FUNESTE FESTIN

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'PNJ : LEVEL DESIGN' : 3

funeste festin

Lorsque la première bombe explosa, Mera sentit son cœur se tordre violemment dans sa poitrine. Elle se redressa d'un coup (de toute façon la table venait de voler en éclats devant elle, anéantissant ainsi son repas bien mérité) et chercha du regard la source de l'agitation. Qui avait osé ? Qui des CAHO ou des ESHU avait bien pu faire réduire à néant leurs chances de paix ? La seconde bombe explosa, suivie des autres. Son corps frêle fut projeté quelques mètres plus loin et elle atterrit sur [qui veut]. Elle peina à rouler sur le côté pour laisser champ libre à sa victime involontaire. Bientôt, la jeune femme sentit sa gorge la brûler, les larmes débordèrent de ses yeux, et respirer devint une tâche trop difficile pour qu'elle n'y parvienne. Elle n'entendait plus rien ; les cris paraissaient lointains. Seul un sifflement aigu perdurait dans sa boîte crânienne qui, à l'instar des bombes et de son cœur, menaçait d'exploser à tout instant. Elle tenta vainement de se diriger dans la fumée, se fit violemment bousculer et tomba sur un banc renversé par terre. La douleur acheva de lui couper le souffle. Et alors que la silhouette d'Adélia se dressa devant elle, elle comprit. Elle comprit que ce n'était ni les CAHO, ni les ESHU. Que les GAIA n'avaient pas voulu de cette trêve. Qu'elle les avait obligés. Et que c'étaient eux, les responsables. Le regard de son bras-droit ne mentait pas. Mais qui d'autre ? Qui d'autre avait osé la trahir de la sorte ? Trahir les GAIA ? Trahir la trêve ? Bientôt, Isaÿr ignora ce qui la faisait le plus souffrir : la trahison de son équipe, ou son corps qui, peu à peu, la trahissait aussi et la conduisait vers une mort certaine. Rassemblant toutes les dernières et maigres forces qui lui restaient, la jeune femme hurla, sans même s'entendre : « QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT ?! » Mera essaya de se redresser, trébucha et haleta, à bout de souffle. « POURQUOI ?! » cria-t-elle encore en la défiant du regard, une dernière fois. Elle voulait qu'elle sache que rien n'était fini, que tout ne faisait que commencer. Qu'elle allait regretter d'avoir tout foutu en l'air. A moins que tout cela ne soit que du à son imagination et au manque d'oxygène, qu'elle hallucinait et qu'Adelia ne soit pas vraiment là. Qu'elle se raccroche à son image comme on se raccroche à une mère avant de disparaître. Isaÿr, en mourrant, atteignit ainsi le chiffre 5. Sa propre équipe avait entamé sa déchéance vers sa véritable mort, l'ultime, l'éternelle.

perte d'une vie pour mera birdwhistle.

Au moment même où la première bombe explosa, Ridley sentit une bouffée de culpabilité l'envahir. Avaient-ils pris la bonne décision ? Etait-ce la bonne chose à faire ? Sûrement pas. Mais ils ne pouvaient pas revenir en arrière. Il fut celui qui fit exploser la seconde bombe et garda les yeux grand ouverts pour assister au massacre qu'il venait de causer pour se souvenir toute sa vie de ces images d'horreur arrivées à cause de lui. Pour qu'elles continuent de le hanter jusque dans ses pires cauchemars, que jamais il n'oublie qu'il s'était comporté en monstre par pur esprit de vengeance. Qu'il avait sacrifié des alliés pour attenter à la vie des ennemis. Les bombes explosées, il laissa tomber le détonateur qu'il tenait dans sa main et tituba jusqu'à Irina pour s'assurer qu'elle allait bien. Mais il entendit à peine ce qu'elle lui disait, choqué. Il caressa ses cheveux en guise de réconfort, réitéra l'expérience avec Lagertha restée à leurs côtés, et quitta l'abri pour rejoindre celle qui avait fomenté cette trahison. Eremir rejoignit Adélia et observa leur Chef disparaître devant eux. « On a fait ce qu'on avait à faire. » répéta-t-il d'une voix mécanique, un peu pour Isaÿr, un peu pour Dryade, et surtout beaucoup pour lui. Il pressa le bras de la bras-droit et tenta de la tirer en arrière. « Il faut qu'on s'en aille, Dryade. On ne peut pas rester là. » En réalité, Eremir n'avait pas réfléchi aux conséquences. Il avait suivi celles qu'il estimait le plus, Irina et Dryade, sans se soucier de ce qu'il arriverait après. De la place qu'ils prendraient une fois le massacre survenu. Parce que le DARWIN'S GAME n'était qu'un jeu. Mais la réalité de la situation le frappa en plein visage : ils venaient de tuer des centaines de personnes et d'en blesser tout autant. Que deviendraient-ils, maintenant ? Des cibles à abattre. C'était aussi simple que cela.

