FUNESTE FESTIN

funeste festin

[GUERRE]

premier tour

Réunies sur la symbolique place du Jour de l'Unité, les quatre teams ne se sont pas retrouvées ainsi, côte à côte, depuis des mois. Un vent de tension règne parmi la foule qui n'a pas osé se mélanger, pas même entre alliés. On attend l'annonce officielle de la trêve, puis le festin organisé par les GAIA qui le suit avec excitation et anxiété. Parce qu'on sait qu'on est dans le DARWIN'S GAME, et que rien ne se passe jamais comme prévu.
Quand bien même les armes ont du rester au Q.G, on n'est jamais à l'abri.

RAPPEL : ce premier tour vise uniquement à exprimer les sentiments de votre personnage face à l'annonce officielle d'une trêve dans cette guerre qui n'a que trop duré. le tour sera ouvert pendant cinq jours. vous pouvez vous contenter d'un post très court pour ce tour-ci, pour lequel vous n'aurez pas beaucoup de matière à écrire.

funeste festin

Les GAIA étant à l'origine du festin organisé sur la place centrale de Darwin Harbor, Isaÿr se dévoua à prendre la parole la première pour annoncer officiellement la trêve décidée plus ou moins à contrecœur par l'ensemble des teams. Dieu seul savait à quel point elle détestait être le centre de l'attention de tant de monde. Chaque fois, une vague de terreur emplissait son cœur. Mais ce moment s'annonçait historique. Il resterait gravé dans l'esprit des joueurs du DARWIN'S GAME. La trêve, enfin. La fin de la guerre, enfin. Elle inspira une grande bouffée d'air, avança d'un pas pour se détacher de ses pairs Chefs de team et commença d'une voix puissante pour couvrir les murmures interminables de l'assemblée qui leur faisait face : « Aujourd'hui est un grand jour pour nous tous. » Du moins l'espérait-elle sincèrement. Car, à l'instar de tous les autres, Isaÿr avait cette boule d'appréhension au ventre qui ne la quittait pas depuis son arrivée sur les lieux. Même désarmés, les joueurs n'en restaient pas moins des machines à tuer. Qui savait de quoi un joueur en colère était capable, entouré d'ennemis à qui on imposait une subite impartialité ? « Aujourd'hui, nous signons une trêve. Nous signons la fin de la guerre. » Elle balaya de son regard émeraude les quelques joueurs du premier rang, dans l'espoir d'y trouver un visage amical auquel se raccrocher. « Nous nous sommes enfermés trop longtemps dans un cercle vicieux duquel personne ne sortira gagnant : dans cette guerre, nous sommes tous perdants. Ceux que nous aimons, nos quartiers généraux, nos vivres, nos plans, ce que nous avons bâti depuis bientôt un an, tout finira par disparaître si nous continuons ainsi. Pour une guerre qui a commencé pour de mauvaises raisons ! » Elle se tut un instant et se mordit la lèvre. La veille, Mera avait essayé d'écrire un discours, puis avait fini par le jeter par terre et lui sauter dessus à pieds joints en râlant. En l’occurrence, elle se sentait mieux en improvisant qu'en récitant quelque chose d'appris par cœur. Sa voix vibrait d'une honnêteté rare, elle qui d'habitude se montrait terriblement froide et détachée avec ses amis comme ses ennemis. « Plus rien ne sera jamais comme avant. Nous nous sommes mutuellement fait beaucoup souffrir, et la douleur ne disparaîtra jamais complètement. Mais nous pouvons trouver un équilibre, ensemble, jour après jour. Le chemin sera long et difficile. Mais y a-t-il plus grand courage que celui de pardonner un ennemi ? » Isaÿr sentit une bouffée de soulagement l'envahir. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire, pensant à la fois avec son coeur et son esprit. Quiconque essaierait de s'y opposer regretterait sincèrement d'être né, Mera s'y assurerait personnellement. Revigorée, la jeune femme décida d'en finir et conclut : « Nous nous engageons, ici et maintenant, à ne plus lancer d'attaque à grande échelle, ni à attenter à la vie d'une team entière. Toute preuve de violence sera purement personnelle et singulière, comme ce fut le cas avant le début de la guerre. Nous en sommes capables, comme nous avons été capables de survivre assez longtemps pour faire la paix. » La brune remercia l'assemblée d'un signe de tête bref mais ostentatoire et recula pour reprendre sa place aux côtés de Dagger, Némésis, Harley Quinn et Ostatki.

funeste festin

Le visage tiré, Lagertha inspectait les lieux. Elle ne devait pas être là, elle ne devait pas accepter tout cela. Mais c'est avec un goût amer qu'elle avait fini par rejoindre le festin. La blonde sauvage tentait, à la fois en colère et sceptique, d'éviter au maximum ces gens-là. Ces rouges et ces violets. Elle en aurait bien prit un, de ces sanguinaires et vicieux, pour le tabasser à mort. Mais quand son regard se posa sur celui intense et espérant d'Isaÿr, elle baissa avec tristesse la tête, avant de relever les yeux mais cette fois ci sur ce visage si similaire au sien, celui de sa traîtresse jumelle Némésis.

Lagertha, déçue par la tournure des événements, avala sa salive avec difficulté, se concentra sur les cheveux de Nightingale, bien devant elle. Lagertha n'écoutait même pas le discours de sa chef, n'apporta aucun soutien par un regard ou un sourire. Elle n'était là que pour Isaÿr, mais la guerrière rancunière commençait à se demander si elle n'aurait pas du rester chez elle, loin de tout ces traîtres.

Dernière édition par Erin Whitaker le Mer 27 Avr - 20:28, édité 1 fois

L’annonce officielle de la trêve lui arrache un soupir soulagé. Quand bien même Isaÿr semble nerveuse, elle livre son discours avec conviction. Pendant un instant, Archimède se dit qu’il pourra peut-être profiter d’une accalmie comme celle qui régnait dans le jeu avant qu’il ne s’y inscrive. Il pourrait enfin explorer davantage les environs de leur nouveau QG, remplir son carnet de nouveaux dessins. Un petit sourire éclaircit ses lèvres et il donne un coup de coude amical à sa voisine, à qui il adresse un regard ravi. « T’as vu, Itzpa », qu’il commence avec un certain entrain, « plus de chance que je finisse en kebab après ça. » Il rigole, mais le fond du propos est sérieux. Il se rappelle encore trop vivement, trop douloureusement, de la CAHO qui l’avait poussé dans les flammes lors de l’incendie de l’usine désaffectée. Son teint cuivré, ses longs cheveux noirs… ils avaient hanté ses rêves avant que seule la douleur fantôme ne vienne déranger ses nuits.

Pour l’heure, il compte bien profiter de la trêve. Isaÿr lui inspire le respect et malgré l’aversion naturelle qu’il a envers les leaders, à l’exception de Dagger – si Roy lui a laissé le soin d’assurer la représentation des ATOM, alors il lui faisait confiance –, quelle que soit la bonne foi qui les motive, il estime véritablement avoir vu le bout de ses peines.

