Ooops.

   Je regarde aux alentours, partagée entre l'émerveillement et la peur panique d'avoir perdu tous mes repères. C'est ma première connexion depuis un moment ... depuis l'épisode Suzie débarque chez les fous, en fait. Je ferme les yeux et souris, plus heureuse que jamais. Libre, enfin.

  L'instant est calme, comme en décalage complet avec les récents évènements. Le début de la guerre, dont je perçois les conséquences directes. Cette guerre qui n'est là que parce que deux joueurs n'ont pas su la garder dans leurs pantalons sans empiéter dans le quartier général de l'autre et qu'Alessio a été trop innocent pour rester tranquille dans son coin. La pauvre petite chose. Seule et sans trop savoir quoi faire, je grimpe à un chêne, aussi agile qu'un chat. Le bonheur des retrouvailles avec ce lieu imaginaire...je me sens devenir presque nostalgique. Lieu dans lequel j'irais bien tuer du novice, mais pas tout de suite. Non...pour le moment j'apprécie l'instant présent.

  Je reste ainsi adossée sur ma branche un moment, jusqu'à ce que j'entende un bruit en contrebas. Ami ou ennemi ? Tous mes sens en alerte, j'observe l'ombre qui est au sol et qui n'a pas encore réalisé que je me trouvais déjà là. J'ai un sourire, un air un peu fou à me voir ainsi tapie dans le feuillage. C'est alors que je distingue le visage de l'inconnu ... Batman ! Mon sourire s'élargit et je relâche un peu l'étreinte que j'avais sur mon poignard. C'est Batman. Rapide comme l'éclair, je me lance dans le vide pour atterrir quelques mètres en-dessous, terriblement proche de celui que je surnomme parfois d'acolyte. « Tiens tiens ... Si ce n'est pas ce bon petit Batman ... » Le ton est moqueur même si le voir me fait énormément plaisir. Je souris un peu et fais passer l'arme blanche devant ses yeux, jouant avec. « Il te faut être plus attentif mon cher ... j'aurais pu te blesser. » Loin de moi l'intention de le faire...j'ai juste envie de m'amuser un peu ; avec lui. À ses dépens ? Pas tellement. Mais c'est juste que ... savoir qu'il s'est fait tuer par Alessio gâche un peu l'image de lui que j'avais en tête. J'avance d'un pas, pas intimidée du tout par la demi-tête de plus qu'il fait comparé à moi. « C'est comme ça qu'il t'a tué, Revan ? ... par surprise ? » Je lâche un ricanement amusé en lui rappelant sa cuisante défaite face au joli espagnol. Joli et si fragile ... comment un être aussi pur est-il venu à bout de la masse de muscles que j'ai face à moi ? Mon regard est critique, quand je le regarde de haut en bas. « Y'a du laisser-aller. »


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Plusieurs ATOMs avaient été enlevé. La guerre était définitivement lancée ! Le plus étonnant selon le boxeur était de voir les ESHUS se tenir encore tranquille. A distance. N'était-il pas censé être des ennemis ? Les CAHO semblaient être plus désireux de les voir tomber que tous les violets réunis ! Non pas que cela le dérangeait, mais il était sceptique. Batman s'attendait aux pires. Les vipères savaient mordre, même morte. Alors qu'il allait se déconnecter, il était allé faire un tour pour savoir s'il y avait du mouvement autour de leur QG. Les gardes l'avaient informé que certains de leurs hommes n'étaient pas rentrés. Alors, il était parti pour tenter de les trouver. Seul, comme un con dirait certain, cependant, il ne voulait pas laisser d'autres personnes mourir. Son tatouage l'avait brûlé souvent ces derniers temps. Cela devait cesser. Les plus jeunes étaient des proies faciles, alors, en tant qu'aîné, il se sentait responsable d'eux. Après tout, il était chef de famille. Protéger les siens, c'était comme une seconde nature chez lui. Batman suivait leurs traces, à l'affût, il s'arrêtait de temps à autre pour tenter d'écouter les bruits aux alentours. Il ne manquerait plus qu'il se fasse attaquer par-derrière. Certes, en temps de guerre tous les moyens étaient bons pour gagner, mais l'ATOM avait des principes. Des bruits de feuilles... Il n'en faut pas plus au boxeur pour tenter de savoir si cela était anodin ou dangereux. Cependant, il n'eut pas le temps. Un joueur tomba devant lui. Se mettant en garde, il était prêt à abattre son poing sur le visage de cet étranger lorsqu'il reconnut les traits d'Harley.

« Putain Harley ! J'ai failli te frapper là ! Je m'en serais voulu d'abîmer une belle gueule. »

Affirmait-il tout en laissant son bras tombé. Un sourire apparut sur son visage, il l'aimait bien cette folle. Elle était ESHU certes, il s'en méfiait comme de la peste et pourtant, il se prenait souvent à apprécier sa compagnie. L'air narquois et moqueur d'Harley avait toujours le don de dé serré ses mâchoires.

« Wow wow tu aurais essayé, nuance. Réussir aurait été une toute autre histoire et je ne me serais pas laissé faire comme ça ! »

Harley proche de lui, il voit déjà comment la discussion va se terminer... C'était gros comme une maison ! Elle avait dû entendre parler de ce début de guerre, comment tout avait commencé. Ce n'était plus un secret pour personne. Vous le pensez bien. Le chef et le maître-chimiste ATOM tués par deux traîtres... La vipère ne mit pas de temps avant de cracher son venin, soupirant, il prit un air faussement énervé. Son regard dans celui de la violette était étrangement calme. Il ravalait sa colère et ce sentiment de honte, de revanche.

