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 J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel
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Astrid Jallek
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MessageSujet: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyLun 9 Nov - 22:00
Sibel ₪ Astrid

On s'finit au cimetière.

GleekOut!


« Non, mais qu'est-ce que je fous-là sérieux... ?! »

Se demandait-elle à haute-voix. Astrid n'aimait pas le regard des gens sur elle, autant quand elle avait sa prothèse, bonne, elle disait rien. Cependant, elle se sentait toute nue. Tentant de retrouver ses esprits pour savoir quelles rues elles avaient pris au cours de leur marathon, elle n'hésitait pas à s'arrêter :

« Pardon, vous allez trouver ça con, mais vous n'avez pas trouvé un bras par hasard ? Pas un vrai bras, mais vous savez un truc en métal ? Genre à la Anakin Skywalker ? »

Les gens riaient, ou bien la prenait pour une hurluberlue complètement déglinguée. Certains répondaient sincèrement, disant que non et lui souhaitait bon courage. Le vent lui remettait les idées en place, le froid aussi, mais au moins l'envie de vomir était passée. Arpentant les rues ; fuyant le regard de ceux qui cherchaient la merde, après tout, elle n'était ni en état de se battre, ni accompagnée de Drathir ; elle espérait de tout son cœur retrouver ce bras adoré ! Certes, elle allait en avoir un nouveau dans pas long, mais quand même ! Elle se ferait tuer par ses supérieurs parce que c'est que ça valait du pognon ce machin-là ! C'est alors qu'elle le trouva ! Comme l'aurait fait Arthur devant le Graal, elle se mit à courir pour l'attraper le levant au ciel comme s'il eut été un objet précieux. Chantant dans sa tête le jingle d'Ocarina of Time quand Link ouvre un trésor ! Elle se mit à rire avant de déchanter en remarquant que toute la main était remplie de vomi. Facepalm ! Attrapant son portable, elle prit en photo la preuve avant de l'envoyer aux filles avec en légende :

Mera, tu es gentille, je t'adore, tu es mon chef, je te respecte, mais là ce n'est pas cool merde ! Il put le vomit maintenant et ce n'est pas du vomi de Licorne que tu m'as fait là ! C'est moi qui te le dis ! Il n'est même pas arc-en-ciel merde ! Tu aurais pu faire un effort ! Pour la peine, tu me payes un coup au QG demain pour qu'on reparle de tout ça et qu'on sache ce qui c'est passé ! Drathir, tu peux venir aussi!  Donner un coup... de main hahaha humour de merde bonsoir ! Amusez-vous bien les loutres ! On oublie pas de se protéger ! Enfin, vous me comprenez !

Rangeant de nouveau son portable dans son sac, elle réalisait que Dra n'avait plus de batteries. Beh tant pis, elle aurait de quoi rire quand elle se réveillera demain matin ! Secouant sa prothèse bionique dans le vide, elle remarquait alors qu'elle avait jeté la gerbe de son chef sur un mec au sol qui tentait de reprendre son souffle comme elles quelques heures plus tôt. De rage, ce dernier se leva et Astrid eut l'horrible idée de le gifler allé et retour avec son bras mécanique avant de prendre les jambes à son cou.
Une fois semée, elle s'arrêta à la supérette du quartier pour acheter une bouteille de vodka. Elle avait bien dit qu'elle finirait au Cimetière. Le rendez-vous des âmes en paix, des fantômes et des blessures de son passé. L'atmosphère y était lourde et cela eut définitivement le don de remettre sa tête sur ses épaules. Beaucoup d'enfants de Chicago étaient tombés en Irak. Il y avait une partie du cimetière rien que pour eux. Sa tombe aurait dût être creusée et remplis avec son cadavre. Astrid savait exactement où étaient entérrés ses hommes. Ce n'est pas comme si elle venait les voir rarement... Ils restaient de fidèles amis qui avaient au moins le don de se la fermer. S'installant au milieu de tous au début, c'était bel et bien sur la tombe de son bras droit qu'elle termina sa course pour s'assoeir sur le marbre. Ouvrant la bouteille, elle arrosait déjà le caveau avant d'en prendre une lapée même si cela n'était pas conseillé dans son état. Posant son bras à côté, elle perdit son regard dans l'obscurité :

« J'bois à votre santé les gars ! J'aurais aimé que vous soyez là ce soir... Vous auriez vu ! C'était épique ! Un peu comme la foi où on avait piégé la tente de Morgan avec des grenades à plâtres ! Bon... J'ai failli perdre mon bras une seconde fois, ça aurait été con hein ! »

Astrid s'allongeait sur la stèle, sans honte, elle savait que Ryan n'aurait rien dit. Elle savait aussi qu'il n'y avait rien dans le cercueil. Si elle avait passé énormément de temps à côté de sa carcasse, elle avait disparu de la circulation un jour comme un autre, peu de temps avant qu'elle ne soit libérée.

