Accueil  Rechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
S'inscrire au DARWIN'S GAME, c'est montrer de quoi nous sommes capables et prouver que nous sommes l'avenir. Une seule regle : survivre. A partir de maintenant, c'est chacun pour soi. Nous devons oublier qui sont nos freres, nos femmes, nos amis, parce qu'aujourd'hui ils sont nos ennemis. Tuer ou etre tue est notre seule motivation. Le jeu debute.



Le forum appartient à sa fondatrice Alaska. Le forum est optimisé pour Chrome. Toute copie partielle ou complète est interdite.
LE FORUM EST FERME POUR LE MOMENT. MERCI D'AVOIR ÉTÉ LA.


 Who are we ? || Isaÿr
Répondre au sujetPoster un nouveau sujet
Cassiopee Lefèvre
Cassiopee Lefèvre
Hippolyta
<b>bavardages</b> 1012 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Louise Bourgoin
CREDITS : Alaska - barbie
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr TWecpPJ <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr RDXCUBZ
Who are we ? || Isaÿr 2f0632x
ALIGNEMENT : Milicienne


MessageSujet: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyMer 27 Juil - 0:35

Is there still hope for us ?
L’espionne revenait d’une mission, explorée encore un peu, tenter d’intercepter des discussions entre joueurs caché dans la forêt qui était leur terrain de jeu. Analyser, comprendre, savoir si on s’attaquait encore au GAIA et à leur nouvelle maison. La hantise de beaucoup, dont Itza faisait partie. Elle avait peur, encore plus maintenant. Tout comme ceux qu’elle a si hardiment condamnés, elle n’avait pas résisté longtemps à l’appel du jeu et malgré le traumatisme encore frais, tout comme ses blessures. Elle non plus n’avait pas appris ses leçons et pourtant, elle était Historienne. Une nouvelle fois, ce n’était pas pour son salut qu’elle se connectait, par plaisir, par désir de vouloir, faire, couler juste le sang. Elle voulait simplement faire ce qui était juste, et même si elle avait échoué jusque-là : elle voulait protéger ses nièces. Parce qu’elles étaient sa seule famille. Après elles : il n’y avait plus rien au fond. Plus rien si ce n’est des regrets. Dans une période où les GAIA devaient être soudés, où Itzapapalotl aurait pu créer de nouvelles amitiés avec ses frères d’armes : elle s’était retranchée dans sa solitude. Par peur d’être déçue, parce qu’elle ne voulait tout simplement pas faire d’efforts. C’est pour cela qu’à peine arrivée, elle s’éclipsa, laissant le nouveau chef écrire le compte-rendu sans prendre part à ce dernier. Elle avait donné les informations récoltées, son travail était fini. Qu’on la laisse en paix. Pourtant, elle pouvait déjà entendre les bruits de couloir sur Itzapapalotl qui prend de la distance : même de son devoir d’espionne qui pourtant à toujours compter pour elle.
Itzapapalotl s’était assise sur la terrasse de la cabane. Elle regardait le lac dans toute sa splendeur, le soleil de DG commençait déjà sa lente descente vers l’horizon et elle –pauvre mortel- regardait l’astre artificiel comme s’il était la plus belle chose. Se raccrocher au petit plaisir de la vie. Voilà ce qu’Alice lui avait toujours dit dans les périodes noirs de sa jeunesse, quand elle n’avait personne que la douce lumière de sa meilleure amie pour éclairer son chemin. Cet éclat qui s’est éteint en même temps que s’est arrêté son cœur, elle ne l’a jamais retrouvé. Et lorsqu’Alice est morte, elle a emporté une partie de sa personnalité, de sa joie. Il n’y avait eu que très peu de bonheur par la suite. Des déchets, des plaisirs dont une personne qui n’avait jamais touché le fond ne pouvaient pas en soupçonner l’existence. Des divertissements simples, sans raffinement aucun : cela pouvait être la dégustation d’un pot de Ben&Jerry’s ; ou bien alors écouter Gabriel parler de ses écrits ; regarder ses nièces sourires au petit-déjeuner car cela était rare… Ces souvenirs se confondaient maintenant, les couleurs partaient pour laisser place à une chose floue, confuse. Tout le beau de ces instants se ternissait pour ne laisser place qu’au spleen implacable : à une mélancolie presque maladive. C’est cette chère amie qu’Itza portait au quotidien, traînait comme un boulet derrière elle. C’était son fardeau, son erreur peut-être d’avoir été si altruiste pour des personnes qui n’avaient jamais pris la peine de tendre la main en retour. Gabriel et Ida. Voilà les deux seuls noms qui lui restaient de ce passé, certes pas glorieux, mais qui lui suffisaient. À une époque où tout était plus simple, où elle n’avait pas peur de son ombre : où elle ne se sentait pas menacer même dans le plus sombre des recoins de son appartement. Elle avait l’impression d’être en sécurité nulle part et sa paranoïa aurait pût inquiéter son entourage. Si seulement elle en avait un. À l’hôpital, elle se souvient encore –se les répétant tous les jours- les mots de son meilleur ami. La promesse qu’il avait voulue qu’elle embrasse, sans broncher, sans résister : avec cette naïveté qui la caractérisait tant. Mais l’Historienne ne possédait plus cette candeur. Elle l’avait détruite, ou plutôt, son agresseur. Celui qui était rentré chez lui pour sauvagement l’attaquer : ne lui laissant aucune chance de se défendre et d’en ressortir. Parce qu’elle ne supportait pas la violence, qu’elle était dans ce jeu tout simplement par amour pour ses nièces, par dévotion pour ce qui restait de sa Alice. Avant cela, il y avait eu la réaction de Kobe face à son premier pas. Elle avait voulu faire l’effort de se rapprocher de lui, de briser sa fierté. Ce dernier avait été balayé. Ni plus. Ni moins. Tuant les derniers espoirs qu’elle avait de qui sait un jour pouvoir retourner dans ses bras, poser sa tête sur son torse, se sentir en sécurité comme autrefois.
Le silence régnait, elle entendit donc sans mal les pas derrière elle. Pas besoin d’être divin pour savoir qui cela était. Elle les aurait reconnus entre tous pour les avoir tant de fois entendues.