« Je me demandais combien de temps tu mettrais avant de céder à la tentation de me ressortir cela ! Ma chère Harley Quinn, si tu penses réellement qu'un mec avec trois poils de cul peut me battre aisément : tu te trompes. Contrairement à vous, nous savons faire des combats à la loyale. Sans trucage, sans aide. J'ai perdu. Point final. Il devait probablement être plus heureux que moi de mettre fin à sa présence dans la meilleure équipe de DG, qu'est-ce que tu veux que je te dise d'autres ? »

S'approchant d'elle, il soufflait tout bas :

« Quant à dire que je me laisse aller... Cela se voit que tu ne m'as pas vu ni me battre, ni torse-nu sweet heart. »

Batman fit un pas sur le côté pour la contourner avant de continuer sa route et sa mission : celle de chercher les ATOMs. Il savait cependant qu'Harley n'allait pas le lâcher comme ça :

« Que me vaut l'honneur de ta présence Harley ? Cela faisait un petit moment que je ne t'avais pas vu, je me suis dit que tu avais été tuée ou bien que le coup que tu manigances va valoir la peine de ne plus te croiser dans le jeu ! »

   

Ooops.

  « Je t'aurais esquivé et tu le sais très bien...» Peut-être pas, mais au fond, je m'en fous ; je fanfaronne. Avec lui, je peux. Je hausse un sourcil en voyant qu'il dénigre ma capacité à manier la lame mais n'en fais pas mention, sachant pertinemment que je n'ai aucune envie de lui prouver qu'il a tord, pour le coup. Je tiens à ne pas trop l'amocher...comme il dit, je m'en serais voulue d'abîmer une belle gueule.
   
   « Je me demandais combien de temps tu mettrais avant de céder à la tentation de me ressortir cela ! Ma chère Harley Quinn, si tu penses réellement qu'un mec avec trois poils de cul peut me battre aisément : tu te trompes. Contrairement à vous, nous savons faire des combats à la loyale. Sans trucage, sans aide. J'ai perdu. Point final. Il devait probablement être plus heureux que moi de mettre fin à sa présence dans la meilleure équipe de DG, qu'est-ce que tu veux que je te dise d'autres ? »J'ai engagé les hostilités sans aucune honte, mettant le doigt là où ça fait mal. Même s'il réagit de façon nettement plus calme que ce à quoi je m'attendais...je ne peux m'empêcher de vouloir le faire chier. Ma façon à moi de dire "toi et DG m'avez manqué". J'ai un petit sourire narquois quand il évoque ses méthodes de combat qu'il situe à l'opposé des "nôtres" ... c'est une pique envers l'équipe à laquelle j’appartiens, mais je ne m'en formalise pas. Pour ESHU, tous les moyens sont bons, tant qu'il y a du résultat. De là à généraliser en disant que tous les joueurs combattent de la même façon sous prétexte qu'ils appartiennent à une équipe, c'est une erreur qui pourrait lui coûter cher. C'est peut-être ça qui lui a valu sa défaite face à Alessio, pour ce que j'en sais.

   Je secoue la tête. « Aaaah ... Batman ... toi et tes généralités... tu sais pourtant que quand je me bats, je le fais de face, non ? » Cela ne m'empêche pourtant pas d'avoir pour quartier général la Pieuvre Mélomane. Ces histoires d'équipes, c'est bien plus profond que ça. Il n'y a qu'à voir cette histoire de trahison au sein de l'équipe prétendument la plus soudée de Darwin's Game. Avant que je ne puisse approfondir la provocation, voilà qu'il me prend de court en s'approchant, encore un peu plus. « Quant à dire que je me laisse aller... Cela se voit que tu ne m'as pas vu ni me battre, ni torse-nu sweet heart. » Le ton qu'il emploie ne me donne qu'une seule envie : celle de pallier à la situation. Un t-shirt, c'est vite enlevé... Je mordille ma lèvre inférieure en souriant, prête à riposter, mais voilà qu'il m'évite déjà. Non...ça ne va pas du tout, ça ! Je secoue la tête et accélère le pas, pour me retrouver enfin à ses côtés. Je refuse de le laisser partir aussi facilement, ce serait quand même un comble. Et puis je n'ai pas grand chose à faire de mieux alors il me semble qu'il est coincé avec moi pour un bon moment.

   « Que me vaut l'honneur de ta présence Harley ? Cela faisait un petit moment que je ne t'avais pas vu, je me suis dit que tu avais été tuée ou bien que le coup que tu manigances va valoir la peine de ne plus te croiser dans le jeu !  » Si vite exaspéré ? Son agacement m'amuse au plus haut point. « Je ne meurs pas si facilement que cela ... une question de caractère. » Si l'entêtement avait pour don de ressusciter les morts, je serais Jésus. J'offre un sourire éclatant à l'homonyme de Bruce Wayne et secoue la tête. « Et quitte à te décevoir, j'avais simplement ... des problèmes de connexion. » Ce n'est pas tout à fait un mensonge ... J'oublie juste de préciser que suite à ma crise de nerfs contre le plateau de bouffe dégueu' de l'hôpital psychiatrique, la cheffe infirmière et le médecin m'ont confisqué le natel. Oui oui, comme à une enfant. Non ... c'est décidément un passage à ne pas révéler. Avant de me perdre dans les méandres de ces souvenirs trop frais et bien peu agréables, j'avance de quelques pas pour me retrouver de nouveau face à lui. Je pointe mon index droit sur son torse et reprend : « Pour en revenir à ce dont nous discutions, Pudding, si je ne t'ai effectivement pas vu torse-nu (et c'est quelque chose qui pourrait être réglé très facilement !), Revan lui, je l'ai bien vu.  » Je ne précise pas non plus dans quel contexte j'ai pu observer Revan, laissant planer là un doute qui m'amuse terriblement. Si Batman veut jouer, Harley Quinn sera de la partie... « Et je persiste à ne pas comprendre ce qu'il s'est passé. Serait-ce de l'air, que tu caches là-dessous ? »

