Vous avez été informés par une source anonyme qu'un parchemin se trouvait dans un lieu-dit, au beau milieu des égoûts. La curiosité vous pousse à vous y rendre en espérant rapporter à votre team un trésor. Vous saviez que ça allait être dangereux, mais vous n'imaginiez pas que vous finiriez par vous retrouver coincé dans une étoile d'araignée géante, bien plus grande que vous, ni qu'un membre d'une team ennemie s'y trouverait déjà. Vous feriez mieux de vous dépêcher avant que les araignées - plus grandes que vous là aussi - reviennent pour manger.

OBJECTIF(S) : vous échapper avant le retour des araignées. facultatif : retrouver le parchemin. pour cela, lancez le dé "LEVEL DESIGN" pour déterminer la difficulté que vous aurez de vous extirper de la toile une fois chacun (cf spoiler) puis deux fois le dé MOBS (lancé collectif) parce qu'il y a deux araignées. là aussi, les infos sont sous spoiler.
JOUEURS : 2 joueurs.
RÉCOMPENSE(S) : 30 écus/joueur. facultatif : un parchemin, si vous décidez de le chercher malgré le danger.

restrictions:

Scar est surpris, au milieu des poissons attrapés dans son filet de pêche, il y aussi une bouteille. Une bouteille avec un morceau de papier griffonné à l'intérieur ! Ses yeux s'arrondissent comme des billes alors qu'il saisi la bouteille pour la regarder de plus près. Il a l'impression de tenir un trésor dans ses mains, à l'instar d'un aventurier au milieu de l'océan. Incapable de refréner sa curiosité, il casse la bouteille contre les parois de son canot en bois pour récupérer le bout de papier jauni par le temps et par le sel. Le morceau se désagrège un peu sous ses doigts, il est obligé de constituer une sorte de puzzle pour déchiffrer le message et celui-ci révèle une information inédite : la présence d'un parchemin au milieu d'un endroit où il n'a jamais mis les pieds, les égouts. Il ne sait pas si c'est du à l'incroyable nouvelle qui bouleverse le monde virtuel – l'identité de certains miliciens dévoilée –, mais il est pris d'un incontrôlable désir d'adrénaline. Alors, une fois amarré à la terre ferme et ses poissons déposés dans le local des pêcheurs, il décide de partir à la recherche de ce trésor. C'est bien la première fois qu'il se met en quête ainsi, qu'il ose s'aventurer en dehors de la ville, et même pénétrer dans les égouts.

L'endroit est froid, inhospitalier, humide, l'odeur pugnace lui agresse les narines et le blond aux allures de viking hésite à poursuivre dans l'antre démoniaque. Il sait qu'il s'aventure dans une quête  dangereuse, qu'il risque de faire face à maints dangers, mais le désir de recherche est plus fort. Un pas après l'autre, il s'enfonce peu à peu dans ce lieu inconnu, suivant les directives de la note qu'il a apprise par cœur. Il commence à s'habituer à l'odeur et la noirceur des lieux alors que son cœur s'accélère à l'idée de trouver ce précieux parchemin qu'il rapporterait aux membres de son équipe, et d'un seul coup, le sol se transforme en une pente vertigineuse. Scar n'a pas le temps de se rattraper, il glisse dans le toboggan de l'horreur, dans un noir des plus complets avant de chuter dans le vide. Il ne peut s'empêcher d'hurler jusqu'à atterrir sur une matière collante qui stoppe nette sa chute. Le cœur battant la chamade, l'atom ouvre les yeux qu'il a fermé sans se rendre compte, essayant en vain de se décoller de ce qui semble être une toile d'araignée géante. Pourquoi ? Pourquoi s'est-il mis à la recherche de ce parchemin chimérique ? Scar soupire. Et c'est là qu'il le voit, un autre joueur pris dans la toile, comme lui. « C'est pas vraiment à ça que je m'attendais en venant ici. », dit-il en riant légèrement, se sentant stupide d'avoir suivi à la lettre un bout de papier dans une bouteille à la mer, essayant à nouveau de se défaire des prises de la toile, en vain.