funeste festin

everybody

les effluves de nourritures emplissent l'air, mais aria ne ressent rien de cette faim. ce n'est pas une envie de mets qui lui tiraille l'estomac mais un besoin de vengeance qui lui déforme l'esprit. quand son regard se pose sur le tatouage bien en évidence d'un caho trop fier, son coeur se ressert sous la pression de la rage.
et quand la première bombe explose, elle croit presque l'avoir elle-même extraite de sa propre gorge. elle s'imagine l'avoir allumé de son regard. quand l'explosion empli l'air, c'est sa joie qui éclate. son corps frêle s'envole sous la force de l'impulsion. sa tête heurte le sol et sa jambe droite se brise lorsqu'elle retombe lourdement. et alors qu'elle se redresse en pensant que la seule chose qui l'empêche de rire en cet instant est cette toux acide qui lui dérobe sa voix, son regard embrasse le chaos ambiant. tout n'est que destruction. aria n'est plus qu'une ruine. soudainement, elle se sent aussi coupable que si elle avait réellement allumé elle-même cette mèche. elle n'a jamais demandé cela. elle ne se rendait pas compte.
elle ne comprenait pas la portée de ses vœux.
elle ne voulait rien de tout ça.
reprenant ses esprits, la gamine déchire les larmes de ses joues et, les yeux plissés pour combattre l'air empoisonné, elle se dirige, face contre terre, vers l'ombre blessée d'un corps qu'elle ne reconnait pas (FREE). chaque seconde qu'elle passe à manger la distance qui la sépare de l'injurié, elle craint de se faire écraser par les talons en panique qui cherchent à s'échapper. quand enfin elle atteint sa cible, elle tente de toutes ses forces de le tirer de la foule dangereuse, son unique jambe valide comme seule béquille et ses bras d'enfant autour des épaules de l'inconnu. elle trouve vite abris derrière une table renversée qui leur sert de bouclier, elle réprime les tournis qui manquent de la faire chavirer et se démène de ses doigts tremblants pour sortir les fioles de potions de sa sacoche de cuir.
la seconde explosion renverse la tendance. presque à l'abris derrière leur cloison de bois, les deux êtres ne font que reculer mais la table, elle, se soulève avec la déflagration et se renverse de l’autre côté, sur l'enfant tétanisé. les fioles se brisent sur le sol et entre ses doigts, les morceaux de verres s'incrustent sous sa peau, et le poids du meuble étouffe son cris en s'effondrant sur sa cage thoracique. c'est comme si son coeur ne pouvait plus battre, écrasé là-dessous.
elle a beau se débattre, rien n'y fait.
mais elle l'aura cherché, après tout.
elle l'avait souhaité.

electric bird.

funeste festin

Nightingale n'eut pas le temps de rejoindre son chef qu'il y eut un bruit d'explosion : la faisant sursauté et la mettant en alerte. Elle avait l'impression d'être revenue en Irak, en Afghanistan, en Syrie, dans tous ces pays où les bombes et les explosions étaient comme entendre un klaxon de voiture. Ami, ennemi ? Elle ne réfléchit pas et attrapa [une personne] avant de l'emmener au sol en voyant la fumée se faire de plus en plus opaque. Cette dernière brûlait les poumons, le garde du corps ferma ses yeux :

« Restez au sol... »

Dit-elle en toussant violemment. Elle releva son regard et cru voir Isaÿr au sol, avec devant elle Dryade et d'autres joueurs... Pourquoi n'étaient-ils pas touchés ? Pourquoi ils n'étaient pas paniqués ? Non... Cela ne pouvait pas être possible... Pas eux.... Ils étaient des GAIA. Depuis quand les verts prenaient les techniques des CAHO ? Non, ils n'étaient plus des membres de leur famille, ils étaient des traîtres, des gens à tués. Elle vit le corps de Mera disparaitre et voulut pousser un cri, mais une autre bombe explosa. Son corps protégea en partie celui de la personne à qui elle venait de parler. Allongée au sol, face contre terre : elle vit tous ces corps brûlés, démembrés, les cris de douleur, ceux résultant de la perte d'un être cher. Colin... Drathir.... Roman... Oh mon dieu elle espérait qu'ils aillent bien... Elle laissa échapper plusieurs larmes, sentit son corps se contracter puis elle disparut en pleurant et répétant : pourquoi... ?

perte d'une vie pour astrid jallek.

funeste festin

Itzapapalotl était heureuse, elle souriait. Tout semblait se passer pour le mieux. Le bruit d'une explosion ourte passa les brouahah de la foule. Silence. Puis des cris. Une épaisse fumée envahissait la place. L'espionne mit ses mains pour bloquer son nez et sa bouche pour retenir sa respiration, mais cela était une peine perdue. Elle devait trouver ses nièces, alors, elle prit son courage à deux mains et débloqua ses jambes pour chercher dans la foule. Le nuage empoisonné brûlait non seulement sa gorge, mais obstruait aussi sa vision. Bientôt, elle n'y allait plus qu'au toucher. L'envie de vomir constante ne quittait pas ses entrailles. Une chevelure brune, un peu plus petite qu'elle :

« Aestus... ? »

Itza toussa encore et encore. Réaction naturelle de son cœur. Elle avait de plus en plus de mal a respirer. C'est alors que le vrai cauchemar commença. Elle ne savait pas d'oû provenait l'explosion, elle n'en avait aucune idée, mais elle laissa un chaos sans nom. Le mouvement de foule la fit basculer, elle tomba assise au milieu de ces gens plus ou moins blessés.La fumée encore dans l'air l'empêchait de réellement voir les dégâts, cependant, lorsqu'elle baissa sa tête : elle remarqua qu'elle était couverte de sang. En état de choc, elle se mit à trembler et pleura non seulement à cause de la douleur dans ses poumons, mais aussi en voyant tout ces joueurs qui voulaient la paix. Ou bien qui faisaient semblant de la vouloir. Peu importe. Le résultat était le même. Elle ne pouvait même pas prendre une grande inspiration, pourtant, elle tenta de retrouver son calme, fermant les yeux et comptant jusqu'à 5. Le décompte fait, elle se releva et tenta d'aider les personnes qui l'entouraient et qui avaient besoin de soin.

funeste festin

John Doe allait répondre à son frère, à Ida, mais il n'eut pas le temps. Des cris, un bruit d'explosion, de la fumée et il savait que cela sentait mauvais. Serrant les dents, il se mit d'instinct entre Ida et le projectile avant de chercher son frère. Sa vision fut rapidement aussi inutile que l'air respiré. Ce dernier était empoisonné et à peine dans ses poumons : il le fit dégobiller sur les pieds d'un joueur qui se tenait près d'eux. John Doe se tourna vers la GAIA : « Pars.... Faut que tu partes ! » Lui ne pouvait pas, il devait trouver son frère. Alors, a l'aveuglette, il tenta de se faire un chemin dans la foule. Ce dernier ne devait pas être loin. « SOLDAAAAT! » Hurla-t-il pour couvrir les autres cris de la foule. Un surnom qu'il avait donné à Colin à l'instant où ce dernier était rentré dans l'institution. Il ne pouvait pas l'appeler par son prénom, cela était trop dangereux. Il ne savait pas en plus qui était le responsable de cette explosion, ou plutôt : ces explosions. Il y eut une seconde détonation. Près de lui, bien trop près de lui. John Doe fut propulsé en arrière et sa tête frappa violemment le sol. Ce n'était pas cela qui lui faisait le plus mal cependant. La moitié de son corps avait été arrachée et il ne retient pas un hurlement de douleur pour mélanger à nouveau sa voix avec celle des autres. Un autre corps tomba sur lui : l'achevant un peu plus.

perte d'une vie pour jack roberts.