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Bien sûr qu'elle l'aurait esquivé, elle aurait tenté, il fallait toujours savoir forcer sa chance dans Darwin Game's. S'en serait alors suivit un combat à mort, cela aussi faisait partie du jeu. Batman avait appris depuis longtemps que parfois la violence était le seul moyen que certains avaient trouvé pour montrer leur affection. Un peu comme Heath et lui. Ce n'est pas tant le pseudonyme d'Harley qui le poussait à être comme ça avec elle, non pas qu'il ne voulait pas faire honneur aux Comics, mais il avait depuis les premiers instants « appréciés » la demoiselle à sa façon. Probablement parce qu'elle pouvait se moquer ouvertement de lui et le rendre chèvre sans qu'il ne s'offusque plus de cela. Et puis.... C'était la vérité ! Il s'était fait avoir comme un bleu ! Comme un moins-que-rien ! Là n'était pas sa mission. Il avait échoué et s'en mordait les doigts aujourd'hui. Alors, il avait répliqué. En attaquant son équipe, en hésitant pas à prôner les valeurs des ATOMs à celle des autres. De leurs ennemis. Il fallait appeler un chat, un chat, la paix n'était plus monnaie courante sur la map et déjà que toutes les excuses étaient bonnes pour un combat, maintenant les choses étaient pire. Au-delà de la survie, il fallait savoir maintenant quelles équipes méritaient d'évoluer sur la map et celles qui méritaient d'être anéantis. Rayer de la carte. Harley reprend la parole et Batman ne peut s'empêcher de garder son sourire.

« C'est bon à savoir, je prends note. »

Le boxeur ne peut résister à la tentation de pousser le vice, de chuchoter quelques paroles provocantes pour voir si Harley allait suivre ou bien si elle n'allait pas relever. Il ne lui laisse pas le temps de se décider, s'écartant pour pouvoir continuer son chemin et tracer les ATOMs. Sachant pertinemment qu'elle le suivrait, Batman continue de parler : au pire si elle était partie eh bien, il passerait pour un fou. Cela ne serait pas la première fois. Il avait souvent entendu ce mot pour le qualifier.

« Oh, mais j'espère bien qu'il est difficile de te tuer ! Batman à besoin d'Harley Quinn pour le faire chier ! Sinon, il ferait quoi hein ? »

Fan de comics, il se souvenait enfant aller au kiosque pour acheter les dernières aventures de son héros préféré. Batman. Haussant un sourcil en l'entendant parlé de problèmes de connexions, il ne posait pas plus de questions. Cela ne le regardait pas après tout. Chacun avait ses ennuis. La plus parts venaient dans le jeu pour les oublier, qui était-il pour les ramener sur le tapis. Face à lui, Harley n'hésite pas à remettre sur le tapis la provocation évoquée plus tôt.

« Vraiment ? Intéressant... Je lui en toucherais deux mots la prochaine fois que je le vois, avant de prendre ma revanche. »

Batman ne comptait pas laisser le traître ne pas goûter au combien il était dangereux de l'avoir en ennemi. Pourtant, il n'avait jamais désiré cela. Il le respectait, l'appréciait et ce qu'il avait fait était incompréhensible. Revan valait mieux que cela... Enfin, c'est ce que le boxeur pensait. Face à ce « défi » de la part d'Harley, il s'arrêtait pour ouvrir sa veste et soulever son t-shirt : montrant ses muscles.

« Satisfaite ? Quant à cette question, je me la pose encore. Je suppose que c'est le jeu ma pauvre Lucette comme on dit. On gagne et on perd. C'est comme ça. Il n''a pas à tortiller du cul. »

Il attendit qu'Harley puisse se rincer les yeux comme il faut avant de le coincer de nouveau et fermer sa veste :

« Alors comme ça, tu connais Revan. Je suppose que tu aurais aimé être là durant notre combat ? »

   

Ooops.

  « Oh, mais j'espère bien qu'il est difficile de te tuer ! Batman à besoin d'Harley Quinn pour le faire chier ! Sinon, il ferait quoi hein ?  » Un sourire sincère et presqu'enfantin s'étale sur mes lèvres et je bats des cils, rien que pour lui. « Batman ne serait rien sans ses méchants... » Je lui fais un clin d'oeil, le titillant, encore, toujours. Un jeu ; rien qu'un jeu entre nous ; tout pour l'amusement.