Habituellement, tu n'es pas curieux et les racontars, très peu pour toi. Mais le jeu te pousse à faire des choses qui ne te seraient même pas venues à l'esprit avant. Il faut croire que tu t'habitues à ton équipe et à leur rendre service. De là t'enfoncer dans les égouts pour un parchemin . Pourquoi pas. Malgré l'incertitude de la présence de ces fameux trésors, tu t'armes de ta machette et te mets en route. Au pire il n'y aura rien et tu rentreras tranquille, sinon peut-être que tu le garderas pour toi. Le chemin n'est pas long depuis le QG, ton regard s'attarde un peu sur l'état des bâtiments qui ont été désagrégés durant la période d'Halloween. Les développeurs n'ont pas chômés pour vous mettre dans la merde. D'après ce que tu as entendu, les autres teams aussi ont eu quelques problèmes. Tu descends par une bouche défoncée après avoir marché une dizaine de minutes. Il y a de l'eau stagnante et d'étroits "trottoirs" qui te forcent à te coller au mur pour ne pas tomber. Le nez plissé, tu regrettes déjà d'avoir pris cette décision, mais maintenant faire demi-tour te semble plus ridicule que d'avancer. Ces deux mecs à la pieuvre mélomane n'auraient eu aucun intérêt à mentir à leur propre team.

L'odeur est immonde, la vue n'est pas terrible non plus. Tu n'avais jamais été dans les égouts et c'est plutôt compréhensible. Toujours coller un mur, il semble y avoir de moins en moins de lumière et tu es forcé de t'arrêter quand le sol semble pencher sous tes pieds. Une pente ? AU point où tu en es, tu t'asseyes et te laisses glisser en tentant de ralentir ta la descente le plus possible. Si tu arrives à garder ton calme, tu entends soudain un cri. Quelqu'un t'aurait suivie ? C'est plutôt flippant, surtout quand pente prend fin et qu'il n'y a plus que le vide. Le cri vient d'un peu plus haut, mais pas de l'endroit d'où tu viens. Tu fermes les yeux même si on n'y voit carrément rien. La chute va être violente. C'est ce que tu pensais jusqu'à l’atterrissage dans une matière visqueuse et collante. Il atterrit à côté de toi alors que tu tâtes ce qui semble être une toile d'araignée géante. « Je crois que l'on peut s'estimer heureux qu'elle soit là. » Certes c'est dégueulasse, mais au point vous ne vous êtes pas fracassé sur le sol. Tu te souviens avoir lu que gigoter ne sert pas vraiment à s'extirper d'une toile, alors tu ne bouges pas trop. « Je crois que l'on ferait mieux de s'en extirper avant que la maîtresse des lieux ne se rende compte que le repas a été livré. » Peu importe qui est cet homme pris dans le même filet que toi, dans l’immédiat il faut trouver une solution pour s'échapper. tu n'as pas peur ds araignées, mais celle qui a tissé cette toile ne doit pas être comparable à celles qui se cachent chez toi. « T'es là pour le parchemin aussi ? »

Son camarade d'infortune n'a pas tort. Ils peuvent s'estimer heureux en quelque sorte d'être tombé sur cette toile d'araignée plutôt que de s'écraser face contre terre après une chute de plusieurs dizaines de mètres. Seulement l'idée même de la présence d'une toile d'araignée signifie de facto celle d’arachnides et ça, Scar n'en est pas particulièrement enchanté. Une grimace de dégoût traverse son visage alors qu'il tente une nouvelle fois de s'extirper de l'arantèle collante et gluante, qui semble même l'emprisonner davantage au fur et à mesure de ses mouvements. « Si on pouvait éviter de finir dans le ventre d'une araignée géante, ça m'arrangerait. », lui répond-il, accordant un nouveau rire même si cette perspective ne l'amuse pas du tout. Vu la taille de la toile d'araignée, il n'ose imaginer celle de ses occupantes à huit pattes. L'image d'Aragog, l'araignée de la saga magique, lui traverse l'esprit et il la chasse d'un mouvement de tête, mi-dégoûté, mi-effrayé à l'idée d'avoir à faire face à ce genre de monstre. Pour l'instant, ils ont de la chance, ils sont seuls emprisonnés dans cette toile et les gardiennes de ce lieu sont aux abonnées absentes.