« Isaÿr. »

Salue-t-elle respectueusement sans tourner la tête, continuant de regarder l’horizon. Elle ne savait pas quoi dire. Elle ne savait si Mera était au courant qu’elle a été attaquée, si Gabriel lui a dit ou non. Retranchée dans sa prison de solitude, elle avait l’impression qu’elle pourrait mourir que personne ne s’en soucierait. Elle serre les dents à cette idée, Ida aurait-elle dit aussi à leur chef la raison derrière cette distance ? Ses meilleurs amis auraient-ils craché le morceau :

« Que me vaut l’honneur ? »

Finit-elle par demander sans pour autant la regarder. Il ne servait à rien qu’elle remarque ses joues pâles ou bien sa fatigue. De toute façon, il n’y avait pas un seul GAIA qui avait bonne mine.
darwinsgame.com (c) 2015

 
Mera Birdwhistle
Mera Birdwhistle
Isaÿr
<b>bavardages</b> 6661 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : alycia debnam-carey.
CREDITS : @praimfaya (av), stilinski d'amour (gif isayr), old money. (signature).
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr Zxz2lfL <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr QoE9Rfn
Who are we ? || Isaÿr Tumblr_inline_pfa1760LZJ1tq4j4w_500
ALIGNEMENT : anti-dg, passive.


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyLun 15 Aoû - 1:43
WHO ARE WE
En prenant la direction du balcon avec une innocence feinte, Mera savait pertinemment qu'elle trouverait sa tante ici. Parce qu'elle avait pris soin de demander à divers joueurs s'ils l'avaient vue quelque part et qu'ils avaient affirmé l'avoir vue monter, elle n'avait que peu douté avant de se diriger vers l'endroit le plus plaisant de la Cabane d'Hener. Et son intuition avait fait mouche. […]  « Felicity. » la salua-t-elle en retour, en faisant fi des diktats du jeu qui les obligeaient à s'appeler par leurs pseudos plutôt que par leurs noms. Ici, sur ce balcon, à cette heure avancée de l'après-midi, elles étaient seules. Il n'y avait ni oreille traînante, ni présence malvenue pour les écouter. Inutile, donc, de s'embarrasser de formalités. Mera observa pourtant une certaine froideur et une distance presque tangible dans les propos de sa tante; avait-elle fait quelque chose de mal, sinon d'être un échec ambulant à elle toute seule ?  « Rien de particulier. Je viens prendre l'apéro sur ma terrasse, c'est tout. » répondit-elle en haussant les épaules. La jeune femme retourna à l'intérieur une seconde seulement pour s'emparer de deux verres et d'un pichet de vin. Peut-être devrait elle arrêter deboire autant, mais elle n'y pouvait rien : il n'y avait bien que dans le DARWIN'S GAME qu'elle pouvait se permettre tous ces excès. Ni sa grossesse ni sa précarité financière ne lui permettaient de consommer autant de l'autre côté du miroir.  « Tiens, goûte ça. C'est une merveille. » Elle remplit un verre qu'elle tendit à Felicity, avant de réitérer le geste avec le sien qu'elle porta à ses lèvres. Mera posa le pichet sur la large rambarde de bois contre laquelle elle prit ensuite appui, pour faire face à sa tante.  « Ca fait un moment que je ne t'ai pas vue. Tu disparaîs plus vite que tu n'apparais, ces derniers temps. » fit-elle remarquer sans méchanceté. Leurs dernières rencontres ayant débouché sur une amélioration réelle de leur relation fragile, Mera était donc sincèrement inquiète pour la femme qui l'avait élevée quelques poignées d'années. D'une voix catégorique et déterminée, Isaÿr ajouta :  « Est-ce que tu as des problèmes ? Tu sais que tu peux me parler si quelque chose ne va pas. » Son regard azur quitta Felicity pour se plonger dans la contemplation du salon vide dans lequel elle passait le plus clair de son temps libre, c'est à dire très peu. Elle aimait cet endroit, comme elle aimait ce balcon et la vue sublime qu'il offrait. C'était calme, chaleureux, presque comme à la maison. En réalité, Mera ne s'était jamais autant sentie chez elle ces dernières années qu'ici. Il ne manquait qu'Aria entre ces murs pour qu'elle se sente pleinement sereine. En parlant d'Aria, se pouvait-il que Felicity fasse la gueule parce que toutes les deux avaient encore déménagé, pour ne pas dire littéralement fui, pour la seconde fois ? Non, impossible. Personne ne pouvait savoir. Mera but cul sec son verre et s'en servit un second. Son monde tournait à la catastrophe et elle, bombe à retardement, allait tout faire exploser une bonne fois pour toute avec ses mensonges et sa manie de fuir les situations délicates pour protéger Aria. A moins que ce ne soit pour se protéger elle-même. La distinction entre les deux était devenue difficile. Aria n'était peut-être plus qu'un prétexte pour continuer à disparaître sans cesse. Parce que c'était facile de mettre sur le dos de sa sœur sa propre lâcheté.  « Ce n'est pas toujours à toi de me protéger, le contraire est valable aussi. » conclut-elle en se retournant pour observer l'étendue magnifique d'eau et d'arbres dont on ne distinguait pas de limites. Sous ce ciel orangé et rose, il paraissait si merveilleux que rien ne pouvait troubler la beauté de l'instant. Ou presque. Parce que la conversation à venir n'avait absolument rien de plaisant. Mais Mera s'y était préparée. Plus aucune des conversations que pouvaient mener les gens n'étaient plaisantes. Les mêmes sujets revenaient en boucle : le sang, la mort, la peur, les doutes. Le monde n'avait plus de place pour quoi que ce soit d'autre.


