C’était pour prêcher par l’exemple que Charles avait tenu à se prêter au jeu. Ou plutôt, à l’entraînement. Bras-droit ou pas, il n’était pas l’essence du parfait GAIA, au contraire, et pour s’en rapprocher il fallait s’entraîner. La nuit le fait frissonner, mais ça ne l’empêche pas de se diriger avec enthousiasme vers les sacs que désigne Isaÿr – ceux qui leur appartiennent, à lui et sa complice, Andromède. Il a remarqué, avec le temps, que cette dernière est plus distante avec la team, qu’elle se mêle moins aux activités; c’est donc avec une joie qu’il ne prend pas la peine de dissimuler qu’il lui tend la main pour marquer le début de l’activité. « Content de faire équipe avec toi, Andromède. T’as lu notre tâche? » Il farfouille rapidement dans le sac pour trouver l’énoncé de leur mission. « Construire une cabane… Perdons pas de temps. Je pense qu’on aura besoin de chaque instant mis à notre disposition. » Il jette un coup d’œil à Isaÿr, qui tourne le dos aux équipes qui commencent à s’enfoncer dans la forêt, puis pose à nouveau son regard sur son alliée. « Prête? »

Pourquoi avais-tu décidé de participer ? Tout simplement parce que ton indépendance envers ta propre team ne pourrait pas durer éternellement. Tu avais besoin d'eux, et dans un sens ils avaient sans doute besoin de toi. A l'annonce des entraînements, Isaÿr avait défini les équipes. Tu te retrouves donc avec un coéquipier plutôt bien placé, à savoir le bras-droit des GAIA. Il y avait pire. La tâche confiée n'avait rien de difficile, tu t'attendais à quelque chose de plus costaud pour un entraînement, mais pourquoi pas ? La survie est la base de tout dans ce jeu. Après t'être emparée de ton sac plutôt bien garni, tu te sens obligée de discuter avec Archimède. Archimède, Andromède... De bien similaires pseudonymes. « Salut, Archimède. Je n'ai jamais eu trop l'occasion de discuter avec toi auparavant, mais je suis ravie de faire équipe avec toi aussi. » T'essayes de sourire comme pour te donner de la contenance, mais t'es pas bien à l'aise avec les autres, surtout avec la hiérarchie puisque tu ne participes pas vraiment à la vie de l'équipe depuis ton traumatisme. Faisant face à la forêt, tu accroches ton sac dans ton dos et tu commences à prendre la route après Isaÿr, t'enfonçant dans l'immensité d'arbres et de feuilles avec un peu d'angoisse. « Prête. Y'a pas de temps à perdre... Et fais attention, ça grouille là-dedans. Il faut commencer à réfléchir à comment faire tenir une cabane. » Tu dis ça nonchalamment, mais tu as un peu peur de perdre des vies inutilement aux mains de zombies.

Archimède rend avec conviction son sourire à Andromède, persuadé qu’elle finirait par passer par-dessus cette apparente gêne dont il ne connaissait pas la source. Son titre de bras droit était probablement la seule chose impressionnante chez lui; elle se rendrait bien vite compte qu’il n’était qu’un GAIA parmi tant d’autre, mais qui avait eu la clarté d’esprit d’être au bon endroit au bon moment. Suivant l’approbation de la rouquine, ils se mettent en marche dans la direction indiquée, sachant qu’ils finiraient par trouver bien rapidement l’endroit où ils se devaient d’accomplir leur tâche. « Il faudra éviter de faire trop de bruit, autant en chemin que là-bas, même si… construire une cabane n’est pas exactement discret », regrette-t-il en hochant la tête. Il avait déjà fait les frais des zombies et perdu une poignée de vies; aussi préférait-il largement éviter de les confronter à nouveau, même s’il savait que c’était sans doute peine perdue.

Il s’arrête soudainement, attrapant le bras de la jeune femme pour qu’elle l’imite; tendant l’oreille, il en vient à craindre le pire. « T’entends ça? » souffle-t-il finalement, jetant un coup d’œil autour d’eux. Derrière un arbre effondré, quelques mètres devant eux, rôde un zombie solitaire qui ne tarderait pas à les voir.

HRP:

Depuis quelques temps et sans réelle explication, la forêt était devenue un terrain de jeu pour les morts-vivants. Si personne ne pouvait expliquer leur arrivée, ils étaient pourtant la cause d'une grande vague de décès au sein des joueurs de Darwin's Game. Tu n'avais jamais eu à t'y frotter jusqu'ici, mais il semblerait que ce petit entraînement t'y obligerait. Arrêtée par ton partenaire, il te fais remarquer que l'un d'entre eux rôdait dans le coin. Seul. « Bon... Essayons de le contourner. » Tu tentes, tu essayes de te faufiler à travers les feuillages mais bien vite tu réalises que c'est peine perdue lorsque la créature t'interceptes et se jette sur toi, affamée de chair fraîche. Tu retiens un cri de peur et de douleur alors que ta tête cogne violemment le sol, pour éviter d'attirer d'autres bestioles du même genre. La forêt grouillait tellement de ces créatures qu'elles étaient très enclines à se réunir en troupeaux, alors il ne restait plus aucune chance au joueur de s'en sortir. « D'accord, c'était une mauvaise idée ! » dis-tu un peu sonnée, mais loin de te laisser abattre, tu cherches de quoi te défendre.