Lofn regardait son chef avec un mélange d'admiration et de fierté. Elle s'autorisait, à quelques reprises, à balayer la salle du regard pour regarder les visages des autres joueurs et essayer de discerner ce qu'ils pensaient. La lueur de ses yeux devenait plus féroce lorsqu'elle les posait sur Némésis et Ostatki, en particulier. Malgré cette trêve, son aversion envers les CAHO et les ESHU restait la même. Elle n'oublierait jamais ce qu'ils avaient pu faire et, certainement pas, les morts qu'ils avaient pu causer. Cependant, elle était heureuse de pouvoir souffler ainsi que de pouvoir dire adieu à cette guerre qui n'avait que trop durée et aux souffrances qu'elle avait engendrée. Lorsque ses iris se posèrent sur le visage illuminé de son frère, elle ne put s'empêcher de lui sourire autant qu'elle le pouvait. Le voir heureux était la seule chose qui lui importait vraiment. L'espionne reporta son attention sur Isaÿr qui s'en sortait à merveille. A la fin de son discours, le sourire de Lofn s'agrandit. Le temps était venu de souffler.

Fragile petite poupée ESHU, perdue dans la masse grouillante des joueurs aux esprits mêlés de colère et de pacifisme. Y'a des effluves de guerre, des relents de sang. On veut la paix, mais on prépare la guerre. Elle fait ricocher ses cartes de tarot entre ses doigts, écoutant d'une oreille distraite la jolie chef des GAIA, qui fièrement laisse s'écouler des paroles de ses lèvres profanées par l'injustice faite à son clan. Tout ça Gypsy elle ne le sait pas. Elle était pas là. Pas encore. Elle débarque dans la mêlée, dans la débâcle. Elle débarque quand on prône le cesser le feu. Elle débarque tout juste, mais elle sent bien que tout ça sonne faux. Diablement faux aux oreilles des auditeurs de la place. On voit des visages soulagés, on en voit d'autres apeurés, et enfin on voit les mécontents. Elle est petite la gamine, elle voit pas tout, elle se hisserait bien sur les épaules de quelqu'un. Alors elle se contente d'écouter, les effluves pacifistes qui parviennent à ses oreilles, elle écoute et de ses yeux brillants elle regarde la foule autour. Les masques brisés des joueurs du Darwin's Game. Le plâtre fissuré des blessures, des tortures. Elle fait tourner ses cartes, rituel incessant pour faire passer le temps. Elle proposerait bien à son voisin de lui tirer les cartes, lui lire son avenir à l'abris du soleil sanglant, à l'abris du regard dévorant des autres teams. Mais elle ne sait pas dans quel camp il est. Elle vient à peine de naître au sein du jeu la pauvre môme. Mais ses conviction sont bien arrêtées. Cette guerre n'est qu'un charabia. Tout ce qu'elle sait elle, c'est qu'il n'y a pas d'autres teams qui vaillent les ESHU à ses yeux.
Guerre ou pas guerre, Gypsy hait les autres teams. Alors effrontément, elle tire la langue sous les yeux insistants de son voisin qui ne cesse de reluquer ses cartes mystiques.

Ishtar buvait les mots sensés d'Isaÿr, chef des GAIA. Elle ne pouvait s'empêcher d'hocher la tête à chacune de ses paroles qu'elle trouvait justes. L'ATOM n'avait jamais approuvé cette guerre. Le principe était, pour elle, une idiotie sans nom et elle avait attendu, même si elle ne jouait pas au jeu depuis bien longtemps, cette trêve chaque jour. Elle voulait pouvoir vivre en harmonie avec les autres teams que les membres de la sienne considéraient d'ennemies. Oui, Ishtar était naïve et croyait à la paix dans un jeu aussi fou que cruel. Elle en avait besoin, au fond, de cette naïveté. Elle avait besoin de croire que tout irait bien et que cette guerre insensée ne serait plus qu'un mauvais souvenir, un vestige d'un passé douloureux mais derrière eux. Bien sûr que personne n'oublierait les actions des autres mais ils pouvaient avancer et passer à autre chose. Oui, elle y croyait.

Funeste festin.

Tout ça, c'est que des conneries. C'est pas viable.
Encore une leçon qui se gravera dans nos chairs.

La paix. Ce mot lui donne envie de vomir, son équivalent appelé « trêve » tout autant. Cesser la guerre avec les eshu avait été relativement facile, il fallait admettre que ces derniers s’en étaient avant tout pris au QG Gaia et ceci mis à part l’on pouvait plus ou moins facilement passer outre le nombre de vies perdues dans chaque camp. Mais les caho… Oh elle aurait pu faire une trêve avec eux, elle aurait pu leur pardonner, à eux. Mais pas à elle. Pas à Hannibal, cette catin dépourvue de morale, d’humanité, de tout. L'absence d’Ostatki à ce banquet avait été remarquée, faut croire qu'il ne servait décidément plus à rien, mais savoir la bras droit à sa place rendait folle de rage l'atom, qui se retenait péniblement de lui expédier un truc à la gueule. Mais voilà, elle devait se retenir et laisser Hannibal. Hannibal qui était en vie, après avoir torturé Aria, après avoir torturé Faust, après avoir fait cramé la moitié du territoire et intimidé autant de joueurs. Intimider, oui, car elle ne savait faire que ça. Que c’était petit de torturer une gamine qui vous faisiez confiance, que c’est facile de torturer un homme qui s’est rendu. Le problème avec Hannibal, c’est qu’elle possède juste une grande gueule et demeure aussi opportuniste qu’une eshu. Dans le fond, elle était pas capable de grand-chose mais il n’empêchait que, malgré le fait que ses victimes sont toujours livrées sur un plateau d’argent et qu’elle n’a donc rien de la prédatrice qu’elle tente d'être, sa violence était inouïe. Et ça, ça ne se pardonnerait jamais. Muette comme une tombe, l’air grave et dégoûté de Dagger témoigne de ses pensées et elle ne s’en était d’ailleurs pas cachée à son équipe. Les siens savaient, elle ne voulait pas d’une trêve avec les caho. Pas tant que l’autre vivrait. En tous les cas voilà que Mera prend la parole et Dagger aurait peut-être pu être réceptive à ce stress qu’elle tentait de masquer, dans d’autres circonstances. Mais pas là. Pas alors qu’elle ne désirait qu’une chose, planter sa fourchette dans la jugulaire d’Hannibal. Cependant, contre toute attente, le discours de la chef Gaia lui convient. Ne plus lancer d’offensive contre les rouges convenait bien à la chef atom, après tout il n’y avait plus de prisonnier à sauver, et c’était bien ce que la chef gaia réclamait. Rien de plus. En guise d’exemple, il était certain que les atom ne reprendraient pas le commerce avec les caho, ces derniers auront donc à se démerder avec la gratitude Gaia et rien de plus quand il sera question de bouffer.

