FUNESTE FESTIN

La nouvelle ATOM fait planer un regard de marbre sur l’assemblée. Elle sent parfaitement bien les regards vicieux des CAHO sur elle, sur Revan; or, elle avait tenu à se présenter à ce festin, ne serait-ce que pour remuer le couteau dans la plaie. Elle n’était plus des rouges, mais elle n’en gardait pas moins cette touche d’arrogance qui les caractérisait souvent. Elle a sa place parmi les bleus. Ou du moins, elle l’aurait, au fil du temps.

Le discours d’Isaÿr terminé, elle tapote gentiment l’épaule de Revan, lui adressant un sourire qui se veut rassurant. C’était sans doute beaucoup, pour lui, mais ils étaient désormais dans la même situation et ils se serreraient les coudes, quoi qu’il arrive – ou du moins, c’est ce qu’elle imagine. Elle avait gardé un œil sur le jeune homme depuis le moment même où il avait mis le pied pour la première fois dans l’enceinte de l’église. Désormais compagnon d’infortune, s’ils ne pouvaient guère faire confiance – du moins, pas encore – au reste de leur équipe, ils pouvaient compter l’un sur l’autre. Un côté bonbon qu’elle s’était découvert et qu’elle tentait d’apprivoiser.

Or, c’est l’arrogance qui prime, ce soir. Elle se sert une assiette, sans la moindre paranoïa quant à la possible présence de poison dans les plats, puis repère sa nouvelle chef – Dagger. Elle a un respect incommensurable pour la blonde, et sent que celui-ci est, en quelque sorte, réciproque. Aussi n’hésite-t-elle pas à se diriger vers la table à grandes foulées, sans dissimuler un petit sourire narquois. « Tu permets? Je crève de faim. » qu’elle demande, rhétorique, à la leader. Elle plonge ses doigts dans son assiette pour en extirper un morceau de pain qu’elle dévore sans gêne en passant ses jambes sous la table. Les gens autour, elle ne les connaît pas vraiment, ou alors de nom, mais elle n’en a rien à faire, et s’ils semblent hésiter à manger, Kerrigan ne perd aucun temps. Elle avait trop été tiraillée par la faim lors de l’embargo pour se retenir maintenant. Le regard haineux d’Hannibal lui brûle la peau, mais elle n’en fait rien, sinon lui adresser une œillade indifférente – et l’ombre d’une risette sarcastique.

Il y a la paix, au menu d'aujourd'hui. Butcher, il ne sait pas trop à quoi s'attendre, il sait pas trop à quoi ça ressemble. C'est sans doute un peu comme la caverne d'Ali Baba, un truc cool, un truc que personne ne saurait décrire avec justesse. Il a grandi dans la violence, un œil par-dessus son épaule en permanence. Lorsqu'il est arrivé dans le jeu, c'était bien la seule chose qu'il savait faire … et là, sous les ennuis et la poussière divine (qui vient sans nul doute de l'église que sa team a attaqué), la paix. Ou la trêve. Ou autre chose, il est pas vraiment expert dans ce domaine.
Il écoute le discours de la chef Gaïa, mi-fasciné, mi-amusé, mi-dégoûté. Fasciné par le discours, les promesses juste assez floues pour ne rien dire, amusé par le grand nombre de joueurs qui avaient répondu à l'appel, et dégoûté parce qu'il manquait le calumet de la paix. D'ailleurs, il aurait été bien utile, comme remontant, parce qu'en passant après un paquet de joueurs au buffet, les tables semblaient avoir traversé leur propre guerre. Il s'était d'ailleurs contenté de quelques morceaux de viandes disparates – parmi les restes qui ne faisaient pas souffrir, quelque part, son âme de boucher.

Dans le coin Atom de cette réunion, il s'installe non loin de Phoenix et de Mystique. De cette manière, il pouvait avoir quelques repères au milieu de cette manœuvre politique donc il ne saisissait pas tous les enjeux. Il n'oserait pas leur demander leur estimation sur la durée de cette trêve, même si la question lui brûlait les lèvres. Tout comme il s'était longuement demandé s'il ne valait pas mieux qu'il emmène une arme au festin, au cas où. Oui, Butch' s'était déjà préparé à être déçu par la paix, alors bien sûr, il attendrait de voir, mais il avait déjà commencé à creuser la tombe de la pauvre. Tôt ou tard …

J'avais eu ce que je voulais, ma rédemption, mon retour dans mon équipe d'origine après plus de six mois à errer dans la nature, à prétendre être ce que je n'étais pas, à tenter de devenir juste une ombre, un fantôme, un simple écho du passé, à tenter de me faire oublier. La trêve, ajoutée à ça n'était jamais que la cerise sur le gâteau, aujourd'hui était supposé être le jour où enfin je me sentirais apaisé, libéré et pourtant je ne pouvais que me rendre à l'évidence, rien ne se passait comme prévu.
Je ne pouvais m'empêcher de sentir tout les regards sur nous, sur Kerrigan et moi, je ne pouvais m'empêcher d'imaginer toutes les personnes qui derrière leurs beaux sourires de circonstance, ne faisaient en réalité que lutter contre l'envie de nous tuer. L'espace d'un instant j'aurais même préféré redevenir le fantôme que j'avais été, le mec qu'au final plus personne ne remarquait et la seule raison pour laquelle je restais, debout à faire face, la seule raison pour laquelle je ne leur disais pas tous d'aller se faire voir avant de m'en aller, restait la présence de Kerrigan à mes côtés, alors forcément, lorsqu'elle s'éloigna en direction de la nourriture puis de Dagger je ne pus m'empêcher de soupirer.
C'était là un terrible dilemme, soit j'approchais d'une personne qui, sans me détester ouvertement, n'était pas particulièrement enthousiaste à l'idée de mon existence, dirons-nous, soit je restais seul, à supporter les regards assassins d'hypocrites faussement surpris par ma «trahison ».
Ma décision ne se fit pas attendre, un regard en direction d'Hannibal suffit à me décider, tout était préférable plutôt que de supporter ce calvaire un instant de plus. Je me faufilais jusqu'à la table et me laissai tomber près de Kerrigan.

« Fais comme si j'étais pas là, je tente juste de lutter contre une irrépressible envie de m'ouvrir les veines avec une cuillère à soupe »

Ce qui gâcherait un chouïa l'ambiance il fallait bien l'admettre.