Cassiopee Lefèvre
Cassiopee Lefèvre
Hippolyta
<b>bavardages</b> 1012 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Louise Bourgoin
CREDITS : Alaska - barbie
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr TWecpPJ <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr RDXCUBZ
Who are we ? || Isaÿr 2f0632x
ALIGNEMENT : Milicienne


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyMar 16 Aoû - 23:34

Is there still hope for us ?
Le fait qu’Isaÿr l’appelle par son prénom la fait soupirer. Ne devaient-elles pas garder l’anonymat ici ? Elle ne dit rien cependant, se contentant de perdre son regard dans l’horizon. Elles ne s’étaient pas vues depuis qu’elle avait publié son livre. Une éternité à ses yeux alors que cela ne faisait que quelques semaines à peine. Tout passait vite, bien trop vite et la situation échappait de plus en plus à son contrôle. Ah l’apéro… Itzapapalotl tourna la tête pour regarder sa cheffe se lever et rapporter avec elle deux coupes. Elle remplit ces derniers de l’alcool que l’espionne prit en levant son verre pour porter un toast. À quoi ? Elle ne savait pas. Elle n’en savait rien. Elle porta le breuvage à ses lèvres et savoura le tanin du vin.

« Il est bon en effet. »


Elle laissa sa langue se délecter des différents arômes. Dire qu’elle était allongée sur son sofa en cet instant… C’était toujours étrange d’avoir cette pensée à la inception. Isaÿr maintenant en face d’elle, ce n’est que lorsqu’elle posa sa question qu’Itza tourna ses iris noisette pour la regarder. Elle hausse les épaules, mais ne répond pas. Elle n’est pas réellement là. Dans la discussion. Pourtant, elle devrait savourer le fait que c’est sa nièce qui fait l’effort de venir à elle et non l’inverse. Elle reprend une gorgée et sourit en coin quand Isaÿr lui demande si elle a des ennuis. Elle eut alors envie de lui hurler dessus que ce n’était que maintenant qu’elle s’en inquiétait ?! Jamais avant elle n’avait pris le temps de lui demander comment elle se portait, si sa grossesse se passait bien, si elle avait besoin d’aide pour quelque chose. Elle avait toujours été la méchante sorcière de l’Est alors qu’elle avait toujours tout fait pour que ses nièces ne manquent de rien. L’ingratitude dans son état pur prenait l’apparence de Mera. Quelle hypocrisie pouvait pousser ainisi sa nièce à s'inquiéter pour elle ? Elle finit par répondre cependant un peu sèchement. Trop peut-être. Cela ne lui ressemblait pas, tellement pas :

« Me connecter est devenu de plus en plus difficile, mais la réalité me semble être pire que le jeu… »


Se contente-t-elle de dire en regardant le liquide rouge dans son verre, le faisant tourner délicatement. Elle devait en dire plus n’est-ce pas ? Soit elle en avait dit assez ou pas. Iztapapalotl savait qu’elle allait devoir passer à la casserole. Elle allait devoir se confier à la dernière personne qui semblait concernée par sa santé ou son bonheur. Isaÿr ne lâchait pas son bout de gras. Aussi entêtée qu’Alice. Pensa silencieusement Felicity qui leva ses yeux au ciel par habitude. Elle n’était pas croyante, mais elle espérait que là où elle était : sa meilleure amie était heureuse. Pleinement heureuse et qu’elle ne souffrait plus. Elle espérait aussi l’y retrouver… Parce que la vie sans elle était longue, mais l’éternité sans sa compagnie semblait encore pire.

« Me protéger de quoi ? » Demande-t-elle finalement : « Je suis un Sifu, un maître du Wng Chung et je n’ai pas réussis à me défendre, alors… Je ne sais pas comment toi, tu aurais pu me protéger. » Ok… Elle n’en avait définitivement pas assez dit. Alors, elle prend une longue inspiration, une gorgée de vin et elle se lança : « Un joueur m’a attaqué là-bas. » Elle regarda l’horizon, c’était plus facile que de regarder sa nièce : « Un CAHO, ATOM, ESHU, je ne sais pas. » Elle souffle : « A sa façon de se battre, je dirais CAHO, mais ça serait tombé dans un stéréotype parce que sa lâcheté me ferait penser à un ESHU. » Elle serre les dents. « Il m’a reproché l’attentat. M’accusant d’être l’un des terroristes et après m’avoir frappé au sol, il m’a entaillé 5 fois la cuisse. Une marque pour chacun de ses amis morts. » L’emprise sur sa coupe se fait tellement fort que les jointures de ses mains blanchissent. Ses narines se dilatent : seules preuves de la rage qui animait son cœur en cet instant. « Alors non… Tu n’aurais pas pu me protéger. Personne n’était pas là. Ce sont les voisins qu’on appelé l’ambulance et Gabriel est arrivé pour m’accompagner à l’hôpital. »

Voilà. Au moins, c’était dit. Elle termina sa coupe et se resservit du vin avant de défaire de sa taille son cadeau d’anniversaire. « Je voulais te la donner durant le festin, mais…. Tu étais occupée et moi … Disons que je ne me souviens pas de tout. » Elle change de sujet : « Joyeux anniversaire en retard ma belle. » Dit Felicity en lui tendant la dague.
darwinsgame.com (c) 2015

 
Mera Birdwhistle
Mera Birdwhistle
Isaÿr
<b>bavardages</b> 6661 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : alycia debnam-carey.
CREDITS : @praimfaya (av), stilinski d'amour (gif isayr), old money. (signature).
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr Zxz2lfL <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr QoE9Rfn
Who are we ? || Isaÿr Tumblr_inline_pfa1760LZJ1tq4j4w_500
ALIGNEMENT : anti-dg, passive.