Mais à quoi bon y penser. C’était pourtant évident que malgré les belles paroles de Mera, rien ne changerait, et c’était d’ailleurs la seule raison de sa présence ici. La blonde ne désirait qu’une chose, provoquer un faux pas de la part des caho qui justifierait que la guerre reprenne contre eux. Ils étaient trois, bon dieu, trois équipes contre une seule, ils pourraient les rayer de la carte, définitivement. Mais non, ça préférait bouffer. Ravalant un grondement amer, Drathir préféra se concentrer sur la présence des siens dans l’assemblée. Elle capte brièvement le regard de Kraken, imaginant très bien la panique qui pouvait le saisir intérieurement à l’idée qu’elle fasse un scandale en public. Détournant les yeux, son attention se voit accaparée par la présence de Revan et Kerrigan, du côté atom. Cette simple vision suffit à lui arracher un sourire moqueur. Elle avait hâte de voir la réaction de la bras droit caho tiens, folle de rage, celle-ci se jetterait peut-être sur les deux traîtres, mettant ainsi fin d’office à cette trêve ridicule. Et la blonde ne comptait pas en rester là, bien décidée à appuyer où ça faisait mal et se penchant pour cela doucement vers Harley Quinn, l’une des deux leadeuse eshu qui lui inspirait clairement de la sympathie. « J’aimerai beaucoup qu’on mange ensemble. » souffle-t-elle dans un sourire, sans chercher à cacher ses intentions à la concernée. Il est évident qu’elle n’aurait pas fait cette proposition à Némésis, mais elle ne cherchait pas à dissimuler le malin plaisir qu’elle prendrait à provoquer Hannibal toute la soirée durant. Harley Quinn à ses côtés pour mettre l’accent sur leur alliance récente, Revan et Kerrigan dans le coin pour également rappeler la trahison tout aussi fraîche. Après tout on s’amusait comme on pouvait. Quoi qu’il en soit lorsque Mera se recula, Dagger se demanda ce qu’elle devait faire. Des promesses équivalentes ? Hors de question. Elle n’avait rien à dire à ces fumiers. Pour le moment en tout cas et c'est pour cela que, le discours de Mera terminé, la blonde se contente de s'éloigner pour se mêler à la foule.

code by Silver Lungs

hors jeu:

Tu n'avais jamais vu autant de personnes réunies au même endroit depuis ton arrivée dans le jeu. De part ton expérience, ce genre de mascarade finissait rarement bien mais tu avais été curieux Colin. Tu voulais voir ceux dont on crachait le nom chez les rouges, ces êtres presque intouchables qui semblaient s'être voués à pourrir vos vies simplement parce que vous n'étiez pas dans leur camp, parce que votre tatouage n'était pas le « bon ». Cela te faisait sourire d'entendre des enfants parler de combats, de guerre, de paix, comme s'ils savaient ce que c'était... Ce n'était pas parce qu'il n'y avait plus de batailles que tout irait bien. Tu connaissais la rage qui coulait dans les veines de nombreux caho mais pas seulement, ce jeu était un moyen de laisser libre cours à ses pulsions et que se passerait-il si on le leur interdisait ? Sûrement que la réalité deviendrait leur nouveau terrain. Cela te faisait rire que si le massacre ne soit pas autorisé, le meurtre lui l'était toujours. Ils n'avaient rien compris.
Le discours de la jeune chef Gaia irrita tes oreilles bien vite, aussi tu préféras chercher du regard des visages amis, celui de tes camarades, de ton frère et surtout le sien. Tu naviguas entre la foule, te faisant le plus discret possible, bien décidé à ne pas faire de vague, à ne pas rompre le fragile équilibre créé pour l'occasion. Pourtant, malgré ton apparente décontraction Colin, tu demeurais sur le qui-vive, prêt à défendre s'il le fallait l'orphelin.
Tu n'oubliais pas non plus que vous aviez été touchés récemment, trahis et votre honneur balayé d'une main. Mais chut, pas d'ennemis aujourd'hui et pas de teams non plus. Tu n'étais que Star et tu filais vers des bras amis.

Si Eivind était à ce festin, ce n'était pas pour la paix. Il n'en avait rien à faire et ne la voulait même pas. Son allure ne laissait transparaître que l'animosité qu'il ressentait pour toutes les personnes qui se trouvaient autour de lui et qui ne faisaient pas parties de sa team. Être près des ATOM et GAIA sans pouvoir faire couler leur sang lui était insupportable. Sa seule envie était de tous les tuer jusqu'au dernier. Le discours de la chef des GAIA, dont il n'avait jamais eu l'envie de retenir le nom, était ennuyant à mourir et il ne compta pas toutes les fois où un soupire s'était échappé de ses lèvres. Le garde du corps écoutait sans vraiment écouter, se contentant de faire des commentaires discrets aux membres de sa team qui l'entouraient et de balayer l'endroit des yeux. La seule raison pour laquelle il se trouvait là était pour Hannibal. Encore et toujours. Il savait à quel point elle était détestée et qu'un grand nombre de joueurs voulait sa peau. Il n'était peut-être pas loin dans la liste des CAHO à abattre à tout prix, lui aussi. Ses iris allèrent se poser sur la silhouette d'Astrid. Il était heureux que les siennes ne se posèrent pas sur lui, ses paroles et ses regards haineux dans la vie réelle lui avaient amplement suffit. La faire souffrir ne le faisait pas rire et savoir qu'elle le détestait pour la mort de son frère, encore moins. Son regard dévia à Aestus. La poupée qu'il avait détruit. Inconsciemment, un sourire s'étendit sur son visage. Sa folie, sa fierté, sa rage, sa haine n'avaient donc aucune limite. Lorsque le discours de la GAIA fut terminé et que son regard se posa sur le nouveau leader ATOM qui alla se mélanger à la foule, il contracta la mâchoire. Rester calme avec celle qui avait organisée l'attaque de son QG dans les parages n'était pas une mince affaire.

funeste festin

On ne peut pas vraiment dire qu’Irina se faisait un plaisir d’être à ce repas. Ces soit disant jours d’unité n’étaient que de la mascarade, de l’hypocrisie. On mange ensemble aujourd’hui et demain on s’entretue joyeusement. Définitivement Irina n’aimait pas cette idée. Mais aller savoir pourquoi, elle s’y été rendue. Comme n’importe quel GAIA. L’éclaireuse suivait les instructions de sa chef bien que ce n’était qu’avec une oreille très distraite qu’elle écoutait. La fin de la guerre, c’était trop beau pour y croire, trop beau pour oublier toute la souffrance qui s’est répandue au fil des jours. Mais il fallait certes de l’espoir, l’espoir qu’un jour ce jeu ne soit pas l’apologie de la créativité malsaine des joueurs, j’ai nommé les rouges et les violets. Elle jetait un regard suspicieux à l’assemblé, n’importe qui pouvait trahir les autres joueurs, créer un carnage. Se faire plaisir en somme.