« J'suis sûre que vous auriez aimé DARWIN'S ! C'est cool ! C'est comme si on était en OPEX sauf que... Dans le jeu, vous seriez toujours en vie... Même après la bombe et les égorgements... Je n'aurais pas eut d'enfant à tuer, de décision à prendre, dans le jeu ce sont des ados. Cela ne me dérange pas. Ils ont plus de cinq ans au moins... »

Constatait-elle en laissant de grosses larmes couler sur ses joues fatiguées de cette longue soirée. Entendant des bruits de pas dans les feuilles mortes, Astrid se redressa par instinct. La bouteille toujours en main, elle l'explosa contre la pierre avant de brandir le goulot de cette dernière vers l'intrus.

« Kerrigan.... ? »


Comment oublier le visage de celle dont la vie vous avait permis d'apporter gloire et honneur à votre équipe. Ne baissant pas son arme, elle reniflait bruyamment, sans douceur, en ayant cure de sa féminité ou bien sa dignité déjà bien basse. Elles n'étaient pas dans DG, mais la guerre et les tensions entre leur clan n'étaient pas à prendre à la légère. Pour certains, le bouton déconnexion ne voulait rien dire ! Ici, elle n'avait pas dix vies. Elle en avait une, maudite, ténébreuse, macabres parfois, mais elle avait parcouru trop de chemins pour s'arrêter maintenant ! Certainement pas pour mourir de la main d'une CAHO.

« Tu es venue prendre ta revanche ? Ou cela est un pur hasard ? On peut creuser notre tombe ensemble si tu veux avant de se battre à nouveau ! On gagnerait du temps ! »

Astrid se rendait compte alors qu'elle devait être risible, ridicule. Dans sa robe noire moulante, ses pieds endommagés qui lui faisaient un mal de chien, ses cheveux qui étaient depuis longtemps tombés sur ses épaules. Son moignon qu'elle ne prenait même plus la peine de cacher, ses cicatrices que le maquillage ne couvrait plus : Halloween était passé pourtant, on pouvait croire qu'elle sortait tout juste d'un concours de déguisements. Elle était belle la Championne des GAIA, le soldat pour l'instant invaincue.
Sibel Özal
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MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyMar 10 Nov - 6:01
Elle se torture, réfléchit, se maudit. Le sombre anniversaire de l’attentat qui a failli lui coûter la vie s’approche et elle est là, immobile, au creux de ses couvertures, à se demander quelle ingratitude la plaque ainsi au lit. Elle est malade, mais pas infirme – et surtout pas morte, grâce à la bravoure d’une poignée d’hommes qui ont donné sa vie pour la sauver, elle et ses collègues, parfois en vain.

Un quart d’heure lui suffit pour se préparer et, malgré l’heure plus que tardive, elle se retrouve à déambuler dans les rues de Chicago, ses pas la menant sans qu’elle n’ait à y penser – tant mieux, car elle préfère largement remuer ses funestes pensées, histoire de ne pas craquer une fois arrivée au cimetière. Un cimetière catholique – elle n’y échapperait pas. Mais sa foi n’avait rien à voir avec ce qui l’amenait dans ce lieu sacré, soit une véritable dévotion envers le peuple américain et le respect soutenu qu’elle avait pour ces soldats qui s’étaient sacrifiés pour leur cause.

Les feuilles mortes que Sibel écrase, tantôt trempées, tantôt sèches, crépitent au rythme de ses pas. Elle ne tente pas d’être discrète, et pour cause : elle ne s’imagine pas qu’elle pourrait rencontrer quelqu’un à cette heure… et surtout pas que cette personne la menacerait avec une bouteille brisée dès son arrivée, un réflexe étrange et belliqueux auquel la femme ne s’attendait pas. L’arme de fortune est pointée vers elle, mais elle n’aperçoit pas le visage de son porteur; elle s’imagine toutefois aisément à sa place, ayant elle-même pu brièvement compter sur un tel objet lors de son éphémère passage dans l’arène. Puis, un nom déchire le silence qui s’était installé après le bruit de verre brisé – le sien, celui qu’elle porte dans un autre monde. Kerrigan s’avance d’un pas, finalement en mesure de reconnaître son interlocutrice. Nightingale. Sans penser, elle porte ses doigts à sa tempe, où une ecchymose court toujours, résultant du coup fatal assené par la guerrière GAIA.