Je retiens un cri de surprise quand la bombe explose. Je ne réalise pas ce qui est en train de se passer. Il faut que les autres explosent à leur tour pour que je comprenne. Comme mes camarades, et mes ennemis, je tente de m'échapper de ce brouillard épais dans lequel je ne vois rien. Mais c'est impossible, les gens courent de tous les côtés en hurlant et me bloquent le passage. Je porte mes mains à ma gorge, essaye de respirer. Chaque bouffée d'air aspiré brûle un peu plus mes poumons, mes yeux. J'arrive à échapper et pense m'en sortir lorsque une bombe explose à côté de moi, m'arrache un bras, un hurlement de douleur, de terreur, des larmes, mon courage, l'idée de m'en sortir. Je tombe au sol et je vomis, et je prie le ciel pour que ça s'arrête. Au lieu de quoi, une petite main finit par se refermer sur moi et m'entraîne hors de là. Je pisse le sang, je n'ai aucune chance de m'en sortir, mais l'enfant est tellement courageuse que je me sens obligée de la suivre malgré tout. Elle a l'âge d'être Alessia. Elle pourrait être Alessia. Et elle est plus courageuse que moi. Reconnaissante, je m'apprête à la remercier en pressant ma plaie béante qui ne cesse de saigner de ma main libre, quand une nouvelle détonation projette la table sur la fillette. C'est trop lourd, ça me fait un mal de chien, je pleure plus encore. Et c'est là que je la reconnais. La petite fille séquestrée par notre équipe, Aestus, quelques semaines plus tôt. J'écarquille les yeux, et sans attendre, relâche ma blessure pour soulever la table qui l'écrase. - respire petite, respire. je répète en caressant ses cheveux. Je donne des petits coups sur ses joues entre deux caresses, pour qu'elle s'accroche à la réalité. La mère en moi n'a pas le courage de la détester. J'ai même eu de la pitié pour elle, quand les bourreaux de notre équipe jouaient avec elle comme on joue à la poupée. Je fais barrière avec mon corps pour protéger le sien. Et j'attends. J'attends trop sûrement, et l'excédent de sang perdu cause de ma mort.

-1 vie pour katja conti.

« Qu'est-ce que vous... »

Tu n'as pas le temps de finir ta question qu'une première déflagration se fait entendre et provoque la panique au sein de la foule réunie pour célébrer la paix. Tu cherchas automatiquement une arme sur toi et grondes en te rappelant que tu avais scrupuleusement suivi les consignes et que tu étais venu uniquement armé de tes poings. Une fumée opaque se propage petit à petit et vous rend tous aveugles. L'odeur est intenable et te donne la nausée. Tu as eu le réflexe de fermer les yeux et as la chance de ne pas avoir peur d'évoluer dans le noir, ce qui te permet d'attraper le bras de l'homme au carnet [Fredian] et de lui ordonner de se mettre à terre.
Tu entends soudain un cri puissant dans tout ce brouhaha et une voix que tu penses reconnaître. Tu ne peux pas être certain qu'il s'agisse de ton frère mais le mot hurlé n'est pas dénué de sens pour toi alors tu décides de tenter ta chance et tu ouvres les yeux pour le rejoindre plus facilement et rapidement. Tu dois combattre la nausée et le picotement de tes yeux, tu te retournes en espérant croiser une silhouette familière mais à la place tu remarques les ombres de vos ennemis qui s'enfuient au compte goutte vous laissant en guise d'offrande une seconde bombe qui explose près de toi et qui cette fois ne te laisse pas indemne. Le souffle te coupe ta respiration et te projette sans ménagement au sol. Une douleur horrible te lance au niveau de tes jambes et tu remarques qu'une des tables pour le buffet vient de s'écrouler dessus et sur plusieurs autres victimes. Tes paupières papillonnent alors que tu sens que tu vas t'évanouir, et probablement mourir de tes blessures ou d'une trop forte inhalation de la fumée, tu as l'impression que Jack est à côté avant que tu ne sombres dans le chaos.

perte d'une vie pour colin roberts.

Alors qu'Eivind jeta un coup d'oeil rapide et hargneux à Dagger, la bombe explosa et le projeta en arrière. En un moins de deux, il se retrouva à terre en grimaçant de douleur. Lorsqu'il baissa ses yeux jusqu'à sa jambe, il vit un bout de projectile qui s'était enfoncé dans sa chair. Il roula sur le côté pour ne pas se faire écraser et retira l'objet d'un coup sec, sans vraiment réfléchir, avant de se traîner avec difficulté. Ses yeux et sa gorge le brûlaient. Il ne voyait plus grand chose et sa respiration se faisait de plus en plus saccadée au fur et à mesure qu'il se déplaçait. Le garde du corps devait retrouver Hannibal au péril de sa vie mais toute sa force disparaissait. Il toussa, encore et encore. Il avait l'impression de cracher ses boyaux et c'était peut-être le cas. Tout son corps lui faisait un mal de chien. Dans sa course contre la mort, il termina par la retrouver, au sol. « Reste couchée. » Il eut juste le temps de finir sa phrase et de la placer sous lui pour la protéger des projectiles de la seconde explosion. Eivind sentit un objet tranchant se planter dans son dos et du sang coula de la plaie ainsi que de sa bouche. La douleur était trop forte pour survivre. Être Eivind ne changeait rien, il n'était pas immortel. Avant même qu'il ne puisse s'en rendre compte, la vie le quitta et son corps se dématérialisa. Il espérait que sa poupée n'avait pas succombé, qu'il n'avait pas échoué à sa tâche de la protéger.
Lorsqu'il reprit conscience devant son ordinateur, il pense aux GAIA et à leur trahison. Ils n'étaient pas si honnêtes qu'ils le prétendaient cela, au final, et toutes les teams pouvaient s'en apercevoir désormais. Heathcliff n'attendait qu'une chose: se reconnecter et voir à quel les avis avaient changés. La guerre allait pouvoir recommencer.

perte de vie pour heathcliff dwight.

