et déjà le mirage devient orage. Il sort et il se tort. Prêt pour l’effort pour un plus de remords.

Le ring apparait et tout le monde se tait tandis que les combattants convalescents s’approchent à leurs dépends. Plus d’échos, que des souffles précipités entamés par une excitation sans lamentation. Les gens se nourrissant de ces suicidaires, pour s’en faire un divertissement tentant. Pauvres égarés qui avaient besoin de la souffrance d’autrui pour se sentir bien. Caïn n’allait pas les blâmer car c’était ces dégénérés qui payaient ses banalités. Et tandis que son ambre se paume sur l’audience, ses prunelles ricochent sous la familiarité d’un visage bien trop clair pour se trouver dans cet enfer. Petite poupée vaine au milieu de toute cette gangrène. Bryden. Elle qu’il voulait préserver, qu’il voulait conserver de toute la cruauté, elle le scrute avec cet air guilleret et le brun a envie de dégager du ring pour aller l’engueuler. Sous sa curiosité, il n’entendit pas le début du combat et il se trouve déjà bien bas, lorsque son adversaire le frappe en un sourd fracas. L’impact sur ses côtes, le faisant tomber, Caïn se recule le souffle coupé. Mais l’opposé attaque derechef et le brun supporte tout son poids tandis qu’il continue de lacérer son bassin à coups de poings. Puis soudainement, malgré la souffrance de ses membres déjà bien colorés par la friction de cet affront, il bloque le combattant de ses jambes le reversant, le basculant. Et enfin la bête se réveille sur cette merveille. Sur ce contrôle surfait qui le fait planer. Et il fracasse et il casse. Ses phalanges glacées s’écrasant sur la mâchoire de ce pauvre gars en un éclat. Il ne s’arrête plus, il continue. L’homme sonné à son tour lançant les dès se relève et le crève de sa poigne de fer alors qu’il essaye de l’étrangler. Mais Caïn ne se laisse plus dompter, et tape d’un coup sec dans la cage thoracique de l’étranger.  Reprenant une fois de plus le dessus.
Mais tout s’enchaine, tout s’engrène. Sous les yeux curieux de la poupée qui se rendait pas compte des enjeux de ce triste jeu.
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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (brydaïn)   sweet dreams are made of this (brydaïn) EmptyDim 6 Nov - 19:07
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Douce nuit sainte qui ne s'encombre pas des esprits sains, à laquelle ne succombent que les âmes abîmées. Les galeuses brebis rejetées par Morphée. C'est un grand cœur malade Bryden, naïve gamine qui n'a jamais rencontré Souffrance et Peine et qui s'étonne les yeux écarquillés sur une telle découverte. Ce jeu la blesse. Ce monde la blesse.  On est facilement blessé lorsqu'on est tendre. Un coup de croc, un coup de trop, trois balles dans le dos..
Elle est désespérément fragile et fragilisée par ce désespoir qui s'insinue subtilement dans son sang. Elle est juste là la peine, c'est un poison qui lui parcoure lentement les veines et qui vient ronger le palpitant. Tristesse sulfurique qui englouti les doux rêves de l'enfant d'antan. Elle ne se reconnaît plus Bryden. Défigurée par un jeu omniscient qui dévore ses journées et la hante la nuit. C'est comme si elle le fuyait Bryden alors qu'elle accélère le pas pour ne pas se laisser distancer par Caïn qui fend les ruelles sombres. Et pour ne plus entendre l'impact des balles qui lui glace le dos elle se concentre sur le religieux silence de la cathédrale Chicago, emplie de pêcheurs prêcheurs qui ne dormaient sans doute pas non plus, qui auraient tout le temps de le faire une fois qu'ils seraient morts, assassinés par la matrice. C'est la ville entière qui se meurt à petit feu, drame silencieux. Personne ne dénonce, ceux qui s'y risquent sont hypocrites, le destin dépeint à chacun un morbide triptyque. Résister Céder Mourir. Chacun à son rythme.