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyDim 4 Sep - 17:12
WHO ARE WE
Mera écouta Felicity en silence, lèvres pincées. Elle n'appréciait pas du tout la façon dont lui parlait sa tante, lui renvoyant en pleine gueule son impuissance – tant à arrêter le massacre du festin avant que celui-ci n'ait lieu – qu'à protéger qui que ce soit à Chicago. Bien décidée à ne pas la laisser détruire le peu d'ego qu'elle avait encore, elle détourna le visage pour regarder le paysage et décida que ce n'était pas d'elle qu'il était question, mais bien de Felicity. Sa tante avait souffert, cela s'entendait au timbre de sa voix. Mera comprenait parfaitement cette souffrance, ayant elle-même ramassé plus qu'elle n'aurait du. Elle l'écoute jusqu'au bout sans l'interrompre, ignorant pourtant ce qu'était un Sifu, qui était Gabriel, et toutes ces choses que débitaient Itzpapalotl avec une froideur déroutante.  « Je ne parlais pas de te protéger de cette façon. Je ne suis pas capable de me protéger moi-même, alors je n'aurais pas pu empêcher ce qui t'est arrivé. Non, ce que je voulais dire, c'est que tu pouvais compter sur moi si tu voulais parler. Quelqu'un sur qui t'appuyer. » répondit Isaÿr avec cette même froideur dans la voix.  « Je suis désolée, pour ça. Ca a du être terrifiant. » Dire le contraire aurait été mentir. Elle-même avait été morte de peur quand Smash l'avait égorgée. Le seul souvenir de la lame froide contre sa gorge suffisait à l'éveiller la nuit en sueur ou en hurlant.  « Il ne faut pas rester seule. Plus maintenant. Il n'y a plus d'endroits sûrs, pas même nos maisons. Il faut simplement s'entourer des bonnes personnes. » C'est ce que Mera et Aria faisaient au mieux, en restant avec ceux que l'aînée considérait comme des amis de longue date. Ils pouvaient s'avérer être dans des teams ennemies, mais sa confiance en eux était indéfectible. Jusqu'au jour où l'un ou l'autre pèterait les plombs. Et alors il faudrait encore changer, s'associer à d'autres, et ainsi de suite. La fin du monde à l'état pur.

Mera baissa les yeux vers la dague que lui tendait Felicity. Du bout des doigts, elle effleura la lame aiguisée, le manche, les jolis ornements de fer et hocha la tête.  « Merci, elle est très belle. » Elle poussa un peu son verre abandonné sur la barrière pour ne pas risquer de le renverser, et, concentrée, Isaÿr la fit tournoyer dans sa main pour tester sa souplesse, la leva au dessus de sa tête, fit mine d'attaquer. Et enfin, un sourire se dessina sur son visage tandis qu'elle l'accrochait à son tour à sa ceinture, à la place de l'une des siennes.  « Je sens que je vais l'adorer. » souffla-t-elle. Elle observa longuement celle qu'elle tenait entre ses doigts et la tendit à Felicity.  « C'est l'une des dagues que Greyback m'a offertes quand je suis devenue bras-droit. Il m'a dit qu'elles me protègeraient toujours, si les mains qui les tenaient méritaient de le faire. Elle est pour toi. » C'était un très vieil objet, magnifique par son histoire. Mera y tenait comme la prunelle de ses yeux. L'autre ne quitterait jamais sa ceinture, celui-là même où il avait gravé lui-même le pseudo « Isaÿr » sur la lame, tandis qu'ils buvaient ensemble une nuit auprès du feu. Il lui avait expliqué ce qu'il savait à propos du DARWIN'S GAME, l'avait questionnée sur sa vie, et pour la première fois elle avait pensé tomber vraiment amoureuse, avant de se rendre compte que ce n'était qu'une leurre. La brune se détourna pour regarder à nouveau le paysage qui s'assombrissait un peu plus chaque minute. Elle porta son verre à ses lèvres et but une gorgée de vin.  « Ma fille devrait naître d'ici une semaine ou deux. » apprit-elle à Felicity, en espérant réussir à la détourner petit à petit de ses démons. Parce qu'il n'y a avait aucune volonté de ramener le sujet à elle alors que sa tante avait exprimé sa détresse et son désarroi, simplement de lui montrer qu'il y avait encore de bonnes choses dans ce monde. Et celle-ci était sûrement la plus belle de toutes ; la vie concurrencerait toujours la mort. Et au delà de la vie, l'amour qui unissait les êtres les uns entre les autres. Parce que la vie sans amour ne valait pas le coup d'être vécue. Les gens avaient tendance à oublier ce qu'était le monde avant le DARWIN'S GAME. Mera aussi s'y perdait (bien volontiers), mais la naissance de sa fille avait changé la donne.

Cassiopee Lefèvre
Cassiopee Lefèvre
Hippolyta
<b>bavardages</b> 1012 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Louise Bourgoin
CREDITS : Alaska - barbie
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr TWecpPJ <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr RDXCUBZ
Who are we ? || Isaÿr 2f0632x
ALIGNEMENT : Milicienne


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyJeu 8 Sep - 23:41

Is there still hope for us ?
Pourquoi ménager cette nièce qui n’avait fait que la trainer dans la boue… ? Avait-elle seulement réalisé les sacrifices qu’elle avait fait de bon cœur pour satisfaire les plaisirs de ses nièces ? Felicity était au final celle qui avait tout perdu dans l’histoire. Mera avait choisi de partir. D’emmener sa sœur avec envers et contre tout : piétinant l’amour qu’elle leur portait. Au jour d’aujourd’hui, l’Historienne est assez lucide pour ne plus être à leur pied. Pour se rendre compte qu’elle n’avait été qu’une bonne poire. Le dindon de la farce à Thanksgiving. Une sorte de colère, d’amertume remplaçait petit à petit toute l’affection qu’elle portait à ses nièces. Elle se détestait d’avoir été trop aveuglée par la promesse faite à Alice. Felicity avait voulu être une amie loyale envers celle qui hantait encore son quotidien. À quoi bon ? Elle n’était plus là. La réflexion de sa nièce la fait rire jaune. Itzapapalotl ne peut s’empêcher de se moquer ouvertement de son chef. De toute façon, elles étaient seules. L’envie de lui quémander d’arrêter son hypocrisie la prit aux tripes. Pourquoi faisait-elle des ronds de jambe maintenant ? Revenant la bouche en cœur comme si un sourire et quelques mots gentils arriveraient à briser la couche épaisse de rancœur qu’elle avait mise autour de son cœur pour se protéger d’elle ? Que cela soit maintenant ou plus tard : Mera l’abandonnerait. Parce qu’elle ne savait faire que ça au fond. Ici, dans DG, il n’y avait pas d’échappatoire. Ces réflexions, elle les garda pour elle : Isaÿr faisait un effort.