Dernière édition par Heathcliff Dwight le Dim 8 Mai - 0:31, édité 4 fois

Funeste festin.

Tout ça, c'est que des conneries. C'est pas viable.
Encore une leçon qui se gravera dans nos chairs.

Le repas se déroulait bien, peut-être un peu trop aux yeux de certains. En tous les cas, Dagger ne la voit pas venir, cette attaque, cette trahison. Lorsque l'explosion retentit, la blonde a le réflexe toutefois d'abandonner sa chaise pour s'étendre au sol, se mettant déjà à tousser en comprenant qu'un gaz toxique emplissait progressivement l'air. « Faut les sortir de là. Qu'elle assène comme un justificatif à ceux qui pouvaient se trouver à côté. Les, les atom entre autre. La remarque avait finalement été plus offerte à Kerrigan et Revan. Quoi qu'on puisse penser d'eux, et malgré les restrictions qui leur avaient été imposées au sein du camp, ils étaient atom désormais, ou finiraient par l'être en tout cas. Voilà une bonne occasion de prouver qu'ils chercheraient avant tout à protéger leurs nouveaux comparses. En tous les cas si la volonté première de la meneuse atom fut de préserver son équipe, elle fut une fois de plus obligée de constater que sa priorité première était ailleurs : Roman. Drathir tente ainsi de se redresser pour apercevoir son compagnon, le retrouver, le sauver tout comme il chercherait à la sauver elle. Mais elle ne voit rien, il y a trop de fumée, de chaos, de cris, de courses. L'atom cherche toutefois à avancer, accroupie pour éviter d'être trop vite intoxiquée par la fumée. Elle ne s'arrête pas sur les visages qu'elle ne connaît pas, cherchant désespérément un membre de son équipe qui serait en mauvaise posture. Elle ne trouve pas. Mais elle voit Isaïah, qui a fini par se déplacer également sans nul doute pour protéger ses meneuses. Isaïah qui voit pas venir la seconde explosion. Isaïah qu'elle intercepte, se jetant littéralement sur lui pour le plaquer au sol. La deuxième bombe explose à ce moment là, et la chaleur qui en émane lèche sa peau, à moins que la brûlure dans ses poumons ne lui fasse perdre la raison. Se laissant retomber sur le côté, péniblement, la blonde peine à respirer et sait pertinemment qu'elle s'en sortira pas. Fous... Le camp. Putain. » Qu'elle crache péniblement à l'intention de l'eshu qui, par conséquent, s'en sortait mieux qu'elle. Nouvelle suffocation, ses mains se ramenant instinctivement à hauteur de sa gorge, de son nez qu'elle tente de camoufler pour cesser de respirer cette horreur. Mais ça suffit pas. Elle s'évanouit et rapidement la faucheuse viendra s'occuper de son cas. Mais Dagger le sait avant même qu'elle ne se réveille, déconnectée. Elle le sait, que ces enfoirés de Gaia entraperçus lorsque Mera se mit à crier, lui paieront cela. Ils ne voulaient pas de la trêve ? Alors c'est la guerre qu'ils auraient, et étrangement la blonde savait déjà qu'ils le paieraient très cher.

code by Silver Lungs

Perte d'une vie pour Drathir.

La détonation lui soutire une réaction instinctive, déformation professionnelle qu'il aurait voulu, en ce cas-ci, plus utile. Il porte d'abord sa main à sa ceinture, se rappelant cruellement qu'ils avaient dû laisser leurs armes derrière, cette fois-ci. Et pourquoi? Pour que quelqu'un vienne déranger cette paix qu'ils avaient pourtant méritée. Ils avaient été naïfs. Il avait été naïf. Croire que cette trêve pourrait durer, même voir le jour, était presque insensé. « Tout le monde à terre! » qu'il s'écrie finalement, espérant que son conseil permettrait à certains d'éviter des projectiles. Mais c'est le gaz qui aurait raison d'eux, sans aucun doute. Il le sent déjà sur sa peau, dans sa gorge. Une sensation familière qu'il aurait préféré ne pas revivre de sitôt.
La foule s'éloigne, mais lui demeure. Il balaie la place d'un regard paniqué, espérant apercevoir la chevelure dorée de Drathir, la tirer hors du danger. Or, sa vue est obstruée par un épais voile de fumée qui lui pique les yeux autant qu'il l'aveugle.
C'est la seconde détonation qui a raison de son existence virtuelle. Un projectile le touche en pleine tête et il tombe sans même avoir le temps de constater sa blessure. Un autre échec.

Perte d'une vie pour Roman.

