Un clan qui ne lui convient pas vraiment. Personne pour accepter le monstre qu’il est réellement, que des semblants qu’il accumule et les folies qu’il refoule pour ne pas les briser. Les parfaites qui passent dans son bureau, les superbes qu’il rêve de tuer pour en faire des oeuvres, pour les graver dans l’éternité. C’est différent. Elles reviennent. L’œuvre n’est pas parfaite. La réalité qu’il fuit, mais la réalité qu’il préfère.
Les blondes qu’il ne peut pas tuer, le clan qu’il respecte à sa façon, les autres dont il a besoin faute de fréquenter des fous, des malades, des déviants. Ce manque qu’il a pu ressentir pendant des années, ce vide entre les murs de la prison. Que les chaos pour se glisser au crâne, que les incertitudes pour le rendre instable, les choses qui filent, les choses qu’il ne contrôle plus comme avant. Les peurs qui le rongent. La vie qu’il fuit, mais le carmin qui lui manque, l’envie de tuer qu’il ne contrôle pas, mais qu’il refoule.

La main qui tremble, le bras qui se tend alors qu’un soupir file entre les lèvres. Les paumes se posent contre le bureau, le corps qui se crispe et les folies qui se percutent au crâne. Les envies, les maux, les cicatrices qu’il cache aux yeux des autres. Il n’aime pas laisser paraître les faiblesses. Il n’aime pas que les autres puissent savoir, puissent comprendre. Les masques qu’ils posent au visage, les semblants, mais les marques de son passage en prison. La peur qu’il refoule. La peur qu’il n’assume pas.
Un souffle. La main qui se pose au visage, les tremblements marqués du corps qu’il calme, qu’il apaise.

Le clan. Son clan. En apparence. Le manque des autres qu’il vient chercher, mais l’homme instable qu’il est. Le risque qu’il s’emporte. Qu’il brise. Qu’il parte une fois le calme revenu, la peur partie.
Le loup qui attend. La bête qui dort, mais rien de stable, tout qui risque d’éclate.
Le calme revient et il se détache de la table, les pas qui mènent vers la sortie. Ce besoin d’air. Cette envie de quitter ces murs, trop de temps passé à les aider. Il est le seul médecin performant pour le moment. Il ne sait pas aider correctement. Il ne sait que briser, que prendre et tuer.
La porte qu’il pousse et le corps qu’il percute. La moindre parcelle des muscles qui se contractent, il n’aime pas que les autres soient près, il n’aime pas perdre le contrôle. Le souffle qui se coupe et les iris sombres qui glissent sur le visage, qui dévorent les traits.
Un sourire qui étire les lèvres, un sourire carnassier qui dévoile les dents. Lui qui ne parle pas. Le fou qui reste enfermé. Le fou qui reste coincé. Le fou qui attend d’être sauvé, le contrôle qu’il crève de retrouver.
La main qu’il retire du dos de la brune. La chef. Celle à qui il doit obéir, mais une gamine à ses yeux. Une enfant. Rien de plus. La tête qu’il baisse et un pas en arrière, la distance qu’il repose, les traits du visage qu’il convoite du regard. « J’allais partir.» Il ne sait pas ce qu’elle voulait, mais il annonce son départ. La folie qui guette.

Le regard qui juge. Le regard qui jauge. Les traits tirés, les marques sur la peau dorée, les détails qu’il absorbe, la mémoire qui se souvient de tout. Mémoire trop grande. La capacité à se souvenir en un seul coup d’œil. Les livres qu’il peut citer, les oeuvres d’art qu’il connait et les apprentissages qui s’accumulent au fond de la caboche.
Le regard sur elle. Les folies qui amusent. Les crises qu’il aime observer de loin et le carmin qui coule, le rouge qui tache, le pourpre écarlate. Le corps brisé. Le jeu qui se fait sentir et une fascination qu’il ne contrôle pas. Cette envie de manipuler l’esprit, de faire ressortir la folie. Ce monde où il est comme avant. Pas la bête apeurée, pas le chiot délaissé, que le loup affamé, que le monstre pour tuer.