Elle bouscule l'ordre établi Bry, l'histoire ne se déroule pas comme prévu et est-ce que tout cela à un sens ? Sa mort s'est écrite le jour où maudite elle s'est arraché le cœur pour l'offrir à un dieu électronique. Elle est morte Bryden et maintenant elle résiste en vain à une destinée qui aura tôt fait de la rattraper par la main. Mais pas ce soir, pas ce soir. Ce soir, elle peut encore offrir le spectacle du désespéré qui tente de sortir de son désespoir. Les rideaux ne se fermeront pas cette nuit, au contraire. Ils s'ouvrent sur la scène de l’ultra violence non plus virtuelle mais réelle et la môme ne vaut pas mieux que les autres finalement, tristement ramenée à sa condition d'humain déchet. Pain, jeu. La violence sera son pain et ce n'est ce soir pas sa vie qui sera en jeu.
La crainte de l'avoir perdu alors qu'il s'engouffre dans un bâtiment. Elle aperçoit l'ombre qui s'efface derrière la surface d'un mur défriché. Elle sourit triste alors qu'elle comprend que la course est finie. L'histoire sérieuse commence maintenant. C'est exaltant et terrifiant. Elle attend quelques instants avant d'ouvrir la porte à son tour et de mettre les pieds dans l'arène.
Elle a la fragilité courageuse Bryden, naïveté inconsciente probablement. Elle n'a pas peur. Elle ne craint rien. N'est pas sûre de ressentir quoi que ce soit dans l'irréalité de ce soir, comme si vrai et faux se confondaient et qu'il lui aurait semblé plus logique de se trouver dans le jeu en ce moment.
Elle perçoit bien la foule et n'ignore pas les mots qui la visent, les regards suspicieux et sulfureux qui s'échouent sur le visage de poupée. « T'es perdue ? ». Les hyènes ricanent. Oui. Elle est perdue Bry. Elle s'est perdue elle-même. Mais elle se trouve pourtant à l'exacte place où elle veut être.
Au devant de la réalité brute, aux premières loge de la violence réelle.
Est-ce que mourir en vrai est-aussi douloureux que de se faire éteindre dans le monde virtuel ?
Est-ce que la déchéance sanglante laisse réellement ce goût mécanique sur les lèvres ?
La minuscule joue des coudes dans la faune animale qui se bouscule autour du ring de fortune. Elle veut être aux premières loges. Elle ne vaut pas mieux que les autres Bry. Pour admirer la lutte des condamnés, elle veut être bien placée.
Les loups entrent dans l'arène. La curiosité malsaine se voile d'admiration et les yeux gamins brillent d'excitation. Les prunelles croisent finalement celles de Caïn qui se fendent d'une expression qu'elle feint de ne pas interpréter. Elle lui offre le premier sourire de la journée, éclat de paradoxe entouré des grimaces enragés des bêtes qui ne veulent plus attendre. Les rugissements redoublent lorsque le glas sonne et elle laisse échapper un cri lorsque la feinte mise à mort commence. Il tombe. Elle perd le contact Bry mais ne le lâche pas des yeux, incapable de se détacher du fascinant spectacle qui commence. Elle voit l'autre s'acharner sur le corps de Caïn à terre et elle est obnubilée par cette violence lâche. Lâche le! Elle aimerait hurler mais ses dents se serrent et ses serres se plantent dans la paume de ses mains alors qu'elle implore silencieusement le brun de se relever. Si tu perds je perd et elle ne veut pas qu'ils perdent Bryden, elle veut que Caïn se relève et qu'il rattache cette cape de héros de sa nuit qu'elle lui a accroché bien contre sa volonté autour du cou. Elle veut qu'il gagne, la môme. Que la représentation de ce soir ressemble aux histoires de victoires qu'il lui conte.