❝Funeste festin❞

Ton doigt reposait toujours sur le détonateur, complètement paralysé. TU étais complètement paralysée. Tu savais qu'en prenant cette décision, tu allais plonger le festin dans le chaos. Tu savais que les gens allaient se mettre à courir dans tous les sens, que la panique ne ferait que grandir avant que les joueurs ne se mettent à disparaître un par un autour de toi. Tu t'étais imaginé tout ça, tu savais dans quoi tu t'embarquais, tu t'y étais préparée. Mais le vivre était une chose totalement différente. TU avais fais exploser la première bombe à gaz. TU avais initié ce mouvement de rébellion. Et maintenant, tu n'en doutais pas moins que la chasse serait ouverte pour toi ... et pour les autres. Soudainement, Isaÿr apparait devant toi, et se lit sur ses yeux un sentiment de trahison à l'état pur. « QU'EST CE QUE VOUS AVEZ FAIT ?! POURQUOI ?? » Sur ces mots, elle disparaît, sans que tu ne puisses répondre quoique ce soit, sans rien expliquer, et tu laisses les larmes qui menaçaient ta vision couler sur tes joues. Délicatement, tendrement, avant que cela ne se transforme en véritable sanglot. Puis, tu sens une main qui se veut rassurante sur ton épaule, et te retourne pour découvrir de qui elle provient, même si tu as déjà une petite idée quant à son identité, pour découvrir Eremir, accompagné d'Irina et de Lagertha. « On a fait ce qu'on avait à faire. » qu'il dit, mais, tu n'en étais plus autant convaincue désormais. Les cris emplissaient tes oreilles et tu déposas tes mains devant celles-ci, essayant de couvrir la source de ta culpabilité. Tu repensas à Isaÿr, ta petite Ann' que tu avais juré de protéger et les larmes reprirent de plus belle. Suite à ce soir, tu l'Avais définitivement perdue. Que ce soit IG ou IRL, elle ne voudrait plus jamais t'adresser la parole. Ton comparse GAIA tira sur ton bras, t'indiquant qu'il fallait que vous partiez, mais tu ne dérogeas pas de ta position, fixant le chaos qui se déroulait autour de vous. « Il faut qu'on s'en aille Dryade. On ne peut pas rester là. » Cette fois-ci, il avait raison. Reprenant tes esprits, tu essuyas furieusement tes larmes. « Sortons d'ici au plus vite avant que les gens ne décident de se reconnecter. Suivez-moi ! » Tu étais prête à agir, à prendre soin des tiens - même ceux qui te considéreraient maintenant comme une traître. Ils se rendraient bien compte éventuellement que ce que tu avais fait, tu l'avais fait pour eux.

L'ordre de Dagger, elle ne l'ignore pas; un geste de tête lui sert à signifier son accord et elle se lève prestement, prête à effectuer sa mission. Elle attrape deux jeunes joueurs qui, paniqués, sont figés sur place près de la table où ils s'étaient installés et tire sur leurs vêtements pour les extirper de la fumée qui se propage bien trop rapidement à son goût. « Filez! Vite! » Le ton est sans appel et les deux malheureux prennent leurs jambes à leur cou, ravis d'avoir été tirés d'affaire par cette inconnue au visage crispé par la colère. Elle ignore qui avait osé. Là où, dans d'autres circonstances, elle aurait haussé les épaules sans se soucier de ce qui arriverait à ces joueurs, elle avait une réputation à rebâtir et elle refusait qu'on lui mette des bâtons dans les roues.
Au moins, à la guerre, elle serait utile, concrètement. Mais elle aurait préféré largement faire sa place parmi sa nouvelle team dans la paix.
Elle s'enfonce plus profondément dans le nuage de fumée, évitant les débris, une serviette de table nouée autour du visage pour éviter de suffoquer. Chaque inspiration la fait souffrir, mais elle fait de son mieux pour diriger les joueurs paralysés par la peur qui n'osent pas fuir de peur de tomber sur les terroristes. Les traîtres. Un dernier ATOM sauvé de l'attaque qu'elle regarde s'enfuir péniblement est la dernière chose qu'elle voit avant de s'effondrer, les mains sur la gorge, incapable de respirer et aveuglée par la fumée et la poussière.

Perte d'une vie pour Sibel.

❝Funeste festin❞

Dès la première explosion, tu corps est propulsé, tombant à la renverse sur le sol, où ton dos amorti ta chute. Ton souffle est coupé, tu as de la difficulté à respirer, puis, soudainement, tu vois un nuage de gaz s'approcher dangereusement de toi, prêt à t'engloutir complètement. Tu te prépares à partir, à prendre tes jambes à ton coup, mais alors que tu entreprends de te lever, quelque chose coince : ta jambe. Celle-ci est prise sous la table qui s'était retrouvée propulsée en même temps que toi. Tu tire sur ton membre, tu pousses sur le meuble. Il n'y a rien à faire, tu es prise au piège. Tu aurais bien envisagé de t'amputer toi-même, te donnant peut-être une chance de t'en sortir malgré l'hémorragie, mais la consigne concernant le port des armes te revint à l'esprit. Ils avaient bien préparé leur coup, tu te devais de l'Admettre. Puis, le gaz arriva sur toi, t'enveloppant complètement de part et d'autre, celui-ci te brûlant la gorge à chaque respiration, bloquant ta vue. Tu suffoques, tu es prise de spasme, avant que tes yeux s'ouvrent en grand, sans vie, et que tu disparaisses en un million de pixels.

Perte d'une vie pour Maxime Perkins

La bombe explosa et des cris se firent entre autour de Lofn. Ses oreilles bourdonnaient. Elle n'eut pas le temps de réagir que Jack se mit entre elle et le projectile qui avait menacé de la toucher. L'espionne commençait déjà à suffoquer et à chaque fois qu'elle se mettait à tousser, sa gorge lui faisait encore plus mal. Elle ne savait pas ce qui était entrain de se passer ou pourquoi, lorsqu'elle leva les yeux qui lui brûlaient déjà, elle vit Dryade et les autres qui n'étaient ni touchés, ni étonnés. Ce ne fut qu'au moment où l'ESHU se retourna vers elle, qu'elle détourna les yeux des traîtres pour lesquels, étonnamment, elle ne ressentait aucune animosité. « Pars.... Faut que tu partes ! » « Je... Une toux affreuse lui prit. Je partirai pas sans toi! » A peine avait-elle terminé sa phrase qu'il était déjà parti et qu'elle le perdit de vue. Merde. « Tout le monde à terre! » Ce fut à ce moment que son esprit se reconnecta à la réalité et elle se jeta à plat ventre contre le sol. Fredian. Felicity. Elles devaient les retrouver. Cependant, la vie la quitta petit à petit et elle perdit toutes ses forces alors qu'elle s'étouffait sur ce sol de paix. Son corps ne mit pas longtemps avant de se dématérialiser alors qu'elle lâcha son dernier souffle.

perte de vie pour ida rothschild.