 « Vraiment ? Intéressant... Je lui en toucherais deux mots la prochaine fois que je le vois, avant de prendre ma revanche. » Je mords ma lèvre. Il va dire à Alessio que je l'ai vu torse nu ? Cela ne fera que le perturber le pauvre chou ... quand on sait que la seule fois où je l'ai vu dénudé est celle où il exprimait ses remords ; ses peurs ... la culpabilité d'avoir tué le joueur avec qui je parle en ce moment. Ce serait l'ironie du destin dans toute sa splendeur. « Ne lui dis r....» Ma voix se noie dans la stupeur du striptease auquel j'assiste. Vraiment, il va relever mon défi ? Une lueur amusée apparaît dans mon regard. mmmh ... Darwin's Game devrait organiser un concours masculin de t-shirts mouillés, dont je serais la juge. Pendant le jour de l'unité tiens ! En attendant, mon cerveau fait un bug momentané, afin de m'offrir le luxe d'observer Batman vaguement dénudé dans tous ses détails. Le temps de faire une photographie mentale, si on veut. Parce que non...ses habits ne cachent pas de l'air, loin de là. Fiou, il fait chaud.

 « Satisfaite ? Quant à cette question, je me la pose encore. Je suppose que c'est le jeu ma pauvre Lucette comme on dit. On gagne et on perd. C'est comme ça. Il n''a pas à tortiller du cul. » Je ris un peu, voyant qu'il se rhabille ensuite, bien trop tôt à mon goût. Mais bon ... on va pas lui en vouloir de cacher un matos pareil dans le coin, il risquerait de se faire attaquer par toutes les nanas esseulées et affolées par sa musculature. Et par les mecs aussi, tiens ! Je relève enfin mon regard pour le défier une nouvelle fois, yeux dans les yeux...en silence. « Satisfaite ? ... si seulement tu savais ce à quoi je pense, mon cher Batman ... » Tu ne me demanderais pas ça. Tu agirais plutôt en fonction ... mais une femme doit parfois savoir garder ses secrets pour elle et qui serais-je pour déroger à cette règle ? Je continue pourtant de le déshabiller du regard, sans m'en sentir gênée pour le moins du monde.

 « Alors comme ça, tu connais Revan. Je suppose que tu aurais aimé être là durant notre combat ? » Je réfléchis un instant à sa question et secoue la tête. « Si j'avais été là, cela aurait signifié être seule dans le QG ATOM avec plein de bleus en colère ... aussi douée que je sois, je ne donne pas cher de ma peau face à tous les joueurs de ta team. Je ne suis pas aussi écervelée que certains pour commettre ce genre de fautes. » Car ne nous voilons pas la face, ce qu'a commis Ostatki, aussi important soit-il, était une erreur. On n'a pas idée d'aller se réfugier chez une équipe adverse parce que notre ... plan cul ? en fait partie. Je ne tente même pas de cacher ce que je pense : le leader rouge a mal agi et ce n'est pas moi qui vais commencer à défendre son point de vue, même si nos équipes ne sont pas ennemies. Et puis autant j'aimerais comprendre comment Alessio a fait pour battre Batman, autant je suis bien contente de ne pas avoir été présente. Parce que bon ... mine de rien je ne désire pas la mort de Batman. Mais je refuse de voir mourir Alessio. Il me semble qu'il s'agit là d'un problème impossible à résoudre... un paradoxe. Que se passe-t-il quand une force irrésistible rencontre un objet immuable ? Les deux ne peuvent pas coexister. Je souris à la chauve-souris, alors que je viens d'avouer sans le dire que tant lui comme son ennemi comptent à mes yeux. « J'ai rencontré Revan, oui. Avant que la guerre ne débute. ... je ne pense pas qu'il ait réalisé où mèneraient ses actions au moment où il s'est battu contre toi. » Je dis cela simplement, sans tenter de prendre la défense de qui que ce soit. C'est bêtement ce que j'ai cru comprendre quand j'ai dû le ramasser à la petite cuillère à trois heures du matin. Il est innocent, Alessio ... comme un enfant. Ce serait bien que Batman s'en rende compte. Que cette guerre ronge l'espagnol au plus profond de son être. « Je pense ... qu'il voulait pas.» Moui bon ... j'vais pas non plus en vouloir à Batman de ressentir de la rancœur pour mon petit protégé  ... étant moi-même la rancune faite femme. « Mais c'était con de sa part. »

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Il n'y a pas beaucoup de joueurs que Batman respectait. Harley avait gagné petit à petit sa considération par ses paroles folles, délurées, par cette franchise et cette envie presque malsaine selon lui de faire tout ce qui lui passe par la tête. Lui qui se retenait de beaucoup de choses de par son travail à Chicago trouvait que la présence de la jeune femme était comme une bouffée d'air frais. La violette venait de résumer parfaitement la situation : Batman ne serait rien sans ses ennemis. Manquait plus que le Joker et Robin pour que le quatruor soit réunis. Pour le pire, certainement pas pour le meilleur ! Oh ne vous méprenez pas, il serait prêt à prendre la fille d'Harley, mais il ne le ferait pas avec plaisir. Quand bien même elle n'était pas dans la bonne équipe. Le fait qu'elle connaisse Revan surprenait le boxeur qui ne savait pas réellement si cela était une bonne chose ou non. Allait-elle prendre parti ? Le blâmer d'avoir surenchéri ce duel ? Naturellement qu'il aurait pu se retirer avec Revan et laisser Hart ainsi que Faust se battre. Cependant, ils avaient préféré se mêler à ce death match. Il en avait payé les frais, mais le pire dans cette histoire était qu'il serait prêt à recommencer cela. Parce que les ATOMs ne pouvaient pas subir ce genre d'affront une nouvelle fois, que cela soit clair. Ils devaient être l'équipe la plus loyal et ils s'étaient fait avoir comme des bleus par une chose aussi commune que le désir et l'amour. Batman avait toujours prit soin de ne pas mêler les deux, et même si Kerrigan ainsi qu'Eivind mettaient constamment en péril cette règle de jeu : il s'efforçait de rester droit. Alors que le maître-chimiste affirme déjà qu'il lui en parlerait la prochaine fois, avant de le tuer, il vit Harley se mordre la lèvre. Elle n'avait pas besoin de parler pour que l'ATOM sache directement qu'elle ne désirait pas que cela arrive à ses oreilles. Le boxeur n'était pas le genre gentil, de toute façon, il n'hésiterait pas à lui en parler pour mettre du piquant. L'ESHU n'aimait-elle pas les défis ?
Batman les adorait ! La preuve, il ne mit pas de temps avant de dé zipper sa veste pour lever son marcel blanc et dévoiler sa musculature à son ennemi. S'offrant presque à elle en quelque sorte. Harley avait encore sa dague et pouvait très bien poser sa marque en faisant une nouvelle cicatrice. Demandait à la joueuse qui semblait avoir perdu son latin si elle était satisfaite de la vue, il se mit à rire en sous-entendant qu'elle n'en avait pas eut assez.