Loin d’être la fière combattante qu’elle avait connue, l’ombre d’elle-même, Nightingale fait presque pitié à Sibel. Les sanglots qu’elle tente de réprimer par des reniflements sonores confirment de plus belle l’état de détresse dans lequel elle se trouve. « Bonsoir, Nightingale », fait-elle simplement, polie et posée. L’inverse de ce qu’elle représente en jeu, la fougue, la force – sa voix est anémique, son teint exsangue, ses vêtements propres et conservateurs – une longue jupe en laine et une paire de bottes en cuir en sont les seuls articles visibles, le reste étant couvert par un long manteau chaud et une écharpe soyeuse. « Ce n’est nullement mon intention. Il semble que notre rencontre soit purement fortuite. » Un vocabulaire qu’on ne prêterait guère à la belliqueuse Kerrigan – c’est pourtant qui elle est réellement. Bien articulée, soignée, fière, bien que maladive.

Et dotée d’un cœur, contrairement à ce que plusieurs pourraient croire, qualité qu’elle réservait strictement à Chicago.

Elle s’approche timidement de son ancienne adversaire, au risque qu’elle lui lance son arme improvisée, lui adressant un maigre sourire. « Dure soirée? » La réponse était pourtant évidente, à voir son état, mais un peu de politesse ne coûtait rien. Elle accuse un silence, puis reprend, la mine basse : « Je suis désolée pour ceux que tu as perdu. Même si, quelque part, c’est rassurant de savoir que je ne suis pas la seule. »
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MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyMer 11 Nov - 16:54
Sibel ₪ Astrid

On s'finit au cimetière.

GleekOut!


Il y avait toujours ce moment dans une vie, que vous soyez fonctionnaire, militaire, simple gérant d’une petite boutique de quartier où vous vous demandez ce que vous faites ici ? Cela est d’autant plus vrai lorsque la vie, le travail que vous aimiez tant vous prend tout. Une bombe, une simple explosion qui a réduit votre vie en cendre. Vous n’êtes pas un Phénix, vous ne pouvez pas renaître de ce tas, vous devez juste vitre avec. Le pire étant maintenant de ne pas perdre une seule miette de votre passé. Astrid se rendait compte que certains détails lui échappaient de ces souvenirs passés avec ses hommes. Il y avait des situations qu’elle n’arrivait plus à voir clairement, des moments de bonheur partagés, des fous rires sincères, de la joie à son état le plus pur. Ce constat était douloureux, insupportable, comment avait-elle pu les « oublier » ? La seule chose qui restait vivace dans son esprit était les images de morts, la décapitation d’Ysir, les tortures de Ryan, ses hommes égorgés sous les lames des extrémistes religieux… Le militaire inspire et expire bruyamment, frappant son crâne avec sa main libre, tout en parlant, pour tenter de se sortir de là, de ne pas retomber dans cet enfer. Être forte… Voilà ce qu’on lui disait quotidiennement, ces gens, savaient-ils seulement un dixième de ce qui lui était arrivé ? Auraient-ils été capables de survivre à toutes ces souffrances inutiles ? Parce que jamais elle n’a dit quoique ce soit à ces bourreaux, pas même dans les pires instants. Elle était un soldat loyal, un lieutenant qui avait mérité son poste et il avait été impensable pour elle de dire ne serait-ce la moindre information. De son silence dépendait les autres vies des soldats. Astrid avait estimé avoir assez de sang sur ses mains pour le restant de ses jours.
Lorsque des pas la sortirent de ses cauchemars, elle avait eu le réflexe d’exploser la bouteille pour se défendre au cas où. Mieux valait la laisser en paix lorsqu’elle se perdait dans les limbes de son spleen. Oh certes, il n’y avait pas un panneau pour prévenir les passants : « Militaire en bad trip, restez loin d’elle. » Cependant, Astrid aurait aimé ne pas être dérangée… Surtout pas par une ennemie. Une CAHO, celle qui était resté en final dans l’arène il n’y a pas si longtemps que cela. Oui, elle lui avait offerte une mort « décente » en ne la laissant pas souffrir inutilement. Il n’en restait pas moins qu’elle lui avait arraché une vie et qu’elle ne l’avait pas regretté. Les GAIA n’étaient-ils pas en guerre contre eux maintenant de par leur alliance avec les ATOMs ? Astrid avait honte du spectacle qu’elle offrait à cette vaillante guerrière. Même dans le monde réel Kerrigan transpirait le respect, la beauté. Elle se mit à lui adresser la parole, d’une voix calme et posée comme si rien ne s’était passé entre elles. Troublé, le militaire fronçait les sourcils sans pour autant baisser son arme de fortune. Une fois, elle avait fait l’erreur de baisser sa garde face à une chose innocente, il en avait résulté une suite d’événements qui hanteraient pour toujours ses jours et ses nuits.