Elle ne comprenait pas, Ishtar. L'explosion. Les cris. Elle se faisait déjà entraînée par le mouvement de foule et avait fermé les yeux aussi fort qu'elle le pouvait, laissant des larmes de douleur s'échapper de ses paupières closes. Tout son corps lui faisait mal mais elle ne voulait pas mourir. Pas maintenant. C'était cette force de conviction qui lui permit de marcher un peu plus vite pour s'éloigner le plus loin possible et vivre. Vivre encore dix petites vies. Elle aurait voulu aider mais ne pouvait juste pas. La peur de mourir coulait dans ses veines et elle ne cherchait qu'à échapper à ce massacre. Qu'à se faire épargner du courroux de la Faucheuse. A la deuxième explosion, elle fut projeter au sol. Son dos le percuta dans un bruit sourd. La souffrance était tellement forte qu'elle se crut mourir sur le coup. Cependant, [une personne] vint l'aider à se relever et elle réussit péniblement. Ensembles, ils arrivèrent à s'enfuir se tenant l'un à l'autre comme s'ils avaient peur que l'autre s'éloigne et succombe sur le coup. La fumée obscurcissait toujours sa vue et brûlait sa gorge mais ils étaient sortis d'affaire. L'ATOM se laissa tomber à terre, toussant jusqu'à ne plus pouvoir respirer et se mit à quatre pattes pour vomir sur le sol. Elle essuya sa bouche à l'aide de sa manche et s'adressa à la personne qui venait de la sauver: « Me... Merci. » Puis, elle se releva avec difficulté pour aller aider les survivants.

Lorsque j'entendis la première détonation, je ne réagis pas, incapable de crier ou même de me coucher au sol comme tous autour de moi, j'avais l'impression d'être dans un rêve, un cauchemar, j'avais l'impression que rien n'était réel, que tout se passait au ralentis juste sous mes yeux, j'avais l'impression de n'être qu'un spectateur, invulnérable, du moins jusqu'à ce que l'ordre de Dagger parvienne à mes oreilles et que je vois Kerrigan se lever, à cet instant précis je repris conscience de ce qu'il se passait, des hurlements, de la fumée, des joueurs piégés et même de ma propre douleur qui me frappa soudainement.
Sans réfléchir je me levai à mon tour, repoussant ma chaise qui s'écrasa contre le sol dans un grand bruit qui passa inaperçu dans le chaos avant de regarder autour de moi, cherchant des visages familiers, des connaissances, cherchant qui pouvait bien avoir besoin de mon aide...Puis je finis par l'apercevoir, [Un.e Atom, Ishtar?] dont le visage m'était vaguement familier même si je n'eus pas le temps de le détailler plus que ça alors que je l'attrapai par le bras pour la forcer à se relever.

« Allez viens. Lève toi. Pour le moment t'es juste blessée, si tu restes tu seras morte »

Une fois assuré qu'elle tenait sur ses jambes, je l'entraînais derrière moi, refusant de lâcher sa main ne serait-ce qu'un instant, et nous courûmes, sans nous arrêter, loin de cet enfer, juste le temps d'être en sûreté avant de retourner aider les autres survivants.

Maeve n'eut pas le temps de répondre à mes provocations, coupée soudainement par la première détonation.
Instinctivement, sans réfléchir, ni même réaliser ce que j'étais en train de faire, je l'attrapai par le bras pour la plaquer contre le sol alors que la seconde détonation retentit.

Je n'avais pas eu le temps de voir, ni même de comprendre ce qu'il se passait ou peut être qu'en vérité je ne le savais que trop bien mais que je n'étais simplement pas prêt à l'admettre, toujours était-il qu'en posant mon regard sur Maeve je réalisais que j'avais beau la détester, pour ses soupçons infondés et pour l'enfer qu'elle me faisait vivre, je ne voulais pas qu'elle meurt, pas ici, pas comme ça alors je lui ordonnais de courir, de partir loin d'ici sans se retourner, espérant que pour la première fois de sa vie elle accepte de m'écouter alors que je m'éloignais d'elle.

Je n'allais pas m'enfuir moi, c'était comme ça que j'étais, je ne fuyais jamais et je mourrais pour le autres, cette fois ne ferait pas exception à la règle, je resterai pour aider, pour rassurer, aussi longtemps que possible, luttant de toute mes forces avant de finir par perdre connaissance et me dématérialiser à mon tour, mort, encore une fois, plus que 4 avant que ce ne soit la toute dernière.

Perte d'une vie pour Gabriel Ivanov

La première détonation me surprit, comme tout le monde autour de moi, mais mon premier réflexe fut avant toute chose, avant même de penser à ma propre sécurité, d'essayer de protéger Harley, Nemesis ou même John Doe, cependant je n'en eus pas le temps, sentant quelqu'un m'attraper avant de me plaquer au sol à l'exact moment où la seconde bombe explosa.
Je mis quelques longues secondes à reprendre ma respiration, ma peau me brûlait mais je savais que ce n'était rien comparé à ce que la personne qui m'avait sauvé devait endurer, je me demandais encore pourquoi, pourquoi moi alors que je n'étais pas la personne qui méritait le plus d'être protégée mais en tournant la tête et en reconnaissant le visage de Drathir à travers la fumée je compris finalement, et j'aurais aimé trouver quelque chose à dire d'intelligent pour une fois, j'aurais même aimé rester avec elle jusqu'au bout mais je devais me rendre à l'évidence, elle avait raison, si je voulais vivre, j'allais devoir me relever et courir, pour qu'elle n'ait pas sacrifié une vie inutilement.

« Merci.. »

Après un dernier regard pour elle, pour la foule où je ne reconnaissais rien ni personne, je m'enfuis, je ne savais pas si c'était bien ou mal, si c'était lâche ou non mais j'avais la révoltante impression que de toute façon tout était déjà perdu, que ce n'était plus ma présence ou mon absence au milieu du chaos qui changerait les choses.
Je sentais des larmes qui coulaient sur mes joues, entravaient ma vision et je n'arrivais honnêtement pas à déterminer si je les devais au gaz ou si pour la première fois depuis longtemps je pleurais, comme un enfant.