« Et je te joignais comment ? » Demande-t-elle le plus simplement du monde. Elle ne répond pas sur la partie terrifiante. Ses terreurs nocturnes et son anxiété ne regardaient personne. Quand Mera affirma qu’il ne fallait pas rester seule, s’entourer de bonnes personnes, elle lâche sans cacher son amusement : « Dixit celle qui est partie de chez moi alors que je n’ai voulu que son bonheur et sa protection. » Elle est amusée… Felicity cache sa peine, son mal-être dans une risette. Elle avait toujours utilisé cette technique. Itzapapalotl rageait de l’intérieur et la seule raison pour laquelle Isaÿr respirait : était grâce à la fidélité qu’elle portait à son chef. Tuer son chef pouvait être puni. Même si elle ne faisait plus confiance à ses camarades suite à la trahison des cinq : elle ne pouvait pas couper le cordon avec les GAIA.

En gage de paix, Itzapapalotl offrit pour l’anniversaire de son chef une dague qu’elle avait trouvé et qui était à l’image de Mera : belle et pourtant dangereuse. Cette lame la protégerait. Puisqu’elle ne pouvait pas le faire et que sa nièce ne semblait pas être encline à lui laisser cette chance : elle confiait le rôle indirectement à cet objet. Un geste symbolique probablement. La GAIA continua de boire tout en buvant tranquillement. Il était évident qu’Isaÿr était bien plus douée qu’elle dans le maniement de la lame.

« Je suis heureuse de voir que tu l’aimes. »
Elles étaient sincères l’une envers l’autre. Peut-être plus qu’elles ne l’avaient jamais été depuis des années. Touchée par l’attention, elle attrapa la lame délicatement. Elle en admira les détails une fois sa coupe posée. Felicity ressortait alors pour manier cet objet comme s’il était une relique du passé. Elle le touchait et l’inspectait aussi respectueusement que les calendriers Aztecs qu’elle avait eu la chance de voir de ses propres yeux. « Merci… » Elle est émue. C’est la première fois que sa nièce lui offre quelque chose, lui témoigne indirectement une sorte d’affection que Felicity ne pensait jamais avoir de sa part. Il y avait quelque chose de beau et de tragique dans cet instant. Beau parce qu’elle était surprise de ce comportement ; tragique parce qu’elle savait le moment éphémère. Un fol espoir s’attachait à son cœur. Qui sait… De jours meilleurs viendraient pour la famille Birdwhistle qui à défaut de mériter le bonheur voulait simplement être éclairé un temps soit peut par ce dernier.

L’évocation de la naissance de sa fille coupe court à l’allégresse naissante. Itzapapalotl remis au silence Felicity pour ne pas montrer la peine et la douleur qui grandissait dans ses entrailles. Non. Elle ne pouvait pas témoigner son chagrin. Mera allait être… Maman. Elle allait être ce qu’elle avait toujours eut envie d’être. Egoïstement, elle ne pouvait pas être heureuse pour elle. Sa nièce n’avait jamais rien fait pour mériter un tel bonheur. La guerrière serre les dents et regarde le paysage pour cache les larmes dans ses yeux soudain devenus bien trop noirs pour la situation. Itzapapalotl réussit à articuler :

« Je… J’en suis ravie. » Et elle l’était au fond. Alice aurait été fière et aurait été la plus parfaite des grands-mères. Cette idée noua un peu plus sa gorge qui menaçait à tous moment de lâcher de lourds sanglots qui ne s’arrêteraient pas facilement. « Tu lui as trouvé un prénom ? » Demande-t-elle simplement. Que pouvait-elle faire d’autre… ? Cracher son venin ? Son spleen ? Montrer à Mera qu’elle étouffait dans la prison des regrets ? Non. Il en était hors de question. Pour elle, de toute façon, sa nièce n’en aurait rien à faire. Elle avait toujours été l’ennemi public numéro 1 avec son frère dans la vie de la jeune femme. Felicity termina sa coupe dans une grimace. « Je ne sais pas où tu dors… Où tu es là-bas, mais… Je pense bientôt abandonner l’appartement. » Avoue-t-elle alors sans la regarder pour autant. « Il est à toi si tu le veux. Je… Il y a trop de mauvais souvenirs pour moi là-bas, mais… Mais il pourrait être un nouveau départ pour toi. » Encore une fois, elle faisait preuve d’un altruisme, d’une dévotion pour sa nièce. A un tel point qu’elle était énervée contre elle-même de ne pas pouvoir être odieuse comme l’avait pût être Mera avec elle. Elle était… Pitoyable tout simplement. Pourtant, et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se répéter :

Ne fais jamais aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’on te fasse.

Et quand il n’y avait plus personnes pour l’aider hormis son courage : elle aurait aimé qu’on lui tende la main. Qu’on lui donne un toit et une maigre pitance pour simple repas. Felicity ne voulait tout simplement pas que ses nièces vivent ce qu’il l’avait profondément marqué au début de sa vie d’adulte.
darwinsgame.com (c) 2015

 
Mera Birdwhistle
Mera Birdwhistle
Isaÿr
<b>bavardages</b> 6661 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : alycia debnam-carey.
CREDITS : @praimfaya (av), stilinski d'amour (gif isayr), old money. (signature).
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr Zxz2lfL <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr QoE9Rfn
Who are we ? || Isaÿr Tumblr_inline_pfa1760LZJ1tq4j4w_500
ALIGNEMENT : anti-dg, passive.


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptySam 10 Sep - 12:33
WHO ARE WE
Entre elles, c'était les montagnes russes depuis toujours. Depuis qu'elles s'étaient retrouvées. Chaque fois qu'elles pensaient que les choses commençaient à s'arranger, elles faisaient, l'une ou l'autre, un pas en arrière. La colère grondait toujours quelque part dans le cœur de Mera, qui remercia le ciel de lui avoir offert une patience presque divine, et ne s'emporta donc pas, décidant de régler une bonne fois pour toute les bonnes comme les mauvaises choses qui les liaient. Ensuite peut-être, Felicity et Mera parviendraient-elles à mener une relation saine, ou peut-être n'en n'aurait-elles plus du tout. Elle secoua lentement la tête en signe de négation, sigifiant ainsi qu'elle n'avait pas de prénom.  « Mais Aria voudrait qu'on lui donne le prénom de maman en deuxième prénom. » ajouta-t-elle pensivement. C'était tout ce qu'elle avait de tangible à ce jour. Ses rencontres avec Roy étant de plus en plus rares, et à cause de cet univers qui ne laissait guère plus de place aux petits bonheur du quotidien, la jeune femme n'était pas parvenue à un choix définitif. Sans doute aussi aurait-il été trop douloureux de nommer un être qu'elle pouvait perdre à tout instant. Son regard se posa à nouveau sur sa tante quand celle-ci évoqua l'appartement qu'elle comptait abandonner. Mera se mordit la lèvre : c'était une occasion de ne plus squatter chez n'importe qui. Mais en avait-elle vraiment envie ?  « Où est-ce que tu vas aller ? » demanda-t-elle en se servant un nouveau verre de vin. De sa main libre, la brune se gratta la nuque.  « Je crois … Je crois que j'aimerais vivre avec le père de mon enfant. Mais on n'a pas évoqué l'idée, et je ne peux pas abandonner Aria, alors … Je vais y réfléchir, merci. » […]