De sa main libre qu'il n'a pas eu le malheur de coller contre le tissu visqueux, Scar s'empare d'un de ses couteaux de pêche, accroché à sa ceinture, tandis que l'autre prise l'interpelle à nouveau. « Oui, si j'avais su que ce serait pour me retrouver ici, je serai jamais parti en quête de ce parchemin. C'est la première fois en plus que je fais ce genre de choses, partir à l'aventure comme ça dans l'idée de rapporter une récompense à mon équipe. », avoue-t-il de but en blanc sans chercher à mentir. Le blond n'est pas doué pour le mensonge de toute façon. Et puis, le joueur adverse lui semble un rival bien ridicule comparé à ce qui l'attend si les dangereuses impératrices reviennent dans leur palais englué. « Je vais tenter de couper la toile autour de moi, j'espère que ça va marcher. ». Aussitôt dit, Scar s'empresse de couper l'un des fils de soie, tranchant d'avant en arrière pour parvenir enfin à tailler le lien. Après quelques minutes, il y parvient et s'attelle au suivant. L'atom ne sait pas combien de temps il met, mais peu à peu, il sent que l'emprise se desserre autour de lui, jusqu'à ce qu'une partie de la toile, celle où il est emprisonné, tombe dans le vide. Scar crie tout en s'accrochant tel Tarzan accroché à une liane, avant de se cogner contre la paroi rugueuse et froide. Il parvient à poser ses pieds sur une espèce de rambarde alors que son cœur bat la chamade et qu'il met du temps à reprendre sa respiration. « Je... Je crois que c'est bon. Attends, j'aperçois le sol un peu plus bas ! Si tu parviens à t'extirper, on pourra peut-être trouver une issue. », crie-t-il, plein d'espoir, en distinguant la toile d'en bas. Un autre que lui serait certainement parti en abandonnant l'étranger, pas Scar. Il attend, se collant contre la paroi, embourbé dans ce qui reste de la toile qui l'emprisonnait.

La panique est bien là, tu l'as caché comme tu peux, mais impossible de garder complètement la tête froide quand on est dans une toile d'araignée de la taille de votre appartement. Ton rire répond au sien, aucun des deux n'est crédible, mais au moins ça détend l’atmosphère. T'as jamais eu peur des araignées, des insectes ou même d'un quelconque animal, les phobies tout ça, c'est quelque chose que tu ne comprends pas vraiment, mais là ici maintenant, tu commences sérieusement à t'inquiéter. Alors tu imites ton malheureux compagnon, sortent ton couteau et tentes de te libérer de la toile. « Si ça peut te rassurer, ce n'est pas mon genre non plus et je regrette un peu. » Tu donnes de légers coups, à droite à gauche, en essayant de ne pas t’emmêler davantage. L'homme prit au piège à côté de toi se décroche, un nouveau cri fend le silence glacial des égouts. Tu ne tardes d'ailleurs pas à faire de même. Tu entends à peine ce qu'il te dit, mais il a l'air en vie alors que toi tu te sens tomber dans le vide. Tu t'accroches à la toile qui te retient sûrement d'une mort certaine et ne tarde pas à rejoindre ton nouveau camarade d'aventure contre le mur. C'est douloureux et plutôt violent, mais au moins tu es sain et sauf.