Cette trêve je l'avais voulu, dés l'instant où Suzanne l'avait évoquée, alors même que nous étions dans notre appartement à Chicago, loin pourtant de l'univers hostile du jeu, je lui avais promis de l'aider, de tout mettre en œuvre pour qu'un jour cette stupide guerre cesse, ne serait-ce que pour quelques semaines, quelques mois...Je n'en espérais pas beaucoup plus, les Hommes ne restaient jamais que ce qu'ils étaient, des brutes assoiffées de sang et de pouvoir, je doutais qu'il puisse y avoir encore de l'espoir. Mais pour l'heure, je devais admettre que j'étais assez fier d'avoir réussi à tenir parole, ce serait ma manière de compenser pour toutes les autres promesses que j'avais pu lui faire mais que j'avais aussitôt oublié, celles d'être prudent ou de garder mes vies, pour ne citer que quelques exemples parmi des milliers...

Bien entendu, le fait que cette trêve implique également un cessez-le-feu avec les caho et pas une destruction dans les règles de leur équipe comme je l'avais espéré me laissait amer, j'aurais beaucoup aimé pouvoir les faire payer, les faire brûler les uns après les autres, écouter le doux chant de leurs cris d'agonie, les faire souffrir autant que nous avions souffert, j'aurais beaucoup aimé pouvoir assouvir ce désir de vengeance qui ne m'avait jamais réellement quitté mais si tel était le prix à payer pour ne plus avoir à assassiner ma petite amie dés que je la croisais alors soit, je l'acceptais.

Me tenant un peu à l'écart des autres, je ne cessais d'ailleurs de l'observer, j'avais beau savoir qu'il était mieux pour elle comme pour moi que nous restions discrets, je ne pouvais m'empêcher de me perdre dans sa contemplation, tellement distrait par les courbes parfaites de son corps et la beauté de son visage que le verre que je tenais entre mes mains depuis plusieurs minutes déjà sans même y avoir ne serait-ce que trempé les lèvres, finit par glisser et terminer sa course contre le sol, brisé, en miettes. Je lâchai un long soupir, parlant à voix haute, plus pour moi-même que pour mes voisins.

« Mais quel crétin »

Il n'y avait aucun doute, l'amour rendait vraiment, mais alors vraiment, stupide.

funeste festin

première partie

La trêve, Tania n'avait jamais pris le temps d'y croire. Lors de son inscription, la guerre faisait déjà rage. Elle ignorait à quoi ressemblait le DARWIN'S GAME sans cette ambiance de terreur à grande échelle permanente. Si une partie d'elle commençait déjà à apprécier l'idée, elle n'en n'était pas moins anxieuse : c'était comme s'apprêter à jouer à un nouveau jeu qu'elle ne connaissait pas. Recommencer à zéro encore une fois, là où d'autres avaient déjà leurs marques. La blonde lissa la robe portée pour l'occasion et croisa ses bras sur sa poitrine. D'une oreille distraite, elle écouta le discours de la Chef GAIA. Elle était trop absorbée par ses propres pensées pour y faire pleinement attention. Son regard azur balayait la foule, afin d'observer la réaction des autres à ce-dit discours. Certains souriaient, d'autres approuvaient de signes de tête discrets, d'autres levaient les yeux au ciel, les autres ricanaient. C'était un intéressant panel d'émotions qui s'étendait sous ses yeux curieux. Et elle, que ressentait-elle ? De l'appréhension. Zilke était tellement angoissée que son cœur était comprimé dans sa poitrine. La jeune femme décida de reporter son attention sur les paroles de la Chef GAIA qui terminait son discours. Elle fit la moue, consciente de ne pas avoir suivi suffisamment pour être capable de répéter quoi que ce soit. Quoi que l'important fut de savoir que la guerre était terminée. Pour l'instant. Tania soupira et regarda chacun se disperser, sans savoir vers qui aller. Elle n'avait aucune envie de se mélanger aux autres en cet instant, amis comme ennemis. Pas quand le climat tendu qui régnait donnait simplement envie de s'enfuir en courant. Inquète, elle chercha du regard quelqu'un à retrouver et avec qui passer du temps. Quelqu'un en qui elle pouvait croire. ✻✻✻

CODES

LITTLE WOLF.

Spoiler:

Elle n'est pas à l'aise avec tout ça, la blonde. Entourée d'ennemis, cernée par les traitres qui les ont forcé à tomber. Guerre ou non, elle s'en fiche. C'est bien que ce soit terminé. C'est bien de pouvoir recommencer à castagner de l'ESHU. C'est que, ceux-là, Ilska ne les aimait pas non plus. Elle n'aime personne, et cette trêve permettra de mettre sur la gueule de tout le monde sans distinction de team. Elle ignore royalement le discours de la fillette brune sur l'estrade. Dans d'autres circonstances, elle aurait pu s'intéresser à cette belle enfant, qui n'est pas sans lui rappeler celle qu'elle a été à son âge. Une jeune femme avec des responsabilités trop lourdes à porter, mais qui s'en sort à merveille pour donner l'illusion que tout va bien et que la tâche est aisée. Sauf que là, Katja, elle ne pense qu'à protéger ses arrières. Ce festin, elle ne le sent pas du tout. Ceux qui l'entoure non plus. Mains enfoncées dans les poches, elle salue l'initiative d'avoir interdit, symboliquement, le port des armes. A cause de la nervosité, elle aurait sûrement déjà tiré sur tout le monde, sans faire exprès. Elle ne tient pas en place, regarde partout, soupire, se demande ce qu'elle est venue foutre ici. Ilska espère secrètement que les GAIA auront mis des plantes qui détendent dans leur repas. L'on dit d'eux qu'ils fument de l'herbe, elle ignore si c'est oui ou non le cas. - bordel, c'est long. geint-elle à la personne d'à côté. C'est à ce moment là que le discours se termine, et la saloperie blonde enchaîne : - super, maintenant allons tous nous empoisonner au banquet de la paix des hommes de la forêt. Quelques rires discrets fusent autour d'elle. Katja se détend un peu, pas assez pour avoir envie de faire la fête avec des gens qui les ont forcés à capituler. Elle meurt de faim, mais pas assez pour avoir envie de s'empoisonner encore et décéder la tête dans l'assiette.

