Ça va faire deux jours que je n'ai pas quitté le jeu, je me rend pas vraiment compte du temps qui passe ici. J'ai tendance à oublier ma vie hors du jeu, mais parfois je sais qu'il faut que j'y retourne, même si c'est dure de retourner à la réalité. J'ai une toute autre vie ici, une vie que j'ai forgé depuis pas mal de mois, une vie que j'aimerai être la vraie, mais il y a ma mère et je ne peux pas l'abandonner. Il y a aussi mon boulot qui me prend pas vraiment de temps, mais je dois quand même y faire un tour de temps en temps. Etre gérant d'un petit magasin de bd dans les bas cartiers n'est pas vraiment prenant, même si j'ai beaucoup aimé y passer du temps, y dévorer les bd, rien n'est comparable à DG. Tout me semble fade de l'autre côté, plus rien n'a vraiment d’intérêt. Il est tout de même temps pour moi de rentrer, un des éclaireurs des CAHO m'a informé qu'une porte de sortie se trouvait dans la forêt et je compte bien la trouver rapidement. Après seulement quelques minutes à marcher je la vois devant moi, grande et massive. Un petit sourire apparaît sur mes lèvres et je la franchis sans attendre. Je pensais me trouver dans ma chambre, là où j'ai lancé la partie il y a quelques jours, mais étonnement je suis toujours dans la foret. Une forêt qui n'est plus exactement la même, les arbres ont pris des couleurs original, bleu, rose, violet. Je cligne des yeux plusieurs fois en regardant en l'air, c'est quoi ce bordel ?! Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que ce n'est pas vraiment bon signe tout ça. J'avance tout de même d'un pas décidé, je vais pas y passer trois plomb. Il faut que je trouve une autre porte et que je rentre. Je marche pendant quelques minutes, mais je ne vois rien à part toutes ces couleurs criardes qui me bousillent les yeux. Et puis un bruit se fait entendre à ma gauche et il me semble détecter une chevelure brune. Je m'avance vers elle prenant mon arme en main, je tente de me faire le plus discret possible et quand je suis arrivé asses prés d'elle je m'arrête en pointant mon arme sur elle. Je ne crois pas l'avoir déjà croisé et j'en suis sur elle ne fait pas partie des CAHO. Je n'ai pas le temps de réfléchir bien longtemps à quoi dire ou quoi faire, qu'elle me remarque. Je ne pense pas que l'attaquer serait une bonne solution, je ne sais pas où je suis et un peu d'aide pour sortir de ce merdier ne serait pas de refus. Je baisse mon arme pour lui montrer que je ne vais pas l'attaquer et regarde vaguement autour de moi. Tu sais ce que c'est que cet endroit ?

Je ne sais pas vraiment quoi penser de cette nouvelle rencontre, mais pour le moment je ne vais pas vraiment penser à la tuer ou pas, mais plutôt savoir comment partir d'ici. Elle me répond qu'elle ne sait rien, je me passe une main dans les cheveux déçu par sa réponse. Les arbres de couleur ne m'aident pas vraiment à réfléchir, trop de couleur tue la couleur comme on dit. Avant même de pouvoir dire autre choses, des bruits se font entendre, je me tourne et pointe mon arme dans la direction. Je crois halluciner en voyant des zombies s'approcher, mais ça ne m'étonne pas tellement vue dans quel environnement nous nous trouvons. La fille me lance une petite pique sur ma discrétion, je ne relève pas prenant ça pour de l'humour. De toute façon j'ai pas le temps de me battre contre elle, on verra quand on les aura déglingué. Je commence à tirer, une balle, deux balles et là un enfoiré arrive derrière moi et me mort au niveau du bras. Je le dégage en le poussant avec mon bras valide et lâche un juron. Putain de zombie de merde ! Je sens déjà le sang couler le long de mon bras, j’espère seulement que ces zombies ne peuvent pas nous infecter sinon je vais encore perdre une vie et il m'en reste pas des tonnes.

Bon je vais pas dire que c'est la grande joie, moi qui aime beaucoup les films de zombies je dois dire que ça me sert pas à grand chose, je viens de me faire croquer le bras et le sang commence à bien couler le long de mon bras. J'ai repousser cet enfoiré, il est tomber à la renverse et ne va pas tarder à revenir à la charge. La joueuse à côté de moi me demande si je vais bien, je lui lance un regard en travers, comment est-ce que je pourrais bien me sentir après m'être fais arracher un bout de bras pas un zombie ? Mal bien évidemment, mais je n'en dis mot me concentrant sur les zombies arrivant à notre hauteur. Elle évoque le désir que je ne me transforme pas en zombie, un petit rire sort de mes lèvres, j’espère bien ne pas finir comme ça même si je suis mal barré pour rester en vie. T'en fais pas je suis immuniser. Ouai bon je préfère le prendre à la rigolade, de toute façon je suis mal barré alors autant en rire même si je me vide de mon sang. Quatre zombies ça parait rien, mais quand ils sortent de tout les coins c'est moins simple et j'en fais une nouvelle fois les frais quand un de ces enfoiré me chope le mollet. Je lâche un petit cri, c'est vraiment pas mon jour.