Coller au mur, tu tâtes la largeur de la rambarde sur laquelle vous êtes du bout du pied. Honnêtement tu te fiches de savoir de quel team et ton partenaire, dans l'immédiat le mieux est de vous entre aider. Il fait tellement sombre qu'il est impossible de voir si le vide a un fond. Tu attrapes le vieux Zippo rouillé dans ta poche et pries pour qu'il ne te lâche pas maintenant. Après plusieurs essaie ce dernier s'allume vous donnant un semblant de lumière, au moins pour voir à un metre de vous et de savoir vers où vous dirigez. « Par là, on va bien trouver un sol stable et plat de préférence. » D'un signe de tête tu l'invites à te suivre alors que tu te déplaces en pas chassé pour ne pas tomber de la rambarde. Tu es ravie d'être tombé sur quelqu'un au final, quelqu'un dont le premier réflexe n'a pas été d'attenter à ta vie. Le Zippo vous lâche plusieurs fois, mais vous finissez par arriver dans une galerie étroite où des résidus de toiles sont accrochés dans chaque recoin. « Au fait, moi c'est Gannet, je pense que peu importe nos teams respectifs pour l'instant, mieux vaut rester ensemble pour le moment, non ?» Tu écartes les toiles du bout de ton couteau. Un bruit se fait entendre, il raisonne dans le labyrinthe des égouts. Un mauvais pressentiment te fait frissonner. Tu n'as pas envie de rencontrer l'hôte de la toile qui a sauvé vos vies malgré tout. « On devrait se dépêcher de trouver une sortie ou un endroit plus sur. »

Après de longues minutes en solitaire, Scar finit par voir son camarade d'infortune parvenir à s'extirper de la toile comme il l'avait fait avant lui. Pour l'instant, ils peuvent dire qu'ils sont chanceux. L'issue aurait pu être plus effroyable, Scar, tout comme l'autre joueur, aurait très bien pu s'écraser sur le sol sans parvenir à s'agripper au mur. Scar soupire. Il ne doit pas penser au pire. Ils sont toujours vivants, et Scar compte bien le rester. L'homme parvient à éclairer davantage les lieux à l'aide de son vieux Zippo et l'atom dévisage son acolyte. Il a l'air assez jeune mais plus vraiment, dans la fleur de l'âge, sans doute ont-ils le même âge. Il lui semble même sympathique. Scar acquiesce et suit le jeune homme, se collant contre le mur pour ne pas chuter. Ses pieds dérapent plusieurs fois, mais la chance est de son côté, il parvient à s'accrocher à chaque fois, et cela même si le Zippo s'éteint à de nombreuses reprises et qu'il provoque un affolement dans sa poitrine à chaque fois.

Finalement, les deux joueurs parviennent à arriver dans une galerie étroite mais dont le sol est désormais plus sécurisant, malgré l'aspect antre de la mort. L'atom n'oublie pas les potentielles araignées qui, voraces, les décortiqueraient pour le repas. « Enchanté, Scar. Je suis d'accord, on a plus de chance à s'en sortir en travaillant ensemble. » , répond-il en lui tendant la main pour accepter son accord. C'est de cette façon que se règle un deal pour lui. À partir du moment où la main est serrée, l'atom ne trahira pas l'alliance. Gannet s'empressse de déchire les morceaux de toiles d'araignée qui bloquent leur avancée. Et c'est là qu'une sorte de ronronnement sinistre ressort des souterrains. Son sang se glace et ne fait qu'un tour alors qu'il décide d'aider Gannet à couper les derniers morceaux de toiles. « Ouais, faut qu'on sorte d'ici. Le plus tôt sera le mieux. ». Ils prennent la marche, avançant prudemment le long de la galerie, éclairé seulement par le vieux Zippo du joueur. Puis, Scar se stoppe soudainement, le regard bloqué vers le plafond. « Oh putain. », ne peut s'empêcher de s'exclamer l'atom. Deux énormes araignées sont agrippées à une large toile au plafond. Scar se tétanise. Ils sont foutus. Pourtant, les deux bêtes ne bougent pas, comme si elles ne les avaient pas vu. Seraient-elles en train de dormir ?! L'atom n'a pas vraiment envie de vérifier. « Vite, avançons. », chuchote-t-il alors qu'il se colle contre le sol et qu'il commence à ramper pour passer en dessous des araignées. Il a largement la place mais Scar sent ses poils se redresser le long de son corps. Pourvu que les monstres ne se réveillent pas...