Et le chevalier entend ses suppliques alors qu'il reprend le dessus, faisant pleuvoir sa colère sur le visage de l'autre qui se jette sur lui, dans un fracas d'humains qui se tabassent alors qu'ils auraient pu se tendre la main. Elle sent son cœur qui se dégèle l'oiselle alors qu'il bat de plus en plus vite dans sa poitrine, comme pendant son cauchemar, repu de violence horimagnifique. Ému devant le spectacle d'un désespoir qui n'était pas le sien. Dans un moment où le coup part et s'écrase contre celui qui cristallise son espoir du soir, elle hurle. « Vas-y Caïn ! ». Fais-le Caïn. Bat toi pour moi. Égoïste môme qui ne réalise pas la tristesse de ce qui se joue devant ses yeux, qui se repaît au profit de sa propre expiation. Feignant la force alors que son palpitant se serre à chaque crochet, lui arrachant un soupir chaque fois qu'elle se persuade que le brun va bien. Terrible hypocrite qui se refuse à admettre que ce qui se déroule sous ses iris la soulage et qu'elle savoure de contempler la souffrance la plus pure dans des yeux qui ne lui appartiennent pas. Partagée entre la délectation et la nausée soudaine qui s'en prend à elle alors qu'un coup achève sa mission mieux que les précédents et que le sang commence à couler, versé en sacrifice pour les vautours qui se pressent autour du ring et dont elle grossit les rangs ce soir. Incapable de percevoir duquel des deux gladiateurs s'échappe le précieux liquide. Ce n'est pas elle qui sombre sous les coups, alors pourquoi commence-elle à avoir mal ?


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MessageSujet: Re: sweet dreams are made of this (brydaïn)   sweet dreams are made of this (brydaïn) EmptyDim 1 Jan - 2:34

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- BRYDEN — CAÏN -


Quand vous ne savez plus qu'un jour vous saviez rire, quand le mal a choisi votre âme pour empire, quand tous les romantiques et les tristes du monde, ont choisi votre cœur pour se mettre à pleurer.

Distraction soudaine. Invitation malsaine. L’environnement se tait à l’instant où il la voit l’ingénue sur ce fil tordu. Dans un équilibre ballant, sur un terrain miné par toute l’horreur de cette société. Jolie funambule qui vogue sous les silhouettes carnassières, sous les âmes meurtrières. Poupée faite d’éclats, de givres, de flocons et de dégâts. Elle le regarde comme s’il pouvait lui redonner la foix. Un espoir en l’humanité, un divin écho au milieu de toute cette bestialité. Mais la pureté elle ne sait pas où elle a mit les pieds. Elle ne se doute que seuls les écorchés se retrouvent ici pour gouter aux effluves ensanglantées. Dans ce lieu où tous les enjeux ne sont qu’interdits, seules les folies se répandent de toute leurs mépris. Se nourrissant des poings et des carnages de ces mirages. Bêtes de foires, animaux en cage. Et l’innocente elle se fait démente en un sourire béant. Un frêle rictus illusoire face aux traits excités de chaque déboire. Ange déchu au milieu des pendus. Elle brille de légèreté sous le tintement entier de l’appel de la mise à mort. Simplement perdue, encerclée par les âmes noires qui n’attendent qu’à teinter leurs remords sous les morsures monotones de ces lutteurs emplis de rancoeur. Divertissement alléchant, drame haletant. Et l’inconscient qui regarde l’enfant de son ambre inquiète il se fait percuter sous la violence de son ignorance. En un coup cinglant qui résonne dans son corps tremblant. Ses os s’entrechoquant sous l’impulsivité de cet enfoiré qui profitait de son regard distrait pour mieux le terminer. Prédateur aux instincts batards, aux airs de crevard, il se veut créateur de douleur, bourreau d’aigreur. Frappant au niveau du bassin, le malsain prend son désir dans ce martyr. Miroitant la souffrance comme délivrance. Il fracasse, il tabasse. La laideur de l’humanité s’éveillant sous ces faits. Les hurlements déchirants, les acclamations véhémentes… La foule s’anime pendant que l’étincelle se désinhibe. Les barrières s’écroulant sous le kérosène dans ses veines, drogue d’adrénaline qui fait taire toutes les restrictions, les lamentations. Il veut jouer ce con, il va payer son affront …