« Justement... Toutes critiques est la bienvenue. »

Batman, comme Iago, n'était pas connu pour sa retenu. Cette rencontre avait allégé un peu son âme en peine. Pauvre esprit désireux d'avoir tout ce qu'il lui ait refusé. Cela avait toujours été comme ça et cela le serait encore pendant longtemps. Que cela soit Kerrigan ou bien Eivind : ils étaient, tous les deux, intouchables. L'une parce qu'elle était sa mission et la fille de son patron ; l'autre parce que le monde dans lequel ils évoluaient ne pouvait décemment pas laisser la place à ce genre d'affection. Harley lui permettait de ne pas penser à tout cela. Même si le sujet de leur discussion n'était guère mieux : au moins Batman pouvait dire qu'il était fier de ce qu'il avait fait. En respectant les enseignements de son père, en faisant honneur à ce qu'il est réellement et non ce qu'il prétend être pour se trouver une place dans la meute Calabrese.
Les propos de l'ESHU le font sourire, lui prouve qu'elle en a sous la caboche et cela lui plaît. Il aime cette façon de penser, elle était rationnelle, connectée à la réalité, mais surtout au jeu. Elle avait compris qu'ils n'étaient pas au pays de Candy. Une chose rare parfois, d'où l'important de ces paroles pour Iago. Il estimait n'avoir jamais perdu pied, perdu son bon sens. Être dans DARWIN ne voulait certainement pas dire que tout était permis selon lui. L'idée aussi qu'elle semblait ne pas approuver les raisons de cette guerre rassurait Batman. Décidément, elle le surprenait. Toujours. Et apparemment, l'attachement était réciproque, car elle semblait préoccupée à la fois Revan et pour lui.
Soudainement, Harley se mit parler d'une façon plus lourde, plus monotome, répétant des choses qu'il se doutait. Il avait longuement pensé à tout ceci, à ce qui avait pu se passer dans l'esprit de l'ancien ATOM qu'il portait en estime.. Comment en avait-il pu arriver-là ? Son équipe, sa fratrie, sa famille Darwinienne ne comptait-elle pas ? N'étaient-ils donc rien pour lui ? Il est une chose de défendre ses amis, il en est une autre de penser à son avenir dans le jeu. Les ATOMs le respectaient. Batman se doutait, avec regret, que Revan aurait bien dû mal à trouver sa place chez les CAHO. Il ne le voyait tellement pas chez les rouges. Parce qu'ils avaient les mêmes idées et que Batman savait qu'il ne tiendrait pas deux minutes avec eux sans avoir envie de les défoncer ou bien de se mettre une balle dans la tête. Ils n'étaient pas tous comme cela, Kerrigan en était la preuve, mais Eivind était la contre-preuve.

« Je sais qu'il ne le voulait pas, Faust lui a proposé de se retirer et j'en aurais fait de même pour les laisser se battre. Cependant, je suis un ATOM, on menace mon chef : je montre les crocs et tends les poings. J'espère juste que Revan trouvera une paix intérieure maintenant, qu'il trouvera sa place chez les CAHO. Hart doit assumer ses actes et ses alliances, mais étrangement, je me dis qu'il ne se rendra pas compte de la chance qu'il a d'avoir un ami comme Revan. »

Ses paroles étaient sincères. Chaque mot était lourd de sens pour Batman. Parce qu'il les pensait. Il y croyait dur comme fer. Il ne pouvait pas dire mieux à vrai dire, il n'était pas mieux, mais ça : personne ne devait le savoir.

« Je te promets qu'en temps et en heure, je lui laisserais la possibilité de parler. De s'expliquer, de me convaincre. Je le tuerais, tout du moins j'essayerais, à la loyal : comme dans le QG. Cependant, il aura une chance de m'expliquer sa version. »

Batman ne pouvait pas offrir mieux à Harley. Il voyait bien que la jeune femme était attachée à l'ancien ATOM. A juste raison, sûrement, mais les faits étaient là : il avait besoin de se venger. C'est ce qu'il savait faire de mieux, c'était un combat qu'il menait depuis des années maintenant. Contre les mécréants qui avaient tué son père. Regardant le sol à la recherche de trace, il fut forcé de constater qu'elles s'arrêtaient-là. Pas de traces de sang, de luttes... Avaient-ils trouvé une porte ? Il soupira longuement avant de reporter son attention sur Harley :

« Je t'aurais bien proposé un verre, mais je ne suis pas certain qu'il y est une taverne dans DARWIN'S, pas encore ! Mais si tu veux jouer à un jeu de piste avec moi, je t'en prie. Plus on est de fous, plus on rit. »

Batman continuait sa route, obstiné comme il était à savoir si les ATOMs étaient encore en vie ou non.