Arriver en terrain stable est un soulagement. Finis les cabrioles et les acrobaties. Jamais tu n'aurais imaginé été capable de faire ce genre de chose, l'instinct de survie est un sacré boost pour tes capacités. Il se présente enfin à toi tout en acceptant le coopérer, ce qui te rassure. Vous échangez une poignée de main amicale avant de vous remettre en route. L'ambiance n'est pas rassurante, il fait froid, l'odeur, même si plus légère, vous prennent les narines et il y la potentielle présence d'araignées géantes qui n'arrange pas les choses. Vous continuez votre chemin inquiet, fixant chaque recoin, parfois la flamme du Zippo fait apparaître d'étranges formes sur les murs. Au final ce sont de longues pattes se dessinant sur les murs et l'exclamation de Scar qui t'achèvent. Ton coeur rate un battement quand tu lèves les yeux au plafond, vers l'endroit qu'il fixe.

Elles sont énormes, sans exagération, bien plus qu'eux deux. L'Ehu déglutit et tente de calmer sa respiration. Les deux bêtes ne bougent pas, comme endormis. Ce n'est clairement pas le moment de les réveiller. « Je te suis. » Que tu murmures alors qu'il passe devant toi le plus silencieusement possible. Tu t'accroupis pour finalement te coller au sol et ramper, te traînant dans des restes de toiles et de ce qui semble être leur dernier repas. Peut-être qu'elles digèrent et ne se sentent pas de manger à nouveau. Tu ravales ta salive et ne peux t'empêcher de relever les yeux vers les deux araignées pour vérifier qu'elles ne bougent toujours pas. Un peu plus loin, vous vous remettez sur vos deux pieds. La chance vous sourit aujourd'hui. « Je ne verrais plus les araignées de la même façon. » Il est tout de même étrange qu'elles n'aient pas senti votre présence quand vous êtes tombé dans leur toile, mais tu ne vas pas t'en plaindre. Même à deux tu ne sais pas si vous auriez réussi à vous débarrasser de ces deux monstres dans leur propre milieu de vie. Vous vous éloignez rapidement, sans vraiment réfléchir du chemin, l'important et de ne plus avoir les bestioles dans votre champ de vision. Un peu plus loin, tu tentes d'enrouler plusieurs couches de toiles autour de ta machette avant de l'allumer avec le Zippo. Une torche de fortune vous éclaire davantage les galeries. « C'est que ça brûle bien cette merde. » Plusieurs chemins s'offrent à vous, l'un semble éclairé en son fond. Vous étiez venue ici pour le parchemin, mais avec toutes ces aventures, il serait peut-être plus prudent d'essayer de sortir. « On va ou maintenant à ton avis ? » Le parchemin te revient en tête, mais tu n'es pas sur de vouloir affronter de nouvelles araignées, s'il y en a d'autres, pour un bout de papier. Le fait que vous allez surement devoir vous battre pour ce bout de papier frôle d'ailleurs ton esprit. Tu n'es pas sûr de vouloir te battre avec quelqu'un sans qui tu ne serais surement pas arrivé jusque là vivant.

C'est sans doute l'un des moments le plus détestable, le plus effroyable aussi. Il sent son cœur cogner dans sa poitrine, si bien qu'il a l'impression qu'il n'y a plus que ce boom, boom qui résonne dans cette antre et qui risque de réveiller les deux créatures. À chaque glissement de ses genoux contre le sol rugueux, il respire difficilement, relève la tête pour surveiller les bêtes, frissonne lorsqu'il voit les longs poils sur les pattes des araignées. Il faut qu'il garde l'attention, droit devant lui. Il ferme les yeux, inspire et se remet en route et finalement, parvient à s'échapper de l'autre côté du piège. Scar se relève, déglutit avant de se tenir contre la paroi humide, alors que c'est au tour de Gannet de se faufiler entre les araignées. « Moi non plus », lui répond-il une fois que son camarade ait réussi à s'échapper. Ils sont nés sous une bonne étoile, quelle chance que les deux créatures de l'enfer ne se soient pas réveillés !