Des idées sombres, des relents de souvenir de morts toutes aussi horribles les unes que les autres. Irina ne se sentait pas encore prête à s’allier et s’amuser avec les CAHO et les ESHU. Sans savoir pourquoi, elle chercha des visages rassurants, ceux des membres de sa team mais un plus particulier. D’ailleurs si les CAHO apprenaient ce qu’ils avaient fait avant ce festin, la trève ne durerait pas cinq minutes de plus. Cette pensée lui dessina un sourire discret sur ses lèvres. Une vraie hypocrisie. Ennemi un jour, allié le lendemain. Non un repas n’allait pas tout arranger…

× FUNESTE FESTIN ×

Un festin...drôle d'idée. Ironique, presque. Qui laisserait facilement un goût amer en bouche. Pourtant, c'est la trêve. La paix. Moui ... allez dire ça aux rouges que nous avons salement trahis ; allez les convaincre que c'était pour le bien commun. Ils savent bien que pour ESHU, il n'y a pas de bien commun qui vaille ; seul l'intérêt personnel, voire celui de l'équipe. J'étais pour la paix, je le suis toujours. Mais je ne suis pas naïve pour autant, je sais que cela ne plaît pas, que cela divise. Que cela peut se retourner contre nous (contre moi !) à tout moment. J'ai un regard pour Némésis, pour Arthas. John Doe est là, aussi. Je n'ai qu'une seule envie, déguerpir d'ici au plus vite. Faire office de présence et m'évanouir dans la pénombre à la première occasion. Je déteste ne pas avoir d'arme sur moi en ce moment. J'ai préféré obtempérer ; histoire d'assouplir notre image de fourbes. Et puis je sais très bien être capable de me défendre à mains nues, si l'occasion se présentait. J'espère qu'elle ne se présentera pas. J'aimerais pouvoir me bercer d'illusions, me dire que tout ira bien. C'est peut-être le cas. Mais je déteste l'idée de devoir partager le même espace que les CAHO. Pour la simple et bonne raison que si les ATOM les ont attaqué, ce sommes nous qui avons rendu cela possible. Et tout esprit de vengeance serait assez intelligent pour faire des violets les prochaines cibles de carnage. Dieu merci, l'alliance qui devra nous protéger semble relativement stable. Mais sur Darwin, tout peut changer ; beaucoup trop rapidement.

Je ne réponds rien au discours d'Isaÿr, me contentant d'acquiescer en guise de validation. C'était simple, concis et courtois et dire quoi que ce soit de plus serait rajouter de la crème à un dessert suffisamment sucré. Et puis de toute façon ils croiraient tous que je mens, alors je ne vais pas m'amuser à gaspiller mon latin inutilement. J'ai un regard pour ma collègue, me permettant un petit sourire, léger. Le voici, le résultat de nos négociations... L'alliance, j'en suis satisfaite. L'idée de ce repas canadien ... un peu moins. Némésis pourra ajouter ce qu'elle voudra, je ne me sens absolument pas l'âme politique ce soir. Au lieu de cela, je préfère observer les joueurs présents. Volontairement, je ne regarde pas dans la direction de Smaug. Pourtant je sais qu'il est là, j'ai même déjà repéré dans quel coin de salle il était, entouré des siens. Mais je ne suis pas persuadée d'être capable de garder un air neutre si je le fixe alors que je sais pertinemment que sa cheffe est au courant, que Batman est au courant, et que l'on se douterait probablement de quelque chose. C'est stupide, sans doute. La télépathie n'existe pas dans ce jeu, mais je préférerais que ma relation ne soit pas connue du monde darwinien dans une occasion qui réunit l'intégralité des équipes, dont des joueurs qui ont de sérieuses raisons d'avoir une dent contre moi. Alessio est là-bas, il semble vouloir disparaître lui aussi par un trou venu de nulle part, et je ravale un sourire ainsi que l'envie de courir vers lui le prendre dans mes bras...trop dangereux.

Les CAHO présents semblent eux aussi avoir envie de se tirer une balle (mais puisqu'à mes yeux ce sont eux les perdants, c'est compréhensible), et j'évite soigneusement de regarder Eivind une fois que mes yeux balaient la zone où il se trouve. Parce que lui, c'est sans doute l'un des rares rouges que j'aie apprécié ... que j'apprécie. Dans le jeu, du moins. Jusqu'à ce que je décide avec Némé' de vendre salement son équipe aux bleus. Mais bon ... ils l'ont bien cherché. À force de se transformer en psychopathes sadiques...fallait les remettre à leur place. C'est ce que je tente de me dire, du moins. J'aimerais beaucoup que l'on mange ensemble. La voix interrompt mes pensées. Je hausse un sourcil mais vois parfaitement où la blonde veut en venir. Et à ces brefs mots échangés, je suis bien incapable de retenir un grand sourire. « Avec plaisir ma chère. » Parce qu'à ce moment-là, mes yeux ont dévié sur la frêle silhouette d'Hannibal, celle que je suis désormais incapable de regarder sans avoir envie de la noyer dans de l'eau bouillante. Pour Alessio et ce qu'il a souffert chez les rouges. C'est compréhensible ... Pour Gabriel ; ça, en revanche, c'est stupide. Par jalousie, pure et simplement. Parce que Gabriel, c'est le mien. Et que même si ce qu'elle a tenté était avant même que je le rencontre, ça reste le mien. Pas touche. Et j'imagine que lui rappeler l'air de rien la récente trahison ne fera que de rajouter du sel sur la plaie ce qui, m'est avis, ne lui ferait pas de mal. Je la regarde un peu trop longtemps puis dévie le regard ailleurs, vers les viandes qui trônent fièrement sur la table, vers les autres joueurs qui me sont inconnus. L'Oracle joue avec ses cartes, vraisemblablement venue d'un autre monde. En contraste total avec la gravité qui se lit sur certains visages. Je me tourne vers Arthas, le garde du corps eshu qui se sent ici aussi bien qu'un poisson sur la poêle. « Je vais voir ce qu'il y a à manger, moi. » Faussement insouciante. Vaguement agoraphobe. Je me rapproche de Dagger, afin d'être certaine que nous ne serons pas séparées par des membres de son équipe.

code by lizzou × gifs by tumblr

Dès qu'elle a entendu le mot festin, Phœnix a su qu'elle y aurait été faire un tour. Pas seulement à cause de ce ce que ce dit festin veut dire, mais que toute nourriture qu'elle n'est pas obligée de préparer est bonne à prendre. Raison comme une autre. Elle n'a jamais connu le jeu sans la guerre, elle se demande à quoi cela ressemble. Elle ne pense pas changer de manière de faire, mais est-ce que les autres vont faire pareil ? Elle sait très bien qu'elle ne va pas soudainement pas tuer un GAIA à présent, elle a peine à tuer les deux équipes (ex) ennemies. Elle va sûrement devoir continuer à se défendre, elle se doute bien que cette trêve ne va soudainement pas rendre pacifique tous les joueurs, mais elle se dit que ça devrait être moins pire, non ? Elle écoute le discours, ne pouvant qu'être d'accord avec ce que la jeune femme venait de finir de dire. Elle se doute bien qu'il risque d'avoir des couacs, que vu comment le tout était arrivé cela risquait d'être les CAHO contre toutes les équipes, mais elle y penserait après avoir mangé. S'embourber l'esprit avec des et si, ce n'est pas trop son truc.

