Tout pour la Rossia-Matouchka. C'est l'hiver qui l'a forgé, les plaines russes et les récits de Baba Yaga qui l'ont bercé. Digne fils de Matouchka Moskva, il est empli d'un dédain profond pour les Américains et n'estime que ses propres compatriotes. On pourrait dire que Vitali est arrogant, nationaliste, peut-être même xénophobe. Ce ne serait pas totalement faux. Lui préfère dire simplement qu'il est fier de ses origines et qu'il estime qu'être Russe vaut bien mieux que n'importe quel autre occidental. (▽) Il refuse d'ailleurs de travailler son accent, non pas par flemmardise, mais simplement parce que l'accent américain lui fait horreur. Il est cependant parfaitement capable de se débarrasser des habitudes de son parler natal, si les circonstances l'exigent. (▽) Enfant des bas-quartiers de la ville, Vitali n'a jamais roulé sur l'or. Sa famille a toujours vécu dans la nécessité et il a très tôt appris à survivre avec peu et à pouvoir ignorer la faim. (▽) Fils aîné d'une grande fratrie, c'était à lui qu'incombait la tâche de nourrir ses frères et soeurs, devoir qu'il prenait très au sérieux. Et quand on est gamin, on a trois avantages pour soi : la bouille innocente, la petite taille et la rapidité. Si, contrairement à ses cousins, il n'a jamais été la cible régulière des coups de son paternel, il savait que ses excursions au marché devaient toujours se solder par des poches pleines. Poches vides signifiaient qu'il n'y aura rien pour dîner à la table du soir et, plus que les remontrances et éclats de colère "malheureux" de son père, c'était la volonté de subvenir aux besoins de sa famille qui le poussait à rester parfois des heures dans le froid à chercher à chaparder pain, fruits, viande ou portefeuilles, quand il se sentait particulièrement audacieux. Au moins peut-il remercier son paternel pour ses compétences de voleur hors-pair. Plus silencieux et discret, il n'y a pas. (▽) Loyal jusqu'à la mort et plaçant le bien-être de sa famille avant tout, Vitali serait capable de mourir et tuer pour protéger les siens. Ce qu'il a déjà dû faire, à plusieurs reprises et qu'il effectua, sans trop de remords. Personne ne touche aux Azarov sans subir ses foudres. (▽) De par ses talents et son milieu d'origine, Vitali n'a pas hésité bien longtemps avant de rejoindre la bratva. Pour dire, c'était presque une vocation. De l'argent facile, ça ne se refuse pas. Ce n'est pas comme si la moralité l'empêchait de commettre des actes répréhensibles. Meurtre, vol, intimidation, trafic ? Vitali est polyvalent et rien ne le dérange vraiment. Au moins, dans la bratva, il est entouré des siens et il sait sur qui il peut compter. Une vie normale, sans remue-ménage ? Il n'y a même jamais pensé. Qui veut d'un boulot de bureau avec un salaire de misère quand on peut se payer une limousine en trimant un peu dans la mafia ? (▽) Agissant comme un grand-frère protecteur, même avec ses cousins, Vitali garde un oeil sur Yuliya en vivant avec elle (Dieu sait qu'il faut bien) et se rend régulièrement en prison pour prendre des nouvelles de Lyov, son jumeau d'une autre mère, comme il aime l'appeler. Pour savoir comment on le traite dans ce trou à rat mais aussi parce qu'il faut bien parler affaires, surtout quand le cousin est le bras droit du boss. D'ailleurs, il compte bien le faire sortir de là rapidement...un bras droit, en taule, même s'il a fait des conneries, ça ne se fait juste pas. Et c'est encore pire quand c'est le petit cousin (même s'ils n'ont que deux mois d'écart). Heureusement que les avocats aiment les billets verts et ne sont pas trop regardant sur leur provenance. Vitali a les moyens de les payer, ils ont juste à faire leur boulot correctement. (▽) Il aime plutôt la carte mystère. Dans le milieu, personne ne le connaît réellement et même dans sa propre famille, certains ignorent ce qu'il fait vraiment ou qui il voit. D'ailleurs, beaucoup le pensent marié, ce qui est faux, mais il ne décourage personne de croire à cette histoire, aimant encore plus semer le doute en portant parfois une alliance. Les masques lui vont bien et mentir lui est aussi facile que respirer. (▽) Il a rejoint ses cousins à Chicago pour le "travail" il y a environ deux ans. Même si