« J’aimerais croire aux coïncidences comme vous, il semblerait cependant que la providence ne m’a jamais laissé l’occasion de croire au hasard. »

Astrid baissait finalement son bras, autorisant d’une façon silencieuse la demoiselle à s’approcher. Au moins, si jamais Kerrigan voulait la tuer, eh bien, elle accepterait la sentence. La militaire avait toutes les raisons du monde pour être assassinée, estimant avoir mené à sa mort dix personnes. La question de Kerrigan étire un rictus sur son visage pâle et fatigué. S’asseyant de nouveau sur la pierre tombale, elle posait au sol le goulot de la bouteille.

« Ce n’est malheureusement pas la soirée qui est difficile, c’est le matin qui est toujours douloureux, vivre une nouvelle journée. Non, le plus difficile est lorsqu’on retourne à la réalité et que dans ce quotidien la seule chose qui vous permet de garder la tête hors de l’eau résulte dans un jeu. »

Expliquait-elle. Il n’y avait pas de pitié, de triste dans sa voix qui restait incroyablement neutre en vue de la situation. C’était un fait. Pourquoi le nier ou bien se lamenter sur cette vérité. Invitant Kerrigan à s’asseoir à côté si elle le voulait. La phrase de la CAHO la laissa pantoise, comment ça ne pas être la seule ? Astrid n’était certes pas Sherlock Holmes, mais il ne fallait pas être le célèbre détective pour comprendre ce que voulait dire Kerrigan.

« Je suis le Lieutenant Jallek, un des héros de la patrie, celle qui est revenue vivant d’entre les morts. Une histoire à la Orphée, sans Eurydice. » Montrant les tombes, elle continuait : « Ce sont mes hommes que tu vois là. Ils me prennent pour un héros alors que je n’ai pas eu le cran d’abattre un enfant. Je n’ai vu qu’au dernier moment qu’il était chargé d’explosif. »

Regrettant en cet instant de ne pas avoir d’alcool, jurant intérieurement d’avoir brisé la bouteille de Vodka, elle passait sa main sur son menton :

« Et toi, c’est quoi ton histoire CAHO ? »
[/quote]
Sibel Özal
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MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyLun 30 Nov - 5:21
La remarque fataliste de la blonde lui arrache un sourire amusé, bien que sincère. Elle ne croit pas au hasard, ne croit pas à la banalité de leur rencontre – comme si ça pouvait être autre chose qu’une simple coïncidence. « Appelons cela le destin, alors », réplique-t-elle du tac au tac, croisant son regard mordoré dans celui d’acier de Nightingale. Voyant que cette dernière baissait ses armes, Sibel fait quelques pas vers l’avant, se permettant ainsi de jeter un meilleur regard sur la jeune femme. D’au moins dix ans sa cadette, de toute évidence – Sibel devine sans peine la fougue et la jeunesse derrière les traits tirés et la fatigue qui rongent son joli minois. La question autrement banale lui soutire une réponse ponctuée d’une sincérité mordante, que Sibel apprécie particulièrement. Sans doute parce qu’elle se sentait soudainement interpellée, comme si elle s’entendait parler à travers la blonde. Le Jeu lui permettait de s’accrocher à la vie, rien de moins. Elle avait trouvé une raison d’exister dans ce rôle qui lui ressemblait au sein d’une équipe qui, bien que parfois à l’opposé de sa mentalité, lui donnait l’impression de faire partie d’une famille. Sibel hoche la tête, compréhensive, puis se laisse tenter par l’offre silencieuse de la jeune femme, se laissant doucement tomber contre la pierre avant de replier ses jambes sur le côté.