Guerre, paix, en toute honnêteté ce discours m'en touchait une sans faire bouger l'autre, autant j'étais parfaitement satisfait par les résultats concrets de la trêve, en d'autres termes de ne plus mourir de faim quotidiennement, autant les questions d'alliances, de stratégies et autres concepts politiquement obscurs ne me passionnaient pas, et dans un sens, personne ne me demandait mon avis non plus cela dit.
Tout ce que j'avais à faire était de garantir la sécurité des chefs Eshu, ce qui n'était pas chose facile étant donné qu'elles étaient deux et que je n'avais toujours pas, malgré mes efforts acharnés, réussi à développer le don d'ubiquité. C'était entre autre pour ça, que je leur avais signifié que venir à ce festin était une idée stupide, « une connerie » plus exactement, pour ça et aussi parce que se retrouver au milieu d'une horde de joueurs qui n'attendaient que de les tuer, me semblait un pari légèrement risqué.
Mais soit, je m'étais plié à leurs décisions sans insister et je m'étais retrouvé ici, coincé derrière Harley, au milieu d'inconnus, à regarder frénétiquement de tout les côtés, attendant le moindre geste suspect pour me jeter sur la personne impliquée, tellement concentré à rechercher des coupables potentiels que je sursautai en entendant la voix d'Harley, prenant quelques secondes supplémentaires pour comprendre ce qu'elle venait de me dire avant de me lancer soudainement à sa poursuite.

« Non mais ça va pas ! Mange rien espèce de marteau, avec le nombre d'ennemis que t'as ici, et le nombre de gens qui peuvent pas se supporter, ce serait comme jouer à la roulette russe...mais avec une boulette de viande »

C'est vrai quoi, elle pouvait bien se servir et plonger aléatoirement sa fourchette dans son assiette d'un air grandement inspiré, mais si elle mettait quoique ce soit dans sa bouche j'irai le rechercher moi-même. Façon de parler.

❝Funeste festin❞

Une trêve. Ça te donnait envie de vomir tes tripes. Tu étais placée derrière tout le monde, les bras croisés sur ton torse alors que tu regardais les gens des autres équipes avec un dégoût certain. Mais qu'est-ce que tu foutais là ? En tant qu'espionne, tu étais venue à ce festin pour écouter ce que les autres se disaient, pour essayer d'obtenir quelques informations utiles, aussi infimes soient-elles, mais tu te contentais d'être tout au fond, au lieu de te mélanger aux différentes team ! En fait, tu étais juste derrière les ATOM, mais tu n'arrivais pas à te concentrer sur ce qu'ils se disaient entre eux. Tout ce que tu voulais, c'était les tuer un par un pour ce qu'ils avaient fait à Camden Church. Tu voulais voir tes mains se teinter de rouge, tu voulais que tes poings rencontrent de la chair. Tu avais fais beaucoup d'effort ces temps-ci Lilith. Pour essayer de te contenir, pour essayer de ne pas te laisser aller à tes pulsions meurtrières, mais tu avais bien de la difficulté à accepter ce qu'il était en train de se produire. Tu bouillonnais intérieurement et tout ce que tu voulais, c'était exploser en emportant des bleus, des violets et des verts dans ton sillage. Tu entendis le discours de la chef GAIA d'une oreille distraite alors que tu regardais avec un air sévère les ATOM qui se trouvaient juste devant toi. Ce que ça pouvait te donner envie.

Contemplant tous ses autres joueurs, je me demandais vraiment ce que je faisais ici. Il y avait trop de monde pour moi, qui appréciait tant Darwin, entre autre, parce que je pouvais être seule un peu partout. Ce n'était pas comme si à Chicago je pouvais grimper sur un immeuble, non, je me ferais arrêter. Ici, pas de problème. Au pire, je n'avais qu'à pousser quelqu'un dans le vide pour avoir la paix. Ici, il n'y avait pas vraiment de loi, il fallait en profiter. Bref, je ne savais toujours pas pourquoi j'étais là à écouter un discours sortit tout droit du monde des bisounours. M'enfin, cette fin de la guerre était bienvenue, plus besoin de s'assurer de quelle équipe l'autre faisait parti. Plus besoin de collaborer, juste nous contre tous les autres. Beaucoup plus simple. Je ne cachais pas le bâillement que j'eus, passant ensuite la main dans mes cheveux me disant que je n'avais pas si faim que ça et que donc ma présence ne servirait à rien. Je fis un sourire bien trop innocent à Archimède, lorsque je croisais son regard, c'était la paix n'est-ce pas ? Je me disais que j'aurais dû m'amener quelque chose moi aussi pour m'occuper comme le faisait Gypsy. Je me mis à marcher, dans le sens contraire de la foule, comptant écouter ma première idée et faire comme si je n'étais jamais venue.

funeste festin

Nightingale avait laissé son arc à contre cœur. Elle ne s'était encore jamais aventurée dans le jeu sans être armée de son fidèle arc. Sauf lors de sa première connexion, est-ce que cela comptait cependant ? Si elle avait laissé son arme de prédilection sagement dans sa chambre, elle était tout de même équipée de ses dagues sagement attachées autour de ses cuisses. Son regard était posé sur son chef, elle était prête à intervenir en cas de besoin. Sans hésiter. Elle s'était mise un peu en hauteur, pour pouvoir garder un œil sur tout ce beau monde et surtout ces potentiels ennemis. Ce n'était pas seulement Isaÿr qu'elle voulait protéger, mais aussi sa meilleure amie. Celle qui lui a permis de relever la tête lors de la mort de Zeke. Elle croisa ses bras et soupira. Une trêve... Vraiment ? Comme si cela était possible avec les tarés de CAHO ? Nightingale aurait aimé tous les brûlés vivants. Elle savait la douleur sur l'instant et la souffrance qui suivait avec ce genre de plaies. Cela serait un châtiment juste. Son regard se posa sur le bras droit de ces psychopathes. Cette Hannibal. Cette personne qui se croit plus forte que tout le monde à cause de son statut de sous-fifre d'un chef sans cervelle qui a créé cette guerre. Pour une histoire de cul. Il ne faut plus se voiler la face. De toute façon, Nightingale avait été dès les premières heures du côté des ATOM. Purement et simplement. Évidemment que Nightingale ne pouvait pas apprécier cette demoiselle à la chevelure dorée, ni aucun membre de cette équipe. Torturer une adolescente, torturer Faust... Se croire les maîtres du monde sous prétexte d'avoir des armes dans les mains. Clairement, cet cher Hannibal n'avait pas eut la chance de passer par ces étapes, par la douleur, par la peur en voyant les outils s'approcher d'une peau qui semble si fragile sous le joue du bourreau. Oui. Elle aurait donné beaucoup pour l'avoir entre ses mains. Parce que pour mener à bien une séance de torture : il fallait être passé par l'enfer. Hors, elle y avait survécu et par deux fois ! Alors elle saurait être efficace et ne perdrait pas de temps. Car elle saurait où exactement où frapper, quoi faire. Elle saurait lui donner un peu d'espoir, comme une fenêtre sur ce qui l'attend après pour mieux le détruire et faire en sorte qu'il ne reste rien de son esprit qui semblait si invincible aux yeux de ses pères, de ces joueurs qui suivaient aveuglément des leaders sans jugeottes. Même quelques heures suffirait au garde du corps pour satisfaire son désir. Juste l'espace de quelques instants pour briser cette personne qui se pense mieux que quiconque et dont la réputation n'était plus à refaire. Toutes ses cicatrices sur son corps, ces longs mois emprisonnés lui permettraient de ne jamais être à court d'idée. Pourtant... Elle était fidèle à son chef. Dagger aussi était de la partie. Autant dire donc qu'elle était d'accord avec cette paix. Même si elle se méfierait comme de la peste des rouges.