Caïn il reprend les rênes de cette lutte vermeille, écrasant à son tour ses phalanges glacées sous la peau tuméfiée de l’opposé, en le bloquant de toute sa mobilité. N’écoutant plus sa conscience éreintante, les règles préétablies, la folie réapparait sous la curiosité des égarés. Sous l’excitation partagée de tous ces damnés. Il se confit lui aussi de tous ses pêchés tandis que ses doigts salis tapent dans une suffocante mélodie. Requiem sourds de coups bas, de fracas. Nuisance sonore qui le détériore, qui le perfore de remords. Alors voilà à quoi ressemble ta vie sale abruti ? Admires la ta vie. Regardes à quel point elle est pourrie. Orphelin batard, père crevard, lutteur taulard. Préjugés vicelards. Sous la psalmodie de sa conscience, le gamin il blêmit. Son visage s’éteignant soudainement alors que l’environnement se fait silence assourdissant. La douleur physique n’étant plus que futilité sous les dégâts de cette vérité, de cette existence bafouée. Toutes ces années gâchées pour gagner du fric sale, pour élever son crâne au dessus des vagues de dédales. Il n’était qu’une pute l’enfoiré, qui au lieu de vendre ses reins en festin, étalait sa tragédie sous les yeux démunis. Comptant l’argent à chaque journée pour savoir combien de journées encore à tirer ? Combien de soirées à se maquiller le corps d’hématomes en apothéose ? Combien de fois va t-il encore se faire fracas pour trouver un frêle trépas ? Le néant continue de le juger l’échappé tandis que ses poings continuent de se rompre sous les effluves métalliques, idylliques que son adversaire lui rend. Il n’entend plus rien, il ne ressent plus rien. Vide livide. Soupir d’acide. Puis ce murmure en pature. Ce cri d’usure. « Vas-y Caïn ! » Finis le. Termine le. Pour moi. Pour toi. Jolie poupée qui hurle à la mort. Jolie poupée qui encourage le remord. Bats toi bordel de merde. Bats toi au lieu de penser. Cesse de te cacher derrière tes masques d’opacité. Caïn il voudrait la regarder, lui dire de se casser avant qu’elle ne voit vraiment son atrocité. Mais le temps passant, l’harmonie des corps se faisait hardcore. Les coups toujours plus violents, les gémissements plus cinglants. La souffrance n’étant plus aussi superficielle, celle ci devenant carnassière, meurtrière. Les muscles se bandants, les respirations se saccageant. Et le sang… Ce sang qui se répand contre ses lèvres abîmées, explosées à force de poings entrelacées. Le lutteur n’est plus que crève coeur. Insignifiant, vulnérable, instable. Il faiblit et pourtant… Il continue cette danse macabre, ne lachant pas l’infâme. Voguant contre ces hanches pour les rompre de cette violence. Il abat ses doigts en cherchant la libération, la conclusion à toute cette effusion. La fatigue n’étant plus que confusion. Mais l’altération cherche encore sa condamnation, rattrapant sa gorge rougie par le toucher pour l’étrangler. Et le brun n’arrive plus à se débloquer, l’air s’échappant peu à peu de sa gorge serrée, de ses lèvres tuméfiées. Sa carcasse se met à trembler, ses poings lâchant peu à peu prise. La victoire s’effile entre ses phalanges glacées. Mais il se résigne le perfide en un dernier coup incisif, abattant violemment la mâchoire de l’enfoiré d’un uppercut bien placé. Et l’homme à son tour vacille sous cet équilibre futile. Glissant précipitamment au sol dans un vacarme alarme. Et les bruits environnants s’éteignent en un instant sous les taches maculées, sous les combattants convalescents. Plus rien. Et son nom. Puis les hurlements des victorieux, les soupirs des contagieux. Caïn il ne profite pas de cette joie foireuse, il fuit sous les prunelles venimeuses. Ne scrutant pas même la poupée qui s’était invitée dans ce terrain miné. Il s’échappe de ce carnage, des marques sur sa carotyde, des hématomes sur sa peau livide. Il se cache sous sa honte. Il se teinte sous l’horreur pour se retrouver dans ce vestiaire et taire tous les songes enfer. Attrapant son sac pour se casser sans se retourner. Les yeux injectés de sang, le souffle pesant. Il se taille l’infâme loin du vacarme, loin de ce carnage qui est toute l’ampleur de son outrage.
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