Ah le festin ! Finalement on y est arrivé, et pourtant... on mange pas. Pas encore. Moi ça me désole, parce que, et je le dis du plus profond de mon estomac, J'AI FAIM ! Alors oui c'est vrai que c'est bien beau la guerre, les combats, la victoire, mais ça creuse et jusqu'à maintenant on avait plus rien à se mettre sous la dent. Du coup, quand on m'a dit qu'à ce rassemblement ce serait l'opulence, moi j'ai demandé direct où signer.
Voilà pour la version simple, celle qui a probablement convaincu la majorité de mes pairs que j'étais une fois de plus complètement paumée et avec des priorités douteuses. La vérité vraie, c'est qu'en plus d'avoir les crocs, je suis titillée par une certaine curiosité. Je suis curieuse de voir comment, la réputation des caho n'étant plus à faire, les leaders des autres team espèrent apaiser les tensions. Parce que j'ai comme la nette impression que réunir en un même lieu une équipe à majorité déséquilibrée -soyons lucides- et ceux qui l'ont trahis, c'est soit très stupide, soit carrément de la provocation. Dans un cas comme dans l'autre, j'ai bien peur qu'on ne puisse pas savourer tout ce qui se trouve sur les table en toute tranquillité, et quand je pense à ça, les yeux fixés depuis une bonne dizaine de minutes sur les plats, ça me fait un peu mal au cœur.

Je sors un instant de mes pensées lorsque je vois passer une chevelure blonde que je ne connais que trop bien. Tante Maeve... Voilà qui complique un peu les choses. Je l'avais oubliée. Enfin non, c'est pas tout à fait ça. Je me suis plutôt convaincue à chaque connexion qu'elle n'était pas une joueuse. Après tout, avec cette map qui s'agrandit tous les jours, c'était facile d'imaginer que non, je ne risquais pas de tomber sur quelqu'un qui m'est cher et appartient à une autre équipe. Jusqu'à maintenant, ça fonctionnait d'ailleurs plutôt bien mais là... Là je sais qu'en une seconde, revirement de situation. Et la sceptique en moi est désormais de tout cœur avec Isaÿr, qui termine son discours sous des regards admiratifs, ou méfiants, apeurés, parfois même haineux. Mais je tripote quand même mes cheveux en espérant que la cheffe verte obtiendra ce à quoi elle aspire, sa paix.
Parce que si ça venait à dégénérer ce soir, je ne suis pas sure de pouvoir honorer ma team avec un beau combat si ma tête doit s’inquiéter de ma famille en parallèle.

« Super, maintenant allons tous nous empoisonner au super banquet des hommes de la forêt. » quelqu'un blague pas très loin de moi, et je pouffe d'abord, avant d'éclater littéralement de rire. La plaisanterie est douteuse, mais je crois que c'est la nervosité qui me fait cet effet. Du poison, ouais, ce serait pas très original.

funeste festin

Il traîne du pied, l'air à la fois hagard et sournois, un tant soit peu méprisant. Il observe ces gens-là, devant la foule, ceux qui se prennent pour les commanditaires du jeu. Bucky arque un peu trop fort le sourcil quand il entend les mots de la chef des vert, celle qu'on appelle Isaÿr et qui capitule enfin. Car malgré son manque d'ancienneté dans le jeu, Bucky sait que cette guerre est vaine et perdue d'avances pour les GAIA. Ils ne pourront jamais faire le poids face aux déterminés et fiers CAHO. Si Bucky est là, ce n'est pas que pour trouver Dorian. Le débusquer et le massacrer, même si c'est en plein festin. Cette idée le fait sourire légèrement, comme si il attendait cela depuis des décennies. Mais il aime aussi voir la défaite et prend un malin plaisir à toiser tout les autres, puisque les violets les ont trahis et ont causé de grands dégâts dans son quartier général. Comme quoi, Bucky et Seth ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. C'était tout de même étrange, cette ambiance assez paisible avec tant d'ennemis réunis au même endroit. Bucky savait que tout pouvait être foutu en l'air. Il attendait cela avec impatience.

Tout est bien qui finit bien? Certainement pas. À vrai dire, Roman était des sceptiques. Oh, sans doute qu’il profiterait de l’accalmie aussi longtemps que possible, mais il doute que les CAHO, une fois remis sur pied, resteront sagement dans leur coin. Il fallait s’attendre à quelque violente éruption, une vengeance, tôt ou tard, mais pour l’instant, le discours d’Isaÿr laisse présager une certaine forme de paix – ou du moins, une guerre froide assumée – qui leur ferait à tous le plus grand bien. Ils pourraient tous laisser le temps à leurs blessés de se reposer, rebâtir leurs murs abîmés, regarnir leurs réserves de nourriture, reprendre le commerce... Il se tient à l’arrière de la délégation ATOM, regrettant l’absence de Batman; il aurait sans doute eu quelque blague pourrie à faire à propos de la situation qui aurait fait sourire l’ingénieur. Quoi qu’il en soit, il préfère rester à l’écart, dans un petit groupe d’ATOM, afin de garder un œil sur Drathir – qui, de toute évidence, se fait un malin plaisir à narguer certaines autres personnes.

Funeste Festin

Un festin pour marquer une paix durable entre les team ? La bonne blague. Dans ce jeu, c'était typiquement le genre d'événement qui le faisait bien marrer. C'est vrai quoi, la paix on ne la trouve que dans le silence qu'on obtient après les cris, le sang et un bon égorgement bien salissant. Le blanc n'est pas une couleur qui sied à merveille aux humains. Les drapeaux immaculés ne sont jamais hisser que pour succéder et précéder au rouge vif, sanguin qui le tâchera de manière indélébile. Et quand bien même, ces histoires de paix pouvaient réellement durer sur des terres où de véritables animaux gambadent avec le désir manifeste de sauter à la gorge de tous ceux qu'ils croisent, lui le premier, il n'en a strictement rien à cirer. Cette réunion ne l'avait attiré que par un pur esprit de jeu. Un joueur digne de ce nom est excité à la vue d'un attroupement pareil et il crève d'envie de balancer une grenade là-dedans histoire de tout faire péter afin de se saisir de tous les biens qui traînent. Et ce sera sa première pensée lorsqu'il y débarquera mais en réalité, il voulait surtout laisser traîner une oreille ou deux. Plus qu'écouter, il voulait surtout, observer. Il n'est pas sur DG depuis aussi longtemps que certains et scruter autrui plutôt que de foncer dans le tas, pour une fois, ne lui ferait pas de mal. Il ne se tenait pas vraiment au courant de tout ce qui se tramait, que ce soit dans sa team ou dans les autres. Son savoir s'arrêtait à ce qu'il apprenait en gravitant autour de Ostatki. Il a tout juste retenu le nom des différentes team et pour ce qui était de la politique, il se limitait à refuser de prononcer ce mot et à affirmer qu'il ne faisait pas partie de son vocabulaire. Et d'ailleurs, Hellhound ne connaît pas non plus le mot "paix". Il semble risible à son oreille et finalement, il se rend au festin avec une curiosité narquoise.