Nightingale regarda ces joueurs qui étaient des ennemis pour la plus part. Elle vit Kerrigan. Cette vaillante adversaire qu'elle avait retrouvée à Chicago, qu'elle avait appris à connaître puis apprécié. Elle vit également Eivind et son regard se fit un peu plus noir. Il lui tardait de le confronter à nouveau, en dehors de Chicago. Ici où elle était bien plus à l'aise avec son corps. Si elle avait compris ses excuses sincères, elle n'avait pas encore fait le deuil complet de son frère. C'est alors qu'elle vit Colin et son cœur s'arrêta. Interdite, elle le vit entourée de rouge et son monde s'effondra. Lui... Son mentor. Un rouge ?! Les dieux se foutaient réellement de sa gueule. Elle mit ses mains sur ses dagues. Quelque chose lui disait qu'elle lui ferait ravaler le petit-déjeuner qui lui faisait le matin. Tout du moins... S'il est coupable lui aussi d'avoir mis à feu et à sang son QG : causant la mort de son frère. Pourtant... Elle se demandait bien comment il pouvait se tenir au milieu de ces hommes qui torturaient pour le plaisir, lui qui avait subit cela et qui avait en un sens replongé Astrid dans cet enfer lorsqu'elle était venue le sauver.

funeste festin

Itzapapalotl avait déjà eut vent de cette trêve. Elle avait dû chercher des informations, des liens entre les ESHU et les GAIA : favorisant cette alliance des plus surprenantes. Elle avait même demandé à son meilleur ami si elle pouvait « trahir » sa confiance si durement gagnée pour révéler à Dagger et à Isaÿr sa relation avec Harley Quinn. Autant dire donc, qu'elle était pour la paix. Réellement, de tout son cœur et de toute son âme, car elle n'était pas une guerrière, mais une personne de lettre. La violence était quelque chose d'inconnu il y a quelques mois de cela. Elle n'utilisait pas l'art martial du Wing-Chung pour blesser, pour faire du mal aux autres. Elle l'utilisait pour canaliser son trop-plein d'énergie et ranger ses idées, les informations lues au cours de la journée. Jamais, au grand jamais, elle n'aurait un jour pensé utilisé cet art pour autre chose. Voilà pourtant ce simple constat : ses mains étaient souillées. Du sang d'innocent ? Cela est tout simplement une question de point de vu. Peut-être que l'attaque contre leur QG était justifiée : ils avaient eux-mêmes empoisonnés et tuer leur médecin pour ne pas pouvoir être guéri. Le problème était là. Dans cette simple idée. Où s'arrêter ? Les équipes devaient-elles continuellement renchérir ? Créant des massacres, détruisant des vies, des familles ? DARWIN'S GAME ne semblait répondre à aucune règle. Felicity y voyait un signe de chaos ; Itzapapalotl y voyait maintenant une opportunité. Puisque tout était permis - au dire et en vu des derniers faits et gestes des CAHO notamment contre sa nièce – eh bien, elle avait toutes les cartes en main pour leur montrer que l'histoire pouvait servir à autre chose qu'à écrire des livres. Car l'histoire de l'Humanité s'est écrite dans le sang.
C'est Archimède qui la tira de ses pensées. Elle se tourna vers lui pour lui offrir un sourire. C'était jour de fête non ? S'ils ne faisaient un remake du bloody wedding dans Game of Thrones. En disant « ils », Itza pensait naturellement aux CAHO et aux ESHU bien qu'elle avait confiance maintenant en leur chef, l'une des deux tout du moins, pour avoir assez d'esprit et ne pas faire une telle chose. Elle se tenait de toute façon prête. Elle avait laissé ses armes aux QG, mais ses connaissances dans l'art du corps-à-corps pouvaient lui servir.

« Haha ce n'est pas faux ! Un peu de paix.... Je ne même pas si on peut réellement espérer cela. Pourtant, une partie de moi veut croire que l'humanité peut encore être sauvée, même dans le jeu. »

Itzapapalotl regarda à nouveau la foule. Elle tenta de capter le regard de sa meilleure amie et lui offrit aussi un beau sourire.

« L'espoir fait vivre... Puis eh on est l'équipe verte, c'est bon signe non ? »

funeste festin

John Doe ne savait pas réellement ce qu'il faisait ici pour être franc. Ah si, il était bras-droit et pour tout dire curieux de voir si les CAHO allaient l'avoir mauvaise au point de mettre à mal cette possible trêve. Au fond, le violet ne savait pas réellement si cette guerre avait un sens. Enfin, certes le but de ce jeu était de se battre jusqu'à la mort – c'est cela qui le rendait si attrayant – pourtant, il était clair que les abus liés à la violence étaient maintenant monnaie courante. Avoir en allié des joueurs qui torturent pour le plaisir n'était pas quelque chose qu'il appréciait réellement. On pouvait le traiter de faible ou autre, il n'empêche que ce n'était pas pour rien que la plupart des pays dans le monde ne l'utilisent plus. Aux dernières nouvelles. Ses connaissances étaient limitées sur le sujet. Les bras croisés, il écoutait le chef des GAIA, regardant successivement Harley Quinn et Némésis. Ils avaient déjà parlé de tout cela, ensemble et John Doe avait été en faveur. Clairement, ils n'avaient pas le choix. Ils avaient besoin de nourriture s'ils ne voulaient pas ajouter à la liste des horreurs DG le cannibalisme.