Ainsi, Nightingale – la lieutenante – était militaire. Cela ne l’étonne guère, les prouesses martiales de la blonde témoignant fort bien de ce fait. Mais elle est brisée par ce qu’elle a vécu sur le terrain; qui ne le serait pas, d’ailleurs? Sibel était bien placée pour comprendre. La diplomate baisse la tête, comme pour observer un certain respect. « Nous sommes tous confrontés à des choix déchirants », qu’elle entame, laissant finalement glisser ses jambes devant elle sur l’herbe froide. Personne ne pouvait blâmer la jeune femme pour ceux qu’elle avait faits – si elle avait eu l’ensemble des faits au moment de prendre sa décision, sans doute le résultat aurait-il été tout autre. « Je ne suis pas CAHO ici », se défend alors Sibel, fronçant les sourcils sans pour autant hausser la voix. « Les miens… » Elle se retourne pour pointer vaguement une direction derrière elle, à sa gauche. « Tués en tentant de nous évacuer de l’ambassade. C’était en 2011, en pleine guerre civile syrienne. » Sibel soupire – un frisson remonte son échine à la simple souvenance de ces terribles événements. La plupart d’entre eux n’étaient même pas du coin; elle visitait chaque fois les deux mêmes soldats qui faisaient partie de la patrouille qui l’avait sauvée, eux aussi natifs de Chicago. Chaque jour elle espère oublier, mais chaque jour, elle se fait un devoir d’y repenser, à la mémoire de ceux qui y ont perdu la vie. Elle jette un coup d’œil furtif à la montre griffée qu’elle porte au poignet gauche. « Dans exactement quinze minutes, heure de Syrie, ça fera quatre ans. » Quatre longues années qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Quatre années d’apathie, quatre années de souffrance. La brune plonge une main dans son manteau pour en ressortir une flasque en inox qu’elle avait prévue pour l’occasion. Qu’elle pensait vider seule, mais qu’elle partagerait finalement. « À eux. » Elle frappe la flasque contre celle d’un interlocuteur imaginaire avant d’en descendre une longue lampée, passant le dry gin qu’elle contenait à sa voisine.

« Je ne sais pas comment on fait pour revivre ainsi dans le Jeu… Enfin, je ne sais pas comment je fais, c’est certain », fait-elle, entamant une réflexion qu’elle ne s’était étonnamment jamais faite. Peut-être que l’expérience de la militaire l’aiderait. « Peut-être est-ce l’éphémérité de la mort, sa distance. Peut-être qu’on n’est simplement trop idiots pour se rendre compte d’à quel point tout cela est réel. » Et elle pouvait en témoigner – le coup fatal que lui avait assené son interlocutrice au sein du jeu se reflétait parfaitement en ce moment même, tachant de pourpre le côté de son visage là où la pierre s’était abattue. Elle ne lui en voulait pas. Après tout, elle savait dans quoi elle s’embarquait, même si une partie d’elle s’en voulait de ne pas avoir achevé Nightingale avec une arme plutôt qu’en y allant à la loyale, au corps à corps.
Astrid Jallek
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MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyMar 1 Déc - 21:04
Sibel ₪ Astrid

On s'finit au cimetière.

GleekOut!


Le regard de Kerrigan semble la traverser de part en part, à un tel point qu'elle sent ses cordes vocales se faire enserrer par le chagrin. Astrid avait l'impression qu'elle pouvait lire et comprendre la moindre de ses expressions et cela en était presque douloureux. Elle n'avait jamais été le genre bavard, facile à comprendre car peu expressive. Quand votre vie change, vous devez pourtant vous adapter. Baisser les armes, faire preuve d'humilité et faire taire votre fierté. Des choses que le militaire n'avait jamais dû faire, mais elle n'avait pas eut le choix. Elle avait courbé l'échine. C'était sûrement pour cela que la CAHO arrivait à percer sa carapace grâce à ses iris. Maintenant hors du jeu et dans le tumulte dans un combat à mort, Astrid pouvait voir tous les détails de son visage mure et sage. Il y avait ce petit quelque chose qui rendait la cadette ignare, toute petite. Elle ne saurait l'expliquer. C'était une sensation singulière qui devait être expérimentée pour être comprise. La GAIA ne pouvait pas réellement cacher la raison de sa venue ici. Ces noms, des visages du passé... Elle devait parler d'eux parce qu'elle était une survivante et que c'était leur rôle de conter l'histoire. Un devoir terrible, douloureux voir insupportable parfois, car nuancé de dégoûts et d'injustices. Cependant, en cette soirée, Astrid prit le taureau par les cornes et parlait. Encore et encore. Sur ceux qui les entouraient, elle pourrait raconter à Kerrigan leur vie de A à Z, leurs secrets, leurs envies, leurs idées, ce qu'ils avaient partagé ensemble avant que la mort ne les arrache à ce monde. Elle se contentait cependant du minimum. La réticence venant du simple fait qu'elle ne savait pas à quel point Kerrigan était détachée du jeu. Certains perdaient la raison pour moins que cela. La voix de son adversaire conclus ses paroles. Oui. Elle avait choisi de ne pas bafouer ses principes et pour cela, elle avait payé le prix fort. Perdant non seulement sa carrière, mais également ses hommes : rendant des gamins orphelins et des mères amputés de leurs enfants. Tel était son fardeau, sa croix.