Je le savais, je l'avais senti, si seulement je l'avais dit, si seulement on m'avait cru alors personne ne serait mort aujourd'hui. C'était ma faute, ce n'était plus un jeu, plus maintenant.

funeste festin

Propulsé sur le côté, le souffle et la violence de l'explosion ballaient Bucky comme si il était une feuille morte. Il le savait. Il l'avait senti. Et il n'avait rien fait. Il fallait avouer qu'il ne s'attendait pas à ce genre d'attaque. L'homme prit un certain temps avant de reprendre ses esprits. Qui avait fait cela ? Si il savait bien que ce n'était pas l'oeuvre des CAHOS, il doutait que cela soit de la part des ATOMS, ça ne leur ressemble pas. Soit, il fallait fuir, pour sa survie. Mais alors qu'il se prépara à prendre jambes à son cou, il pensa à Lilith. Il se retourna et ne vit rien, seulement les corps se dépixelisant ou suffocants. Car un nuage de gaz, très certainement toxique, approchait à une vitesse dangereuse. Sans plus attendre, il chevaucha la table et chercha sa protégée de plus belle. Avant de la trouver, à une dizaine de mètres de lui, coincée sous une table, paniquée. Et seulement au moment où il croisa son regard désespéré, le gaz l'engloutit avec lourdeur. Elle était déjà morte, elle n'était plus là, seulement de retour chez elle, une vie en moins à son compteur.

Cette vision était insupportable, Bucky devait partir. C'est seulement à cet instant qu'il vit le sang ruisseler sur son haut beige Et le morceau de bois planté dans son épaule. Mais il devait fuir, il n'avait plus personne à sauver.
Alors il ignora, le temps qu'il pouvait, sa blessure.
Il souffrait déjà suffisamment à l'instant présent.
Il n'avait plus le temps pour cela.

c'est une attaque 3 et tout le monde meurt, alors bon, seth va survivre

× FUNESTE FESTIN ×

C'était pourtant bien parti. C'est la première idée qui me traverse l'esprit, tandis que la première détonation a lieu. Si bien parti. Je ne réfléchis pas et plonge au sol, tout comme les autres. Putain ... merde. Je m'attendais à risquer ma vie ce soir, c'est certain, mais j'étais à peu près certaine que ce serait un rouge qui chargerait à coup de sniper et tirerait à tout-va. Pas à ce type d'attaque. Je sens ma tête tourner et regarde autour, sans grand succès. J'ai fini par connaître les capacités de combat et - surtout - de survie d'Alessio, aussi je ne m'inquiète pas trop pour lui ; pas directement. Ma première pensée va à Gabriel. Je parie que ce con est en pleine tentative de sauvetage de tout le monde. Imbécile. Mais il est trop loin ; je ne peux pas faire quoi que ce soit pour tenter de le sauver, sinon prier et espérer. Non ; je n'ai qu'une seule pensée ; égoïste. Tire-toi de là, Suzanne. Casse-toi. T'as voulu jouer à la plus forte et regarde ce que ça t'apporte.

Alors que les corps s'amassent et disparaissent ; avant que ma vue ne soit trop brouillée par les effluves toxiques, j'ai le temps d'apercevoir Isaÿr qui réprimande son bras-droit, avant de disparaître. La trahison. Elle est donc ... verte ? Je ne sais que croire. Je sais juste que ces terroristes à deux dollar viennent de tout foutre en l'air. Et les ATOM, alors ? Ont-il joué un quelconque rôle dans cette mascarade ? Rapide, je me redresse, sans trop savoir où aller. Me disant que je dois trouver une sortie ; m'éloigner de l'explosion. Je ne crois pas si bien dire, car la deuxième bombe explose, me projetant un peu plus loin. Un objet non-identifié se fiche en travers de mon bras, quelque chose atteint mon abdomen droit. Je crie de douleur ; blessée mais encore en vie. Je manque de tomber sur une silhouette fine qui me barre le passage, et je la bouscule un peu. Hagarde. Je lui tends le bras valide. L'aidant à se relever comme je peux. « Vite. Faut se sauver. ...par là. » Ami(e)/ennemi(e) ? Aucune idée. Rien à foutre. Je l'aide un peu, mais sans perdre trop de temps. Lui montrant tout juste le chemin. En fait ; je ne fais que suivre Isaïah. S'il y a quelqu'un qui saurait quoi faire, là, maintenant, c'est bien lui. Mon bras gauche m'envoie une douleur lancinante et j'ai sérieusement peur de perdre conscience tellement j'ai mal. Je perds du sang ; je sens ma vue se brouiller petit à petit. Mais je continue, malgré tout. Je tiens à survivre ; à sortir de cet endroit maudit sans perdre de vie. Est-ce que je délire déjà ? Mes idées s'embrouillent. Sans doute le liquide carmin qui tache mon bras, ou bien la difficulté que j'ai à respirer ; les fumées toxiques. Je lâche le bras de l'autre et accélère en direction d'Isaïah, loin du chaos. « Ar-Ar...-thas...» Je déglutis. Lui attrape la main. Je commence à le connaître ; un peu. Ou alors l'Harley Quinn qui s'efface laisse place à un autre moi. « On ... J'aurais... » dû t'écouter. Je ravale ma salive. J'essaie d'aller aussi vite que lui. J'y arrive pas. Non. Je ravale les émotions contradictoires qui m'assaillent. Et je lui tiens le bras. Je vois ses larmes. Il dira que c'est la fumée. C'est pas grave. Je suis déjà blême. Plus blême que nature ; plus blême que mon maquillage dans le jeu. Je le regarde dans les yeux ; lui serre la main. « Tu as fait ton tr...ravail. T'y....es ... pour-r-rien.» Je lui offre un demi-sourire ; poussant le vice jusqu'à lui faire un clin d’œil. Comme si j'arrivais pas à être sérieuse. C'est calculé ; jusqu'au bout. Il pleure et je ris. Il vit ... moi moins. Je tombe accroupie. Je tiens plus debout. « ....sécurise le... l...la Pieuvre. » Ma vision se trouble. J'ai un sourire, me jurant vengeance. Puis je disparais.