   

Ooops.

  « Je sais qu'il ne le voulait pas, Faust lui a proposé de se retirer et j'en aurais fait de même pour les laisser se battre. Cependant, je suis un ATOM, on menace mon chef : je montre les crocs et tends les poings. J'espère juste que Revan trouvera une paix intérieure maintenant, qu'il trouvera sa place chez les CAHO. Hart doit assumer ses actes et ses alliances, mais étrangement, je me dis qu'il ne se rendra pas compte de la chance qu'il a d'avoir un ami comme Revan. » Je hoche la tête, sans jugement. Clairement, je comprends tout à fait qu'il soit parti voler au secours de son chef ; de son équipe. Il ne serait pas Batman s'il ne l'avait pas fait. C'est juste malheureux, parce que du coup c'est Alessio qui doit regretter la décision qu'il a prise... Même si je pense que c'est surtout les conséquences de sa décision qu'il regrette, plus que la décision elle-même. C'est simple : il voulait défendre un ami. Dommage que cet ami n'en ait strictement plus rien à foutre de lui maintenant qu'il est avec son bel étalon chez les brutes. Je mords ma lèvre. Non, Revan ne risque pas de trouver ni paix intérieure ni réelle place chez les CAHO ... c'est tout l'inverse je pense. « Je ne connais pas Hart, mais je doute qu'il s'en rende compte, effectivement. »

 « Je te promets qu'en temps et en heure, je lui laisserais la possibilité de parler. De s'expliquer, de me convaincre. Je le tuerais, tout du moins j'essayerais, à la loyal : comme dans le QG. Cependant, il aura une chance de m'expliquer sa version. » Je regarde Batman droit dans les yeux, et acquiesce. « Merci. Ça me semble ... honnête. » Je ne peux pas demander mieux, ou plus. C'est déjà beaucoup, qu'il lui offre l'occasion de parler, même si c'est pour tenter de le tuer par la suite. Je le regarde ensuite, remarquant que son regard furète aux alentours, comme s'il cherchait quelque chose qu'il est incapable de retrouver, et que cela le frustre au plus haut point. Je sens ma curiosité piquée au vif, et je suis ses mouvements sans un mot. Une aventure ? Une quête ?? Des indices, peut-être ? Que cherche-t-il, à la fin ? Mes yeux se font interrogateurs, alors qu'il m'adresse enfin la parole, apparemment frustré de ne rien trouver.

 « Je t'aurais bien proposé un verre, mais je ne suis pas certain qu'il y est une taverne dans DARWIN'S, pas encore ! » Je ris doucement et le regarde, d'un air de défi. « Oh tu sais ... si tu veux m'inviter à prendre un verre à Chicago, je ne pourrai qu'accepter ! Je t'appellerai même Bruce, si tu le désires. » Je minaude un peu, mais en même temps je ne connais toujours pas son nom ; pas le vrai en tout cas. Alors s'il faut que je l'appelle Bruce et que lui m'appelle Harleen, cela me convient aussi. Un espèce de jeu de rôles en plein bar de Chicago ... fun et excitant à la fois. Mais si tu veux jouer à un jeu de piste avec moi, je t'en prie. Plus on est de fous, plus on rit. » Voilà qui est intéressant dis donc ! Mon visage s'éclaire et j'augmente la cadence pour me retrouver une nouvelle fois à son niveau ... À croire qu'aujourd'hui c'est moi qui lui cours après !

  « Que cherche-t-on ? » J'attends impatiemment une explication de sa part ... surtout que cela voudra peut-être dire se défouler contre quelqu'un, ou gagner des écus ... deux choses que j'adore faire sur Darwin. Je lui souris, complice, et continue « Je te demande juste de ne pas me mettre dans le genre de situation où t'as mis Revan quand il a pris la défense d'Hart ... je ne voudrais pas me mettre mon équipe à dos. » C'est simple et concis : je t'aime bien ; je t'apprécie énormément mais ne me demande pas de trahir ma nouvelle famille pour toi ... tu risquerais de te prendre un vent. Même si je t'apprécie toujours autant et que ce serait un choix difficile, mais nécessaire. D'ailleurs tu le comprendrais puisque c'est ce même choix que tu as effectué en décidant de te battre contre Revan. Une lueur de malice brille dans mes yeux  tandis que je le regarde toujours.