« Sans doute. »


Deux mots qui voulaient tout dire. Astrid voulait être d'accord avec elle, mais le poids de la culpabilité l'empêchait d'être optimiste. Elle n'était pas les autres, elle n'était pas un citoyen lambda : elle était Lieutenant dans l'US Army. Elle avait des responsabilités qui impliquaient la vie et la mort. Surtout la désolation en ces temps modernes où la guerre touche tous les continents et toutes les villes. Kerrigan n'avait pas été épargnée non plus. Si le regard d'Astrid s'était perdu dans les lettrages de la pierre tombale : ses yeux se posèrent immédiatement sur la CAHO en entendant son histoire. Prenant une grande inspiration, elle ne souhaitait à personne de vivre ce genre de choses. Pas même à une ennemie. Comme elle l'avait si bien fait remarquer : elles ne l'étaient pas à Chicago. Dans un élan de bonté, elle étira son bras pour tenter d'attraper sa main et montrer son soutien. Cependant, en mi-chemin, elle s'arrêta et ramena sa dextre vers elle. Quinze minutes. Astrid avait arrêté de compter les jours, les minutes, les secondes. Elle avait perdu le cours du temps pendant un peu plus de sept mois. Quinze minutes, c'était le temps record qu'elle avait tenu sans pleurer selon ses bourreaux après plusieurs fausses-noyades. Avalant sa salive, elle secoua frénétiquement sa tête pour chasser ses démons. L'alcool dans son système n'aidait pas. Rouvrant les yeux, elle remarqua la flasque que Kerrigan lui tendait. L'attrapant, cela serait un affront de ne pas boire en mémoire des morts, elle prit une longue gorgée avant de la redonner à la CAHO.

« Deras. »

"À eux" en Suédois. Parler dans sa langue natale n'était pas habituel. Elle ne l'avait pas fait depuis des semaines. Astrid pensait que le silence allait s'installer, qu'elles allaient méditer sans continuer de parler, mais Kerrigan n'en avait pas fini avec elle. Devait-elle encore se confier ? Après tout, si elle se montrait faible en cet instant, rien ne lui disait qu'elle ne serait pas trahie... Une question dont le militaire avait répété la réponse encore et encore.

« Je suis rentrée dans le jeu pour couvrir les arrières de mon mentor. Je suis dans l'armée depuis mes seize ans, je me suis construite avec un fusil à l'épaule et la volonté de montrer qu'être femme n'était pas un fardeau, mais une qualité. J'ai été élevée pour aider les autres. Après la mort de Brave Heart, je suis restée auprès des GAIAs pour me mettre en quatre et éviter que sous ma garde des gens meurent. Je cherche en DARWIN's ma rédemption. Faire amende honorable. J'ai des connaissances et si cela peut permettre de sauver des vies alors cela vaut la peine de me connecter tous les jours. »

Regardant son avant-bras, Astrid savait au combien le jeu pouvait être réel. Les tortures infligées par les ESHUs hantaient et se mélangeaient à celle qu'elle avait vécue sous le soleil ardent de l'Irak.

« Erf... J'ai tellement prié la grande Faucheuse de me tuer plutôt que de me laisser souffrir que je crois qu'une des raisons principales de ma présence dans le jeu estcelle de la défier en accomplissant ce qu'elle n'a jamais eut le cran de faire. Prendre ma vie et m'accorder un peu de miséricorde. Elle me doit bien ça. Quand on voit tout ce qu'elle m'a pris. »

Ses parents, ses frères d'armes, son bras de façon indirecte... Elle l'avait obligé à tout changer dans son quotidien. Le Lieutenant avait une distance avec la mort. En parler ne la dérangeait pas. C'était la fin de toute chose. Le point final de leur histoire qu'ils le veuillent ou non.

« Toi et moi avons appris à nos dépens le prix de tout, mais surtout celui de la vie, enfin survie. Je suis étonnée que tu aies atterri chez les rouges. »
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MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyMer 16 Déc - 6:02
Le récit de la militaire éveille chez Sibel un intérêt presque morbide, qu’elle tait néanmoins. Si elle avait vécu la guerre, c’était dans des positions bien moins éprouvantes. Son job de diplomate lui avait apporté son lot de stress – les discussions mouvementées avec des groupes rebelles hostiles et des officiels corrompus n’était pas non plus de tout repos, surtout considérant que les échanges pouvaient rapidement tourner au vinaigre. Si les balles faisaient leur effet immédiatement, de tels échanges prenaient une réelle ampleur à mesure que le temps passait. Le fait qu’elle soit toujours fidèle à son mentor, même après avoir vécu l’horreur de la guerre – et avoir perdu son ancre. Les raisons qui poussent la lieutenante à s’impliquer davantage dans son équipe et dans le jeu, toutefois, ne résonnent pas chez Sibel. La Turque n’était pas foncièrement égoïste, mais elle avait vite compris que donner sa vie, ses vies pour de pauvres âmes était un combat perdu d’avance. Peut-être que la dynamique était différente pour les GAIA; quoi qu’il en soit, si Kerrigan avait trouvé sa place chez les CAHO, elle y penserait sans doute à deux fois avant de gaspiller une vie durement économisée pour les beaux yeux de qui que ce soit.