À son arrivée, c'est inquisiteur que son regard se porta sur les personnes présentes, les balayant d'un œil empli de dédain et d'un mépris évident. Il y avait beaucoup de personnes qu'il n'avait jamais vu de sa vie virtuelle. D'autres qu'il avait aperçu au QG ou même avec qui il avait exécuter des missions. D'autres qu'il avait attaqué et d'autres encore dans lesquels il planterait bien ses dents, que ce soit dans un but agréable ou non. Il décida néanmoins de ne pas s'installer avec les autres. Les réflexes d'espion ont la vie dure. Restant dans un coin sombre, il jeta un regard révulsé à la bouffe disposée sur la table. Pas question qu'il touche à ça.

Et alors qu'une nana se dressait dans l'assemblée visiblement dans l'intention de se lancer dans un discours pompeux, il jaugea les alentours, son regard se braquant instinctivement sur les hauteurs. Il était persuadé qu'il n'était pas le seul à penser au sang, en cet instant et il était également certain que ça ne pourrait pas rester calme avec autant de personnes différentes réunies au même endroit. Les échos du discours de la brunette voletèrent vaguement à ses oreilles mais les phrases comme "Nous nous sommes mutuellement fait beaucoup souffrir" n'arrivait qu'à faire naître en lui, un profond cynisme ainsi que ses habituelles grimaces bien sarcastiques.

Code by Joy

Funeste festin

C'est qui celle là ?! Les mots étaient sortis tout seuls de ma bouche, j'avais beau être habituée à discuter avec Sora par la pensée, de temps à autre, j'oubliais qu'elle n'était pas réellement là et qu'elle n'était présente que dans ma tête. Je t'ai déjà dit d'arrêter de parler à voix haute, on va te prendre pour une folle. Folle. C'est ainsi qu'on nous avait catégorisé pendant des mois et des mois. « Ce n'est qu'une petite dépression » disaient-ils, « Elle s'en remettra vite ». Tu parles. Quatre mois à être enfermées, sans aucun contact avec l'extérieur et surtout, sans aucun moyen de rejoindre le Darwin's Game, pire qu'une cure de désintox et pour quoi au final ? Malgré leurs efforts ils n'avaient de toute façon pas réussi à nous séparer et à me faire disparaître. Sora ne peut pas vivre sans moi, c'était une évidence alors et ça l'est toujours encore aujourd'hui. T'écoutes vraiment jamais rien de ce que je te dis hein .. C'est la chef des Gaïa. Notre chef. Cette révélation m'arracha un haussement de sourcil dédaigneux. Son discours est ridicule, j'ai l'impression de regarder un mauvais téléfilm Allemand. Personne ne croit vraiment en cette peusdo « trève » quand même ?! Quelle idée stupide. Une trêve. Et pourquoi faire ? Le but de ce jeu n'était pas justement cet état conflit perpétuel conduisant immanquablement à la mort ? Certains ont espoir que ça va s'arranger. Un soupire se faufila entre mes lèvres. L'espoir. Une perte de temps. J'avais eu vent des récents évènements par l'intermédiaire de Sage mais pour dire la vérité, je m'en tamponnais le coquillage. Leurs petites querelles m'importaient peu, qui déclenche une guerre pour une raison si futile de toute manière ? Alors qu'Isaÿr poursuivait son discours dégoulinant d'un espoir à vomir, je balayais la salle du regard. Les souvenirs de Sora me permettaient de me rappeler de certains visages et ceux que j'oubliais, elle s'empressait de me les remémorer, comme si j'en avais quoi que ce soit à faire. Rappelle-moi pourquoi on est là ? Qu'est-ce que ça pouvait bien m'apporter de me retrouver dans un endroit emplis de gens pour lesquels je ne ressens que de l'indifférence à écouter un discours chiant à mourir hein ? On est là parce que nous sommes Gaïa et que c'est ce qu'il faut faire. À nouveau je soupirais, désespérée de partager ce corps avec une personnalité si différente de moi.

N'écoutant de toute façon pas le discours, je décidais de me rapprocher de la nourriture, c'était la seule chose pour laquelle j'arrivais à éprouver une certain contentement aujourd'hui. Sur le chemin, je Nightingale au loin, l'une des rares joueuses à ne pas totalement m'insupporter et qui arrivait même à m'inspirer une certaine … Sympathie .. D'un pas lent, je me dirigeais vers elle, vérifiant que mes Saïs étaient toujours à leur place dans le creux de mes reins, sous mon gilet. On était jamais trop prudent. Salut .. Ma voix n'était ni chaleureuse, ni agressive, elle était d'une neutralité parfaite et ne laissait transparaître ni le mécontentement que je ressentais à l'idée d'être là, ni l'agacement que les gens autour de nous m’inspiraient. Je m'attardais sur le visage de la jeune femme qui semblait crispée, sur ses gardes, les mains qu'elles avaient posé sur ses dagues ne faisant que renforcer cette impression. Il y a un soucis ? Non pas que ça m’intéressait mais si je pouvais éviter de perdre une vie bêtement c'est vrai que je n'en serai que plus satisfaite. Le stress de Nightingale était palpable et me poussa à être à mon tour sur mes gardes, question d'instinct. Et mon instinct me trompait rarement.

HJ:

funeste festin

everybody

Il y a sa voix qui se déchire, mais qui n'échoue sur aucune onde. Il y a son coeur qui hurle, mais sur lequel personne ne se retourne. Il y a son âme qui s'effondre, mais que personne ne tente de rattraper. Aestus ne chute plus dans le gouffre infini de sa peine car, aujourd'hui, elle a touché le centre de la planète et se consume dans les flammes. Comment peuvent-ils seulement vouloir mettre un terme à la bataille quand elle rage toujours, si vive, dans les yeux de tout ces amputés, ces détrônés, ces gueules cassés ? Comment peuvent-ils même tenter de forcer le feu à s'éteindre ? Savent-ils qu'ils ne font que l'arroser d’encens ? Aestus ressasse ses questions en boucle, à l'infini, la rage au ventre mais droite au milieu de la foule. Elle se sent bête de foire. Les regards des convives de toutes origines ne font qu’alourdir le poids qui pèse déjà sur ses épaules de gamine. Elle ne veut rien savoir des émotions qui motivent les pupilles à s'accrocher à son dos, elle ne veut que les en décrocher d'un coup de lame dans l'iris. C'est un cercle parfait qui entoure sa silhouette à mesure qu'elle progresse dans la pièce, elle a la peste de la tristesse, la rage de la torturée: personne ne veut l'approcher. Oh, les regards compatissants et les pincements de lèvres désolés, ont les offre à la volée, mais c'est tout ce que la foule hypocrite lui accordera. Pas de toucher, par de parole, à croire qu'un souffle pourrait la briser. Alors la mâchoire serrée et les larmes sous les paupières, la gamine scinde l'attroupement et se réfugie parmi les siens. Quand les murmures s'étouffent et que la voix de sa sœur se répercute sur les murs des immeubles, Aria souffle doucement. Elle n'écoute pas vraiment ce qui est dit, elle sait bien trop à quoi s'attendre pour ne pas prendre le risque de s'y confronter, mais elle se laisse volontiers bercer par les tonalités de cette voix qu'elle connait parfaitement, un léger baume à son coeur piétiné.
Car malgré tout, Aestus sait pertinemment que rien n'arrêtera la guerre.
Pas pour elle.
Pas encore.
Son être réclame vengeance.

electric bird.