c'est loin d'être Moscou, il ne se sent pas trop mal dans la ville. Au moins, l'hiver, ça ressemble un peu à sa patrie natale. (▽) Vitali estime être plutôt facile à vivre. Il n'est pas foncièrement méchant, même s'il a quelques fois un tempérament violent (héritage malheureux de son père) et bagarreur. En privé, il est plutôt grande gueule, quand il n'aime pas quelque chose, il a plutôt tendance à le faire savoir, assez haut et fort, et pas toujours très poliment, qu'importe les conséquences. Buté, susceptible, voire carrément caractériel, il n'aime pas qu'on cherche à le faire changer d'avis ou qu'on le critique et cherche souvent à imposer ses idées et son point de vue. Pas du tout lâche, il est du genre à tenir tête, même si son adversaire est deux fois plus large que lui, ce qui lui a déjà joué quelques mauvais tours. Malgré tous ces défauts, Vitali sait aussi parfaitement quand la situation exige qu'il faut la fermer et quand il doit refréner ses instincts plutôt destructeurs. Vif et rusé, une fois plongé dans un environnement étranger, Vitali s'adapte et se transforme en baratineur de premier ordre. Un sourire par là, un peu de charme, une attitude plus douce et raffinée et le tour est joué. Son air inoffensif et son côté plutôt jovial font que peu se méfient de lui, le prenant seulement pour le gentil grand frère aîné qu'il est, ne se doutant pas un seul instant qu'il peut s'avérer redoutable si on le menace. Vitali n'est loyal envers personne...personne si ce n'est sa famille et quelques membres de la bratva. Et surtout pas envers sa team. Il manipule quiconque peut l'aider, scelle des promesses dans le sang pour mieux poignarder dans le dos par la suite. (▽) Pas du tout amateur de jeux vidéos au départ, n'ayant jamais eu les moyens, étant gamin, d'en avoir, et estimant qu'à trente ans, les consoles, c'est un peu dépassé, il est surprenant d'apprendre que Vitali est accro au Darwin Game. Mais quand on sait que c'est son cousin Lyov qui l'y a initié, c'est tout de suite plus compréhensible. (▽) C'est un fan de tatouages, ils couvrent son corps. La plupart marquent son appartenance à la bratva, mais certains sont des envies personnelles. Il les considère chacun comme une oeuvre d'art ayant son histoire. (▽) Pour Vitali, les vêtements sont comme une seconde peau, ils expriment qui il est, ils sont une partie de son masque. S'il a besoin de se faire respecter, d'imposer son autorité, il revêtira costard, chaussures classes, montre de luxe et, selon, perdra son accent russe ou utilisera sa langue natale. S'il a besoin d'être plus "abordable", il s'habillera volontiers de façon tout à fait normale, jeans, chemise, chaussures de ville. Toutefois, à l'état naturel, il affectionne particulièrement les vêtements sombres (le noir et le bleu étant ses couleurs favorites) et les vestes en cuir. (▽) Il a eu sa période "punk/métalleux" à l'adolescence, temps qui a laissé pas mal de traces dans son look, bien qu'aujourd'hui, à trente ans, il s'est un peu assagi. (▽) Contre toute attente, il est croyant, bien que non-pratiquant de la religion chrétienne orthodoxe. Ses activités criminelles sont pour lui séparées de sa foi et il estime qu'il fait bien plus de bien que de mal. (▽) La cigarette est un vice qu'il a essayé plusieurs fois d'éradiquer, sans succès. Amateur de vodka, comme tout Russe qui se respecte, il se passe rarement une semaine sans qu'il n'ouvre une nouvelle bouteille, mais il est très loin d'être alcoolique. L'alcool, ça embrouille l'esprit. (▽) Il est en contact très régulier avec sa famille qui est restée en Russie et envoie tous les mois de l'argent à sa mère. (▽) Il se passe souvent la main dans les cheveux pour écarter les mèches qui lui tombent dans les yeux. Malgré les remontrances de sa mère chaque fois qu'elle le voit sur Skype, il refuse pourtant d'aller se couper les cheveux, bien qu'ils soient trop longs. (▽) Bien qu'il préfère largement la cuisine russe en général, il avoue avoir un faible pour les donuts. Et les muffins. Et les pancakes. En bref, les pâtisseries américaines. C'est mal, et il a gagné plusieurs kilos depuis qu'il a posé les pieds au pays de l'oncle Sam mais y'a rien à faire, c'est comme une addiction.