Perte d'une vie pour Suzanne Walker.

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funeste festin

Le spectacle qui s'offre à ce regard azur dur est désolant, tellement désolant. Mais le visage de Lagertha, lui, reste stoïque, de marbre, immobile. Aucune larme ne lui échappe, son coeur ne se serre pas. Portant, elle devrait, mais elle ne regrette pas. Dryade et Eremir n'ont pas l'air d'en faire de même et cela, elle le comprend tout à fait. Il n'est pas normal de ne rien ressentir face à temps de souffrance.
Mais le contact d'Eremir, les silhouettes de Mera et Riley qui s'effondrent, cela ramène la blonde à la réalité.
Elle n'a peut être pas perdu toute son humanité.
Malgré le devoir qu'elle avait à réaliser, elle ne ressent pas de la fierté, elle ressent de la culpabilité.

"Ouais, partons, tout de suite. C'était nécessaire." qu'elle murmure comme si cela avait du sens. Eremir a raison. Dryade a raison. Quitte à agir en traître, autant le faire jusqu'au bout.
Et sans se retourner, muette, elle s'en va. Ils s'en vont. C'était nécessaire.

funeste festin

première explosion. t'as rien le temps de voir venir. tu te sens soufflée, tu te prends le coin de la table dans le ventre. ça tue. tu te plies en deux, terrassée par la douleur, d'un coup. tu roules sous la table. t'entends les cris, tu sens l'odeur nauséabonde de la fumée. tu tousses, ça te fait mal, mais ça va, au final. t'as mal à la tête, aussi. bon, il faut sortir. tu tentes de sortir de sous la table, et la fumée te pique les yeux à l'instant même où tu les ouvres. merde, c'est quoi ce bordel ? et puis boum, une autre bombe explose. et tu te retrouves de nouveau à terre. et puis, t'as rien le temps de comprendre qu'une blonde (harley quinn) te bouscule avant de prendre ton bras pour t'aider à t'orienter. tu tiens son bras comme une bouée, et je finis sur mes pieds. on court, parce qu'on tient à nos vies. les alliances et les rivalités n'ont vraiment plus aucun sens pour l'instant. on reste solidaires, c'est la survie. je ne la regarde pas, je me contente d'essayer d'ouvrir les eux, mais ça brûle, putain. tu n'y vois rien, alors tu suis juste la direction qu'indique son doigt. je la lâche, je lui lance un léger regard avant que la fumée environnante ne me brouille totalement la vue. de toutes façons, tu ne peux rien pour elle. alors tu traces ta route, aussi vite que tu peux avant de finir par tomber sur les genoux au coeur d'un bâtiment abandonné. tu te laisses tomber, ton dos contre les gravas qui s'étendent sur le sol et t'attends. finalement, tu penses que si tu restes là, quelqu'un viendra te tuer. alors tu bouges, appuies ton dos contre un mur encore debout (par dieu sait quel miracle), au moins ça. et tu regardes autour de toi. rien de bien intéressant, mis à part une barre en cuivre, qui était certainement dans l'un des murs de ce bâtiment qui n'a plus de toit, plus rien. tu tends le bras et reprend ton souffle en prenant l'objet entre tes mains. si jamais quelqu'un vient te chercher, t'es prête à te défendre pour éviter de perdre une vie, au moins ça. la survie avant tout le reste.

Funeste festin

C'est quoi cette merde ?! La première explosion me sort de mes pensées, me ramenant à une réalité que j'avais envisagé dès le début de ce rassemblement. La fumée s'empare rapidement de mes voies aériennes, me privant d'air, je suffoque. Alors que les cris fusent autour de moi, je me baisse afin d'éviter la fumée toxique au maximum, c'est à ce moment-là que l'horreur de la scène qui se déroule sous mes yeux me frappe ; du sang, des corps agonisant ou disparaissant totalement et au milieu de tout ça, des individus que le drame ne semble pas perturber, des GAIA. J'ai envie de dire à Sora que je l'avais prévenu, mais je n'en ai pas la force, je sens mon corps faiblir petit à petit. Je tente de me relever tant bien que mal, rassemblant mes idées pour sortir de cet enfer mais je n'en ai pas l'occasion. Une seconde détonation retentit et le souffle de l'explosion me projette contre une des tables renversées lors du mouvement de foule déclenché par le premier assaut. Un horrible craquement retentit et une douleur sans nom me déchire le thorax. Une côte brisée a perforé mon poumon, je réalise que je n'en m'en sortirai pas. Tu vas m'entendre ... Un peu de cynisme accompagné d'un sourire en coin, mais je sais que Sora n'est pas d'humeur à me répondre. Des spasmes animent mon corps allongé sur le sol, je tousse, crache du sang, je sens la fin arriver sans rien pouvoir y faire. Au loin j’aperçois Smaug, cet imbécile essaye d'aider les autres au lieu de s'enfuir. J'ai envie de lui hurler dessus, de le cogner de toute mes forces pour ne jamais penser à sauver sa peau, mais les mots n'arrivent pas à franchir mes lèvres, seul un filet de sang pervient à s'en échapper et soudain je le vois s'évanouir dans le néant, encore une vie perdue bêtement. Et alors qu'une des miennes s'apprête à s'envoler et que mes yeux doucement se ferment, je regarde les gens autour de moi, n'arrivant à penser qu'à une chose : pourquoi est-ce que je me suis laissé embarquée là-dedans ? J'aurais jamais dut écouter Sora et ses sermons à la con. La douleur est atroce, mais perdre une vie sans même avoir à se battre, c'est pire que tout, en particulier alors que je viens à peine de reprendre le jeu. Puis enfin c'est l'apaisement, mon agonie prend fin et je disparais à mon tour de ce tableau de terreur absolue.

Perte d'une vie pour Sora Michaelson.