❝Funeste festin❞

Tu t’étais placée au premier rang, tout juste devant Isaÿr qui récitait son discours de manière assurée, avec conviction, comme toujours. Elle était jeune, mais avait une prestance, une sagesse que peu de gens pouvait se vanter de posséder. Un sourire d’une tristesse infinie parcouru tes traits lorsqu’elle évoqua les pertes de vos camarades, de tout ce chaos qu’avait été Darwin’s game depuis quelques temps. Elle avait bien raison, la douleur ne disparaîtra jamais de ton coeur. Jamais. Un frisson parcouru ton échine alors que tu regardais ta chef d’un air entendu. Lorsque son discours fut terminé et qu’elle prit place aux côtés des autres chefs de teams, les gens commencèrent à se disperser quelque peu, tout en prenant le soin de rester avec les siens, comme s’ils étaient effrayés de se mélanger avec les autres couleurs. La trêve commençait bien … Tu essayas rapidement de mettre la main sur un visage amical, sur quelqu’un en qui tu avais confiance en ces temps difficiles et on ne peut plus stressant et vis, au loin, ton bon ami Eremir. Te frayant un chemin à travers la foule, bousculant quelques personnes sur ton passage, tu ne t’arrêtas que pour quelques brèves excuses pour ton comportement, tout en conservant un pas rapide et régulier. Lorsque tu fut presque à sa hauteur, tu tendis la main pour lui tapoter l’épaule et lorsqu’il se tourna vers toi, tu fus ravis de voir son visage familier. « Il y a du monde, n’est-ce pas ? Je sens qu’il y aura bien du bruit ce soir. » Sur ces mots, tu lui fis un clin d’oeil que lui seul pouvait comprendre.

funeste festin

Il y a son regard qui parcoure l'assemblée, qui scrute les individus sans doute un peu trop soupçonneux aux vus des circonstances. Et elle est certainement loin d'être la seule. Elle croise le regard froid de sa sœur jumelle, le soutient un instant avant qu'elles ne détournent les yeux en même temps, conscientes toutes les deux, de l'absurdité de la situation. Un festin pour symboliser la fin de la guerre, cela semble presque irréaliste tant la guerre est devenue le quotidien de chacun. Isaÿr prononce quelques mots censés acter les faits, comme une dernière formalité, mais Némésis est méfiante. Ce festin ne lui semble pas être une bonne idée, peut-être parce qu'elle n'arrive pas elle-même à croire à la réalité de cette trêve, peut-être aussi parce que rassembler autant de monde aux horizons aussi divers peut tout autant raviver les tensions plutôt que de les apaiser. Plus que de paix, c'est bien d'une trêve qu'il s'agit, trêve dont l'équilibre est si fragile qu'un bruissement d'ailes serait capable de l'anéantir. Inconsciemment, Némésis lâche un léger soupir avant de sourire en entendant les propos échangés entre Arthas et John Doe. La blonde aurait tout aussi pu participer à la conversation, mais elle préfère rester en retrait et analyser cet étrange rassemblement. Chaque team est clairement reconnaissable et il est bien rare de les voir se mélanger. Il y a des verts, il y a des rouges, il y a des bleus, et il y a des violets, les siens. Guerre ou paix, certaines choses ne changeront jamais.

funeste festin

everybody wants to rule the world

Les Gaïa étaient à l’origine de cette idée. Une idée intéressante, aucun doute. Mais Khaleesi ne pouvait pas imaginer une telle soirée se terminer convenablement. Qui le pourrait ? Elle s’était posée dans un recoin sombre de la place principale, Northdell. Jour de l’Unité, promesse de laisser armes et dangerosité aux QG, Khaleesi ne pouvait croire à ce que les oiseaux chantaient : est-ce que les membres des autres team avaient vraiment fait vœu de chasteté ? Seuls les fous pouvaient croire que personne n’avait d’arme sur eux. Et de toute manière, n’y avait-il pas des couteaux pour ce magnifique festin ? N’y avait-il pas fourchettes, assiettes, os taillés ? Les joueurs avaient certainement fait bien pire que de tuer à coup de fourchette, n’est-ce pas ? La jeune femme ne pouvait s’empêcher de croiser les doigts dans ses poches : prières, à quiconque veuille bien l’entendre, que les choses se passeront bien, et que le bain de sang sera reporté à plus tard. Et puis, une petite voix insidieuse, au fond d’elle, pour la recouvrir d’une chair de poule agréable ; et alors, Khaleesi ? Pourquoi ne pas tuer, hein ? Ce ne sont que des vies, après tout, tu pourras bien en racheter par la suite… Elle chassa le plus rapidement possible ces pensées morbides, essayant de garder la tête froide, de garder des bonnes manières, de ne pas tomber sous le joug des pulsions meurtrières, comme la plupart de ces autres joueurs avides de sang.

funeste festin.
Son regard ne quittait pas la chevelure blonde d'Irina, postée devant lui. Eremir détestait la foule, mais encore plus, il détestait une foule qui réprimait sa colère, sa haine, la douleur, et toutes ces choses qu'on parvenait quand même à ressentir malgré le silence. Aussi décida-t-il de se concentrer sur une chose qui lui plaisait pour rester calme, et indécente chevelure blonde de sa jeune protégée était suffisamment belle pour le distraire le temps de quelques minutes. L'homme n'avait aucun besoin d'écouter ce que Isaÿr racontait. Ces mots-là, il les connaissait par cœur et n'y croyait pas. Pourtant, elle y mettait de la volonté, c'était certain. Et s'il avait confiance en elle, Eremir n'avait aucune confiance en les autres. C'était tout juste s'il avait confiance en ses comparses GAIA. Imaginer que les CAHO ou les ESHU puissent accepter une trêve lui semblait impossible. Quoi qu'il en soit, il attendait la suite de la soirée, et par extension les jours à venir, pour juger. Il n'était venu que par convenance, pour faire acte de présence. […] Il remarqua à peine le discours terminé. Perdu dans ses pensées, il sursauta un peu quand une main tapota son épaule. Craignant d'être – déjà – attaqué par un ennemi, Eremir se retourna vivement et soupira en reconnaissant le beau visage atypique de Dryade, la bras-droit, femme de son âge, d'agréable compagnie, qu'il respectait en tant que supérieure et qu'amie. Un sourire fin se dessina sur ses lèvres et il acquiesça, complice, sans un mot. « Allons manger. Irina ? » proposa-t-il en interpellant la jeune femme pour l'inviter à le suivre. La seule chose qui comptait pour lui ce soir, c'était garder un œil sur elle. Parce que rien ne se passait jamais comme prévu.