Elle ne laisse rien paraître de son désaccord, plutôt pendue aux lèvres de la blonde, qui conte son histoire en détails vifs et empreints d’émotion. « Comptez-vous entrer au Paradis sans qu’Allah ne distingue parmi vous ceux qui luttent et qui sont endurants? » cite-t-elle, passage tiré du livre sacré de son peuple. Elle n’était pas particulièrement pieuse, mais comprenait le besoin de certains de se réfugier dans la prière pour survivre aux aléas de leur quotidien. Elle-même le faisait, bien que trop peu; preuve à l’appui, elle avait prononcé ces quelques mots juste après une autre gorgée d’alcool, généralement proscrit. Avant que la militaire ne puisse lui demander quelle mouche l’avait piquée, elle paraphrase, dans un maigre sourire : « Tu as déjà mérité ta place. Mais ton heure n’est pas venue. » Si elle était d’ordinaire pragmatique, elle trouvait parfois un réconfort superficiel dans une certaine spiritualité. Peut-être la lieutenante n’y trouverait aucun refuge – soit. Peut-être ne croyait elle-même pas en un Dieu, et Sibel ne pouvait pas dire qu’elle parierait sur l’existence d’une entité suprême et omnisciente.

L’interrogation sous-entendue de la blonde arrache un sourire amusé à Sibel. C’est vrai qu’elle ne cadrait pas tout à fait dans l’archétype CAHO – les sanguinaires, les sans-pitiés, les sauvages. Nightingale avait pu constater qu’elle ne laissait pas sa place en combat, qu’elle n’avait pas froid aux yeux, et que c’était à la fois son audace et son franc-jeu qui avaient fait en sorte que la verte ait raison d’elle. À part l’esprit sportif, ces caractéristiques vont avec les rouges. C’était le respect qui la différenciait du reste. « À vrai dire, je crois qu’aucune équipe ne me convient vraiment », admet-elle, triturant l’ourlet de son manteau. « Si j’avais des chances de survivre plus que quelques jours en solo, je le ferais sans hésiter. » Mais c’était impossible, et elle l’avait bien vite déterminé. Portant sa main à son visage, elle hésite, puis adresse un bref regard à la jeune femme. « D’ailleurs, merci de… d’avoir fait ça net. D’autres auraient eu moins de pitié sous prétexte que je suis l’ennemi public numéro un. » Enfin, pas elle, mais son équipe. Les remous émanaient souvent de l’église, de par la nature belliqueuse des CAHO.

Sibel exhale un long soupir las, puis jette un regard à sa montre. Deux minutes. Une minute. Quinze secondes. Son cœur se serre lorsque la trotteuse atteint le haut du cadran. Quatre ans déjà s’étaient écoulés et elle se trouvait encore en lambeaux. Mais rien ne la rapiécerait. « Je suis désolée si je t’ai embêtée avec mes histoires », qu’elle fait soudainement. Elle tend sa flasque à son interlocutrice, un geste de bonne volonté. Elle pourrait la garder, ainsi; peut-être même en profiter pour passer plus de temps sur la tombe de ses hommes. « Je devrais rentrer. » Elle pose un instant son regard sur le visage émacié de la lieutenante, puis se lève, époussetant son manteau brièvement avec le dos de ses gants.
Astrid Jallek
Astrid Jallek
NIGHTINGALE
<b>bavardages</b> 6114 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Jennifer Lawrence
CREDITS : lux aeterna. - Alaska - Lexi ♥
<b>NIVEAU</b> J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel RDXCUBZ <b>VIES</b> J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel Zxz2lfL
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ALIGNEMENT : Pro-DG passif


MessageSujet: Re: J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel   J'ai qu'une chose à proposé, on s'finit au cimetière. || Sibel EmptyMer 16 Déc - 19:06
Sibel ₪ Astrid

On s'finit au cimetière.

GleekOut!