Heureusement, Scar a d'autres ambitions que de finir comme repas dans le ventre d'une araignée. À la suite de Gannet, le blond s'avance dans les égouts le plus rapidement qu'ils puissent le faire pour s'éloigner au plus vite du danger. « J'espère qu'il n'y en aura pas d'autres... », ne peut s'empêcher de déglutir Scar en secouant la tête pour gommer de son esprit cette vision d'horreur. La torche de fortune créée par son camarade lui donne un espoir supplémentaire alors qu'ils continuent leur traversée avant de s'arrêter à un carrefour. Une multitude de choix s'offrent à eux, l'un des chemins semble avoir un avantage car il semble éclairé en son fond. C'est d'ailleurs cette issue qu'il propose à Gannet lorsqu'il lui demande son avis. « Spontanément, j'irai vers ce chemin là mais j'ai peur qu'il s'agisse d'un piège. », hésite Scar en fronçant les sourcils. Après tout ce qu'il vient de se passer, la chute, la toile d'araignée, l'idée de finir dans l'estomac de deux énormes araignées, l'atom n'est plus très sûr de lui. Et puis, il n'oublie pas la raison de son voyage ici, le parchemin. Est-ce que celui-ci vaut réellement le coup ? « Et toi, ton avis ? ». Il est vrai que le chemin éclairé semble le choix le plus plausible, mais Scar ne sait pas comment l'expliquer, il a du mal à croire qu'un puits de lumière soit subitement à portée alors qu'ils se sont enfoncés dans les profondeurs des égouts.

Tu es plutôt d'accord avec lui, l'idée de sortir d'ici est bien plus alléchante que de retourner se perdre dans les tréfonds du labyrinthe puant que sont les égouts. Respirer l'air frais, revoir la lumière du jour... Tu as presque perdu la notion du temps la dessous. Depuis combien de temps y avez-vous passé ? Tu fais craquer ta nuque, pince l'arête de ton nez que tu as l'impression d'avoir engourdi à cause de l'odeur exécrable de l'endroit. « Je dis non aux araignées et oui à la lumière du jour. » Tu prends les devants et t'avance dans le passage le plus éclairé. La flamme de la torche improvisée s’éteint, mais elle n'est plus vraiment nécessaire. Tu essuie la lame de la machette sur la manche de ton blouson sans grand succès, il faudra la nettoyer avec plus de soin.

Un vent léger commence à atteindre vos vos visages, ce passage vous conduit clairement jusque-là sortie ce qui est la meilleure nouvelle de la journée. « Je ne suis pas sûr que la possible présence d'un parchemin valait le coup de manquer de se faire bouffer par des araignées géantes. » Tu rigoles doucement, enfin détendus. Tu penses déjà au verre de whisky et à la clope que tu savoureras une fois rentré chez toi. Rattachant la machette à ta ceinture, ta démarche ralentie plus vous vous rapprochez de la sortie. Tu te sens plus en sécurité que quelques minutes plus tôt, ce qui est compréhensible. En quelques minutes vous êtes enfin dehors et tu lèves les bras au ciel pour t'étirer. « Enfin ! » Tu prends une grande inspiration de cet air pur, si l'on peut le dire ainsi, un jour tu t'y feras à cette réalité plus vraie que nature. Te tournant vers ton compagnon d'aventure tu lui tend la main en souriant franchement. Votre collaboration n'aura été que bénéfique malgré vos teams. « Merci de ton aide. Je ne pense pas que j'y serais arrivé en un seul morceau seul. » Aucune idée de comment ça pourrait se passer dans un contexte différent. Malgré tout tu apprécies ce jeune homme et après vous être rendu service mutuellement durant cette aventure, tu ne t'imagines en tout cas pas te battre contre lui. Vous vous séparez donc en bon terme. prochaine étape ? Trouver une porte de sortie.