Isaÿr s'agenouilla devant le fauteuil dans lequel était assise Felicity et posa sa main sur son genou. S'abaisser devant elle était déjà un effort surhumain ; surtout dans le DARWIN'S GAME, seul endroit au monde où elle représentait l'autorité de quelque manière que ce soit.  « Ecoute-moi. » Par où commencer ? Il y avait tant à dire. Tant de choses à régler.  « Je suis profondément désolée pour le mal que j'ai pu te faire. Je ne l'ai pas fait par plaisir. Je l'ai fait parce que moi aussi, j'avais mal. Maman était partie, Rohan nous a laissées, tu te disputais sans cesse avec Kobe à cause de nous … Mêlé à ça les conneries que j'ai pu faire de mon côté, j'ai pété les plombs, et j'ai entraîné tout le monde avec moi. Toi, Aria, Vincent aussi ... » Evoquer cet ami disparu eut pour effet de lui briser le cœur. Même après des mois, Mera n'arrivait toujours pas à croire qu'il était vraiment mort. Pour de bon. Elle se mordit la lèvre  et leva les yeux au ciel pour ne pas pleurer, avant de reprendre :  « On est reconnaissantes de ce que tu as fait pour nous. Ce que tu fais encore pour nous. Mais ces décisions que j'ai prises, ce que toi tu nous as appris, et ce que maman nous a appris avant toi, je crois que c'est ça qui nous a permis de rester en vie jusqu'à maintenant. Qui m'ont permise d'en arriver là aujourd'hui. On a appris à grandir. Appris de nos erreurs. Appris la peur, appris la vie, découvert la mort, le travail, le désir de survie, l'amour. On s'est battues pour s'en sortir, fait d'autres erreurs, et on les a corrigées. Aria et moi, on s'en sortira toujours. » C'était une promesse qu'elle avait faite à sa cadette, et qu'elle s'était faite à elle-même. Mera survivrait, et elle protègerait Aria au péril de sa vie. Quels que soient les sacrifices qu'il faudrait faire. Son regard plongea à nouveau dans le sien. La brune lâcha un soupir désespéré mais déterminé, avant de conclure :  « C'est à toi de lâcher prise maintenant. Même quand plus rien ne va on peut encore trouver quelque chose de beau. Je suis bien tombée amoureuse. Pourquoi ça ne t'arriverait pas ? Je suis sûre qu'il y a quelque chose ou quelqu'un qui t'attend quelque part. Il y a forcément quelque chose. Alors je veux que tu arrêtes de vivre dans la rancune et le regret. Tout ira bien pour nous, et tout ira bien pour toi. Aria et moi, on t'aime. Malgré tout ce qu'on a pu dire ou faire. Alors tu ne vas pas te laisser abattre, tu vas te lever et battre ; pas pour nous, mais pour toi. Parce que tu as cette force en toi, même si tu es fatiguée. Tu es la femme la plus forte que je connaisse. Tu ne laisses jamais tomber. Cette fois non plus, ne laisse pas tomber. »

Mera s'assit sur les fesses et retira sa main de la jambe de Felicity. Elle releva ses jambes contre sa poitrine, but une longue gorgée du breuvage qui brûla sa gorge. C'était sûre la plus belle déclaration qu'elle ait faite à Felicity, mais s'attendait déjà à ce que sa tante réplique. Si tel était le cas, Isaÿr prendrait la fuite. Elle se sentait violée dans son intimité que de devoir exprimer aussi clairement ce qu'elle pensait et ressentait. Si elle était rejetée, alors elle disparaîtrait d'ici sur le champ. C'était déjà bien assez dur comme ça. La mine contrariée, la brune fixa le bout de ses chaussures comme une adolescente boudeuse. Sûrement n'avait-elle plus rien d'Isaÿr en cet instant, sinon la nièce que Felicity avait pu connaître avant que tout ne dégénère, avant qu'Alice ne meure, avant qu'elles n'apprennent à se détester, et s'aimer un peu plus fort aussi.  

Cassiopee Lefèvre
Cassiopee Lefèvre
Hippolyta
<b>bavardages</b> 1012 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : Louise Bourgoin
CREDITS : Alaska - barbie
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr TWecpPJ <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr RDXCUBZ
Who are we ? || Isaÿr 2f0632x
ALIGNEMENT : Milicienne