je n'te retiens pas. Sourire dément qui déforme les lèvres. L’homme qui n’attire pas la confiance et l’homme qui ne cherche pas à la posséder. Il soigne les corps au lieu de les disloquer. Les attaches pour le clan, mais les envies qui ne quittent pas, les pulsions qu’il refoule pour les blondes parfaites, pour les beautés fanées. juste.. Le regard qui glisse aux lèvres. La gamine amusante. Forte et faible. Fragile et instable. L’amusement qui fait vriller le corps, pulser le sang. des bandages, s'il t'en reste. Le souffle qui file entre les lèvres et le regard d’elle qu’il détache. Les pas qui s’impriment dans le sol, qui mène au fond de la sale et les objets dont il a besoin qu’il pose sur un charriot. Aucun regard, que la voix qui se fait entendre. « Étends-toi.» Les ordres qu’il donne. Maître de l’infirmerie, les corps qu’il sait trop bien, les endroits fragiles. Plus qu’un médecin. Le scalpel qu’il sait manier à la perfection. Styx s’approche. Le chariot qui se pose près de la table et le regard qui se pose au fond des iris sombres. « Perte de contrôle? Je suppose que j’aurai d’autres visiteurs.» Elle qui brise les membres, lui qui se retient, mais l’envie qui va finir par l’emporter.
Lui et sa folie.
Les phalanges qui s’attardent sur les plaies superficielles, le pourpre qu’il retire et les saletés qu’il enlève. Les plaies qu’il désinfecte. Les mots qui se percutent au crâne, le monstre qui ne ploie pas l’échine devant la supérieure, le monstre qui ne ploie jamais l’échine. Les provocations. Les contradictions, mais le clan qu’il apprécie. La promiscuité étrange, les doigts qui filent à la peau parfaite. « Ils vont finir par se lasser.» Souffle. Les mots pernicieux qui coulent entre les lèvres, le venin qu’il jette. Ils parlent des autres. Les blessés. Ils vont finir par se rebeller, se faire entendre et quémander la place. « Ils ne savent pas tous accepter la folie.» Rien pour l’aider. L’enfoncer un peu plus, jouer avec la caboche. Plaisir personnel. Les fous qu’il a côtoyés trop souvent. La prison pour marquer son crâne, mais ici c’est différent. Le roi. Le monstre. Le refuge.
Les doigts qui appuient sur une plaie plus présente, le mal qu’il impose quelques secondes. Cette envie d’y enfoncer les phalanges, mais il n’en fait rien. Le ventre dévoilé. La plaie profonde mais aucuns organes touchés. « Tu as besoin de point. C’est profond.» La chair qu’il observe, le regard qu’il repose sur elle.

La brune allongée sur la table. Le regard qui glisse sur la plaie, l’encoche au ventre et cette envie d’y enfoncer les doigts, de prendre le carmin, de briser un peu plus le corps. C’est impossible. Le carmin qu’il observe un moment. Pas parfaite. Pas blonde. Pas la proie habituelle. Il ne peut pas la tuer. c'est pour les endurcir. Un rire qui file entre les lèvres. Elle l’amuse.
Il sait que ce n’est pas ça. Il doute que ce n’est pas ça. Elle et la folie qui ronge le crâne. Elle et les crises qui ne manquent pas de la rendre incontrôlable.
La plaie qu’il finit par nettoyer. Le liquide qui tache les doigts, qui ronge l’épiderme. La plaie qu’il désinfecte et la plaie trop fine, la plaie trop précise. Une lame pour trancher la peau. « Tu ne me feras pas avaler tes conneries Aluvaia.» Souffle. La voix qui se fait un peu plus froide. Et la plaie qu’il nettoie. La plaie qu’il doit attacher pour qu’elle guérisse correctement, la plaie dont il doit s’occuper sans trop de douceur. un jour, le regard qu’il glisse au visage avant de se reposer sur la plaie. Les outils qu’il manipule et le corps dont il s’occupe. tu n'auras même pas besoin de me rapiécer. Un rire qui file entre le lèvres. La plaie dont il s’occupe. La plaie qu’il referme pour ne pas qu’elle s’empire, pour ne pas qu’elle s’infecte. un jour ils sauront riposter. Les yeux qui roulent en ciel un moment et la plaie qu’il panse, la plaie qui se cache et la douleur qu’elle doit encore ressentir. Rien pour amoindrir la douleur. Il ne fait pas dans la douleur. Ils n’ont pas tout pour soigner, il manque de matériel.

« Tu t’en prends au plus faible. Ils ne savent même pas riposter.» Un sourcil qu’il arque et les doigts qui file à la peau, le ventre à sa vue et les gants retirer pour filer sur l’épiderme. Une provocation de plus. C’est lui. Ça lui ressemble. Les mots qu’il ne mâche pas et les doigts qui filent. Rien d’indécent. Une caresse volage. Une provocation de plus. L’amusement qui vrille au fond des iris, l’amusement qui se lit au fond des prunelles. Le regard qui ne la quitte pas. Cette envie de voir les réactions au visage. Cette envie de voir ce qui se passe sur les traits.