La réflexion d'Arthas le fait sourire : « Il n'a pas tort, faut toujours se méfier. » Il hausse les épaules : « Attends qu'ils mangent, comme ça, on est certain. » Grogna-t-il en étirant ses bras : regardant tour à tour les convives. « Où sinon tu me le dis et je goûte avant toi. » Il donna un coup de coude à Arthas : « Enfin sauf si tu veux te reconvertir en testeur. » Elle était belle cette tablée. Pensa-t-il silencieusement. Il aurait aimé pouvoir lire dans les pensées et être en mesure de savoir combien s'insultait tout en souriant faussement. Lui au moins, il n'avait pas ce souci. Il souriait rarement, encore moins en présence de possibles adversaires. Cette nourriture sous ses yeux lui donnait fin, pourtant, une question résidait et il la posa à Harley Quinn discrètement : « J'espère que leur alcool est bon, qu'ils ont prévu un peu... Ca ferait passer le goût du repas s'il part en co...cacahuètes pour être polis »

Il regarda parmi les CAHO et remarqua son frère. Il poussa un long soupire avant de passer lassement sa main dans ses cheveux. Voilà qui n'arrangeait pas l'affaire. Il ne savait pas que ce dernier jouait... Décidément, on en apprend tous les jours. Comme si cela ne suffisait pas, dans le coin des GAIA, il reconnut la demoiselle qu'il avait sauvée. Son cœur s'emballa légèrement et il s'empressa de baisser la tête espérant qu'elle ne l'est pas vue.

funeste festin

Le jour de la trêve. Ça y est, tout cela se mettait en place. Thanatos s'était évidemment rendu sur les lieux, il se devait d'assister à ce moment que certains croyaient historique. Il avait observé, silencieusement, les chefs des quatre clans se dresser face à la foule. Bien sûr qu'il avait eu vent de cette trêve. Il était crieur, tout de même, c'était son job de surfer et de profiter des évènements. Thanatos se tenait bien sagement au milieu de cette foule muette et bigarrée. Ses yeux balayaient l'assemblée. Il y avait des GAIAS, qui regardaient leur chef les yeux plein d'espoir et d'admiration. Isaÿr était en train de faire un discours que Thanatos n'écoutait que d'une oreille distraite. Il n'avait véritablement aucune opinion sur elle. Ce qu'elle faisait était honorable, dans un sens, et elle pensait probablement agir de façon juste. Mais elle était naïve, terriblement naïve, tout comme cette assemblée minable d'ATOMs et de GAIAs. Parce qu'ils y croyaient dur comme fer, à cette trêve. Thanatos brûlait d'envie de leur hurler au visage qu'ils n'étaient que des imbéciles finis, mais tâcha de garder une expression neutre. Cela ne servirait à rien, et puis ça n'était pas dans son intérêt de se faire remarquer dans un tel moment. Il n'y avait pas d'armistice ici-bas. Peut-être que les règles fonctionnaient dans la vie réelle et dans le monde utopique que GAIAs et ATOMs voulaient fonder, mais pas ici. Pas dans le Darwin's Game. Car chacun obéissait à leur propre loi, les ESHUs les premiers. Les chefs ESHUs se tenaient d'ailleurs aux côtés d'Isaÿr. Un sourire cynique se dessina sur son visage en imaginant ce que les chefs ESHUs et CAHOs complotaient à l'heure actuelle. Il ne semblait pas envisageable aux yeux de Thanatos que ces deux équipes puissent s'allier bien sagement avec les autres. Cette impression se confirma quand il posa son regard sur un CAHO particulièrement nerveux dans la foule. Ses mâchoires étaient serrées et son regard semblait lancer des éclairs. « Cette alliance ne tiendra et ne fonctionnera jamais » pensa Thanatos. Discrètement, il mis sa main dans la poche de son blouson et attrapa son pistolet. Les choses pouvaient dégénérer à n'importe quel instant. Lui, en tout cas, n'était pas prêt à accepter cette trêve. Ou alors simplement pour mieux la voir s'effondrer après.

Dernière édition par Murphy Vajkàn le Jeu 28 Avr - 13:42, édité 1 fois

funeste festin

La paix, enfin. J'en ai rêvé depuis un moment, sans trop y croire pourtant. Dès que j'ai réalisé qu'Elizabeth était membre des rouges et moi des bleus...ma nièce. Celle que je me suis jurée de protéger. En a-t-elle seulement besoin, de cette protection ? Par moments, j'en doute. Par moments, je me dis qu'elle n'est devenue qu'un prétexte de plus pour que je sombre dans les méandres de ce jeu maudit. De ce jeu libérateur... J'ai délibérément choisi de rester au camps, le jour de l'attaque de l'Église. Par peur de me retrouver entre elle et les miens ; parce que je ne veux pas avoir à choisir entre elle et ma nouvelle famille...parce que j'aurais eu peur de découvrir quel aurait été mon choix. Je suis donc restée au quartier-général, puisqu'il fallait tout de même le protéger en cas d'attaque. Et je n'ai jamais fait confiance aux ESHU, malgré la trêve et les négociations bien menées. Ils auraient probablement été capable de venir nous attaquer par-derrière en profitant de la diminution de notre effectif.

Fort heureusement, cela n'a pas été le cas. Et nous avons récupéré Faust. Mais dans quel état ... Bien que nous ayons toujours eu nos différents, c'était un bon chef. Il ne méritait pas ça. Aestus encore moins. Une enfant ! Mais qui mérite de telles barbaries ? J'ai un frisson et écoute attentivement le discours d'Isaÿr, que je respecte malgré son apparence peu âgée. L'heure est venue de se mêler aux autres, et je pince un moment mes lèvres. Je ne sais de qui je me méfie le plus ; des ESHU ou des CAHO ? ... Sans doute des deux. Mes yeux survolent la foule, sans trop s'arrêter. Dagger se rapproche de l'une des cheffes ESHU, et j'observe le court échange, muette. Non, c'est certain, ces violets je ne les aime pas. Sauf Isaïah. Mais Isaïah, c'est différent. Il semble vouloir s'échapper de là à tout moment ; sur le qui-vive ; et je ne peux que partager cet avis. Trop de rouges. Trop de fourbes. Trop de non-dits. Je ne vais pas vers lui, pas encore. Pas quand je remarque le joueur qui se dirige à lui et à la leader tout droit sortie d'une bande dessinée. Mes yeux s'agrandissent d'effroi et j'ai envie de m'enterrer milles lieues sous terre. Merde. Le garagiste. Serait-il ESHU ? Je bifurque pour m'éloigner, peu désireuse d'entrer en confrontation directe alors que je ne l'ai pas vraiment fait à Chicago. Dans mon élan, je tombe nez à nez avec Phoenix, l'une des éclaireuses ATOM, à qui j'offre un sourire franc. « Curieuse de déguster la cuisine GAIA ? »

funeste festin

Il fallait s'y rendre, y être et faire bonne impression auprès de son équipe, de ces autres joueurs et respecter les règles qu'il avait acceptées en participant au jeu. Il se tenait droit, bras entrelacés écoutant ce merveilleux discours dont il n'en connaissait l'origine. Il faut dire que Prod ne venait qu'à peine de prendre ses marques et découvrir ses nouvelles fonctions de messager Atom. Ignorant le passé agressif qui unissait les clans, il n'avait comme informations que les rumeurs qui circulaient au sein de son groupe.
Alors il écoutait.
Merveilleux discours auquel il y croyait. Dénonçant la haine et la violence, symbole d'espoir et de réunification. Il ne pouvait qu'approuver, lui dont les valeurs soutenaient la directive, il regardait avec motivation les autres qui l'entouraient. Rapidement il ressentit l'animosité de certains aparemment "énnemis". Divisés par ce simple dessin formé sur les chairs, ils ne semblaient pas aptes à abandonner les précédents tourments. Il ressentit cette exclusion amplifiée, cromprit soudainement qu'il se tenait aux côtés d'ennemis aux motivations biens différentes. Esquissant un doux sourire hospitalier à ces rageux, il remarqua que Flare se tenait non loin de lui. Enfin un joueur amical dont il pouvait se rapprocher, rire de cette échange particulier. Soutenu par ce dernier, il ne semblait pas mesurer le danger qui l'encadrait.