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyDim 25 Sep - 0:46

Is there still hope for us ?
Il fallait faire table rase du passé. Cependant, pour être en mesure de faire une telle chose : il fallait être capable d’oublier, de pardonner aussi. Felicity ne savait pas si elle était prête. Itzapapalotl ne l’était clairement pas. La GAIA n’arrivait tout simplement pas à comprendre en quoi elle était en tort dans cette histoire quand on voit ce qu’elle a fait pour ses nièces. Ce qu’elle a sacrifié pour les avoir, pour les garder près d’elle et veiller à ce qu’elles soient heureuses. Par amour. Non seulement pour Aria et Mera, mais aussi pour Alice. Parce qu’elle savait que jamais sa meilleure amie, sa sœur de cœur, son tout ne lui aurait pardonné de laisser dans le besoin les trésors de sa vie. Ses nièces étaient les derniers vestiges vivants de cette femme admirable qui manquait encore cruellement à l’Historienne. Dans ce passé houleux entre elle, il y avait cet enfant, ce petit garçon qui n’a jamais poussé un cri et que pourtant Felicity autant que Kobe à aimer. Son pseudonyme, directement lié à cet être mort-né était sa croix. Son fardeau alors il était évident que sa gorge se serra lorsqu’Isaÿr lui rappela qu’elle allait être maman. Ô joie, ô ravissement. Elle souffle et se mord la lèvre inférieure pour ne pas hurler sa colère, son spleen, pour ne pas avouer qu’elle aussi avait toujours eut envie d’être maman et qu’à ses yeux Mera ne méritait pas un tel bonheur. C’était égoïste, méchant, vil peut-être, mais cela était la vérité. Felicity n’arrivait plus à se réjouir de ce bonheur. Elle ne le pouvait pas. C’était au-dessus de ses forces. Le jeu l’avait rendu amère… Itzapapalotl lui avait fait prendre conscience que pendant trop longtemps elle s’était faite marcher sur les pieds, qu’elle s’était faite avoir par amour, parce qu’elle se mettait en quatre pour aider son prochain. Son altruisme serait sa perdition. Elle le savait depuis le début. Cependant, ce qu’elle n’avait pas réalisé c’était au combien son entourage en avait profité. Sciemment ou non : la GAIA ne le savait pas. Dans tous les cas de figures cela faisait mal. Qu’avait-elle fait dans sa vie pour être traînée si souvent dans la boue ? Pour être relégué au second plan de la sorte ? Était-ce sa faute de ne pas s’être dressée contre Kobe, Mera, Rohan et son géniteur ? De ne pas avoir fait entendre sa voix au moment propice ? Felicity n’avait mangé de ce pain-là, pourtant elle changeait petit à petit et avait décidé d’adopter cette conduite.

« Aria à raison, c’est un prénom magnifique, qui a du sens et qui a été porté par une des femmes la plus admirable que j’ai eu la chance de connaître. »


C’était toujours douloureux de parler d’Alice, à croire que les années ne faisaient que mettre du sel sur le vide qu’elle avait laissé pour faire un peu plus souffrir l’Historienne. Comme si vivre sans elle au quotidien n’était pas un châtiment suffisant. Au fond… Depuis sa disparition : seulement très peu de choses positives lui étaient arrivées. Il y avait quelque chose de pitoyable dans cette pensée qui arracha un frisson à Felicity.

« Chez les Rotschild. Ils ont toujours été la famille que je n’ai jamais eue. »
Dit-elle sans sourciller, sans même regretter d’avoir avoué qu’elle portait le nom Birdwhistle sans pour autant se sentir un membre à part entière du clan. « Puis s’ils ne veulent pas… Je me réfugierai dans la bibliothèque universitaire, être entourée de livre a toujours été mon souhait. Ils ont d'autres chats à fouetter que de vérifier les couloirs de la librairie de toute façon déserte. » Elle hausse les épaules : « N’importe où serait mieux que cet appartement maudit à mes yeux. »

(…)

Itzapapalotl regarda le vin dans sa coupe avant de la porter à ses lèvres. L’éthanol commençait à lui monter à la tête et elle sentait déjà des picotements dans le bout de ses doigts sans que cela ne la dérange. Elle n’était pas habituée à l’ébriété ou bien à l’ivresse, mais encore une fois le jeu lui avait fait découvrir des plaisirs inconnus. Celui de l’alcool était le parfait exemple. Une élève comme elle, première de la classe n’avait pas le temps de sortir. Boire, prendre de la drogue, faire des choses normales. Elle aurait pu avoir ce train de vie, si elle avait accepté de se plier aux desseins d’un père bien trop exigeant. Au lieu de ça, elle était devenue adulte trop tôt. Le prix à payer probablement pour suivre ses rêves. Lorsque Mera se mit à genoux : elle fronça les sourcils. Se demandant quelle mouche avait piqué sa nièce pour qu’elle fasse une telle chose. Les mots qui sortaient de sa bouche étaient encore plus étranges. Elle… Elle faisait profil bas ? Était-ce seulement possible ? Ces excuses, Felicity ne les attendait plus. Elle pensait que jamais sa nièce n’ouvrira les yeux sur les sacrifices qu’elle avait faits. Si elle ne s’était jamais sentie obligée à donner autant de sa personne : que cela soit remarqué par la principale concernée avait quelque chose d’agréable. Elle ne pourrait pas l’expliquer, le sourire qui s’étirait sur son visage voulait probablement tout dire. Itzapapalotl laissa la place à la tante. Cette risette se dissipa lentement, mais surement cependant quand elle entendit la suite de son speech. Son cœur se serra. Isaÿr la prenait-elle en pitié ? Non… Non cela ne pouvait pas être cela. Felicity prit une longue lampée de vin avant de soupirer. Quand son chef termina son discours, l’ancien chef des espions comprit que s’était son tour de devoir se sacrifier un peu. Si elle voulait que sa relation avec sa nièce aille dans un sens plus agréable : il allait falloir qu’elle fasse des efforts. Quelques répliques cinglantes lui vinrent en tête grâce au piquant d’Itzapapalotl, mais dire ces mots reviendraient à tuer dans l’œuf la possible paix entre elles. En regardant la jeune femme devant elle, Felicity y vit sa nièce. Ni plus, ni moins. Au fond, elle n’avait jamais arrêté de faire des efforts ce n’était donc pas si insurmontable que cela. Elle n’avait aucune fierté mal placée quand il était question de Mera ou bien d’Aria.

« Merci de m’avoir dit cela. J’ai longtemps cru que vous me détestiez. Que je n’étais pas suffisante ou bien que vous pensiez que je voulais remplacer votre mère : ce qui n’a jamais été mon souhait. Je… J’ai juste fait de mon mieux pour vous guider et vous donner un environnement stable. »

Felicity termina son verre, le posa sur la petite table avant de se lever pour pousser plus loin le fauteuil. Cela lui permit de s’agenouiller à son tour pour se mettre au même niveau qu’elle. Elles devaient être égales. Lentement, pour laisser l’opportunité à Mera de se reculer si elle en avait envie : la GAIA prit les mains de sa cheffe.