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Batman ne pouvait pas mentir à Harley. Il ne pouvait pas prétendre avoir un don pour cela, il n'était pas un ESHU. Il préférait la vérité, crue, sans prendre de pincette plutôt que d'inventer une réalité alternative dans le but de protéger. Malheureusement, la vie n'avait jamais pris cette peine à son égard. Alors, il parlait franchement, sans mettre de barrières promettant tant bien que mal la possibilité pour Revan de dire réellement ses pensées. Il n'était pas connu pour changer son avis, mais seul les imbéciles restaient sur leur position. Quinn, affirmait ne pas connaître l'ancien ATOM, mais rejoignait son avis. Batman avait eut l'occasion de se confronter au personnage, il l'avait entraîné plusieurs fois pour augmenté ses chances de survie. Une décision qu'il regrettait amèrement depuis la trahison de ce dernier. Aujourd'hui, s'il voyait Hart, il ferait tout pour le tuer et contrairement à Reva ne lui laisserait aucune chance de s'expliquer ! Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin !
Son regard se posa sur Harley, un sourire en coin, bien sûr qu'il était honnête. Il ne prenait pas plaisir à tuer, à chasser, traquer et cette guerre le rongeait de l'intérieur. Il n'avait jamais voulu que tout dégénère et pourtant, il était l'un des acteurs principaux en se mêlant au combat pour défendre Faust contre deux adolescents pré-pubaires. Ses iris ne tardèrent pas à se détourner, il cherchait encore les ATOMS. Il ne les laisserait pas tomber. Même s'il perdait probablement son temps, il ne voulait pas les abandonner à leur sort. Oui, il était maître-chimiste, mais il savait tout de même protéger les bleus. Il était un des aînés après tout. Comprenant que la jolie violette ne démordrait pas, qu'elle le suivrait qu'importent ses faits, gestes ou bien encore paroles : Batman lui proposa de venir avec lui à défaut de pouvoir lui offrir un verre.

« Tu sais que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ce que tu me dis là Miss Harleen Frances Quinzel. »

Clin d'oeil, digne d'un Bruce Wayne séducteur. Le visage d'Harley semble s'illuminer de plaisir lorsqu'il lui propose de chercher ses coéquipiers en sa compagnie. Reprenant la marche sans même attendre une quelconque réponse de sa part, à défaut de lui offrir un verre, il lui offrait une quête. Une fois à ses côtés, il expliqua le but de sa mission en souriant :

« Des bleus, des petites jeunes qui se sont probablement perdues et qui auraient du revenir au QG il y a des heures de cela. »

Batman n'avait pas à cacher la raison de son aventure dans Darwin Harbor. Pourquoi le ferait-il ? Dans le pire des cas, ils étaient morts, dans le meilleur, ils avaient trouvé une porte de sortie et étaient chez eux. Il ne pouvait de toute façon et puis deux paires d'yeux en valent mieux qu'une ! Affirmant alors qu'il ferait mieux de ne pas la faire plonger dans une magouille comme Hart l'avait fait pour Rave, il hochait négativement de la tête d'un air exaspéré :

« Non, mais tu crois réellement que je te ferais ça ? Je ne suis pas ce genre de personne ! N'importe qui avec un petit peu de jugeote ne ferait pas ça, et même si cela arrivait : bien sûr que tu devras choisir ton équipe aussi certainement que les ATOMs passeront toujours avant. »

   

Ooops.

 « Tu sais que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ce que tu me dis là Miss Harleen Frances Quinzel. » Je ne peux que lui sourire avec plaisir en voyant qu'il a repéré l'hameçon et qu'il a mordu dedans avec joie. Miss Harleen Frances Quinzel ... Moui, ça pourrait le faire. J'imagine déjà la rencontre ; le duel en présence de verres à pied. Bruce Wayne versus Harleen Quinzel, mais à Chicago cette fois-ci. Je lui fais un clin d'oeil et poursuis : « Je l'espère bien, Brucie. Je l'espère bien. ... Je traîne souvent au Lee's, si l'envie te prend. » Je lui donne le nom du pub que j'ai l'habitude de fréquenter, comme une invitation non-officielle. Encore un sourire, non-dénué de sous-entendus. Mais nous sommes dans le jeu ici, et je préfère ne pas prendre de risques inutiles, bien qu'agréables. Aussi, quand il me propose de l'accompagner (ce n'est pas comme s'il avait eu le choix en même temps ... je l'aurais suivi !), je fonce.

   « Des bleus, des petites jeunes qui se sont probablement perdues et qui auraient du revenir au QG il y a des heures de cela.  » J'aurais dû me douter que cela impliquerait d'aider son équipe... Bah, qu'à cela ne tienne, dans le fond je me fiche complètement de l'appartenance des gens. Ce n'est que quand ça m'arrange que je deviens...sectaire. Je prends néanmoins garde à bien lui signifier que, le moment venu, ma loyauté revient à ma team...tout comme la sienne revient aux ATOM. Si on me l'ordonnait, je ne le tuerais pas. Par contre, si je devais choisir ... je préférerais ne pas avoir à choisir, en réalité. Tout compte fait, si j'avais été dans la situation de Batman lors de la trahison, j'aurais agi comme lui. « Non, mais tu crois réellement que je te ferais ça ? Je ne suis pas ce genre de personne ! N'importe qui avec un petit peu de jugeote ne ferait pas ça, et même si cela arrivait : bien sûr que tu devras choisir ton équipe aussi certainement que les ATOMs passeront toujours avant.  »  « Woooow ! » Je lève les deux bras en l'air en le regardant droit dans les yeux, comme pour lui signifier que je viens en paix. « Caaalme. Je voulais juste être sûre que tu en étais conscient, c'est tout. » J'ai un sourire pacificateur. « Ne nous énervons pas déjà, j'ai l'impression qu'on va avoir besoin l'un de l'autre pour retrouver tes petites bleues. » J'ai volontairement insisté sur les trois derniers mots, un poil moqueuse, juste pour le provoquer. En toute amitié, cela va de soi. Mais c'est que trop de sérieux tuerait le sérieux, vous voyez ce que je veux dire ? Et puis il me connaît ... j'adore titiller son ego.