Astrid ne pouvait pas en dire plus. Elle ne le pouvait pas. Kerrigan était une ennemie après tout, qu'importe que sa nature CAHO ne soit pas visible à Chicago : si elles se recroisaient dans le jeu il n'y aurait plus de trève. De toute façon, ce n'était pas ce que la GAIA voulait. Pour tout dire, elle se serait contenté de passer cette fin de soirée en tête-à-tête avec ses hommes. Nul besoin qu'elle sache les atrocités qu'elle avait vues, la perte de l'espoir, de sa santé mentale au profit de la folie. Elle n'avait pas besoin de savoir que des cauchemars la maintenaient éveillée, qu'elle ne supportait pas être dans le noir ayant peur de se retrouver dans sa cellule ; hors de question qu'elle comprenne au combien elle était détruit et que la guerre qui grondait dans DG allait mettre à l'épreuve tout le chemin qu'elle avait parcouru depuis sa libération. Kerrigan citait un passage du Coran. Affirmant par la suite que son heure n'était pas venue. Ce à quoi elle répondit en arabe :

« Dieu sait et vous ne savez pas. » Tournant la tête vers la diplomate, elle continua : « Ouais... Je ne voulais pas être comme ces soldats qui ne savent rien du pays dans lequel ils sont. Alors j'ai appris l'arabe et lu une partie du Coran. Le reste, mes bourreaux aimaient m'instruire entre deux tortures. »

Sa voix était éteinte. Elle n'arrivait pas à pardonner aux hommes qui lui avaient cela. Elle n'avait rien contre la foi musulmane, elle savait que le Coran prêchait l'amour et le respect de l'autre. Cependant, quand vous passez des heures à souffrir et qu'on vous insulte, vous rabaisse en arabe en citant des passages du livre sacré : il est difficile de ne pas être aigrit. Une nouvelle fois, des extrémistes avaient tout gâché. Elle qui avait été fascinée par la culture du Moyen-Orient ressentait parfois une haine tellement énorme contre eux qu'elle était prête à reprendre ses armes et retourner là-bas pour les combattre. Au lieu de cela, elle restait à Chicago et protégeait son équipe. Ses hommes.

« S'il y a un enfer et un paradis, tu peux être certaine que j'ai mon siège réservé aux enfers. »

Astrid était pragmatique, n'avait jamais réellement cru en Dieu même si dans ces longues nuits de solitude, c'est vers les Dieux Nordiques qu'elle orientait ses pensées. L'idée d'un Dieu unique la dérangeait. Cela était trop de pouvoir dans les mains d'un seul être, même spirituel. Au lieu de continuer sur le sujet de la religion, le Lieutenant mit une pointe d'humour en disant que Kerrigan n'avait rien d'une CAHO. Il devait y avoir eut une erreur. Sa réponse fit écho dans son cœur. Beaucoup de joueurs étaient dans cette position, dans ce désir d'être seuls. Ce n'était pas son cas. Elle savait que l'union faisait la force, qu'elle avait besoin de son équipe pour survivre. Sinon, autant se mettre une balle dans la tête tout de suite. Astrid eut un sourire en coin lorsque son adversaire la remercia d'avoir abrégé rapidement ses souffrances :

« Tout le monde est l'ennemi public numéro un pour quelqu'un. Ce n'est pas parce que nous sommes dans un jeu que nous devons faire preuve d'inhumanité. J'ai été victime de cela. Je ne ferais pas souffrir une personne, même si elle le mérite : que cela soit dans l'arène ou bien dans un combat privé. »

Elle n'avait pas réellement fait de fleur à Kerrigan. C'était juste sa façon de se battre et si elle avait failli sombrer dans le côté obscur en voulant torturé les ESHU : Isaÿr l'avait ramené sur le droit chemin. Astrid et Nightingale savaient le prix de la vie. Ce qu'il coûte d'arracher cette dernière d'une carcasse. Tournant sa tête vers la diplomate qui regardait sa montre, elle posa amicalement son bras autour de ses épaules et s'autorisa à s'approcher d'elle pour poser sa tête contre la sienne.

« Pas d'excuses entre nous. Nous nous battons tous les jours pour survivre à notre passé, il est bon parfois de lâcher prise. Comme tu l'as dit : je ne suis pas GAIA ici, tu n'es pas CAHO, nous sommes deux rescapés. »

Un sourire sincère, confiant était maintenant sur son visage tandis qu'elle s'éloignait pour le montrer à Kerrigan. Astrid pensait chacune de ses paroles. Cette trêve prenait déjà fin. Elle rendit la flasque à sa comparse en soupirant :

« Sois prudente sur le chemin du retour. »


Le Lieutenant tandis son bras pour serrer la main de son ennemie :

« Je suppose que l'on se reverra bientôt. »

Elle la regarda par la suite partir. Astrid perdit son regard sur le chemin. Prenant une longue inspiration, elle se baissa pour embrasser la tombe de son capitaine avant de laisser les morts en paix.

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