Dernière édition par Mak Conrad le Ven 29 Avr - 15:05, édité 1 fois

Elle était là simplement parce qu'elle crevait la dalle.
Le reste lui importait bien peu. Les horizons pacifistes que les teams tentaient vainement de brandir comme des draps blancs de paix, Vulpina n'en avait cure. Laissant les beaux discours se répandre dans la foule, elle balayait d'un oeil noir les joueurs présents au grand festin qui devait marquer la fin de la guerre et le début d'une unité illusoire. Nerveuse de ne pas pouvoir jouer avec la crosse de ses jouets meurtriers, elle s'en prenait à sa pièce favorite qui tournait inlassablement dans sa main, ne s'arrêtant jamais de ricocher entre ses doigts sans jamais se stopper sur pile ou face. L'estomac brûlé par la faim, elle n'attendait qu'une chose que la chef GAIA cesse son speech et laisse libre court à cette fête ridicule. Tout semblait normal à vu d'oeil mais son rôle d'espionne lui intimait de demeurer sur ses gardes. Un peu à l'écart de la foule elle n'avait voulu ni se mêler aux autres teams, ni aux CAHO. Elle n'avait sa place nulle part et préférait rester seule plutôt que d'avoir à subir les œillades plus ou moins bienveillantes des autres joueurs. Stoïque, elle gardait ses bras croisés sur sa veste de cuir, ses yeux émeraudes ne cessant de faire des allers et retours sur les personnes présentes. Même si sa chaire encore à vif lui défendait de le chercher lui, la tentation restait trop forte.
Encore une fois, le pacifisme ambiant ne lui réussissait pas.
Virtuellement ou réellement, Ripley n'était pas en paix avec elle même, alors comment aurait-elle pu l'être au sein d'une communauté entière ?

funeste festin

everybody

Les cœurs battent à ses tempes. La bête répond à l'appel du sang, le loup se laisse guider par les pulsations des vivants, symphonie désordonnée d'émotions entre-mêlées. C'est un marathon de vie: les iris affolées se lient aux battements insensés, les sourcils froncés aux pas langoureux, les doigts curieux aux souffles capricieux. Du bout de ses doigts, le masqué ne se lasse d'effleurer les frissons. De son ouïe concentrée il attrape les parcelles de mots comme des éclats de verre, et de ses yeux entraînés il intercepte les regards échangés, les lèvres pincées, les poings serrés. Au coeur de la foule, Déimos danse. Ses enjambées traînantes le guident entre les peaux d'inconnus qu'il caresse comme le vent. Elle apprend, la créature, elle apprend à enfiler le costume de l'humain pour mieux se mêler aux communs. Il s'en fout, après tout. De tout. Sous l'ombre du loup qui lui avale le visage, le jeune homme ne vient pas pour la paix, pas pour la guerre. Il s'en fout que la colombe fasse son nid sur la table comme il s'en fout qu'une brute l'assassine. La guerre, elle est trop loin de sa perception du monde, la guerre, elle est de l'autre côté du mur qu'il a battis entre lui et le reste de cet univers de pixel, la guerre, elle se déroule quand lui se perd dans les veines et l’hémoglobine. Le vampire n'est jamais vraiment là, pas même en cet instant. Dorian se fout des stratagèmes et des politiques, pour lui la vie sera la même: lui contre le monde, les eshus dans sa bulle, les inconnus sous ses lames. Quand tous cherchent les tatouages à chaque nouvelle rencontre, Deimos fonctionne dans le sens inverse. Ils ont des critères de gens à qui s'attaquer, il a les siens pour ceux à ne pas toucher. Il n'a jamais eu besoin de plus. Non, si l'ermite est ici aujourd'hui, c'est pour errer dans l'essaim humain comme il erre dans les paysages en ruine. S'y perdre par curiosité, par aventure. Car qu'il soit plante ou animal, l'être est détruit sur cette planète, toujours.
S'offrant le rebord d'une fenêtre creuse d'un immeuble en ruine comme abri de fortune, Deimos sort ainsi son stylo, et, sur une feuille chiffonnée, il ébauche le portrait des déchus entassés sous ses yeux sombres.

electric bird.

Hannibal traîne les pieds. Elle les a traînés en venant, les traînera en repartant. Elle jette des sourires narquois à la foule, sait bien que beaucoup d'entre eux voudraient la voir tomber, se déchaîner sur son corps comme elle s'est déchaînée sur celui de Faust, sur celui d'Aestus. Mais ils sont désarmés, ne restent que leur rage pour se heurter à la sienne, leurs corps pour crier vengeance. Pourtant Hannibal traîne les pieds mais n'est pas restée à l'église. Elle l'a quittée la mine boudeuse en laissant Ostatki derrière. Il aurait tout brûlé, s'il était venu. Mais elle, elle a beau se laisser envahir par son amour des flammes, elle a contenu sa rage et a laissé sa faim prendre le dessus. Parce qu'ils crèvent de faim. Ils ont besoin de cette trêve, malgré toute la haine que ça peut engendrer. Ils ont besoin de manger – et les cellules sont vides, désormais, il n'y a plus Faust et sa peau tendre et juteuse. Elle écoute sans rien dire Isaÿr, les yeux braqués sur les joueurs, cherchant une tignasse brune qu'elle ne connaît que trop bien. Aria. Aestus. Ses prunelles fixés sur la gosse, elle lui envoie un baiser et un clin d'oeil, ricanant doucement. Elle joue, elle joue et ça finira par lui coûter la vie, à force de quémander pour une autre dose d'adrénaline (mais tant mieux, c'est bien pour ça qu'on est là, non ?). Mais en croisant le regard d'Aria, elle croise forcément celui des deux salauds. Et il lui faut prendre une grande inspiration pour ne pas se jeter sur eux, pour le tuer, cet ATOM qui n'avait jamais été CAHO, cette CAHO qui n'avait jamais été CAHO, ces deux salauds qui l'avaient dépossédée de son jouet préféré, de son Faust enfermé. Elle se retient de sauter à la gorge de Dagger, de la tuer, enfin, mais ce serait une trop belle occasion pour l'ATOM de les rendre responsables. Et les CAHO ont faim, ils meurent de faim. Alors elle se contient, fait quelques pas vers Eivind lorsqu'Isaÿr termine son discours pathétique, tellement faux et hypocrite. « J'ai tellement envie de tous les brûler. Pourquoi je suis venue, déjà ? »