 Nous continuons d'avancer, même s'il n'y a pas la moindre trace de qui que ce soit aux alentours. C'est calme ... beaucoup trop calme. Je fronce les sourcils, peu habituée par le manque de bruit environnant. J'ai un regard dans la direction de mon coéquipier de fortune, qui semble tout aussi suspicieux que moi. Mes doigts caressent doucement le bois réconfortant de ma batte de baseball, et je finis par la prendre en main, en position défensive. Pourtant, il n'y a toujours rien à l'horizon ... juste une douce brise qui s'est levée. Mais je ne pressens rien de bon. C'est comme si la forêt nous observait, malveillante. Comme si un truc se préparait. Je me rapproche de Batman, assez près pour qu'il distingue mes murmures mais assez loin pour pouvoir tenter de nous défendre en cas d'attaque. « Tu trouves pas que c'est ... silencieux, tout à coup ? »
 
 Comme pour ponctuer ma phrase, on entend tout à coup le craquement d'une branche qui tombe, puis une silhouette qui s'avance. Un combattant, visiblement. « ...tu le connais ? » Je m'en voudrais d'amocher un de ses bleus par erreur, mais mon instinct me dit qu'il s'agit là de tout autre chose... Qu'on risque de se retrouver à Chicago bien plus vite que prévu.
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« Je prends note, je vienrais te tenir compagnie un jour et me mêler un peu au malfrat de ta trempe. »

Batman adorait Harley. Elle lui redonnait le sourire, allégeait son cœur et le rendait souriant. Il y avait quelque chose chez elle qui lui permettait de détendre ses muscles. ESHU, elle était, mais elle n'était pas comme les autres à ses yeux. Elle était la seule violette qu'il pouvait supporter sans avoir envie de lui défoncer le crâne. Il avait même du respect pour la jolie blonde. Cette dernière ne tarda pas à suivre ses pas, de toute façon même si le boxeur le souhaitait, il n'aurait pas pu se dépatir d'Harley. Elle avait cette désagréable habitude de le coller quand ils se voyaient. À défaut de se battre, ils partageaient des bons moments et aimaient partir à l'aventure. Cependant, il y avait des points à respecter et quand la blonde commença à lui dire que le cas échéant, elle choisirait son équipe : Batman prit la mouche. Parce qu'il voulait remettre les choses à leurs places, beaucoup pensaient que les ATOMs avaient été faibles, que l'équipe représentant la loyauté avait failli. Des rumeurs s'étaient répandues, entachant leur réputation. Iago, qui avait été acteur du DM, ne pouvait pas laisser les choses s'envenimer plus. Les ESHU, les CAHO, se pensaient mieux qu'eux. Leur alliance avec les GAIA pourtant saurait triompher. Ils arriveraient tôt ou tard à restaurer la paix et à montrer à tout ce que le mot allié veut dire. Harley leva les bras au ciel, Batman se rendait alors compte qu'il avait peut-être été trop dur avec elle et s'en voulu légèrement.

« Pardon, je... On va dire que ce n'est pas un sujet que j'aime aborder. »

Voilà, il avait au moins eu le cran de le dire. On ne pouvait pas reprocher à l'ATOM de ne pas être franc. C'était même là son problème. Oui. Batman avait besoin de sa Harley pour mener à bien cette mission. Elle lui arracha un sourire puis un rire, oui de la bleusaille, mais qui restait des membres de son équipe qu'il protégerait. Jusqu'à son dernier souffle. Continuant d'avancer, Batman était à l'affût du moindre bruit, de la moindre trace sur le sol ou bien autour d'eux. Il espérait réellement que rien ne leur soit arrivé. Le silence les entourait, et même eux ne semblaient pas prêts à le briser. Ils étaient tous les deux sur leurs gardes. Batman avait enfilé ses poings américains et son pistolet était chargé dans sa ceinture.

« Pas si tu parles, non, c'est moins silencieux. »

Batman avait toujours le mot, la phrase, même dans les pires moments, il semblerait ! Une branche craqua derrière eux. Ils semblaient sur leur garde, mais rien ne pouvait les préparer à ce qui apparut dans leur champ de vision. En vu de son équipement, de ce masque, de ce pas certain et dangereux, il chuchota :

« Un bêta testeur. »

Souffla-t-il. D'une balle, il pouvait les tuer tous les deux, ils n'étaient pas de tailles face à ce joueur des premières heures. S'arrêtant de respirer, il regarda l'homme les analyser puis faire demi-tour : les laissant à nouveau seul. Reprenant sa respiration, Batman eut un rire presque nerveux :

« Eh beh Miss Quinn, il semblerait que vous soyez mieux qu'un lucky penny ! Fais moi penser à boire à cela quand on se verra en dehors ! »

Il se tourna vers Harley, il avait retrouvé son sourire. Analysant autour de lui, il soupira :

« Je crois que je ne les retrouverais pas... La forêt est trop grande et puis si cela se trouve, ils sont déjà repartis chez eux ou bien le bêta s'est chargé d'eux. »

Batman demanda par la suite :

« Tu vas faire quoi maintenant que ma quête est terminée, retourné chez les ESHU ou bien à Chicago ? »

Sait-on jamais qu'elle veuille aller boire un verre dans la vraie vie. Il ne fallut pas longtemps avant qu'ils trouvent un accord. Ils allaient se retrouver à Chicago. Un face à face entre Queenie et Batman... Ca promet !