funeste festin

[GUERRE]

deuxième tour

Le discours étant terminé, chacun prend place (ou non) sur les bancs qui encadrent les gigantesques tables regorgeant de viandes, poissons, fruits, légumes et boissons alcoolisées ~~(ou non)~~. Pour l'occasion, on a essayé de pousser les joueurs à se mélanger un peu plus. Si certains se sentent à l'aise, ce n'est pas le cas de tous et le vent de tension qui régnait pendant l'annonce de la trêve est loin d'avoir disparu. Non, décidément, ce n'est vraiment pas au goût de tout le monde.

RAPPEL : durant ce second tour, vous pourrez faire en sorte que votre personnage se promène plus facilement, parle plus, et pourrez exprimer le ressenti de votre personnage à être entouré de ceux qui, jusqu'à la veille, étaient ennemis ou alliés vis à vis de ses interactions avec eux. n'oubliez pas que les CAHO et ESHU n'ont pas eu de vrai repas depuis longtemps au sein du jeu et qu'ils souffrent de la famine. n'hésitez pas à lui faire adresser la parole aux autres, etc. le tour sera ouvert pendant cinq jours. vous pouvez vous contenter d'un post court pour ce tour-ci, voire en poster plusieurs si vous avez le temps tout en laissant l'occasion aux autres de répondre aussi. mais un seul suffit, dans tous les cas.

funeste festin

Bucky prend place en prenant bien soin de ne pas se mêler aux inconnus. Car si il a déjà si peu de confiance envers certains membres de sa team, en ces temps, même de "trêve" comme l'autre à dit, il n'a absolument aucune confiance envers les bleus, les violets et les verts. Malgré tout, il cherche Azro du regard, sait-on jamais. Un regard, un sourire, rien que ça peut faire un bien fou en vu de cette tension pesante. Mais c'est sur le regard noisette de Lilith que le flic tombe. Bucky laisse échapper de ses lèvres pourtant tellement closes un mince sourire, comme un signe de bonjour, de reconnaissance.

Mais le joueur ne tarde pas à poser ses prunelles sur le festin s'offrant à lui. D'après ce qu'il a comprit, ils avaient déjà fait le coup du poison. Sans plus attendre, la famine arrachant chaque cellule de son corps, il se servit en viande bien saignante et en légumes divers qu'il avait plutôt du mal à reconnaître. L'explosion ahurissante de saveurs lui fit basculer la tête en arrière et un gémissement de plaisir et de délectation lui échappa, mais sans gêne. "Putain c'que c'est bon. Il est où le vin ?" A vrai dire, le Gallagher était beaucoup plus concentré sur la nourriture que sur les convives, malgré le bruit des conversations multiples. Malgré la menace pesante qui l'empêchera peut-être de mener à terme le remplissage dûment mérité de son estomac.

funeste festin

Blondie eue bien du mal à ne pas laisser échapper un rire sardonique face au spectacle qui s'offrait à elle. D'un côté, beaucoup de joueurs ne savaient pas se mélanger aux autres alors que le pacte des bisounours était signé, ce qui fit hausser les épaules de Lagertha, un sourire fier sur les lèvres qui voulait dire "Vous voyez, je vous avez prévenu." D'un autre côté, il y avait ce mélange âcre de dégoût et de mépris face à ces gens qui deux jours avant se tiraient dans le dos avec lâcheté et sang et acceptaient avec joie cette trêve hypocrite et tellement veule. La belle n'arrivait pas à détacher son regard des chefs, ceux qui ose se prétendre ainsi, mais couards. Surtout Isaÿr et Némésis. Lagertha se sentait trahie au plus profond d'elle même. Les deux femmes les plus importantes de sa vie lui plantaient en plein cœur la lame de la félonie.

En silence, elle trouva une chaise entre deux personnes qui ne lui semblaient pas dangereuses et désagréables et goûta sans appétit aux plats multiples. Elle devait taire cette envie folle d'arracher du gosier cette nourriture non méritée donnée aux CAHOS et ESHUS. La joueuse agacée resta assise là un moment, feignant quelques sourires faces aux blagues des convives. Mais il fut venu le temps de s'éclipser, loin de cette mascarade. Histoire d'échapper à toute cette médiocrité.

❝Funeste festin❞

Tout le monde commença à prendre place sur les bancs qui entouraient les énormes tables qui ornaient la grande place et tu fus soudainement réticente à l’idée de manger quelque chose. Tu voyais la viande, le poisson, les fruits défiler devant tes yeux ahuris, mais tu ne te souvenais que trop bien du coup du poison dans la nourriture. Et s’ils avaient décidé de refaire le coup ? Que cette histoire de trêve n’était qu’une loufoque mascarade ? Les bras croisées sur ton torse, tu regardes calmement les gens s’installer aux tables et observe attentivement la scène qui s'offrait à toi pour voir où tu pourrais bien t’assoir. Ton regard parcours les visages de tous et chacun, puis celui-ci tombe sur Bucky, ce grand gaillard qui s’était donné pour mission de te surveiller. Tu n’aimais pas l’avouer, mais tu l’aimais bien. Il te faisait penser à un père. Une présence réconfortante qui veut simplement te protéger, chose que tu n'avais jamais réellement connue. Il te vois lui aussi, et te lance un mince sourire que tu prends comme une invitation et va le rejoindre à sa table, prenant place en face de lui. Un sourire apparaît sur tes lèvres, éclatant, joyeux, chose rare lorsque tu étais dans le jeu. Puis, comme une fillette attendant l’approbation de son père à table, tu attends qu’il prenne une première bouchée pour manger à ton tour, dévorant ce qu’il se trouve dans ton assiette avec tes mains, affamée. Tu ris à son interrogation et lance à ton tour « Mais qu’est-ce que tu racontes ?! Une bière serait beaucoup mieux avec cette viande. »