Une seule créature semblait facile à éviter; or, Archimède avait appris à ses dépens qu’il était plutôt difficile de les contourner une fois qu’elles avaient quelque chose dans leur champ de vision. Il ne réagit pas assez vite lorsque le zombie se jette sur sa camarade, retenant une exclamation d’horreur. Le son mat que fait le crâne de la rouquine contre le sol lui arrache un frisson d’horreur, mais elle bredouille quelque chose, visiblement en mesure de continuer malgré tout. Tout en gardant un œil sur la créature, qui s’approche d’eux rapidement, il extirpe de son sac la seule chose qui se rapproche d’une arme : un gourdin qu’il aurait imaginé plus utile à planter des clous qu’autre chose. Ses mains se serrent autour de la poignée et il fonce. Le coup, assené en plein torse, fait reculer la créature de quelques pas, suffisamment pour qu’Archimède puisse se précipiter vers Andromède pour l’aider à se relever et à prendre de la distance. « Tu vas bien? » qu’il demande à la volée, le regard toujours fixé sur le zombie. « Regarde dans ton sac si y’a pas un truc qui pourrait t’aider à te défendre – il revient, attention! »

Archimède : 40/40 PV
Zombie : 08/10 PV

Sonnée, tu te relèves grâce à l'aide de ton coéquipier qui prend soin de te mettre temporairement en sécurité. « Merci... » Mais tu sais que le combat est loin d'être terminé. Tu fais glisser ton sac sur ton épaule, en fouillant dans les affaires, tu mets la main sur une hache, qui pourrait bien être l'arme idéale contre le monstre auquel vous faites face. « Parfait, ça devrait faire l'affaire. » Tu brandis ton arme alors que la créature avance de nouveau vers vous, affamée et tentée par votre chair fraîche. Tu serres la hache entre tes petits poings et tu t'élances, mais la hache est bien lourde à porter pour ton petit corps si frêle. La force que tu as mis dans ton coup te fais rater l'ennemi mais en plus de ça, l'arme se plante dans le sol, et tu as du mal à la récupérer. Cela laisse largement le temps au zombie de ré attaquer, et te voilà de nouveau demoiselle en détresse malgré toi. Bon sang, tu as survécu à bien pire que ça, comment se fait-il que tu sois si peu chanceuse ? Est-ce la présence d'Archimède qui te rends si nerveuse ? Reprends toi, tu ne vas quand même pas mourir en ayant à peine commencé...

HRP:

La hache qu’Andromède extirpe de son sac paraît comme une lueur d’espoir : au moins, comme ça, ils peuvent se défendre tous les deux contre cette créature qui, heureusement, rôde seule. À deux contre deux, le bras droit ne donnait pas très cher de leur peau. La rouquine se précipite à nouveau, hache à la main, mais son inexpérience trahit ses gestes, et le zombie revient à la charge. « Andromède! » halète l’homme alors qu’il se précipite pour aider sa camarade à déloger sa hache du sol. La créature profite de l’inattention du brun pour lui asséner un coup violent que le brun parvient de justesse à éviter, tirant profit de l'ouverture donnée par le zombie pour abattre son gourdin sur son bras. Il espère silencieusement que la jeune femme trouvera la force de déloger son arme, ou la présence d’esprit de l’abandonner momentanément, quitte à ce qu’elle doive se défendre avec ses mains et ses pieds.

Archimède : 39/40 PV (relique du sadique supérieure : bloque 4 dégâts et renvoie +2)
Zombie : 06/10 PV

Tu relèves les yeux vers Archimède qui se débat à son tour. Bon sang arrête d'être aussi inutile, fais quelque chose ! Tu vois bien que ta hache est complètement inutile, tu la déterreras plus tard. Lance toi, gamine ! Tu lâches ce foutu manche et tu décides de t'élancer vers la créature à  qui tu assènes un coup de pied pour permettre de gagner du temps. Il fallait achever cette chose qui commençait à perdre en vigueur. Manifestement, vos coups répétés avaient commencé à faire effet, puisqu'elle avait de plus en plus de mal à attaquer les deux GAIA.  « Il faut en profiter ! » Ce genre d'ouverture ne se re présenterai peut-être pas, et tu sentais que, particulièrement touchée par le zombie, tu risquais d'y laisser ta peau à peine l'entraînement commencé. Quelle honte, même pas le temps de traverser la forêt que tu abandonnerais ton partenaire. C'était pourtant pas compliqué de faire tenir debout une cabane, mais c'était sans compter la présence de tous ces morts-vivants.