« Tu me parlais de rancunes et de regrets ? Je n’en ai jamais eu vous concernant, car j’ai tout donné pour vous. Je ne regrette rien, surtout pas d’avoir donné le meilleur de moi-même. J’ai … J’ai été blessée plus qu’autre chose et quand vous êtes partis : je me suis rendu compte que je n’avais plus rien. Au lieu de me concentrer sur Kobe, notre bébé, j’ai voulu être à la hauteur d’Alice et de la promesse que je lui ai faite. Oui j’ai perdu mon fiancé, mon enfant… » Souffle-t-elle en replaçant une mèche de cheveux derrière l’oreille de Mera : « Mais je savais aussi que vous protéger, vous aider et guider était une mission que j’avais acceptée de la part de ma meilleure amie. Je prenais soin de vous non seulement parce que j’étais votre tante, vous êtes ma famille, mais aussi parce que c’est ce qu’elle voulait que je fasse. »

Felicity savait que la cheffe GAIA n’aimait pas parler de sa maman. Son espionne ne lui donnait pas réellement le choix.

« J’ai pensé abandonner. Oui. Tout lâcher, me laisser, couler. Je ne veux pas te mentir. Parce qu'encore aujourd’hui, j’ai dû mal à voir où est ma place. Quant à l’utopie que quelque part, un homme m’attend… Cela fait depuis longtemps que je ne crois plus à ces chimères. »

Kobe était de l’histoire ancienne. Elle devait arrêter de se voiler la face, elle devait mettre une croix sur la possibilité qu’ils retourneraient ensemble. Tourner la page, même si c’était difficile, que cela semblait impossible et insurmontable. Felicity n’avait pas le choix. Elle devait lâcher prise. Kobe n’était pas la seule chose qu’elle avait décidé d’abandonner de toute façon. Défendre Aria et Mera du monde hostile de DG ou bien de Chicago n’était plus réellement d’actualité. Elle ne le pouvait pas. N’en avait pas les moyens et au fond plus l’envie. Elle était exténuée, sur les rotules. Elle n’avait plus la force. Sa nièce avait probablement raison : sans s’en rendre compte Itzapapalotl faisait du ménage dans sa vie.

« Mais ce n’est pas important que je trouve quelqu’un ou non. Je n’ai jamais eu besoin de quelqu’un pour me construire et m’en sortir. Je suppose que ce n’est pas maintenant que ça va changer n’est-ce pas ? » Souffle-t-elle finalement, elle se pencha et embrassa rapidement le front de sa nièce : « Le principal, c’est que soyez en sécurité. Prends soin de ta sœur. » Elle se leva, regarda dehors : « Si vous avez besoin, je serai toujours là. Ici ou là-bas. Il est temps que je vous laisse partir, que je prenne mes distances. »
darwinsgame.com (c) 2015

 
Mera Birdwhistle
Mera Birdwhistle
Isaÿr
<b>bavardages</b> 6661 <b>présence</b> PRÉSENT(E)
AVATAR : alycia debnam-carey.
CREDITS : @praimfaya (av), stilinski d'amour (gif isayr), old money. (signature).
<b>NIVEAU</b> Who are we ? || Isaÿr Zxz2lfL <b>VIES</b> Who are we ? || Isaÿr QoE9Rfn
Who are we ? || Isaÿr Tumblr_inline_pfa1760LZJ1tq4j4w_500
ALIGNEMENT : anti-dg, passive.


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr EmptyDim 2 Oct - 0:04
WHO ARE WE
Isaÿr resta agenouillée devant sa tante, symbole d'extrême docilité et soumission – elle n'aurait guère apprécié qu'on la voit ainsi, par mesure de crédibilité – mais il lui sembla que c'était la meilleure chose à faire devant Felicity pour lui prouver son humilité face à leurs discours respectifs.  « Ce n'est pas forcément quelqu'un, ce peut être quelque chose. Une chose à faire, un destin à accomplir, qu'importe comment on appelle ça. Il y a toujours quelque chose ou quelqu'un pour nous quelque part. Toujours, Felicity. » souffla-t-elle. Mera ferma les yeux doucement lorsque sa tante déposa ses lèvres sur son front. L'espace d'un instant, elle aurait juré retrouver les sensations que lui procuraient sa mère quand elle l'embrassait de la sorte, avec une tendresse infinie. Son cœur rata un battement et la brune rouvrit les yeux quand sa tante se leva – dur retour à la réalité. Instinctivement elle leva la main vers elle pour la retenir - comme si elle avait cherché à retenir sa mère avant que celle-ci ne disparaisse à nouveau - mais la laissa retomber le long de son corps mollement. Isaÿr hocha la tête lentement sans ajouter un mot ; visiblement, le message était mal passé. Ce n'était pas de prendre ses distances qu'elle lui demandait, c'était d'arrêter de s'en faire pour Aria et Mera et de réapprendre à vivre. De combattre ses propres démons pour redevenir la Felicity Birdwhistle forte et courageuse d'autrefois, cette tante qu'elle adorait avant que leur univers ne tombe en miettes à cause de la mort d'Alice. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elles devaient s'éloigner, si tenté qu'il fut possible d'être plus éloignées qu'elles ne l'étaient déjà. La GAIA attrapa le verre de vin abandonné sur la rambarde et la carafe à moitié pleine et se rassit, recroquevillée contre le mur. Elle releva ses genoux contre sa poitrine en se servant un nouveau verre qu'elle porta à ses lèvres. Un élan de colère, de tristesse et peut-être de libération aussi l'envahit, poussant la jeune femme à jeter son verre de toutes ses forces contre le mur extérieur de la Cabane qui lui faisait face. Le liquide rouge se répandit sur le mur et le sol, et le gobelet de ferraille retomba dans un bruit fracassant.  « Putain ... Pourquoi tout est toujours si compliqué ... » grogna-t-elle en enfouissant son visage dans ses bras, fatiguée. S'il était possible de rester ici pour toujours, Mera l'aurait sûrement fait. Sa vie à Chicago était un désastre intersidéral et la seule chose dont elle était sûre, c'est qu'elle n'était pas assez forte pour en sortir vivante. Ici au moins, Isaÿr pouvait faire semblant de l'être. Là-bas, elle n'était plus rien depuis longtemps.


Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Who are we ? || Isaÿr   Who are we ? || Isaÿr Empty
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut  Page 1 sur 1
 :: take a break :: trésors rpgiques


Sauter vers:  





liens utiles
AU RP ET AU FORUM