« J'ai tellement envie de tous les brûler. Pourquoi je suis venue, déjà ? » Eivind se retint de rire aux mots d'Hannibal. Au lieu de ça, il se contenta de laisser un sourire amusé s'étendre sur ses lèvres. Il comprenait exactement ce qu'elle ressentait et si ça n'avait été que lui, il les aurait déjà tous massacrer - en s'attardant sur Lagertha et Dagger pour pouvoir les faire souffrir un maximum. Cependant, ils étaient tous obligés de se tenir tranquille et de continuer cette mascarade qui n'avait que trop durée pour lui. « Pense à la bouffe. Espérons seulement que ces enfoirés n'ont pas rajouté des ingrédients secrets qui pourraient tous nous faire crever. Tous les joueurs - ou presque - allèrent s'installer sur les bancs entourant l'immense table, tous heureux que ce discours aussi stupide qu'inutile se termine pour qu'ils puissent se poser pour manger. Le garde du corps mit plus de temps à aller s'asseoir. Il aurait pu résister contre cette envie irrésistible de manger. Oui, il aurait pu. Cependant, la faim l'obligea. Le seul point positif de cette putain de connerie, c'est la bouffe, putain. » Il se précipita pour prendre de la viande et des légumes qu'il ne mit pas longtemps à dévorer. Un soupire de satisfaction sortit de ses lèvres. Putain que c'était bon. Il avait l'impression de n'avoir pas mangé depuis des années et il aurait pu manger tout ce qu'il voulait sur la table, son ventre n'aurait jamais été plein. Eivind sembla oublier le temps d'un instant où il se trouvait et, surtout, avec qui. Une multitude de ses ennemis partageaient le même repas. Pour le rendre encore plus heureux qu'il ne l'était, il aurait aimé qu'un d'eux s'étouffe en mangeant. A vrai dire, ça aurait été carrément dément. Lorsqu'il releva la tête, la seule personne qu'il voulait voir était Hannibal. Peut-être pour voir si elle n'avait pas fait de connerie ou si, simplement, elle pensait à la même chose que lui. Pas pour la nourriture mais pour toutes les personnes qui se trouvaient autour d'eux. Pour tous ces gens hypocrites et pour lesquels il ressentait une haine profonde. Maintenant qu'il avait - un peu - mangé, il n'avait qu'une envie: tous les tuer jusqu'au dernier. Rien que de savoir qu'ils pensaient tous que c'était fini, qu'ils étaient en paix, lui donnait envie de vomir. Aucun d'entre eux était en paix et il espérait bien que sa team le pensait aussi. Au fond, repartir en guerre ne lui posait pas de problème mais avec un armée, c'était toujours mieux.

Funeste festin.

Tout ça, c'est que des conneries. C'est pas viable.
Encore une leçon qui se gravera dans nos chairs.

Cela n'avait officiellement rien de difficile de manger en compagnie de la chef eshu, ou de Kerrigan et Revan. Malgré la méfiance naturelle que pourrait inspirer la première ou le mépris que pourrait lui inspirer le dernier, Dagger est à l'aise, parce que ce qui les réunissait en cet instant était une profonde haine pour les caho, et essentiellement pour celle qui les commandait actuellement. Drathir ne comprenait pas pourquoi les rouges suivaient aveuglément Hannibal, sans elle ils pourraient bouffer à volonté, sans elle ils n'auraient peut être pas perdu cette guerre. Et pourtant les voilà, comme des idiots, contraints au pacifisme s'ils veulent pas se bouffer le revers de la médaille (soit trois équipes franchement remontées) et tout ça à cause de la stupidité finie de l'une des leurs qui a réussi à se mettre tout le monde à dos. Oh elle peut être fière la chienne d'Ostatki, tout le monde la déteste. Et c'est ce qui causera la perte de son équipe. Pourtant personne semble le voir, les caho seraient-ils à ce point stupides et aveugles ? Ou alors, malgré leur soif de sang, ne seraient-ils que des caniches incapables de se rebeller ? La meneuse atom ne comprend pas, mais au fond elle ne cherche pas à comprendre. Elle n'incitera pas à la guerre, elle ne lancera pas d'offensives, mais comme elle sait pertinemment que les caho s'en chargeront pour elle, elle préfère couvrir ses arrières en renforçant son alliance avec les eshu. Les deux équipes se foutent sur la gueule depuis le début, et pour des conneries, la haine n'a sûrement pas lieu d'être. La méfiance est de mise, mais Dagger sait qu'elle a besoin d'eux, tout simplement. D'autant plus que sa confiance envers les Gaia est sincèrement ébranlée. Ces derniers n'aidaient plus en rien, mettant cela sur le compte de la souffrance qu'ils ont subi. Cela peut sûrement se comprendre, mais pour l'atom l'alliance qui unit les deux équipes semble presque ne plus avoir de raisons d'être tant chacun demeure campé sur ses positions et incapable de se soucier de l'autre équipe. Peut-être étais ce de sa faute et la blonde aurait pu culpabiliser de ne pas maintenir de si bonnes relations avec les verts, mais elle n'y pense plus dès lors qu'elle songe au fait qu'elle aura fait la paix avec les eshu, contrairement à Roy.

En tous les cas, ce fut dans un sourire que l'infirmière remarqua que tout le monde s'installait enfin pour manger. Et ça l'amuse, de constater que chacun avait eu besoin d'une autorisation, à l'image de mioches, tandis qu'elle et ses comparses du moment n'avaient pas franchement hésité à se servir. Poursuivant par ailleurs sa conversation avec ces derniers, la blonde remarqua toutefois au loin la présence d'Eivind. Comme tout bon molosse qui se respecte, le colosse demeurait auprès de sa petite protégée. Dagger gardait une certaine rancœur envers l'individu, indéniablement elle veut lui faire payer cette vie qu'il lui a arraché bien qu'elle demeure convaincue qu'il n'ait pas pu survivre aux blessures qu'elle lui avait infligées en retour. Elle a la haine Dagger, mais celle ci se voit contrebalancée par le gratifiant sentiment de supériorité qui s'empare d'elle dès lors qu'elle songe à leur attaque réussie. Certes il lui avait pris une vie mais, comme elle l'avait prévu, cela n'avait fait que permettre aux siens de poursuivre l'attaque et cela avait permis le sauvetage de Roy. Il lui avait pris une vie, mais au fond, la victoire lui appartenait et c'est dans cette optique que, captant le regard du concerné, elle se permit de lui adresser un clin d'oeil enjôleur tout en levant son verre comme à sa santé, pour mieux le vider d'une traite et focaliser de nouveau son attention sur ses comparses du moment.