Archimède ne pouvait qu’être d’accord avec l’exhortation de la rouquine. S’ils voulaient venir à bout de la créature avant d’être massacrés par sa mâchoire et son appétit vorace, il fallait qu’ils prennent chaque occasion qui passait. Le coup de pied d’Andromède déstabilise le zombie, offrant au brun l’occasion rêvée : attrapant son gourdin à deux mains, comme il l’avait fait si souvent en jouant au baseball avec son frère, il prend un grand élan et abat l’arme sur le crâne de leur adversaire. La scène n’est pas jolie : les bouts de chair putréfiée et le sang presque noir viennent décorer lugubrement deux arbres qui se trouvent juste derrière, puis le cadavre s’effondre sur lui-même, immobile. Ça n’empêche pas le bras droit d’abattre à nouveau son arme sur le corps doublement mort. « On n’est jamais trop prudent », qu’il finit par lancer à l’endroit d’Andromède, profitant d’un rocher couvert de lichen pour essuyer son arme. « Es-tu blessée? On peut s’arrêter une minute, histoire de trouver de quoi te rapiécer, ou alors on peut filer directement au lieu de l’entraînement et prendre quelques minutes pour te soigner convenablement une fois là-bas. Il faut au moins vérifier ta tête. » Il n’accepterait pas “non” comme réponse. Andromède s’était bien assommée, et il s’en voudrait de ne pas avoir pris les précautions nécessaires, même s’il était très loin d’être médecin.

Archimède : 39/40 PV (relique du sadique supérieure : bloque 4 dégâts et renvoie +2)
Zombie :

Archimède était réactif. Suffisamment pour profiter du moment où le zombie était déstabilisé afin de lui asséner un coup fatal avec son rondin, et tu ne peux pas empêcher un petit sourire de s'afficher sur ton visage. C'était une bonne chose de faite. Il fait tomber un deuxième coup, et tu hoches la tête d'un signe approbateur. « Ce n'est pas moi qui dira le contraire. » Tu hausses les épaules en observant quelques instants le cadavre de la créature, puis tu te saisis à deux mains du manche de la hache enfoncée dans le sol. Tu tires quelques coups, une fois, deux fois, et enfin elle finit par se déloger du sol, aussi difficilement que d'arracher deux amoureux. Tu nettoies un peu l'arme et tu décides de la remettre dans ton sac temporairement, car elle était lourde à porter et qu'elle serait plus un handicap qu'autre chose sur le chemin. Archimède insiste pour examiner les dégâts, il est vrai que la créature ne t'as  pas ratée. Tu devais être suffisamment à son goût. Tu portes une main à ta tête et tu examines tes doigts qui récupèrent un mélange de sang et de terre. « Ça va aller, on a pas de temps à perdre, on verra ça plus tard. » Tu lèves les yeux en direction de votre objectif, sans l'ombre d'un ennemi. Tu retournes ton minois en direction de ton partenaire et tu souris, preuve que tout allait bien. « Allons-y cette fois. » Tu reprends tes pas, mais tu restes prudente, peut-être un peu trouillarde de retomber sur un zombie.

Le bras droit hésite, les lèvres pincées, comme pesant le pour et le contre de la situation, avant de hocher la tête pour acquiescer à la proposition de la jeune femme. Il n’était pas suffisamment compétitif pour mettre la santé de sa coéquipière en danger simplement pour éviter de perdre du temps. Toutefois, elle semblait sûre d’elle, et il l’obligerait à tenir sa parole : plus tard. Une fois qu’ils auraient posé leurs sacs et décidé d’une marche à suivre, il pourrait s’attarder à la blessure de la rouquine.
La marche se corse un peu alors qu’ils approchent de leur objectif : il leur faut grimper quelques rochers escarpés, puis traverser une partie particulièrement dense de la forêt, avant d’arriver au lieu où ils devaient construire leur cabane. Comme mentionné, l’endroit, bien qu’à l’écart du quartier général, n’est pas spécialement loin; il peut entendre les commentaires des autres participants sur le canal commun et déduire que tous ne sont pas arrivés à destination encore. Soit; leur tâche était plus statique, mais demanderait beaucoup plus de temps à exécuter, alors autant s’y mettre.
Archimède dépose son sac au pied d’un arbre avant de détailler les alentours. La forêt très dense derrière eux découragerait peut-être les zombies de s’approcher de trop près de leur site. Autrement, ils se retrouvent dans un endroit plutôt dégagé, flanqué par la forêt et un escarpement très prononcé. « La falaise, là », qu’il finit par dire, pointant l’endroit. « Si on place la cabane entre là et la forêt, ça devrait couper le vent, nous donner une chance contre les éléments. » Certes, leur construction ne serait pas testée par de véritables aléas de température – techniquement –, mais tant qu’à participer à un entraînement, autant le faire au maximum. « Qu’est-ce que t’as dans ton sac? » fait-il finalement avant de vider le sien sur le sol : s’en échappent une paire de gants et une boîte contenant suffisamment de clous pour une construction solide.