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Un brouhaha est bien présent au fil des conservations créées par tous les joueurs réunis pour ce festin. Après le discours, ça se met à bouger un peu, Phœnix fait de même, question de ne pas se faire écraser. Elle sourit à Mystique, qui vient de l'aborder. — Oui. Elle est toujours prête à manger quand ce n'est pas elle qui cuisine. Personne n'est jamais prêt à manger ce qu'elle peut faire de toute façon. — Je pensais pas qu'il y aurait autant de monde. dit-elle. Elle pense surtout aux CAHO, après ce qui s'est passé c'est plutôt surprenant. Peut-être qu'ils sont ici car ils ne veulent plus que ça recommence. Comment savoir leur motivation ? Elle s'installe à une place, comptant remettre toutes ses questions plus au moins philosophiques à plus tard (comprendre à jamais). Elle fit un signe de la main à Butcher, installé pas très loin. Elle se prend une bière, un peu de viande, des légumes... un peu de tout au final. Elle n'est pas difficile, elle a faim. Elle va donc faire honneur à ce qu'il y a sur la table sans problème. De ce qu'elle sait, la prise de poids est impossible ici. Elle va pouvoir le découvrir d'ici les prochains jours. Préoccupation pas du tout importante, elle ne se sent pas inquiète entourée de toutes ses personnes. C'est la paix, de quoi pourrait-elle s'inquiéter à part de savoir si elle allait pouvoir rentrer dans ses vêtements ou pas.

× FUNESTE FESTIN ×

« Je vais voir ce qu'il y a à manger, moi. » Mon idée divise ; tant Arthas que John Doe rejettent la proposition, me traitant pratiquement de cinglée irréfléchie. Enfin ... Arthas, principalement. Le type à qui je sous-loue mon appartement ; mon garde du corps. Notre garde du corps. J'ai un petit sourire ironique. Son image de roulette russe avec des boulettes de viande me donne envie de rire aux éclats. Il est chou. « Allons, au pire je me désintègre et tu n'as plus que ta Némésis à protéger ... c'est tout bénéf', nan ? » Clin d’œil provocateur. En vérité, son inquiétude n'est pas si infondée que cela et je vais laisser quelqu'un d'autre que moi goûter au menu avant de me lancer ; par simple précaution. Quand notre bras droit prend la parole, je le regarde et balaie l'argument d'un revers de main : « Et si j'ai envie de déguster ce délicieux ragoût de veau, tu fais quoi ? » Car je sais pertinemment qu'il ne touche à rien de ce qui vient de près ou de loin d'un animal, qu'il soit fictif ou réel. Alors ce n'est pas vraiment le goûteur parfait. Surtout que là, j'ai vraiment envie de manger jusqu'à ne plus pouvoir bouger, ou presque. Autant faire en sorte de joindre l'utile à l'agréable, non ? Il me parle à l'oreille, de doux mots concernant l'éventualité de la présence d'alcool dans la soirée et je hoche la tête. « Tout à fait. Même si je ne me sens pas l'âme buveuse, ce soir. » Pas avec autant de joueurs mécontents dans les parages. Je me sens fixée et ne peux m'empêcher de regarder dans cette direction, réalisant avec stupeur que c'est Gabriel qui me reluque sans beaucoup de discrétion. Eh bien ... pour un chef des voleurs GAIA il devrait repasser le module discrétion, lui. Puis, avec une adresse tout à fait caractéristique, il en lâche son verre. J'ai un sourire amusé mais dévie rapidement le regard, pour ne pas me faire pincer. 'Faudra que je lui dise deux mots, à lui.

Dagger se propose pour être la première à manger et j'ai un large sourire en la regardant. Cette nana, elle en a. Je hoche la tête, qu'elle fasse ce qu'elle veut. Moi, j'ai dit que je serai là alors je suis venue. Histoire qu'on vienne pas dire que les ESHU sont de sales traîtres qui mettent déjà à mal la paix, si fragile. Pft. Paix. Que de grands mots... il suffit de jeter un regard dans l'assemblée pour se rendre compte que seule une poignée de joueurs y croit. Certains demandent à voir et les autres, eux, ils pensent tout le contraire sans pourtant oser le dire. Némésis ne dit rien, comme si elle étudiait les lieux. Et je vois sa sœur, sa jumelle, qui nous fixe d'un air tout sauf pacifique. Enfin ; elle fixe plutôt son reflet violet. Mes lèvres se pincent et je me demande, l'espace d'une seconde, si l'amour fraternel ne pourrait pas avoir le dessus sur toutes ces stratégies ... mais, étonnamment, je ne pense pas. Car si un regard pouvait tuer, tant Némésis qu'Isaÿr seraient mortes et enterrées à l'heure qu'il est. Je me craque les mains, attirant l'attention des présents sans pour autant jeter un seul regard d'excuse. Quoi ? J'ai faim, moi. Puis j'offre un sourire aux nouveaux ATOM, à ces traîtres pour certains, héros dont on se méfie pour d'autres. Alessio et l'autre, l'inconnue. Quel joyeux rassemblement...

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J'étais en route pour partir lorsque je me suis dit que je pouvais bien rester pour boire un verre ou deux. Ou trois ou quatre. Ce que j'allais être capable de prendre. Autant me saouler gratuitement. Je n'étais pas près de mes sous à Chicago, mais toute occasion est bonne à prendre. Avec tout ce monde réuni, j'allais sûrement pouvoir entendre quelques trucs intéressants. Je me demandais combien de personne allait croire à cette trêve ou combien de temps cette dernière allait durer. Les ESHU avaient trahi les CAHO, et je ne pensais pas que cela allait rester impardonné. Peu importe combien de temps cela allait prendre. M'enfin, le seul point positif de tout ça était que nous n'étions plus obligés de collaborer, alléluia. Déjà qu'avec mon équipe, je pouvais trouver ça difficile, mais une autre en plus à cause de l'alliance... Je me faufilais entre deux GAIA supposais-je, me prenant un verre de vin qui allait être le premier de je ne savais combien d'autre. Je me demandais combien de temps une gueule de bois prend pour partir ici. Je me mis ensuite à l'écart, ne voulant pas m'asseoir entre deux personnes. Nous n'avions pas grandi dans la même porcherie, je ne voulais pas être si collée contre quelqu'un. Au final, essayer d'entendre quelque chose d'intéressant risquait d'être compliqué là où j'étais. J'allais me contenter de regarder et de laisser trainer mes oreilles lorsque j'irais faire le plein. Juste avoir décidé de rester, même si c'était pour boire, était un gros effort pour moi. Une chose à la fois.